Parmi les petits jeux de l’été ou de la rentrée suivant la vitesse des cargos venant de Chine, nous devrions retrouver Caribou Camp dans toutes les bonnes ludoteries.
Et pour vous parler de Karibou Camp, je dois hélas vous parler un peu de moi mais pas que. Karibou Camp c’est le Kemps. Et Nul doute que les sympathiques Lionel Borg & Jérémie Caplane, dont ce dernier fut un de nos collègues du jury de création de jeu de Parthenay, ont suivi un chemin que j’ai moi-même parcouru il y a quelques années mais avec mon ami Dominique Ehrhard. Nous nous étions fait les réflexions suivantes : un certains nombre de jeux commerciaux du moment sont librement inspirés de jeux immémoriaux. Parfois même l’inspiration se joue à quelques détails. Pourtant, un de ces jeux immémoriaux ne semblait jamais avoir été adapté et pourtant, il comportait pourtant nombre d’ingrédients de poiladorigolade qui caractérise ce que nous nommons les party game là-bas et jeux d’ambiances ici. (Sachant que tous les jeux ont une ambiance notez bien mais il faut bien trouver des noms pour ranger les affaires qui sinon trainent partout dans la chambre)
Nous voilà donc monsieur E. et moi en train de soupeser les qualités et défauts du Kemps. En même temps Ehrhard/Mops vs Caplane/Borg pour la poilade, on voit bien qu’il y a un casting plus adéquat que l’autre. Pour notre duo, le jeu sera thématisé pirates/vaudou et le machin qui fait pouêt sera ici un poulet donc nous sommes sur un chemin vraiment parallèle. Notre Vaudou sera signé chez un éditeur belge avec des grands chapeaux qui le fera circuler avant de nous le rendre et de nous faire circuler nous.
Ce qui est certain c’est que nous en sommes arrivé au même point de l’analyse : Le Kemps n’a pas beaucoup de règles alors c’est dur d’être révolutionnaire sans tout péter. Le truc qui est ennuyeux avec le Kemps c’est que les équipes sont fixes et l’on voit bien dans les jeux plus modernes que les joueurs aiment bien changer de partenaires souvent. (n’en tirez aucune analogie sociale ce serait un raccourci douteux ;))
Pour ceusses qui ne connaissent pas le principe du Kemps ou "à la recherche du Kemps".
Il s'agit dans ce jeu de cartes d'être le premier à réunir une famille de cartes en échangeant entre sa main et un choix visible disponible à tous et qui se renouvèle régulièrement.
L'astuce amusante c'est que réunir la famille (en général 4 cartes identiques) ne suffit pas. Il faut signaler sa réussite à son partenaire par un signe (en général secret) afin que ce soit lui qui annonce la victoire.
De fait, l'équipe adversaire peut intercepter ce signe et contrer la victoire en volant les points.Dans Karibou, les signes sont connus, les équipes changent et la pioche peut être "pourrie" pour contrer des joueurs qui arrivent presque à la victoire et que l'on a repéré. Il y a aussi un machin qui fait pouêt.
Mais surtout, le Kemps, sous une de ses formes les plus connues par ici est un des rares jeux qui ne fonctionne pas ! C’est rare un jeu qui ne fonctionne pas ! Le truc des signes secret, s’il n’est pas codifié est facilement pervertible. Il est en effet assez simple à des petits futés de trouver un signe secret complètement indétectable si la chose n’est pas réglementée. Du coup c’est drôle un petit peu puis on n’y rejouera plus jamais.
Pour moderniser le Kemps, il faut donc faire des équipes qui tournent et des signes convenus à l’avance.
Voilà donc qui est fait !
Si vous aimez les ambiances choupinoutes avec de mignons animaux et les trucs qui font pouêt mais qu’il faut tenir à l’écart de toutou alors voilà.
Cela me fait penser qu’il faudra que je vous présente l’Aluette, un jeu pli immémorial très agréable avec tout plein de grimaces mais un petit peu plus stratégique à moins qu’il n’en sorte une version commerciale avant.
Karibou Camp est prévu pour l’été ou la rentrée.