La campagne participative pour Vignobles, 3e volet de la Trilogie sud-ouest des éditions Ludocom, arrive bientôt à son terme sur Ulule ! Vignobles est l’œuvre de 2 jeunes auteurs toulousains, Fabrice Arcas et Guillaume Peccoz, et de Vincent Dutrait.
Ce projet sympathique et cet éditeur passionné ne manquent selon moi que d’une chose : un peu de publicité.
Alors je me suis dit que c’était l’occasion de reparler de mon jeu Columba (le 2e volet), car si vous souscrivez à hauteur de 60 €, vous aurez droit à la trilogie complète !
Le financement est d’ores et déjà atteint, mais ce serait encore mieux d’arriver à faire sauter le bouchon du 2e palier et de son plateau réversible… Donc si ça vous dit, rendez-vous ICI avant mercredi 22 juin !
Il reste même quelques offres jeu+bouteille, l’idéal à apporter à un diner entre amis…
Parlons donc un peu de Columba
Je ne vais pas vous détailler sa règle, pour ça vous trouverez tout ce qu’il faut sur la fiche du jeu. Mais en gros, sachez que, comme l’a dit le rédacteur barbu anonyme qui a rédigé le descriptif : « […] nous sommes devant un pur jeu de stratégie de l’intelligence pure avec de la fourberie dedans et un paquet d’opportunisme. Un jeu qui pourrait très bien être totalement abstrait et qui, l’air de rien, vous tordrait les neurones. La chose est simple, un enfant de 8 ans peut comprendre, et rapide... Rajouté à cela que l’on peut, quand on est 4 joueurs, pratiquer en équipe, et le niveau de pourrissage des adversaires monte d’un cran ! »
Je mettrais juste un bémol à la formule “pur jeu de stratégie de l'intelligence pure” en raison de la dose de hasard (voulue et assumée) émanant de la pioche fermée des cartes. Je dirais donc plutôt, en restant dans le ton de notre rédacteur, “pur jeu de tactique de l’opportunisme triomphant”.
Voici donc quelques anecdotes autour de Columba.
Le jeu s'est d’abord appelé Donjons & Pigeons (prototype), puis Pigeons & Faucons du Tarn en début de développement, et enfin Columba.
Dans la famille des jeux aux thèmes risqués, j'avais peu de temps auparavant réalisé Bloom avec David Franck, qui utilise aussi une mécanique de recouvrement de cartes et dans lequel on cueille des fleurs pour faire des bouquets et gagner de l'argent. J’avais même proposé sans succès de remplacer l’argent par de l'amour…
J'avais expliqué à l'époque (6 ans déjà !) les différences de mécanismes entre les 2 jeux dans ce post du forum.
Mais pourquoi ce thème des pigeons au moyen-âge ?
Serge Comba (monsieur Ludocom) avait très bien expliqué ça dans le document qui présentait le concours.
On y apprenait le rôle important de ces volatiles pendant des siècles, que ce soit :
- pour l’alimentation… “Il est possible de se faire une idée de l’importance de la consommation en pigeons dans les manoirs, quand on sait qu’en 1261, la maison du Roi de France consommait quotidiennement 400 pigeons et celle de la Reine presque autant.”
- pour le prestige… “Selon les coutumes féodales, il fallait être seigneur d’un fief et exploitant d’un domaine pour avoir droit de colombier, le fermier devant, lui, subir les dégâts occasionnés par les pigeons.”
- pour l'engrais… “1 pigeon = 2 à 3 kg de fiente par an. Le meilleure engrais jusqu'au 19e siècle. Cette production était une source de revenus qui pouvait même figurer sur un contrat de mariage, comme partie de la dot.”
Un jour, dans le métro parisien, j’ai vu cette typographie et trouvé qu'elle irait bien pour le titre du jeu.
Après quelques recherches sur internet, j’ai pu contacter le créatif en charge de cette pub, qui m’a gentiment renseigné. Cette typo est la Ringbearer (ce qui veut dire “porteur de l'anneau”, comme un pigeon bagué quoi)
Sylvie Eder a réalisé les illustrations
Un aperçu de son travail est visible ICI et ICI
5 personnages de l'extension Officia (plus l'auteur et l'illustratrice)
Sylvie fait partie de la Compagnie Luc Amoros qui réalise des spectacles vivants et imagés. C’est en assistant à l’un d’eux durant lequel Sylvie peignait en direct sur un écran géant avec 5 autres peintres-chanteurs que Serge eut l’idée de lui proposer d’illustrer le jeu.
Je crois que c'est à cause de l’aspect gravé de certaines fresques du spectacle en question que Sylvie a choisi ce style pour ses dessins.
Signalons au passage que Sylvie est aussi réalisatrice d'accessoires, de toute tailles et sortes de matériaux.
Je recommande aux éditeurs qui souhaiteraient avoir un décors de stand qui en mette plein la vue de la contacter !
Poulet (pigeon ?) rôti, en latex et mousse souple. Il faut le toucher pour ne plus y croire.
Le réglage le plus délicat du jeu a été le dosage de la force des faucons. Ce dessin accompagnait un mail de recrutement de joueurs pour la dernière séance de tests, en présence de Serge. Du coup ils étaient prévenus que ce n’était pas un jeu gentil gentil…
Avis aux amateurs de traces dans les couvercles : pendant les festivals, j’ai toujours dans mon sac mon “kit dédicaces”, avec mon faucon et mes pigeons taillés dans des gommes.
Et pour finir, sachez que les 2 pigeons de la Tric Trac TV (précisément des “hirondelles de Nuremberg”), relâchés par Serge après l’émission, s’installèrent dans un chêne à 2 pas de chez lui et y roucoulèrent des jours heureux.
►Lien vers la campagne Ulule de Vignobles
[[Arriala](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/arriala)][[Bloom](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/bloom)][[Columba](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/columba)][[Java](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/java)][[Mexica](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mexica)][[Tikal](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/tikal)]