[Glastonbury][Rouge Jaune Vert]
Discrimination visuelle
J’aime ce terme de discrimination visuelle.
Il faut dire qu’il est particulièrement… accrocheur ? Ce serait un peu le pendant du délit de faciès mais façon rigolo ludique.
La discrimination visuelle c’est quand vous allez devoir retrouver des éléments visuels qui sont en général planqués, camouflés ou autres.
C’est le principe que vous allez retrouver dans “Rouge Jaune Vert” par exemple et avouez que cela tombe drôlement bien puisqu’il vient d’être francisé chez Gigamic.
Pour ce jeu, monsieur Burkhardt reprend le principe de l’expérience de Stroop. John Ridley Stroop énonce en 1935 ce qui va désormais porter le nom de Effet Stroop.
Il met en évidence que certaines informations non congruentes ralentissent nos capacité cognitives d’identification.
Par exemple vous avez le mot ROUGE écrit en rouge. C’est une information congruente. Le Mot ROUGE écrit en bleu est une info non congruente.
Quand on demande à une personne de dire la couleur dans laquelle est écrit le mot, l’identification prend plus de temps dans le second cas. Le taux d’erreur augmente aussi.
Dans “Rouge Jaune Vert” nous avons donc des cartes avec un mot écrit dans une couleur. Et ce mot est un nom de couleur.
Ce mot peut-être présent de une à trois fois.
Prenons ces cartes faces cachées et touillons avec force.
Chacun pioche une carte et la pose face visible devant lui. C’est la carte de départ.
Le but va être de former le premier une série de cartes en piochant à toute vitesse dans le tas posé au centre.
La longueur de cette série va dépendre du nombre de participants et s’échelonne de 11 cartes à deux joueurs à 7 cartes à six joueurs.
Pour pouvoir poser une carte à côté de la précédente celle-ci doit obéir à la règle d’or : Pas de points communs !
- Pas le même nombre de mots
- Pas la même couleur
- Pas le même mot
- Pas le mot de la couleur représentée
Comme il n’y a pas de tours précis, il faut se grouiller.
Oui mais que gagne t-on ?
Avant chaque manche, nous allons tirer dans un paquet spécial autant de cartes scores qu’il y a de participants. Le vainqueur prendra la plus grosse, le suivant fera de même, etc.
Comme ces cartes sont échelonnées sur des valeurs allant de -4 à +10, mieux vaut essayer de bien se placer.
Et que se passe t-il quand un joueur a commis une erreur (la faute à Stroop en plus !) ?
On retire la carte fausse et… toutes celles situées après. Aïe !
Une partie se joue en cinq manches et celle ou celui qui possède le plus de points de score remporte la partie.
Le jeu, au matériel de fait épuré aurait pu donner lieu à un habillage graphique un peu design mais non ! C’est tout moche de la typo foireuse pour fanzine des années 70 avec un contour illustrator pour les nuls.
Délit de faciès disais-je plus tôt ?
Heureusement, cela reste pratique et le jeu très sympathique. À noter l’amusante traduction chromatologique entre la version allemande (Schwarz Rot Gelb) représentant les couleurs du drapeau national qui est devenu en francophonique un feu tricolore. À moins que ce ne soit un hommage à la Panafrique. Ce serait sympa mais j’en doute.
Et puis j’en profite pour vous remettre en tête “Kupferkessel Co.” du même auteur juste parce que je l’aime bien d’abord…
Téléchargez les règles en cliquant ici
“Rouge Jaune Vert”
Un jeu de Günter Burkhardt
Illustré par INGEORGE Design …
Publié chez Gigamic
Distribué par les mêmes
Pour 2 à 6 joueurs dès 8 ans
Accessible tout public
Durée moyenne de partie : 20 min
Disponible là maintenant dans les 12€