Interview d'Alex - Organisateur de la Berlin Con !

Le 28 Avril 2020, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Herr Alexander Koppin, co-organisateur à temps plein de la Berlin Con. Il nous parle de l’histoire de la Berlin Con, de ses spécificités, du report de l’événement, des autres festivals allemands, et de Glühwein (oui, le vin chaud, ça se dit vin du bonheur en allemand, et je trouve ça beau).

Il s'agit ici d'une version condensée, l'intégralité de cet entretien sera prochainement disponible en allemand sous-titré français sur notre chaîne Youtube (le temps que votre humble servitrice finisse de caler les sous-titres ;) )

Madame Mathilde : Salut Alex ! Peux-tu nous présenter la Berlin Con ? Son histoire, depuis combien de temps tu y travailles…

Alexander Koppin : Bien sûr ! La Berlin Con a émergé il y a maintenant 6 bonnes années en tant que petite communauté, plus précisément depuis une chaîne Youtube ludique, Hunter und Cron […].

C’est aussi là que je les ai rencontré, et que j’ai rejoint l’équipe d’organisation de la première Berlin Con en tant que volontaire, pour installer des tables et des chaises. À l’époque, c’était dans une école, et nous avons été aux alentours de 300 à participer sur l’ensemble du week-end. Il faisait très chaud, mais frais dans l’école, on a donc quand même pu bien s’amuser en jouant. L’année suivante, on a dû prendre un lieu plus grand. La troisième année, mon collègue Andreas a commencé à travailler sur l’organisation à temps plein, puisque l’événement continuait à grossir. De mon côté, je suis arrivé pour la dernière édition, 2019. C’est à ce moment que j’ai commencé à organiser la Berlin Con. Nous sommes donc maintenant deux postes fixes pour nous occuper de l’organisation générale. On peut aussi compter notre chef, Johannes (alias Hunter), qui s’occupe de tout l’aspect financier. Pendant ce temps, on a si bien grandi qu’on a pu se permettre de louer un lieu encore plus grand, Die Station, qui est un lieu célèbre à Berlin pour les événements qui y sont organisés : c’est une ancienne gare désaffectée.

En 2019, on a pu faire débuter notre événement le vendredi soir avec un petit événement, une remise de prix, un peu comme (j’ose le dire) à Cannes, puis on a pu jouer le samedi et le dimanche. Au cours des trois jours, on a eu plus de 10.000 visiteurs, et ça nous a bien sûr fait plaisir ! On avait commencé 5 ans auparavant avec 300 personnes, et on atteint les 10.000… Alors forcément, après l’édition 2019, on était à fond dedans et on attendait avec impatience l’édition 2020, qu’encore plus de visiteurs et d’exposants nous rendent visite, et ça s’annonçait bien ! Les préventes se passaient bien, les éditeurs se réjouissaient, on avait prévu de prendre une halle encore plus grande, et puis est arrivé ce qui se passe en ce moment.

MM : Oui, mais l’événement n’est pas annulé, simplement reporté, c’est ça ?

Alex : C’est bien ça : à la base, la Berlin Con devait avoir lieu du 17 au 19 juillet, c’est-à-dire en été. La date a aussi un petit historique, puisqu’on l'avait fixée au week-end avant les récompenses du Spiel des Jahres. Certains éditeurs étaient présents à notre convention alors qu’ils ne serait peut-être pas venus à Berlin autrement, des éditeurs qui viennent parfois de très loin, qui étaient peut-être là parce que nominés pour le Spiel. La deuxième année, Leacock est passé chez nous car il était nominé avec Pandemic Legacy, ça a mis une sacrée ambiance ! Donc oui, cet événement a normalement toujours lieu pendant l’été, période où on a d’ailleurs constaté qu’il n’y a pas beaucoup d’événements ludiques en Allemagne. L’été, c’est aussi toujours un défi car le temps « classique » pour jouer aux jeux de société, c’est plutôt les jours froids ou pluvieux, mais ça n’a jusque là pas empêché nos fans et la communauté ludique de venir nombreux à nos événements.
Tu l’as dit, nous l’avons décalé. En ce moment, en Allemagne, les grandes manifestations (et nous tombons dans cette catégorie) sont interdites jusqu’au 31 août. On n’a donc pas pu maintenir l’événement en juillet, mais on ne voulait pas laisser tomber, et ce pour deux raisons : tout d'abord, on espère que l’on pourra quand même faire la Berlin Con cette année. Deuxièmement, cela tient compte aussi bien-sûr de l’aspect financier : nous sommes toujours en croissance et très petits. Ce serait pour nous une débâcle économique si la Berlin Con ne pouvait pas du tout se tenir cette année, ou bien si tout le monde voulait annuler son ticket.

