Next Station London , la critique ludique

Next Station London est un jeu de Matthew Dunstan (Elysium chez Space Cowboys, Pionneer Days distribué par Atalia, Monumental chez Funforge), illustré par Maxime Morin (Petits Peuples chez Bombyx, Trek 12 Amazonie chez Lumberjacks Studio, Codex Naturalis chez Bombyx), édité par Blue Orange.

C’est un jeu basé sur la mécanique du flip & write, pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans, pour des parties de 25mn.

Ce jeu m’a été offert par l’éditeur.

La ville de Londres vous missionne pour redessiner les plans de son métro !

Quelle responsabilité !!

Mais ne vous inquiétez pas vous aurez plusieurs essais possibles vu qu’il y a 1 bloc complet de feuilles recto verso dans la boite, ouf !

Alors dans le flot régulier de roll & write, flip & write, roll & draw, et autre flop & write, NSL (Next Station London), présente quelques petites singularités qui font de lui un jeu agréable et coloré.

L’état du métro

Dans cette petite boite à clapet, pratique, se cache un matériel fourni, complet et presque bien adapté.

Outre un bloc de feuilles de jeu, recto verso (quelle bonne idée !), nous retrouvons des cartes, et ça pour un flip & write c’est plutôt rassurant.

Afin de réguler la circulation du gameplay, vous retrouverez donc 11 cartes station, composées de 6 cartes rue, à fond bleu, et 5 cartes souterrain, à fond rose. Je tiens à insister sur la qualité des cartes, forts d’un papier bien rigide, elles sont bien solides pour faciliter une manipulation constante.

On retrouve aussi des petites cartes carrées, qui viendront pimentées vos parties, que ce soit les 5 objectifs ou les 4 cartes pouvoir relatifs aux crayons du jeu. Ces cartes sont optionnelles mais les cartes « objectifs » vont devenir rapidement essentielles à mon goût.

Aïe ça déraille !

Un petit point noir selon moi dans la boite du jeu : les crayons.

Alors oui afin d’avoir une qualité de jeu, une meilleure lisibilité, on aurait préféré avoir des feutres plutôt que des crayons de couleur.

Il est aussi difficile pour certains joueurs de repérer les petites lignes en pointillé sur la feuille, qu’il va falloir repasser pendant le jeu, peut être un peu trop claires et qui nécessitent une lumière assez marquée pour pouvoir être en confort dans la partie.

Il est donc pour moi indispensable d’utiliser des feutres afin d’être dans un vrai confort ludique.

Je comprends néanmoins le choix des crayons de couleur surtout pour des raisons économiques.

Un métro Kafkaien !

Alors ici se trouve le plus gros souci du jeu : ses règles.

Le choix de l’éditeur pour le format en accordéon, recto verso n’est pas pour moi très réfléchi. Cela ne sert pas à la bonne lecture, et surtout, pour une fois, je trouve que les règles sont trop longues, trop détaillées par rapport à la compréhension et la légèreté du jeu.

Beaucoup d’encarts avec des couleurs différentes, des exemples, des paragraphes trop longs, qui en font un livret peu évident à lire, et surtout il est très inconfortable à utiliser quand on recherche le moindre point de règle oublié.

On regrettera presque une carte aide de jeu, alors qu’une minute ou deux à l’oral suffisent à expliquer le jeu.

C’est coloré mais c’est de nature a embrouiller plus qu’à aider le joueur.

Bon après ça reste thématique avec un réseau de métro souterrain !

On fait tourner les serviettes ? non les crayons !

Un petit twist appréciable dans NSL ?

Oui on va drafter les crayons au grès des 4 tours qui composent le jeu, et ça c’est original et plaisant.

Surtout que les tours, qui sont régis par le tirage des cartes, ne seront pas toujours de même longueur, et pourront aller de 5 à 11 traits !

L’idée du jeu est de relier avec 4 couleurs des stations pour faire le réseau le plus prolifique en points de victoire. Un savant enchevêtrement logique et clair de nombre de zone, multipliées par le nombre de stations auquel on rajoutera les traversées de Tamise, et les stations avec une, deux ou trois correspondances, et enfin les passages dans les sites touristiques viendront compléter vos points de victoire.

Dans le jeu de base bien sûr, car avec la première variante, que je conseil presque dès le départ, viendront s’ajouter deux objectifs communs, qui rapportent 10 points chacun, et qui dirigeront un peu plus, ou plutôt compliqueront un peu davantage votre petite routine de tracés.

La seconde variante avec les pouvoirs de crayons est pour moi un peu accessoire, et ne sera à injecter que lorsque le jeu commencera à devenir monotone, mais ne suffira pas, selon moi, à vous relancer correctement la machine.

Pour en revenir aux objectifs, certains se combinent un peu mieux que d’autres, et cela vous assurera de plans de métro complètement différents et de choix multiples intéressants.

Plutôt métro ou bus ?

Next Station London me plait beaucoup !

Déjà car l’utilisation de 4 couleurs rends le jeu plaisant, on construit quelque chose et c’est gratifiant à la fin quand on observe son plan de métro.

Ensuite, même si les règles sont un calvaire à lire, le jeu est simple et vite appris. Il vous faudra néanmoins quelques parties pour commencer à bien comprendre le calcul des points et à bien maitriser les rames des différents métros.

Est-ce qu’il faut des lignes qui s’étendent un maximum, plutôt des ramifications courtes avec des correspondances, ou alors des aller retours entre les sites touristiques et des traversées folles de la Tamise ?

Ma comparaison avec Get On Board sorti chez Iello, n’est pas que relative à la thématique du jeu, le métro chez l’un et le bus chez l’autre, tous les deux à Londres. Non c’est aussi une mécanique presque identique, les jeux étant calibrés par des sorties de cartes, avec un nombre de tours fixe chez Get On Board, et un peu plus d’aléatoire mais aussi de possibilités chez Next Station London.

Mes sensations sont tout de même meilleures dans le métro, car je n’ai pas l’impression d’avoir le rajout, un peu forcé, d’interaction, le jeu nécessite moins de manipulations, et le rendu final me parait plus clair, comme le calcul de points d’ailleurs.

On a cependant qu’une envie, c’est de découvrir rapidement d’autres villes, d’autres contraintes, d’autres calculs de points, un peu comme dans la série des Boomerang chez Matagot.

Ne lâchez pas vos crayons, ou plutôt vos feutres, il vous reste encore pas mal de feuillets à griffonner !

Le Matériel

Les règles

Le gameplay

4 « J'aime »

Je vois un intérêt à la présence de crayons plutôt que de feutres : c’est plus facile à effacer quand tu te trompes ^^

1 « J'aime »

Chez moi, d’une si on se trompe c’est tant pis, et de deux, j’arrive à effacer des crayons à papier mais des crayons de couleur ça marche très mal et ça défonce la feuille.

plutôt vrai