Chacun son travail, certes ! Pourtant, que ce doit être excitant de créer son propre jeu, de l’éditer, de le proposer fébrilement aux joueurs, puis d’attendre, nerveusement, quels seront leurs retours. C’est peut-être ce qu’a pensé David Le Quellec. Son jeu s’appelle Nécropole, sa maison d’édition WizeGAME. Voyons un peu ce que propose cette boite toute de noire vêtue
Alors, les morts, c'est cool vot'vie ?
Bon, le pitch, comme le titre, annonçait la couleur ! Le monde n'existe plus, seule la Mort demeure. Et ne reste que la Nécropole, dominée par quelques dieux antédiluviens que vous, esprit tourmenté fraîchement réincarné, allez défier... courageux, non ? Enfin, d'un autre côté, vous êtes déjà mort, donc déjà, ça craint moins !
Vous allez donc jouer suivant le mode qui vous convient et il y en a plusieurs : Avec exploration de la Nécropole ou seulement en combat dans l'Arène, avec Maître de jeu (seul contre tous les autres) ou sans, en équipe ou pas, en mode facile, normal ou difficile (pour des parties plus ou moins longues).
Le plateau, ou plutôt les plateaux s'installent, constituant une plateau de combat et la Nécropole et ses quartiers. Au dos des quartiers, les plateaux pourront s'arranger à votre convenance pour faire une arène à la forme de votre choix.
Vous allez choisir vos héros parmi trois classes, sorciers, guerriers et assassins (5 héros dans chaque classe tout de même), chacun venant avec sorts, talents et capacités... autant vous dire qu'il semble y avoir plusieurs possibilités !
Par la suite, les tours s'enchaîneront entre explorations, réalisations de missions de groupuscules ou profane et combats. Vous dépenserez vos jetons d'explorations (des billes de verres) pour réaliser vos actions et lorsqu'un combat se déclenche, vous passerez sur l'autre plateau, les jetons représentants les combattants s'y placeront, et bing et paf, débute la castagne. Les âmes étant la monnaie du jeu, vous pourrez vous équiper, gagner des artefact ou d'autres compétences appelées modules ainsi que quelques potions (ça a soif, un mort ?).
Que ce soit les dieux, vos héros ou les sbires (zombies et autres squelettes...) qui les accompagnent, tous ont : Une initiative qui ira diminuant à cause des faiblesses (coût des actions) lors de leur activation ; Une Force pour les chances de blesser lors des attaques ; Et une jauge de points noirs qui indique votre vitalité.
En fonction de vos cartes, vous lancerez deux dés noirs (ou transparent si vous ignorez l'armure du déjà-mort d'en face) pour frapper. Faites moins que "Force - Armure de l'adversaire" et paf ! Un point noir dans sa face... ou son corps... ou plutôt ce qu'il en reste ! Il y a plein d'effets en fonctions de vos capacités qui vont venir s'en mêler pour pourrir (encore plus) vos adversaires. Bien sûr, ça veut dire qu'il est possible de mourrir, mais il y a ce qu'il faut pour ressusciter... ouf !
Noir, c'est... ben noir, quoi !
Il est clair que l'auteur, ainsi que les illustrations de Ydem et Lou, portent le jeu sur une ambiance sombre, chargée... presque étouffante. C'est marqué, et il faut aimer ! Mais après tout, tout est question de goûts, n'est-ce pas ? Les règles sont un peu à l'avenant et il faut se faire à l'iconographie. Il parait évident que le jeune auteur-éditeur aime son jeu, il fournit même les protèges-cartes dans la boite, ainsi qu'une petite boite plastiques pour ranger et protéger certains éléments du jeu.
Les textes d'ambiance des missions, ainsi que les éléments de background et d'ambiance que l'on trouve sur les cartes et sur le site, montrent également que l'immersion voulue est un aspect particulier du jeu. La volonté est de faire "vivre" une partie dans une ambiance particulière, de faire "vivre" une histoire emportés par une thématique spéciale.
Mais les joueurs, en vrais vivants, trouveront-ils l'air nécessaire pour prendre une bouffée d'air et s'y faire, s'y pencher et s'y plonger ? La volonté de se démarquer, porté par la motivation si ce n'est par l'expérience, suffit-elle à emporter les joueurs dans son sillage ? C'est à vous de nous le dire en attendant une éventuelle Tric Trac TV pour vous en montrer davantage.