[Maori]
Le Pacifique, quelle tuile
Chose promise chose due. Nous voilà partis pour un voyage dans les îles du Pacifique avec “Maori”, la deuxième nouveauté de Hans im Glück sur le salon de Nuremberg. Les rêveurs partiront pour le grand Sud, les pragmatiques opteront pour un jeu de pose de tuiles. Ça calme tout de suite beaucoup plus.
En soi, le jeu présente peu d’originalité : je choisis une tuile et je la pose sur mon tableau individuel. Ah mais si, c’en est une petite d’originalité. Chacun dispose d’un espace de 16 cases où il devra disposer ses tuiles. Avec des contraintes de pose puisqu’il faut choisir au préalable où la toute fraîchement piochée sera placée.
La deuxième originalité du jeu, c’est la façon dont on choisit une tuile à son tour parmi les 16 disposées en carré. Autour de lui, circule une petite embarcation, dans le sens des aiguilles d’une montre. Un joueur peut, à la base, et à son tour, le déplacer d’une ou deux cases et il doit ensuite choisir une tuile parmi la ligne de quatre devant laquelle il s’est arrêté. La plus proche est gratuite et il faut ensuite payer 1, 2 ou 3 coquillages pour en prendre une plus éloignée.
Quant aux tuiles, elles représentent généralement des îles ou des morceaux d’îles recouvertes de palmiers et de huttes, principale source de points de victoire en fin de partie. On trouve également des colliers de fleurs, des bateaux ou des coquillages, autant de bonus qu’il faut tenter d’accumuler.
En fin de partie, toutes les îles non terminées sont retirées du plateau et, un peu comme à Agricola, les espaces vides font perdre un point. On compte ses palmiers, on double ses points grâce aux huttes, on perd des points si on n’a pas réussi à rassembler deux bouquets de fleurs, on ramasse un ou deux autres bonus et sait alors qui a gagné.
“Maori” ne révolutionnera rien, ne restera peut-être pas dans les mémoires tout en étant plaisant à jouer. Pour faire sa propre opinion, le mieux est d’attendre courant mars que le jeu sorte. Il est probable qu’il n’y en ait pas de version française, ni par Filosofia, ni par Schmidt.
> les 16 tuiles disposées en carré
> un plateau de jeu individuel
“Maori”
un jeu de
Günter Burkhardt
pour 2 à 4 joueurs
édité par
Hans im Glück
disponible en mars