Little Factory, la construction de moteur simplifiée

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Comme pour Little Town avec lequel Little Factory partage le même univers, les auteurs, Shun Tagushi et Aya Taguchi, ont fait le choix de prendre la mécanique de construction de moteur, et de l’épurer au maximum pour le rendre le plus accessible possible.

Pas facile comme défi, surtout quand on sait combien cette mécanique peut devenir très vite complexe, et quand on sait combien elle manque de fun.

Avec Splendor, Marc Andre avait déjà réduit l’engine-building à son strict minimum, donc difficile de faire mieux, mais pour Little Factory la simplicité est suffisante pour plaire à des joueurs plutôt Famille+.

Dans une partie de Little Factory, vous allez toujours devoir user de réflexion pour calculer quelles cartes il vaut mieux prendre avant les autres, afin de construire le plus rapidement possible le meilleur moteur, donc nous ne sommes pas encore sur un jeu casu, mais ça peut donner l’occasion de travailler l’optimisation sur cette mécanique pour ensuite aller sur des jeux plus balaises.

Pas de fioritures, on a dit UNE mécanique, voilà comment ça marche…

Comment ça fonctionne ?

Little Factory est composé de cartes, et uniquement de cartes, représentant soit des ressources, soit des bâtiments.

Les ressources sont classées en trois catégories, des moins chers au plus chers : jaunes, bleues, violettes.

Le premier niveau de ressources, cartes jaunes, est composé de matières premières que vous pouvez prendre gratuitement, comme le bois, le blé, l’argile, la pierre, le coton.

Le second, cartes bleues, vous donne accès à des ressources résultant des matières premières de base, comme les planches, la farine, la brique, etc. mais pas que, puisque l’on peut également trouver des animaux, tel que le mouton ou encore la vache.

Le troisième, enfin, cartes violettes, vous propose des ressources de type produit fini, résultant, comme le précédent, des ressources du niveau inférieur. Ce sont là du pain, une canne à pêche, un mur, de l’entrecôte, etc. que vous allez pouvoir vous procurer pour construire votre moteur.

En début de partie, vous allez former une ligne de 5 cartes pour chaque niveau de ressources, de préférence en bas les moins chers et en haut les plus chers. Le reste des cartes va être disposé en pioche au bout de la ligne.

Les cartes bâtiments vont pouvoir être achetées avec des ressources de tout niveau, et ce sont elles qui vous feront gagner des points d’influence, entre 1 et 5 selon les cartes.

Elles vont aussi vous permettre d’acheter des Points d’influence supplémentaires, sous la forme de petits jetons.

La partie s’arrête quand l’un des joueurs a remporté 10 points, ou qu’il n’y a plus de Points d’influence jeton disponible.

On reconnait bien là le système de construction de moteur puisqu’on va récupérer plusieurs ressources gratuites, acheter avec celles-ci une ressource de niveau supérieur, puis une autre. On va pouvoir récupérer des ressources encore au niveau supérieur, ou un bâtiment que vous allez pouvoir activer à chaque tour pour convertir ou générer de la ressource.

Avec ces informations et ces visuels, vous devez comprendre tout de suite comment fonctionne Little Factory.

Les petits plus

Alors, oui le système est hyper épuré, mais les auteurs ont quand même ajouté à cela des petites subtilités.

La première, c’est que vous avez deux moyens de récupérer une ressource.

Soit vous la produisez en payant le coût en Ressource, soit vous l’échangez en payant le coût en pièce.

En bas de ces cartes, on peut retrouver les deux coûts possibles, et en haut leurs valeurs en pièces. Il en va de même pour les bâtiments qui n’ont pas de valeur, mais bien aussi deux façons de pouvoir les acheter.

Ensuite, ils ont différencié la façon de cramer les cartes ressources. Pour les ressources de niveau I, elles vont toujours être replacées dans leur ligne, alors que pour les autres niveaux, les cartes vont être défaussées. Elles seront à nouveau disponibles quand leur pioche sera vide.

La dernière chose qui apporte un plus à la mécanique de base, c’est le fait de superposer les ressources de même type. Ça permet de ne pas créer trop de situation de blocage, et d'accélérer un peu la partie.

Épuré ne veut pas dire facile !

Pour prendre plaisir à y jouer, il va tout d’abord falloir trouver des partenaires de jeu aussi branchés que vous par cette mécanique, c’est un pré-requis.

Très honnêtement, vous ne le sortirez pas pour faire découvrir le jeu moderne, ce n’est pas un jeu passerelle, et je doute que vous lanciez une partie en famille, ce n’est pas parce qu’il est limité à une seule mécanique qu’il est jouable par tous les publics.

C’est une boite que vous allez sortir de vos Kallax une fois de temps de temps, et ce sera pour une bonne occasion.

Pour résumer les infos du jeu, pour un prix conseillé à 20€, ce qui est pour le coup vraiment pas cher, l’éditeur Iello propose un jeu dédié aux amoureux de la construction de moteur, rapide à mettre en place, jouable à 2 joueurs et jusqu’à 4 pour des parties de 45 minutes.

Retrouvez toutes les détails sur cette nouveauté jeu de société 2021, ainsi que les liens boutiques partenaires, directement sur sa fiche Tric Trac.

7 « J'aime »

Le système de disponibilité des ressources est hyper frustrant. On galère à mettre en œuvre un moteur, et finalement si la ressource ne tombe pas au bon moment ça a servi à rien. Je n’ai pas du tout accroché.

Il faut aimer l’opportunisme, c’est sur … Mais comme il y a seulement 9 cartes de niveau III le renouvellement se fait assez vite …
Perso j’aime beaucoup