MM : Je vois. Et ça veut dire qu’il n’y aura que 6 mois entre la Berlin Con 2020 et la Berlin Con 2021.

Alex : Oui, bien vu !

MM : Et alors, comment ça fonctionne ? Ce n’est pas trop compliqué d’organiser deux gros événements l’un après l’autre ?

Alex : On est en terrain complètement inconnu, mais je te l’accorde, c’est un défi. La première chose, c’est qu’on espère bien sûr que l’événement planifié du 4 au 6 Décembre, puisse avoir lieu. Il est toujours possible, malgré l’amélioration actuelle, que le gouvernement étende l’interdiction de grandes manifestations au-delà du 31 août. Nous sommes dans une phase de transition, et on planifie pour Décembre sans être sûrs que ce soit maintenu. Et tu as raison, notre événement 2021 se tiendra pendant l’été. Sans venir du milieu à l’origine [...], Andreas et moi avons beaucoup appris au fil des éditions. C’est donc de plus en plus facile pour nous de traiter avec les éditeurs : ils ont déjà réservé leur stand, ou bien connaissent déjà le lieu et n’ont pas beaucoup de questions car ils sont déjà venus, c’est toujours un avantage. Nous aussi, on connaît déjà le lieu et son équipe, et on y sera normalement aussi l’année prochaine, donc en termes de planning ça sera certainement un défi, mais je pense qu’on va s’en sortir.

MM : Ok, je croise les doigts pour vous ! Notre public (chez Tric Trac) est principalement français ou francophone : ça veut dire qu’on ne sait pas nécessairement à quoi ressemble un festival en Allemagne. On connaît tous vraisemblablement les Spieltage à Essen, peut-être aussi la Berlin Con, mais pourrais-tu peut-être nous donner une vue d’ensemble du fonctionnement des festivals de jeux de société en Allemagne ?

Alex : Oui, tu l’as déjà bien dit : beaucoup connaissent le Spiel à Essen, et on peut difficilement s’y comparer quand on voit ce qu’ils font, c’est l’une des plus grosses - voir la plus grosse manifestation ludique du monde. On y trouve énormément de nouveautés, énormément d’éditeurs, énormément de gens et très peu de place pour s’y déplacer, et en fait pas beaucoup de place pour y jouer. Nous, on utilise ce terme de « Convention » ou de « Festival », parce qu’on veut se développer dans une autre direction. On peut se le représenter ainsi, on a une grande halle, je n’ai pas le nombre de mètres carrés en tête là tout de suite, je vérifierai…

MM : De Die Station tu veux dire ?

