Comme de coutume, le numéro d’été de Plato magazine couvre les mois de juillet et août afin de laisser l’équipe prendre un peu de repos. Pour autant, leur travail pour venir à bout de ce numéro n’en a pas été moins acharné que d’habitude. New York 1901 (Blue Orange) s’y retrouve de ce fait décortiqué en long, en large et – surtout – en hauteur. Où que vous soyez (mer, campagne, montagne… bureau) prenez donc le large avec un peu de bonne prose ludique de derrière les fagots. Et au plaisir de vous revoir en septembre pour le numéro 79, bourré d’entrain pour l’année (scolaire) nouvelle qui s’annonce.
Ceci n’est pas un jeu
Ya-t-il quelque part un phallus qui se fait appeler Monsieur Phil ? Les fabricants de cubes en bois jouent-ils à Minecraft ? Est-ce que ne pas tricher à Mito est considéré comme illégal ? Si toutes ces questions importantes troublent votre sommeil, rendormez-vous ; ici, on ne s’amuse pas, on joue.
Une évolution rapide
La dernière extension deluxe nommée Ordre et chaos avait apporté son lot de nouveautés dans la lutte qui oppose les corporatistes du consortium Weyland aux runners Anarchs. Les 55 cartes, présentes en trois exemplaires chacune, sont venues renforcer ces deux factions, qui en avaient besoin pour pouvoir lutter à armes égales avec les autres.
Le retour de la belle paire
Il y a plus de vingt numéros de cela, nous vous parlions de Pluckin pairs, un petit jeu d’ambiance étasunien sympathique, mais sans plus, la faute à une ergonomie pas franchement optimisée qui nuisait quelque peu à l’ambiance susmentionnée. Le fond était bon, mais la forme laissait à désirer. Et puis, Le Scorpion Masqué est passé par là…
New York 1901
Des tournants, les États-Unis en ont pris beaucoup, mais celui qui s’est amorcé à l’issue de la guerre de Sécession fut particulièrement marqué. Un boom à la fois économique, industriel et démographique sans précédent s’annonçait en ce début de XXe siècle. Et malgré l’immensité des terres disponibles, la population allait se concentrer dans les grandes agglomérations, dont New York. L’extension horizontale arrivant très vite à ses limites, les architectes se mirent alors à regarder le ciel… et à rêver de bâtiments capables de chatouiller les nuages !
Rencontre avec Chénier La Salle
Il est plutôt rare qu’un premier jeu d’un auteur inconnu attire autant l’attention que New York 1901. Chénier La Salle est québécois, il a quarante-six ans, est père de famille, avocat de formation et diplomate. Lors la création de New York 1901, il était en poste au consulat du Canada à Houston, au Texas. Qui est-il ? Comment a-t-il développé son jeu ? Comment a-t–il attiré l’attention d’un éditeur ? Rencontre.
Simon Le Minor & Stéphane Maurel de Blue Orange
New York 1901 fait l’objet, plusieurs mois avant sa sortie, d’une campagne de lancement hors norme : nombreux exemplaires d’usine envoyés aux médias, aux associations et aux festivals de longue date, jeux de piste architecturaux dans plusieurs grandes villes aux quatre coins du monde… Blue Orange met le paquet et croit visiblement beaucoup en ce jeu. Stéphane Maurel, chargé de projet, et Simon Le Minor, chargé de communication chez Blue Orange, nous expliquent pourquoi.
Dominant species
Il est des jeux qui vous marquent. Que ce soit par leur thème, leurs mécanismes, le contexte dans lequel vous y avez joué, peu importe finalement, l’essentiel étant cette empreinte qu’ils auront laissée durablement, celle qui fera que vous fixerez l’horizon d’un regard vague quand quelqu’un vous demandera d’en parler. Dominant species est de cette trempe, indubitablement. La question est donc simple : est-il fait pour vous ? Car non, il n’est pas à placer entre toutes les mains, tant s’en faut.
Trains
À force de l’entendre répéter, nos esprits perméables ont fini par accepter de façon pavlovienne le fait qu’un jeu asiatique doit nécessairement être minimaliste et tenir dans un sachet zip. Aussi, lorsque le facétieux Hisashi Ayashi s’amuse à transposer Dominion sur les rails du réseau ferré japonais, pouvait-on s’attendre à un « deckbuilding » réduit à huit cartes et trois jetons. Erreur : non seulement il n’a presque rien ôté au Spiel des Jahres 2009, mais il y a même ajouté un plateau et des cubes en bois.
