Si comme moi vous avez développé ces dernières années une passion pour les jeux roll/flip/pitch and write et que vous recherchez des jeux proposant des variantes inédites autour de cette mécanique, alors Next station : London est fait pour vous ! Créé par Matthew Dunstan et illustré par Maxime Morin, ce flip and write coloré édité par Blue Orange vous permet de créer vos propres lignes de métro dans la capitale anglaise.
Un joli matériel coloré ! - crédit photo : Blue Orange
Dans Next station : London, 1 à 4 ingénieurs sont missionnés par la ville pour construire 4 lignes de métro et relier des stations préexistantes, des sites touristiques et traverser la Tamise aussi souvent que possible. Chaque joueur dispose d’une feuille vierge représentant la ville, divisée en 13 zones, et prend un crayon de couleur parmi les 4 disponibles. La couleur du crayon choisi correspond à celle d’une station sur votre feuille ; c’est de là que vous commencerez à bâtir votre première ligne de métro.
À vos crayons !
La pile des 11 cartes stations est mélangée et placée face cachée au centre de la table. Elle comporte 5 cartes stations bleues, une pour chaque forme de station (rond, carré, triangle, pentagone) plus une joker, les mêmes 5 cartes stations mais roses, et une carte aiguillage. Le jeu est découpé en 4 manches permettant aux joueurs de tracer leurs 4 lignes de métro. Le nombre de tours d’une manche varie selon le tirage des cartes. En effet, une manche se terminant lorsque les 5 cartes roses ont été tirées, chacune peut durer entre 5 et 10 tours.
Les gares de départ des 4 lignes de métro - crédit photo : Blue Orange
Les joueurs jouent simultanément : la première carte de la pioche est révélée et tous les joueurs tracent une ligne entre leur station de départ et une station qui y est reliée en pointillés et dont le symbole correspond à celui de la carte. Chaque fois qu’une ligne passe par la station d’un site touristique (remarquable à sa périphérie crénelée), ils cochent la case la plus à gauche de la piste correspondante sur leur feuille. À partir du second tour, les joueurs peuvent tracer un trait depuis l’une ou l’autre des extrémités de la ligne. Si la carte tirée est un joker, la ligne peut être étendue vers une station de n’importe quel type. Enfin, si c’est la carte aiguillage qui est retournée, on tire alors une nouvelle carte station ; les joueurs peuvent alors dessiner un trait vers une station de ce type depuis n’importe quel endroit de leur ligne.
Une fois les 5 cartes roses tirées, la manche se termine et l’on procède au décompte des points pour cette ligne. Chaque joueur regarde combien de zones de la ville sa ligne traverse et multiplie ce chiffre par le nombre de stations desservies dans la zone où il en a relié le plus de cette couleur. Pour finir, il gagne 2 points chaque fois que sa ligne traverse la Tamise. On remélange ensuite le paquet de cartes, chaque joueur prend un crayon d’une couleur dont il n’a pas encore tracé la ligne et une nouvelle manche commence.
L’art de tracer sa voie
Facile me direz-vous ? Il y a quand même quelques règles dans le tracé des lignes qui viennent complexifier l’affaire. Premièrement, il est interdit de “boucler” une ligne, c’est-à-dire de la faire passer deux fois par une même station (quelle serait l’utilité d’une telle ligne de métro ?). Ensuite, il n’est pas possible de faire se croiser deux lignes de métro en-dehors des stations (sinon c’est l’accident !). Ces restrictions rendent plus difficile la construction du réseau au fur et à mesure que la partie avance, surtout si l’on n’a pas assez étendu ses lignes au départ.
Un réseau bien fourni - crédit photo : Blue Orange
Une fois la dernière manche terminée, on compte le nombre de stations dans lesquelles deux, trois ou quatre lignes de métro passent, elles valent respectivement 2, 5 et 9 points supplémentaires chacune. Le score final est donc composé des scores intermédiaires de chacune des quatre lignes de métro, du chiffre visible le plus à gauche sur la piste des sites touristiques et des correspondances entre les lignes. Le joueur avec le plus de points est sacré meilleur maître d'œuvre de Londres.
Ticket validé !
Le jeu est très accessible, les règles simples et la mécanique fluide. Sa réelle complexité vient dans les choix cornéliens à effectuer chaque tour pour développer vos lignes sans se bloquer, en gardant à l’esprit qu’il faudra ensuite en construire d’autres à insérer dans le réseau. Chaque partie sera asymétrique car les joueurs jouent une ligne différente lors de chaque manche. Les joueurs émérites apprécieront la variante avancée qui ajoute deux objectifs communs et un pouvoir spécial pour chaque crayon (possibilité de doubler une carte, de créer un aiguillage supplémentaire, …). Enfin, le jeu propose un mode solo où le but est de réaliser le meilleur score possible.
Next station : London apporte un vent de fraîcheur sur le monde des “truc” and write avec sa thématique bien rendue. Si vous l’avez aimé autant que moi, sachez qu’un nouvel opus devrait voir le jour l’an prochain avec pour toile de fond la ville de Tokyo et une ligne préconstruite compliquant notre tâche ! Et pour ceux qui ne peuvent pas attendre pour l'essayer, il est actuellement en version beta sur Boardgamearena !
Fiche technique
Éditeur : Blue Orange
Auteur : Matthew Dunstan
Illustrateurs : Maxime Morin
Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
Âge : 8+
Durée : 25 minutes