[The Lord of the Rings : the card game]
Le seigneur des anneaux, le jeu de cartes coopératif
Edge nous propose ce mois-ci un curieux mélange. Un jeu de cartes à collectionner, évolutif et coopératif. C’est un peu long à prononcer mais ce qui est certain c’est que l’expérience ludique est originale et passionnante. Voyons donc ce que nous réserve l’œuvre de Nate French.
Tout d’abord, le jeu se déroule pendant les 17 ans qui se passent entre le moment où Bilbo fête son anniversaire (et sa casse en lousdé pour ne pas payer la note) et le moment où Gandalf revient voir Frodon pour lui annoncer que son cock-ring n’est autre que l’anneau Unique. Et qu’on doit lui mettre une majuscule. Et qu’on doit le mettre plutôt au doigt. Bref, c’est aussi la période traitée par l’autre jeu récent de Edge sur le même sujet : La quête des Terres du milieu. La grosse artillerie n’est pas encore déployée (pas trop de vols de nazgul dans le ciel, pas de communauté de l’anneau, etc. Graphiquement, on est aussi dans le ton, l’ensemble est très cohérent et pas du tout bourrin. Même Legolas retrouve sa coiffure d’origine (brun donc). Bon, il ressemble quand même à Thomas, l’hermaphrodite de Secret Story, on ne se refait pas.
On est dans le coopératif et on peut jouer en solo ou à plusieurs (jusqu’à quatre). Pendant la phase de quête, on rajoute une carte par joueur ce qui permet d’équilibrer le jeu. Donc quel que soit le nombre de fous, il y aura des gnons pour tout le monde. Je pense tout de même que deux joueurs est une bonne base pour commencer.
Le jeu comporte quatre sortes de cartes et divers jetons et marqueurs (en carton, jolis mais bon, sans grand intérêt).
D’un côté on trouve les cartes héros. Elles forment l’équipe de base du joueur et la principale source de ressources du jeu avec lequel il va pouvoir jouer toutes ses autres cartes (son deck). Dedans on trouve des capacités spéciales, des alliés (comme les héros mais en moins fort) et des objets magiques. Tout pour affronter les événements et les monstres que nous réserve le deck du mal.
La boîte de base contient 3 scénarios, donc trois « histoires » dont il va falloir égrener les chapitres. Pour définir chaque histoire, on constitue un deck du mal composé de plusieurs types de cartes (exemple, pour la traversée de Mirkwood il faut mélanger les cartes d’araignée, de Mirkwood et des orques de Dol Guldur). Les embuches que les joueurs vont affronter seront donc différentes selon les histoires même si certains monstres ou événements puissants risquent de devenir les classiques (le rejeton d’Ungolianth par exemple qui est plutôt du genre musclé).
Le déroulement du jeu reste assez classique avec dépense de ressource, arrivée de nouvelles cartes de part et d’autre et inclinaison des héros et alliés pour qu’ils puissent agir. Dans le jeu, on peut s’incliner pour faire progresser la quête, attaque, défendre ou utiliser une capacité spéciale. Les joueurs devront donc être de bons gestionnaires et tout calculer au poil sous peine de gâcher des ressources et se retrouver marrons quand la bise sera venue. On ajoute à tout cela un peu d’aléatoire (les monstres reçoivent des bonus sous la forme de cartes d’ombre) et on arrive à se faire peur pendant 45 minutes. Le bonheur quoi…
Alors que penser de tout cela. Déjà le jeu est très bien équilibré. Le premier scénario est assez facile mais les suivants, il en faut sous le pied pour en voir la fin. Ensuite, je trouve que le principal intérêt de ce jeu est qu’il est une initiation parfaite aux jeux de cartes à collectionner avec uniquement les bons côtés (conception de decks, combos, soutien de l’autre joueur) sans les mauvais (course à l’armement, déséquilibre des decks selon le budget acheté, etc.). En cela, le challenge est réussi et le jeu nous promet de grands moments.
Le minisite chez Edge
Nous en parlions déjà ici
Le seigneur des anneaux, le jeu de cartes évolutif
Un jeu de Nate French
Edité en français par Edge
Pour 1 à 4 porteurs d’anneaux à partir de 10 ans
Dispo le 18 du mois d’Avril
Environ 35 euros