PRINT & PLAY TIME ! Une collection de jeux à imprimer

Pendant le confinement, Superlude à été l’un des premiers éditeurs à proposer gratuitement des jeux à télécharger et à imprimer, les fameux “PnP” ou “Print & Play”. Cette période difficile fut aussi le temps de la reflexion et de l’action et aujourd’hui Superlude va plus loin et vous propose une collection de jeu à imprimer : PRINT & PLAY TIME.

L’IDEE

Cette collection est née de l’envie de publier des jeux plus vite, de raccourcir le circuit entre les créatifs et le joueur et d’inventer une nouvelle répartition des risques et des revenus. La réflexion était déjà entamée avant le confinement mais ce dernier a accéléré le processus. 4 semaines après la décision de lancer cette collection, elle était en ligne, avec 3 jeux dont une création exclusive.

LE FORMAT

Les jeux édités dans cette collection ne sont pas des jeux physiques, en boite, mais des jeux à télécharger et à imprimer, au format pdf. Dans la plupart des cas, le pdf contient une version en couleur et une version en noir&blanc du jeu.

LE CATALOGUE

3 jeux sont disponibles au lancement :

  • KENJIN de Nicolas Sato (Lutèce), illustré par Biboun (Dice Forge)
  • DOODLE ISLANDS de Eilif Svensson & Kristian A.Ostby (Santa Maria), illustré par Naïade (Tokaïdo)
  • INKALAM de Nicolas Mathieu, illustré par Gorobeï (Kuala)

Si Doodle Islands et Kenjin existent aussi en version physique et sont vendus en boutiques, les autres jeux de la collection sont des créations destinées à être initialement éditées sous cette forme dématérialisée.

3 jeux sont en cours d’illustration et seront disponibles entre Juillet et Septembre :

  • TRIBUNAL 1920 de Gregory Grard (Majority), illustré par Weberson Santiago (L’auberge sanglante)
  • DAGDA de Phil Vizcarro (Dany) et Matthieu Delord, illustré par Régis Torres (King Of Tokyo)
  • TINY REEF de Jordy Adan (Cartographer), illustré par Christine Alcouffe (Paper Tales)

D'autres jeux sont à l’étude pour rejoindre la collection. Notre ambition est de vous proposer un catalogue d'au moins 10 jeux d'ici la fin de l'année 2020.

LA VENTE

Les jeux de cette collection sont commercialisés au format pdf et téléchargeables sur diverses boutiques en ligne comme www.Superlude.fr bien sur mais aussi Philibert et Ludifolie. Leur prix de vente est de 3€. Ils sont tous disponibles en version française et anglaise. A terme, nous souhaitons voir ces jeux sur des plateformes internationales comme le BGG store ou des boutiques en ligne d’autres pays.

LES REVENUS

Avant d’être un produit physique, imprimé en usine, un jeu existe déjà. Il est le résultat d’un travail de collaboration créative entre un auteur, un illustrateur et un éditeur. Chacun s’investit à part égale dans cette création, conjointement sur certains aspects et séparément sur d’autres. Ainsi, les revenus des jeux, après commissions des plateformes de vente, sont partagés à part égale entre l’auteur, l’illustrateur et l’éditeur, soit un tiers chacun.

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Prenez soins de vous et jouez bien !

Antoine

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Damned ! 1/3, 1/3, 1/3, moi qui ai rédigé quelques manuels scolaires, j’aurais rêvé d’une telle répartition !!! En tout cas, bravo à SUPERLUDE, excellente initiative, tant pour les joueurs que pour… ben tout le monde du coup !!

3 « J'aime »

Je ne cherche pas particulièrement à être polémique mais il me semble que dans le cas d’un PnP le travail d’édition est moindre que dans le circuit classique, non?

… Sauf qu’écrire une règle, c’est tout un art ! Et c’est mieux quand ce n’est pas l’auteur qui s’y colle… (relire Fred Henry par exemple …).

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Le développement d’un jeu qu’il soit en boite ou non est un travail de développement quand même : iconographie, équilibrage, tests, cible, difficulté etc etc…
De plus le “sourcing”, la recherche de l’illustrateur sont aussi des taches de l’éditeur.

1 « J'aime »

Oui, du coup la recherche d’un fabriquant, les dépenses de frais de fabrication et de distribution sont exclues ici. En plus, pour 2 des jeux proposés, le travail d’édition a déjà été fait (et rentabilisé je suppose). Je trouve que l’auteur mériterait plus :slight_smile:

En effet, la seule différence avec un jeu physique c’est que l’éditeur n’a pas à financer et gérer la fabrication et le transport. Les deux jeux déjà édités respectent le contrat initial et ne sont pas soumis au même partage de revenue que les création de la collection Pnp. Quand à payer plus l’auteur, il faudrait pour cela payer moins l’illustrateur (qui du coup ne serait pas partant pour ce type de projet) ou en effet diminuer la part de l’éditeur. Sur les créations de cette collection, l’éditeur touche 3 à 4 fois moins qu’avec exactement le même jeu dans sa version physique alors que l’auteur touche 2 fois plus. Cette diminution est compensée par l’absence de financement/gestion de la fabrication et du transport. Si l’éditeur devait gagner encore moins il n’aurait plus d’intérêt à éditer ces jeux en pnp. Comme le dit ludodelaludo, l’éditeur passe autant de temps sur un jeu en pnp que sur un jeu physique. Le risque financier est moindre mais le travail est le même. Je pense que d’une manière général le grand public ignore complètement les charges qui pèsent sur un éditeur lorsqu’il édite un jeu (sourcing, déplacements, salons, coût des illustrations, coûts de fabrication, de transport, et je ne parle pas d’un hypothétique salaire et des % du pvp du jeu destinés au distributeur et aux revendeurs). En gros pour qu’un éditeur commence à faire des bénéfices sur un jeu à 20€ en boutique il doit en vendre au moins 3000 exemplaires, et ce n’est pas toujours possible dans un contexte très concurrentiel avec de plus en plus de très bon jeux et d’éditeurs avec des gros moyens de communication. Si il vend moins de 3000 exemplaires, il perd de l’argent. Le public ignore aussi j’imagine que pour faire exister une société, une petite structure comme la mienne, il y a 1300 euros de charges fixes mensuelles, comme ça, juste pour être une société. Superlude existe depuis 6 ans, à édité 10 jeux physiques et bientôt 10 jeux en pnp, à été récompensé d’un as d’or. Je suis seul à tenir cette société debout et depuis 6 ans je ne me suis pas versé 1€ de salaire. Rien. Nada. Si j’ai réussi à rembourser l’emprunt bancaire au bout de 5 ans, je n’ai toujours pas récupérée la somme personnelle investie dans la société c’est à dire environ 28 000 euros. Avec ce système de rémunération partagée à égalité au tiers j’essaie un autre système où tous les créatifs (auteur, illustrateur, éditeur) gagnent plus. Mais je ne vais pas non plus le faire pour gagner toujours moins. Je fais ce métier depuis 6 ans , mu uniquement par la passion, et si j’espère un jour en tirer quelques rémunérations ce n’est pas le cas aujourd’hui. J’ai depuis 6 ans toujours payé mes auteurs, souvent avec du retard, car je n’avais pas la trésorerie pour le faire à temps. Et j’en suis profondément désolé. Moi, je ne me suis jamais payé.

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