Hello !
Merci à tous pour ces commentaires, c'est super intéressant !
Quelques bafouilles ou points de vue pour apporter un complément à certains points de vos commentaires.
@AFJ-13 - Survie et développement des petits éditeurs, risque face aux nombreux développements de jeux.
Plusieurs phénomènes, d'abord une professionnalisation des Frenchy et du secteur qui font que la réussite d'une sortie devient de plus en plus "probable", pas certaine, certes. Un Time stories aura-t-il du succès? Sans doute plus qu'un nouveau sur la scène qui découvre la communication, les contraintes de production, ce qui plaît à tel ou tel type de joueur...Kickstarter me permet de rassembler une partie de la trésorerie et de la concentrer lors du lancement . Il faut prendre en compte les sommes dépensées en amont par un Cool Mini Or not pour réussir le kickstarter, ainsi que les efforts de communication. A quand le kickstarter pour financer un kickstarter? ^^ Les réseaux sociaux et les médias permettent de se faire connaître, à moindre coût.
et là une question, comment pouvait-on faire avant?
Avec tous ces outils, un petit éditeur qui sera allé cherché ses joueurs avec les dents sur les salons a donc la possibilité de se lancer, de gagner une visibilité, justement sans être écrasé par les gros. C'est ensuite sa professionnalisation (ici capacité d'exécution), la chance, et... que sais-je encore qui lui permettront de se faire un nom et une place.
Stefou et Ary le Rouge / Eins
Le "formatage" des jeux, vision d'un jeu "pur"
Je pense que le terme de formatage est trop fort, parce que ça sous-entend que la personne qui joue en face est elle-aussi formatée. Donc il y aurait des gens éclairés, esthètes, qui voudraient amener les "vrais jeux" à la lumière auprès des masses, qui restent coincées sur leur big mac? Attention, je ne dis pas que c'est ce que vous pensez, mais je crois que certains joueurs pensent cela, en revanche.
Pour jouer à Dobble, et à d'autres jeux FFG, je pense que certains jeux, comme le dit Ary, se prêtent à des usages, des contextes.
Le joueur ne se dit pas j'ai besoin d'un jeu formaté, mais j'ai besoin d'un jeu de tel nombre de joueurs, de tant de minutes environ, pour tel contexte de jeu (plein air, intérieur), tel univers graphique (enfants? Science-fiction) pour tel type de parties (associatif, compétitif, amis ne jouant pas aux jeux en général). Ces choix sont influencés par l'éditeur, qui a intérêt à ce que le jeu soit joué par le plus grand nombre de personnes...ou pas.
Par exemple, d'un autre côté, qui reprochera à FFG de faire un Imperial Assault avec un matériel de folie, un univers sous licence Star Wars? Le prix de la boîte de base, sa taille, les règles et scénarios limitent déjà la présence du jeu dans les grandes chaînes (on peut toujours être surpris cela dit).
De ce point de vue-là, Imperial Assault est autant "formaté" pour le core gamer que Dobble pour le joueur occasionnel.
Le meilleur résultat, qu'on atteindra peut-être en France bientôt, c'est quand un Allemand vous explique qu'il n'est pas un vrai joueur de jeux de société mais qu'il connaît et joue à plus d'une quinzaine de références autre que le Monopoly...
En d'autres termes, j'émets l'hypothèse (sans être tout à fait sûr, mais j'ose penser que ça vaut pour plein d'autres jeux) que Dobble est un jeu créativement issu du hasard et sorti de l'esprit d'un auteur, mais corrigé par petites touches par son éditeur, ce qui a permis le décollage du jeu. En d'autres termes, le "génie créatif" a été encadré et corrigé par un travail...qui mérite salaire ou qui nécessite, pour continuer, salaire.