[Pix]
En début d’année prenons de mauvaises résolutions
Connaissez vous le pixart ? Né avec l’informatique personnelle, il consiste à utiliser l’élément de base de l’imagerie électronique le pixel. Ce petit carré dont plus petite sera la tête plus grande sera la résolution de l’image.
Au début de l’informatique, les résolutions étaient plus faibles que de nos jours et la pixellisation était naturelle. Les résolutions progressant au fur et à mesure de l’avancée des technologies et de leur mise à disposition, la pixellisation est devenue un défaut.
Et comme le temps passait encore, des graphistes un brin nostalgiques se sont ré-emparés des carrés autrefois gênants pour créer un style d’art nouveau. Un genre de cubisme post-moderne orienté geek.
Jusqu’ici, aucun jeu n’avait été flirter de ce côté un peu pour initiés sauf bien sûr messieurs David Franck et Laurent Escoffier, ce dernier venant du monde du graphisme.
Le jeu aura pris du temps à voir le jour et je ne peux résister de vous donner le descriptif tel qu’il fut écrit par notre regretté monsieur 20100 en 2010 :
Pix est un jeu de dessin sans dessin. A la place du crayon, les joueurs vont avoir des pixels à apposer sur une grille. Et il ne faut pas croire que cela va simplifier la tâche des handicapés du gribouillage, bien au contraire. L’usage de quelques pixels aurait plutôt tendance à la compliquer encore plus !
Chaque joueur va devoir se débrouiller avec son petit plateau quadrillé, ses 20 pixels noirs, son pixel rouge et sa petite flèche. Le but va être de réussir à représenter un mot (objet ou autre) avec le moins de pixels possibles. Au moment de compter les pixels utilisés, le pixel rouge en vaut quatre et la flèche, deux. Cela aura son importance.
A chaque manche, les plaquettes sont réparties entre les joueurs, de façon à ce que deux ou trois joueurs aient celles d’une même couleur. Ils concourent les uns contre les autres pour cette manche. Ils vont avoir le même mot à faire deviner aux autres joueurs. Tout le monde joue simultanément et le premier à avoir fini a le privilège de déclencher un compte à rebours qui ne laisse que 30 secondes aux autres joueurs pour achever leur œuvre.
Une fois que tout le monde a fini, au sein de chaque “équipe”, groupe d’une même couleur, les joueurs comptent le nombre de pixels utilisés. C’est celui qui en a utilisé le moins qui se dévoilera le premier, ayant ainsi l’opportunité de marquer un point. Au bout de 30 secondes, si personne n’a deviné, c’est au joueur suivant de tenter sa chance. Sauf que, petit avantage, les autres joueurs ont deux dessins pour se faire une idée. Si personne ne trouve encore (il y a sans doute des huitres à la table, dessinateurs ou devinateurs), il est alors temps de dévoiler un indice qui, généralement, s’avèrera décisif.
Une deuxième manche est jouée avec les mêmes groupes de joueurs puis les oppositions sont modifiées. Le nombre de manches à jouer dépend du nombre de joueurs présents autour de la table.
Après un certain temps… Bon en fait se sont les suisses de GameWorks qui étaient sur le coup alors peut-être n’est-ce pas la peine de parler du temps.
Parlons plutôt du plaisir de jeu car, j’ose le dire, “Pix” est d’une rare élégance tant sur le plan de la jouabilité et des règles que sur son développement éditorial. Et s’il n’est pas rare de louer l’efficacité dans le monde ludique, l’élégance est une qualité plus rare.
Cela conduira peut-être certains d’entre-vous à juger un peu hâtivement et de trouver ce jeu un peu trop hype de Télérama mais ils auraient tort.
Comme dans beaucoup de jeux de communication graphique (ou Pictionary-like) aucun besoin de posséder un quelconque don de dessin.
La seule qualité qui vous servira sera ici l’imagination et un certain sens de la synthèse.
En fait, c’est comme si on vous demandait de réaliser de petites icônes (pas celles avec des madones, les autres).
Le carré rouge et la flèche vous seront souvent très utiles bien qu’un peu coûteux.
Et puis comme souvent dans les jeux d’ambiance, à moins d’être particulièrement mauvais joueur, les erreurs seront toujours sources de rires.
Vous découvrirez ainsi que parfois le placement d’un seul pixel peut changer l’interprétation d’un sujet.
Au fur et à mesure des parties, sauf imperméabilité notoire, on se prend à affiner ses propositions, à prendre le risque de mettre quelques pixels en plus pour assurer le coup en misant sur la nervosité de son partenaire-adversaire.
“Pix” est en cours de fabrication et devrait apparaître sur les étals peu avant le festival de Cannes des Jeux où il tiendra bonne place parmi les nouveautés qui y sont proposées.
Le jeu devrait vous proposer un matériel agréable à l’usage avec ses “pixels” magnétiques.
Je crois que vous aurez compris mon enthousiasme, à vous de voir si cela enrichira vos étagères ou pas.
Pixart ? Vous avez dit pixart ?
L’explication en vidéo sur la Tric Trac TV
Une partie dans la Tric Trac TV
Le jeu sur le site de l’éditeur
“Pix”
un jeu de Laurent Escoffier & David Franck
designé par la GameWorks team
Publié chez GameWorks
distribué par Asmodee
pour 4 à 9 joueurs dès 8 ans
Durée estimée de partie : 30-40 min
Disponible mi-février 2012