[La Guerre des Moutons][Les Loups-Garous de Thiercelieux : Ten Years After]
<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/08/b9/c69819962465c48e851eab4af37abe22f25d.jpeg” alt=“La Guerre des moutons : “mêêêê !” fit ce Tau !”/>
Petite histoire particulière que celle vécue lorsque Lui-même est venu nous voir à l’officine dernièrement. En plus de nous présenter l'année à venir en terme d’édition, l’éditeur particulièrement connu (et heureux) pour les Loups-Garous de Thiercelieux nous a proposé de faire un petit papotache autour de l’histoire d’un autre de leurs jeux, un de ceux dont monsieur Philippe des Pallières (lui-même… ah ah !) est l’auteur : La Guerre des Moutons
Entre 2002 et 2005, le chasseur s'est un peu calmé... non mais !
Guerre et Bêêh !
Que voilà un jeu qui, depuis 2002, continue son bonhomme de chemin entre les mains des joueurs, mais avec une aura qui n'est peut-être pas toujours en adéquation avec ce que cache cette boite. Puisqu'il s'agit d'un jeu de pose de tuiles dont le paysage se constitue au cours de la partie, il pourrait être, à tort, comparé à Carcassonne. À tort pour deux raisons :
Premièrement, cette guerre des moutons se joue plutôt comme une course contre la montre. Rappelez-vous : il faut créer l'enclos contenant le plus de moutons à votre couleur pour l'emporter. Certes, mais décider de vous arrêter en premier, sans tenter de continuer à améliorer les choses, vous donnera un bonus de points parfois déterminant pour la victoire (6 points au premier, 3 au deuxième et 1 pour le troisième).
De plus, cette course se fait en deux phases puisque vous allez avancer "couleur cachée" dans un premier temps, jusqu'à ce que vous craquiez en révélant votre couleur. Cette révélation vous permet de poser votre tuile "couleur" et son berger contenant quatre moutons, de quoi assurer déjà un bel enclos, et surtout vous permettra de rejouer... mais si c'est trop tôt, vos concurrents vont vite "clore" cette petite envolée.
De plus, même si, à La Guerre des Moutons comme à Carcassonne, la pioche des tuiles est importante (ainsi que la connaissance de ce qui est encore disponible ou non), ici, le fait de piocher autant de tuiles que le nombre de bords accolés à la pose, modifie énormément les choses : Jouer une tuile favorable à un de vos adversaires qui vous permet de piocher deux, voir même trois fois, se réfléchit. Avoir plus de tuiles en main, c'est avoir plus de choix et peut-être même obtenir la tuile qui vous manque pour faire un bel enclos. C'est aussi pouvoir éventuellement jouer plus longtemps pour enfin finir cet enclos gigantesque que vos adversaires n'ont eu de cesse d'ouvrir de plus en plus.
Tu veux jouer, mon lou-loup ?
Mais surtout, piocher davantage favorise le tirage des précieux loups et chasseurs qui viendront, pour les uns, infester les forêts et annuler les enclos avoisinants, pour les autres, protéger les dits enclos de façon préventive ou agressive en se superposant sur les loups. Précieux parce que, comme la tuile à votre couleur, loups et chasseurs peuvent se jouer à n'importe quel moment, y compris bien sûr, pour stopper le tour d'un adversaire et lui souffler éventuellement une belle pose tout en récupérer d'ultimes tuiles dans la pioche par exemple.
Combiner ça, in fine, avec le fait que les tuiles, toutes recto-verso pour encore plus de choix, ont, au dos des chasseurs et des loups, 4 moutons d'une seule couleur (miam) et qu'il n'existe pas de tuile où la forêt et le village sont présents et vous obtenez un jeu où l'apparente "gentillette"peut laisser place à la sauvagerie des alpages. Alpages où les placements bloquants, les interruptions agressives et les décisions d'arrêter de jouer intempestives (pour mettre la pression aux autres joueurs) donnent une toute autre couleur à vos parties.
Et c'est en partie ce que j'ai (re-)découvert lors de cette partie en TTTV avec du couineurs professionnels à la table, offrant sur le jeu un tout autre regard que le soi-disant "simple jeu familial mignon"... Et ce, sans compter les joyeusetés des étangs de l'extension...
Comme quoi, suivre le troupeau n'est pas toujours assurance du bon chemin... bêêêêê !