Queen's Gambit, un jeu sous licence Netflix, mais pas que

[Queen’s Gambit : Le Jeu de la Dame]

Un an après la première diffusion de la série phénomène, beaucoup d’entre vous on déjà rangé à nouveau son plateau et ses pions sortis d’un carton, quelques mois auparavant, pour assouvir ses désirs de reprendre cette lubie passagère.

Nombreux sont celles et ceux qui, après avoir littéralement plongé dans les 7 épisodes de Queen’s Gambit, avaient instantanément été déplier l’échelle du grenier pour en sortir son vieux plateau d'échecs.

Nombreux aussi sont celles et ceux qui, pour comprendre les subtilités de ce jeu incontournable, se sont rués sur la première boutique venue pour acheter un exemplaire, participant ainsi à faire bondir les chiffres de vente, et dépoussiérant du même coup son image.

Pour celles et ceux qui seraient passé à côté, Le Jeu de la Dame, de son titre Français, est une mini-série en sept épisodes, produite par Netflix et adaptée du roman éponyme de l’écrivain américain Walter Tevis.

L’histoire met en avant le jeu d’échec en racontant la vie d’Elisabeth Harmon, joueuse prodige, dont elle est passionnée, et qui en fera son métier, allant jusqu'à tenter de battre Kasparov.

L’univers de la série rejoint aujourd’hui le jeu de société, mais pas tout à fait comme nous l’attendions.

Dans Queen’s Gambit le jeu de plateau, il est bien question de pièces d’échec, de plateau à cases noires et à cases blanches, de déplacement particulier que la pièce soit le roi, la reine, un fou, un cavalier, une tour ou un pion.

Donc tous les codes du jeu d’échec sont là, mais ce qui change du tout au tout, c’est qu’il peut être joué à quatre joueurs, que l’on joue avec des cartes, et surtout que la mécanique est basée sur de la programmation, c’est à dire que vous allez définir plusieurs coups à l’avance, et les jouer les uns après les autres sans pouvoir les changer, donnant parfois des résultats non souhaité… donc il va falloir faire appel à son sens de la déduction et à la stratégie.

Estampillé Netflix, le jeu est en réalité édité par le studio Mixlore, groupe Asmodee, qui s'est lancé sur beaucoup de jeux avec ce genre de collaboration et en tout cas très grand public.



Un jeu d'échec avec des cartes ? oui... mais non.

Pour que vous puissiez comprendre un peu mieux ce que cache le jeu, et peut-être tenter de faire bouger vos préjugés sur un énième jeu à licence, voici comment va se dérouler votre partie.

Au milieu des joueurs, vous allez tout d’abord placer un échiquier, bien sûr, c’est tout de même la base de ce que l’on pourrait attendre du jeu.

Chacun va choisir une couleur et prendre le matériel associé, c’est à dire une dame, matérialisée par une pièce de bois colorée, comme aux échecs, et des cartes avec le dos coloré qui vont constituer une pioche.

Votre dame va vous permettre de “manger” les jetons sur l’échiquier, et les cartes, joliment illustrées à la manière des visions de l'héroïne de la série, vont vous servir à la déplacer.

Sur l’échiquier, vous allez placer des jetons selon un schéma représenté sur l’une des cartes “Mise en place”.

Une fois fait, chacun va placer sa dame sur un jeton “Emplacement de départ”.

Chaque joueur va ensuite tirer 5 cartes de sa pioche, et en sélectionner 3 à poser devant lui, face cachée. L’ordre est important puisque ces cartes vont être révélées tour à tour pour créer une séquence de déplacement de sa dame.

Une fois que chaque joueur a programmé ses 3 mouvements, celui dont c’est le tour va retourner sa première carte, en partant de la gauche, puis déplacer sa dame sur l’échiquier, jusqu’à rencontrer un jeton ou une autre dame.

Si sa dame atterrit sur un jeton, il le récupère et gagne les points indiqués sur celui-ci.

Vous l’aurez compris, la programmation va créer des situations imprévues. Avec vos cartes, vous aviez prévu d’aller chercher un jeton spécifique, et c’est finalement votre adversaire qui sera tombé dessus avant vous après avoir fait des déplacements .

Surprenant !

Comme souligné plus haut, notre premier sentiment, à la vue de ce jeu à licence, a été de le juger négativement, considérant que ça ne pouvait être qu’un mauvais jeu. Nous avions entendu parlé d’un jeu d’échecs avec des cartes…

Et c’est finalement en découvrant la mécanique que, tous autour de la table, nous avons décelé quelque chose d’intéressant dans le jeu auquel nous ne nous attendions pas.

Queen’s Gambit est bien entendu un jeu de plateau très familial, extrêmement simple à prendre en main, avec des règles accessibles à tous, mais qui pourrait bien être une bonne référence pour une première expérience dans les jeux de programmation.

Il s'adresse à des joueurs qui cherchent un jeu court, 15 minutes de partie, et jouable de 2 à 4, et à partir de 12 ans.

Ce n’est donc pas un simple jeu qui exploite une marque, une image, mais bien un vrai jeu de société qui a son intérêt, qui rivalise largement avec certaines créations originales, et qui a sa place parmi les nombreuses sorties de fin d’année.

A découvrir donc, et surtout si vous êtes une ou un fan absolu de la série !

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6 « J'aime »

Il souffle comme un vent de tempête sur l’échiquier, non ?

1 « J'aime »

J’aime beaucoup Queen’s gambit…de MM. Rob Daviau, Alan Roach et Craig Van Ness.

1 « J'aime »

Je crois plutôt que le Maître Gasparov a simplement participé à la réalisation de cette série simplement pour que la réalité ne dépasse pas la fiction et pour assurer que chaque partie et chaque déplacement ait le sens du jeu d’échec (simplement et pas de rencontre contre le Maître pour cette Dame qui n’a pas existé dans la vraie vie )

Je pense que l’expression “pas convaincu” n’a jamais été aussi appropriée.

Oui, il semblerait que ce soit un echec…

Je suis curieux de voir ce que ce jeu a dans le ventre…