Rencontre avec une bande d’agitateurs
L’édition 2015 du Festival international des jeux de Cannes (FIJ) aura été l’occasion d’observer l’accélération d’un phénomène ludico-fongique étonnant : les nouveaux éditeurs de jeux poussent véritablement comme des champignons. Sur le plan mycologique, la région annécienne est tout à fait indiquée pour la cueillette de chanterelles ou de morilles. Pour ce qui est de l’édition, il a suffi à quatre passionnés impliqués à fond dans la vie ludique de la jolie préfecture de Haute-Savoie de se réunir pour que…. BLAM ! un nouvel éditeur fasse son apparition.
Entretien avec Frédéric Moyersoen
N’en déplaise aux esprits chafouins, les trolls et les nains partagent une affinité certaine pour les montagnes. Du coup, quoi de plus normal que de retrouver le papa de Saboteur à Trolls et Légendes, en avril dernier ? Pas tête de pioche pour trois sous, il a accepté de répondre à notre a-pelle. Morceaux (de gravier) choisis.
20 variantes pour Ricochet robots
Ricochet robots se suffit largement à lui-même. Mais comme il est toujours agréable de varier les plaisirs, voici quelques variantes qui vous permettront de pimenter vos parties. Elles furent à l’origine publiées sur le site d’Hans im Glück et traduites en anglais par la communauté sur le site BoardGameGeek. Plato a fait le tri.
Rencontre avec Catherine Hardy, distributrice d’imaginaire
Catherine Hardy a été responsable des collections de jouets et jeux dans plusieurs entreprises, marionnettiste, formatrice de ludothécaires. Il y a douze ans, elle a eu envie de monter sa propre structure et de s’affirmer comme créatrice et éditrice. Attachée à l’esthétisme, à l’originalité et au ludique, elle a fondé Àêtre avec la volonté de mettre en avant des jeux et jouets de qualité et avec une forte ouverture à l’imaginaire.
Rencontre avec Rémy Delivorias, maître ès monstres à laver
C’est au détour d’un passage hebdomadaire en « lavomatic » proche des bureaux de Plato magazine que nous avons rencontré Rémy Delivorias. Le voyant s’affairer devant un sèche-linge monstrueux, nous en avons profité pour lui poser quelques questions histoire de savoir qui se cache derrière Monster propre.
Interview de Philippe Proux
Il existe des auteurs, éditeurs et autres acteurs du monde du jeu qui sont loin, très loin des projecteurs, des événements de communication savamment orchestrés, et dont les jeux sont au buzz ce que les opposants au régime sont en Corée du Nord : inexistants. Et pourtant, ce sont eux qui constituent l’essentiel du tissu ludique indispensable à une société, ce réseau invisible qui assure la promotion du jeu au sens le plus noble du terme auprès de toutes les couches de la population, avec passion et simplicité. Philippe Proux est l’un d’entre eux, tour à tour médecin, auteur, éditeur, menuisier, entre autres. Rencontre avec le fondateur de Ludarden.
Vous êtes l’as des as
Cette année-là, vous découvriez comment attraper des souris avec une baignoire. Vous pouviez refaire l’histoire de France pour 65 francs en achetant le Livre dont vous êtes le héros Vous êtes de Gaulle. Le système vendu sur disquette Arsène permettait pour la première fois de télécharger sur votre MO5 via le minitel… un jeu ! Cette année-là, vous étiez… L’as des as !
Liste des jeux chroniqués
- Ars alchimia (Manifest Destiny/Japan Brand)
- Assault on Doomrock (Beautiful Disaster)
- Bugs (Marbuska/Aêtre)
- Cacao (Filosofia)
- Casting (In Ludo Veritas/Blue Cocker)
- Chat-pêche! (Logis/PMWD)
- Dice run (Kaleidos Games)
- Dominant species (Filosofia)
- El gaucho (Argentum Verlag/Atalia)
- Grand prix (Marbuska/Aêtre)
- Kenjin (Superlude)
- Jushimatsu (Komado/Japan BrandMonkey business Piatnik)
- La cigale et la fourmi (Purple Brain)
- Mokadi (Ludarden)
- Monster propre (Haba)
- New York 1901 (Blue Orange)
- Ninja taisen (Minimal Games)
- Nivos (Ludarden)
- Orcs orcs orcs (Queen Games)
- Padamelon (autoédition)
- Ricochet robots (Abacus Spiele/Oya)
- Rolling Japan (Okazu Brand)
- Saboteur : le duel (Gigamic)
- Tasso (Ludarden)
- The frog prince (Marbuska/Aêtre)
- Tonooo (Ludarden)
- Totem (Ludarden)
- Trains (Filosofia)
- Ugo! (Iello)
- Un monde oublié (Iello)
- Unita (Helvetia Games)
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