[Age of Steam][Cluedo][Lady Alice][Le Plus Malin][P.I.]
Le jeu est sur les étals et en français
Un nouveau Martin Wallace est arrivé sur les étals il y a peu. « Houaiiiiis ! » lâchent les amateurs de jeux qui demandent du poil. Holà, manants, je m’en vais calmer vos ardeurs. Oui. Derechef. De l’aveu même du grand Monsieur Martin, c’est le jeu le plus simple de toute la vie de Treefrog. Oui. Le much easy de pour toute la famille. Rien que ça. Hé oui, il faut bien à un moment élargir son public, tâter du familial, proposer un truc pour noël et ses milliers de sapins.
Bon, quand on regarde la boîte, quand on lit le titre, on se dit que le Monsieur Wallace à une drôle de vision du goût des familles. “P.I.”, c’est le nom de son jeu. “P.I.” ! Rien que ça. Écrit en gros en haut à droite, et sur l’image, un type qui a dû passer 3 nuits dans sa bagnole et qui, là, cherche un coin dans une ruelle sombre pour se vider la vessie qu’il a due se remplir à coup de whisky. Le tout dans des tons rouge sombre…
Mais, le décor est planté. Nous sommes dans les années 50/60 et ça sent le privé sur le qui-vive. Et c’est exactement ça. L’auteur de “Age of Steam” nous propose un jeu d’enquêtes. C’est très tendance en ce moment. Et si l’allure générale donne l’impression d’un truc un peu dur, c’est annoncé comme un jeu simple et familial. D’ailleurs, l’auteur donne en référence le “Cluedo” et le “Master Mind”. Paf. On y est. Du familial classique pur.
Mais comment ça marche ?
Une partie se déroule en plusieurs enquêtes. Mieux, chaque joueur va avoir en main 3 cartes, un coupable, un lieu du crime et le crime, et c’est le joueur à sa gauche qui va devoir découvrir quelles sont ces trois cartes. Donc, quand vous jouez, vous menez l’enquête, votre enquête, mais vous gérez celle de votre voisin en répondant à ses demandes…
Concrètement, le plateau représente une ville, avec ses lieux et ses personnalités. À son tour, un joueur a le choix entre 3 choses et il va en faire une.
1/ Il peut poser un enquêteur sur le plateau, mais attention, on en a peu pour toute la partie, il faut donc les utiliser avec talent.
2/ vous allez choisir l’une des cartes indices présentes, face visible, à côté du plateau.
3/ lancer une accusation.
Là, le joueur qui gère votre enquête va vous indiquer si vous brulez, si vous être froid ou tiède… En gros, il va placer des cubes en bois (oui, Monsieur Wallace n’a pas résisté) si vous n’êtes pas loin, des cylindres (toujours en bois) si vous êtes pile-poil dans la bonne réponse, et rien si vous vous êtes vautré. Par exemple, un lieu a toujours d’autres lieux autour de lui. Si le lieu de votre crime est adjacent à l’endroit où vous avez posé votre enquêteur, vous aurez droit à un cube qui indiquera que vous chauffez… C’est là qu’intervient votre sens de la déduction. Donc.
Et si je trouve, j’ai gagné ?
Que nenni de non. En fait, quand un joueur découvre le criminel, le type de crime et l’endroit où il sévit, il va marquer des points en fonction de la vitesse à laquelle il a trouvé par rapport aux autres. La première enquête résolue va rapporter plus de points que la seconde, etc. Quand tous les joueurs ont marqué des points, on recommence. On mélange les cartes, on replace les indices, etc. Et on refait des enquêtes. Au bout de 3 enquêtes résolues par joueur, la partie prend fin et celui qui a le plus de points est déclaré « Grand Vainqueur ».
Et là, vous vous dites « mais je peux donner de fausses indications à mon adversaire pour mieux gagner ». Oui. Vous pouvez être un sale tricheur qui ne mérite aucun respect. Sauf que l’auteur a prévu le coup. Si à la fin d’une enquête un joueur se rend compte que vous lui avez indiqué un truc de travers, vous allez perdre vos points alors que lui va en marquer plein. Eh oui. Tricher c’est mal.
“P.I.” semble au final un jeu simple, même si le plateau et le matériel peuvent laisser penser le contraire. Les plus au fait de l’actu ludique vont comparer immédiatement à “Lady Alice” qui propose lui aussi un Cluedo mâtiné de “Master Mind”. Mais si les univers ne sont carrément pas les même, les ressorts non, et à priori, les sensations non plus.
“P.I.” est arrivé il y a quelques jours sur les étals, en français, et il coute dans les 35 €uros.
“P.I.”
Un jeu de Martin Wallace
Illustré par Steve Noon
pour 2 à 5 joueurs
à partir de 13 ans
pour des parties de 45 minutes
édité par Treefrog
Sortie : là
Prix : autour de 35€