Chère Laetitia,
Je pense que je n’ai fait aucun journalisme bashing. Le but de mon article est l’analyse du jeu uniquement. Contrairement à la vision unilatérale, bien que très minoritaire, que donne le magazine Plato de Dragon Keeper j’ai présenté les deux visions en mettant également la critique qu’en a faite le magazine Ravage. Comme la seule critique négative à peine argumentée que j’ai trouvée était celle de Marc, c’est la sienne que j’ai prise pour illustrer mon article. A la lecture de mon article, vous avez conclu à la médiocrité de l’article de Marc, moi je ne l’ai pas dit, je l’ai juste montré.
Justifier que les différents niveaux du donjon ne servent à rien et qu’il n’y a pas d’évolution du jeu parce que les tuiles sont placées au hasard est parfaitement faux, je l’explique dans mon article. Marc est donc passé à côté lors de sa partie, c’est un fait. Du même argument, Ravage, en conclut d’ailleurs à une bonne rejouabilité.
La remise en question n’est pas que l’affaire de l’éditeur ou de l’auteur. Le journaliste peut aussi prendre du recul sur son travail et son jugement et se dire qu’il n’est pas seul à avoir la vérité ultime. Il n’y a pas la moindre trace de doute, de signification que ce n’est que son avis personnel et que d’autres n’ont pas le même.
En fait, pour tout dire je prends, au contraire de ce que vous dites, beaucoup de recul par rapport aux avis donnés et je n’avais parcouru sa critique que d’un oeil distrait jusqu’à ma lecture du billet de Ignacy Trzewiczek. Marc, dans son avis, tombe pile dans le cas cité. Pas tant qu’il parle d’un défaut d’équilibre du jeu mais d’un mécanisme mal exploité… a-t-il des cours de game design à donner ?
Rédiger un article sur un jeu qu’on n’a pas apprécié est un exercice difficile. Par exemple, plutôt que de dire le jeu est abstrait ou que le thème est plaqué, ce qui est tout à fait subjectif, il est plus juste de faire une comparaison et dire que le thème n’est pas plus présent que dans des jeux comme Taluva, Kingdomino, Les aventuriers du rail ou Splendor, Voyez ? ça montre en plus une certaine culture ludique et permet au lecteur de juger lui-même si ce niveau d’abstraction lui convient.
Dans un magazine on veut une critique, pas un simple avis de joueur. Et autant on peut traduire d’un avis sur un site qui dirait « c’est nul » par « je trouve ça nul, ça ne m’a pas plu » autant c’est inadmissible dans un magazine.
Vous jugez les jeux et c’est très bien, merci, mais permettez également que l’on juge vos articles.
Pour conclure ma longue réponse, et je m’en excuse, comme dit en introduction, je souhaitais juste présenter un analyse en profondeur de ce jeu. Je l’ai faite en tant que joueur, tout comme Marc, bien avant avoir pris la décision de l’éditer (et payer pour ça). Insinuez-vous que je suis moins apte à le faire qu’un journaliste (qui est payé pour ça) ?
Pensez-vous qu’un jugement définitif, comme il le présente, écrit en quelques minutes, n’insulte pas tout ceux qui pensent le contraire ?
C’est tout à votre honneur de défendre un collègue, cependant je pense que s’il a tous les arguments (il aurait dû les écrire comme je l’ai fait) il convient mieux de le laisser les exposer.
(Dommage pour la photo, il y en a de nombreuses qui existent avec les plateaux dans le bon sens. Lors d’un festival les mises en place se font rapidement et parfois par les joueurs eux-mêmes pour gentiment rendre service. La prochaine fois que vous passez sur le stand je serais ravi de vous saluer)