Quand une association ludique rencontre un restaurant, ça devient un restaurant ludique ! À Paris, dans le XVIIe arrondissement, il y a un restaurant saladerie répondant au nom de "À deux pas d'ici !" et avec l'association "Evasion Ludic", ils viennent de lancer "tart&JEUX". Mais en quoi ça consiste de quoi donc ?
"A partir du 18 octobre, du mercredi au dimanche, vous pourrez venir jouer à tous types de jeux de société chaque après-midi et chaque soir tout en dégustant nos tartes salées, nos tartines, nos salades et nos différentes pâtisseries :
au menu Thurn und Taxi, Can’t stop, le bluff des cafards, Carcassonne et de nombreux autres !
Chaque week-end dès 11h, vous pourrez déguster nos brunchs salés ou sucrés et venir jouer en famille dans un espace non fumeur.
Pour vos anniversaires, nous vous proposons des animations jeux."
Alors, c'est pas clair ça, hein Madame ?
"À deux pas d'ici" c'est au 4 rue Gounod Paris 17e (Métro Pereire ou Courcelles et par le périphérique Porte de Champerret), et si vous venez en groupe, n'hésitez pas à réserver au 01 40 54 02 29
Excellente initiative mais risquée car squatter une table 3 heures pour boire un café, bien heureuse la rentabilité qui s'en va. je connais quelqu'un qui avait eu cette initiative étant lui-même joueur et il a dut tout arrêter. Merci messieurs du fisc et des URSSAF.
Un contrôleur s'est pointé, a vu que toutes les tables étaient occupées, a multiplié le nombre de chaises par le prix moyen d'un menu puis a multiplié par le nombre de services et de jours ouvrés + 30% pour la majoration due aux occupations de tables hors services. Le bilan mathématique fut un redressement fiscal totalement fictif qui l'obligea à déposer immédiatement le bilan.
En effet, l'administration fonctionne en ce qui concerne les espace de bouche en tables occupées. Force était de constater que 90% des clients ne consommaient que des boissons et sandwiches, pas de menus. Il s'agit donc d'une fraude invérifiable, mais d'une redressement réel.
C'est pourquoi, pour éviter ce genre de mésaventure, soit on a un Kbis de restaurateur et on oblige les clients à manger pour rester, soit on a un Kbis différente et on demande une licence II à la préfecture mais mélanger les activités de bouche professionnelles avec un espace de rencontres ludiques, si on ne fixe pas les règles de consommation dès le départ, c'est le signe de croix en espérant que les services vétérinaires ne viennent pas puis vous envoient le fisc et les URSSAF.
C'est une merveilleuse initiative pour les joueurs, c'est du colin-maillard dans un champ de mines pour les restaurateurs.
On ne doit pas voir lu la même réponse à cette news
Je suis très satisfait de cette initiative et il me semble leur souhaiter le meilleur.
Mais derrière les initiatives les plus louables, il y a la vraie vie, la réalité, les basses considérations qui nous occupent quand on ne joue pas. Bref, le monde réel. Un peu comme on édite un jeu, derrière le rideau du ludique, il y a les impératifs comptables. Et c'est aussi logique que légitime.
Ces crossover restauration et rencontres ludiques existent depuis longtemps, à Paris et ailleurs, et pour la plupart, tout se passe très bien, du côté joueur. Mais pour avoir mis mon nez de l'autre côté du comptoir, c'est un exercice délicat. D'où le renouvellement de mes encouragements. Il auront ma clientèle et je leur souhaite que cette brève trictracienne leur en fasse gagner davantage et que les joueurs sachent y retrouver une adresse de choix.
Le pari est audacieux, la réussite n'en sera que plus belle.