Alex : Oui c’est ça, de Die Station. On a une grande halle pour les éditeurs donc, c’est l’équivalent d’un tiers d’une grande halle d’Essen, où ils ont des stands sur le même principe que ceux du Spiel. On y montre les nouveautés, les jeux que les éditeurs veulent y présenter, ils ont des tables où les jeux peuvent être expliqués, on peut s’y asseoir et jouer. En plus de ça, on a une halle complète dédiée uniquement au jeu libre. L’année dernière, on avait plus de 700 places, et cette année, on a environ 1000 places. On aura une ludothèque sur place, où l’on pourra emprunter des jeux gratuitement, mais on peut aussi venir avec ses propres jeux ou bien jouer à un jeu que l'on vient d’acheter chez un éditeur. On essaie vraiment d’atteindre un équilibre entre les nouveautés présentées par les éditeurs que l’on peut acheter sur place et le jeu libre. Nous avons une scène où l’on aura certainement des panels de lectures sur différents thèmes, un studio de tournage, où un éditeur qui a réservé une surface de stand donnée pourra tourner des vidéos sur les nouveautés ou les jeux que les gens souhaitent mettre en avant. Les vidéos sont ensuite diffusées sur Youtube sur les chaînes Hunter und Cron et Berlin Con. C’est aussi pour que les gens qui ont beaucoup joué sur la convention, qui n’ont pas tout vu ou qui n’ont tout simplement pas pu venir puissent voir après coup les actualités de sorties, les nouveautés de l’été par exemple. La grande surface destinée au jeu libre est l’une des plus grandes différences [avec Essen]. Pour ceux qui connaissent la UK Games Expo en Angleterre, c’est assez similaire en termes de ressenti, juste en un peu plus petit.

MM : Et tu es déjà allé à Nuremberg ?

Alex : Oui, oui !

MM : Et travaillez-vous parfois ensemble avec Essen ou Nuremberg pour, je ne sais pas, « Hey, comment ça marche l’organisation pour vous ?». Je sais qu’en France, on voit un peu ce « réseau » où les festivals discutent ensemble, simplement pour savoir comment les choses fonctionnent, en particulier avec la situation actuelle, avec le Coronavirus, et je me suis demandé s’il existait un réseau similaire en Allemagne.

Alex : Je vois. Alors, de façon établie, pas vraiment. On n’a pas par exemple de Discord ensemble, ou de réseau, ou d’appel hebdomadaire. La communauté du jeu est naturellement soudée et chacun s’entend très souvent bien avec les autres, on se connaît bien sûr. On a maintenant parmi les gros événements le SPIEL DOCH ! à Duisbourg, qui est récent, Hambourg a également lancé un événement au parc des expos, à Leipzig le Model Hobby und Spiel a aussi un espace jeu de société. On connaît souvent les gens qui font partie de l’organisation. Pour le Spiel on est bien sûr en contact avec Dominique Metzler mais les événements sont si différents qu’on n’a pas beaucoup à échanger en termes de conseils. On se connaît, on se salue, mais c’est à peu près tout. Cela dit, on regarde ce qu’ils font, par exemple le Spiel. Est-ce qu’ils vont annuler ? Si oui, pour quelle raison ? Et qu’est ce que ça signifierait pour nous ? Notre manifestation est actuellement prévue après le Spiel en Décembre : s’ils annulent ça veut peut-être dire qu’on ne pourra pas maintenir. De l’autre côté, pour beaucoup de gens et aussi quelques éditeurs, le Spiel va leur manquer, peut-être que la Berlin Con sera une opportunité pour découvrir ou présenter les sorties, si c’est possible bien-sûr. En mars, nous avons suivi de près l’événement qui était organisé à Duisbourg : comment ils réagissent, comment ils annulent, comment ils font avec, est-ce qu’ils décalent aussi plus loin dans l’année, comment ils gèrent la communication externe, comment réagissent les visiteurs, est-ce qu’ils le prennent bien ou est-ce qu’ils s’énervent à propos de choses en particulier, de l’annulation, d’une mauvaise communication… On essaie donc d’apprendre de ça, de voir comment la branche agit. Mais tout ça d’un point de vue externe.

MM : Je crois que ça n’est pas non plus très formel en France non plus. J’ai encore deux questions. La première : es-tu déjà venu dans un Festival en France ? Je crois que tu m’as parlé de Cannes ?

Alex : Oui, je suis seulement allé à Cannes.

MM : Qu’est-ce que tu en as pensé ? Ça t’a plu ? Pour toi, est ce que la différence entre deux festivals comme le FIJ et la Berlin Con est partiellement liée au pays ?

