[Lord of the Rings : The Confrontation][Stratego]
Edge annonce le « retour » de « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation ». « Retour » qu’ils disent. Oui. C’est un qualificatif un peu étonnant puisque de mémoire (mais nous devenons vieux chez Tric Trac) nous ne nous souvenons pas d’une version Edge. Même s’il est vrai que le jeu est chez Fantasy Flight Games depuis 2005, mais en anglais. Mais peut-être qu’ils veulent dire « retour sur le marché français » car « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation » exista un moment chez feu Tilsit qui l’avait récupéré chez Kosmos… Que c’est complexe la vie d’un jeu parfois…
La Communauté de l’anneau
Mais qu’est ce que c’est que ce « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation ». Bon, vous avez compris, si vous avez l’introduction en italique, qu’il ne s’agit pas vraiment d’une nouveauté. « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation » est un jeu qui a bien 10 ans d’âge. La mécanique est signée Reiner Knizia et va permettre à 2 joueurs, et uniquement 2 joueurs, de se foutre sur la gueule dans le monde de Tolkien. L’un va jouer le bien, la communauté de l’anneau en route vers le Mordor, et l’autre, les méchants qui vont tout faire pour empêcher le gentil hobbit de balancer la bague maudite dans le volcan. Cela suppose de la ruse et du combat. Il s’agit donc d’une réédition, et si les graphismes ont été totalement revus, la règle n’a pas bougé.
Stratégo.
Le principe de base est assez connu, vous allez voir. Maître Knizia c’est inspiré du célèbre « Stratégo » de 1947, lui même inspiré de « L’Attaque » de 1909 ! Bien évidemment, le Maître a rajouté ces petits détails dont il a le secret qui transforme tout ça en autre chose avec ce petit piment supplémentaire qui plait temps aux joueurs. D’ailleurs, il suffit d’aller voir les avis sur « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation » (puisque la VF Tilsit date de 2002) pour se rendre compte que les joueurs ont majoritairement aimé ces détails.
Exceptionnel…
On reproche souvent à Knizia de plaquer un thème artificiellement sur un jeu d’essence abstraite.
Ici, c’est tout le contraire, les pouvoirs des personnages sont particulièrement bien choisis, tout en force brute ou en ruse. Il faut prendre le temps de bien saisir les atouts et faiblesses de chacun pour que les parties s’équilibrent.
C’est un plaisir de jouer alternativement pour un camp et pour l’autre face au même joueur, pour tester les stratégies possibles et jouer avec les nerfs de son adversaire.
J’ai remisé mon Stratégo au placard, beaucoup trop long et bien moins profond que ce petit bijou.
Ybkam - 26/03/2006 sur Tric Trac
La mécanique.
En gros, chaque joueur va avoir 9 pions. Ces pions sont « thématisés » pour coller au… thème. Frodon, Sam, Merry, Pippin, Gandalf, Aragorn, Boromir, Legolas et Gimli d’un côté et de l’autre, il y a Sauron, Saroumane, un Blarog, Shelob, un Orc, un Warg, Un Chevalier Noir, Un Nazgul, le Roi Sorcier et un Cave Troll, de quoi bien rigoler. Chacun de ces personnages a un pouvoir particulier.
Le tablier (comprenez le plateau, mais tablier ça claque, ça fait pro, et surtout ça représente bien le côté intello abstrait de la chose) est coupé en 2 camps, divisés en régions (zone). En début de partie, chaque camp met en place ses personnages dans ses zones. L’idée, c’est que le joueur adverse ne sait pas qui est qui chez vous. Les pions ont une face « visible » qui est tournée vers le propriétaire, de dos, toutes les pièces se ressemblent. Vous voyez, normalement, l’affiliation avec le « Stratégo ».
Après, c’est tout simple, à son tour un joueur bouge une pièce vers l’avant. Si la pièce bougée termine son déplacement dans une case où se trouve une pièce adverse : combat ! On montre qui est qui, car je vous le rappelle, on ne sait à priori pas qui se trouve dans la zone quand on y pénètre. On découvre donc la valeur des pièces qui vont s’affronter. Inutile de dire que plus la valeur est grande, plus vous êtes fort… On résout les capacités des personnages, et, si le combat doit toujours avoir lieu, on joue une des cartes que l’on a en main (car on a des cartes en main). On additionne la valeur du personnage et la valeur de la carte, et celui qui a le plus a gagné. L’astuce, c’est que la carte que vous avez jouée est perdue, défaussée, et que vous avez les mêmes que le joueur en face, donc il va falloir super réfléchir à ce que vous faites, ce que vous gardez pour plus tard ou pas, en fonction des indices que vous aurez accumulés au fur et à mesure des combats sur qui est qui et où… Du bluff, de la ruse, de la tactique, de la prise de risque, de la folie…
Oui, mais comment je gagne ?
Pour le joueur qui joue les méchants, Sauron et ses sbires, c’est facile, il doit éliminer le porteur de l’anneau ou installer 3 de ses unités dans la Comté. La comté est la zone la plus éloignée de la position de départ pour le mal. En face, les gentils doivent se rendre dans le Mordor (en face donc, et à l’autre bout du plateau) pour détruire l’anneau. Le premier joueur qui remplit sa mission est déclaré « Grand Vainqueur ».
La version Luxe.
Il faut savoir qu’une version Luxe de « Le Seigneur des Anneaux : Confrontation » a existé et que des variantes étaient incluses. Là, dans cette version Edge, ces variantes sont aussi proposées, sans être une édition « Luxe ». Le format des cartes a été revu, les supports aussi, les règles sont plus claires, l’ergonomie du plateau pareil… Bref, une édition qui bénéficie du recul que les joueurs ont eu sur toutes les parties qui ont pu se jouer depuis qu’il existe. Le tout pour un prix à peine plus cher d’avec l’inflation de l’époque.
Quand ?
Ça, c’est un jeu Edge, donc on ne sait pas trop parce qu’ils ne prennent plus de risque avec des dates précises. Disons courant septembre si tout va bien. La boite coutera 35 € prix public conseillé si vous payez plein pot. Mais avec les réductions, les cartes « bon client », tout ça…
« Le Seigneur des Anneaux : Confrontation »
Un jeu de Reiner Knizia
Pour 2 joueurs
à partir de 10 ans
Pour des parties de 30 minutes
Edité par Edge
Distribué par Millenium
Prix Public : 35€
Sortie prévue : courant septembre