Alex : Alors, le festival de Cannes m’a toujours bien plu, j’y suis déjà allé deux fois pour y faire quelques reportages pour la chaîne Youtube. On a beaucoup discuté avec les éditeurs et présenté les nouveautés, et bien sûr regardé la cérémonie du Spiel des Jahres français [Note de la traductrice : Spiel des Jahres signifie Jeu de l'année, il y a donc une logique à cette qualification puisqu'Alex parle de l'As d'Or - Jeu de l'année]. En termes d'ambiance, je pense que c’est comparable à la Berlin Con. Nous avons comme à Cannes un endroit où les éditeurs présentent leurs jeux, un endroit où les gens peuvent jouer librement, un endroit pour les tournois pour les jeux qui y sont adaptés. C’est donc tout à fait comparable. Cannes est cela dit un poil plus grand. Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’était la cérémonie du Spiel des Jahres français. Le truc c’est que je ne parle pour ainsi dire pas du tout français, mais au niveau du ressenti, la façon dont cette cérémonie a été couverte et mise en œuvre, aussi par vous, c’était une atmosphère cool, détendue, très plaisante, et c’est aussi comme ça qu’on vise avec notre événement d’ouverture. Qu’on mette en avant le côté réjouissant des jeux et le caractère du festival, et pas seulement de dire sèchement « Ok, ce jeu a gagné un prix », qu’on s’amuse sur scène et dans le public, un peu une ambiance concert de rock en moins bruyant, j’ai trouvé que c’était bien reçu en France. Je dois dire que la mentalité française est un peu différente de la mentalité allemande. C’est peut-être un peu cliché, mais ça n’est pas toujours facile de faire rire les allemands (même si c’est très résumé). L’année dernière, notre cérémonie d’ouverture a été très bien reçue, détendue, on l’a bien menée à travers la soirée, et ça ne peut être qu’une bonne chose que les événements de jeu de société, dans leur programme, leur façon de présenter, de gérer, ne se prennent pas trop au sérieux mais soient simplement un endroit où les gens peuvent s’amuser.

MM : Ok, bien ! Et enfin, ma dernière question était, tu as dit qu’il y a aussi un prix à Berlin, remis le vendredi soir ?

Alex : Exactement, ce sont les Berlin Con Awards. Alors bien sûr on peut dire « Pourquoi est-ce que le monde du jeu aurait besoin d’une récompense supplémentaire ? », c’est bien sûr toujours un sujet dont on peut discuter, mais on a malgré tout pensé que c’était une bonne chose en tant qu’événement d’ouverture de remettre un prix, et on essaie de se différencier un peu des autres prix qui existaient jusqu’à présent. C’est-à-dire que beaucoup des prix, le Spiel des Jahres par exemple, récompensent le JEU, et nous voulions avec les Berlin Con Awards récompenser 4 catégories : nouveau designer, designer de l’année, nouvel éditeur, éditeur de l’année ; on voulait centrer l’attention sur les personnes, sur les designers et les gens qui travaillent chez les éditeurs, leur rendre « justice ». On va regarder l’ensemble de la production d’un designer sur l’année, donc avec cette récompense on n’est pas forcés de distinguer un seul jeu, ce seront la ou les personnes derrière le jeu qui seront récompensées. La première fois n’a pas été un succès complet, mais on veut bien sûr continuer d’y travailler, pour mettre en avant les gens en arrière-scène : on pourrait presque dire qu'on veut transformer les designers en rock stars ! Qu’on permette de mettre un visage sur les noms, et ce aussi chez les éditeurs, et qu’ils ne soient pas seulement cachés derrière les boîtes.

MM : Dernière chose, dis-nous pourquoi on devrait faire le voyage jusqu’à Berlin en Décembre (autrement que pour le vin chaud, première chose sur la liste bien sûr !). Qu’est ce qui est si spécifique à la Berlin Con qui fait qu’on DOIT y aller ?

Alex : L’atmosphère en été était formidable parce que nous avions une grande partie en extérieur et on pouvait boire des cocktails, il faisait beau, beaucoup de gens géniaux rassemblés par leur hobby préféré. J’imagine que cette ambiance générée par beaucoup de gens qui sont reliés par quelque chose, qui veulent échanger et jouer ensemble, sera encore présente en décembre. Même si on ne pourra pas s’asseoir au soleil, on pourra boire du vin chaud, et je pense que cette possibilité de s’immerger dans différents mondes, de laisser son soi de tous les jours derrière soi un instant est toujours très agréable. On est ravis quand des gens de France viennent à la Berlin Con : cette année, Blackrock avait confirmé, (Salutations à Caro à cette occasion !), ils voulaient venir à Berlin cet été. Nous espérons que cela sera toujours possible pour la date hivernale, et puis sinon ce sera l’édition suivante, j'en suis certain ! Nous avons intérêt à faire venir à nous des éditeurs et distributeurs d’autres pays, parce que pour l’instant, les bons jeux ne sont pas toujours disponibles en Allemagne immédiatement. Si les représentants des éditeurs sont sur place, ils peuvent découvrir des jeux qu’ils peuvent ensuite localiser en Allemagne. Par exemple, Mystery House, un jeu d’Escape en 3D, a été présenté chez nous à la Berlin Con par Cranio Creations, qui y a pris contact avec Schmidt Spiele, qui vient de le sortir cette année dans sa version allemande. Il a gagné par la suite à Nuremberg le prix jeunesse des Toy Awards. Ça nous réjouit donc évidemment de savoir qu’une superbe énergie circule, pas seulement pour les visiteurs mais aussi pour les éditeurs.

MM : Et c’est possible d’aller à la Berlin Con si je ne parle pas du tout allemand ?

Alex : Oui, Berlin en soi est très internationale, je dirais que parler un peu d’anglais est utile, mais ça dépend aussi d’à quel point on est communicatif : on peut aussi se comprendre avec les mains et les pieds, et jouer à un jeu neutre de langage, mais en tout cas l’anglais est parlé sur les stands où l’on explique des jeux. Ensuite, ça dépend des éditeurs, on a des éditeurs qui viennent de Belgique et qui parlent donc bien-sûr français. Je lierais l’ensemble avec la ville de Berlin : en été, c’est peut-être un peu plus rentable d’être à Berlin, mais Berlin a aussi ses charmes en hiver. Donc si vous avez toujours voulu visiter Berlin un jour en tant que capitale, pour profiter de cette ambiance, n’hésitez pas à combiner ça à une visite de la Berlin Con.

MM : Donc ça veut dire qu’on devrait venir à la fois en Décembre 2020 et en Juillet 2021, pour voir les deux visages de la ville !

Alex : Oui, c’est ce que je dirais, et pour tirer quelque chose d’un peu positif de toute cette situation, on s’est rendus compte que ce rendez-vous de décembre est très intéressant, déjà pour les gens qui ont envie de pouvoir jouer lorsque la météo n’est pas si bonne, mais aussi pour les éditeurs pour qui il y a les ventes de Noël, si bien qu’on se pose vraiment la question de savoir si à partir de l’année prochaine on ne proposerait pas carrément 2 dates par an – on doit bien sûr voir comment ça se développe, pour qu’on ait toujours notre grosse manifestation en été, puis quelque chose de plus petit, proche du marché de Noël de jeux de société avec des éditeurs et la possibilité de jouer aussi en hiver. Nous sommes très excités par cette possibilité et pas opposés à l’idée d’étendre notre portfolio.

MM : Ok ! Eh bien, merci beaucoup Alex, pour ton temps, et on se voit en Décembre, ou en Juillet à Berlin !

Alex : Ça me parait bien, hâte de vous y voir !



L'intégralité de cet échange a été traduit depuis l'allemand par votre Madame Mathilde nationale. J'ai passé le texte final au peigne fin, mais si des petites coquilles subsistent, n'hésitez pas à les signaler !

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