Introduction de Madame Mathilde “allegro ma non troppo”
Le Spiel d’Essen n’a pas eu lieu… ou du moins pas dans sa version « classique ». Cela étant, quelle expérience, mes amis, quelle expérience ! Ce fût intense : 50h de direct (…49, mais 50 c’est rond, et classe !), plus de 150 jeux couverts ; ce fût un succès : plus de 190.000 vues ; et ce fût un beau moment d’échanges : plus de 40.000 messages dans notre chatroom.
Plus de 150 jeux couverts ... Plus de 190.000 vues
Que de beaux chiffres, que de belles données mesurables et quantifiables !
Ce qui est moins visible, c’est que ce fût aussi le fruit de 3 mois de travail de préproduction, la clé des locaux 9 jours avant le début de l’événement, 1 régie complète à déménager et câbler, des 10aines de colis envoyés à l’ancienne adresse à chasser dans les différents bureaux de Poste d’Orléans, l’ascenseur émotionnel des nouveaux locaux dont la sonnette ne fonctionne pas et qui ne résolvent donc pas le problème susnommé, un réaménagement de grille en J1 pour permettre à notre Monsieur Guillaume national de rencontrer un livreur UPS à un feu rouge, 1 mystérieux carton qui pue et une salle entière condamnée pour contenir l’infection, le travail intense de 10 personnes pendant 4 jours, et 5 petits jours d’écart seulement avec le confinement qui a suivi.
Autrement dit : 1 miracle.
Bravo, merci !
1er mouvement symphonique en Mathilde majeur : duo et touches subtiles !
Mais trêve de billevesées : les jeux qui m’ont marquée ! En voici deux.
Le sublime Kompromat de Rob Fisher et Adam Porter est disponible depuis le 13 octobre chez Helvetiq. Les illustrations sobres et tranchées de Felix Kindelàn portent superbement l’ambiance espionnage & gentle(wo)man, et nous racontent une histoire, là où la mécanique de jeu porte une tactique terriblement fluide. Dans cette complémentarité, Kompromat trouve un je-ne-sais-quoi d’original : une variation dans la gamme du black jack, avec une stratégie qui se projette dans une deuxième dimension - le choix de la mission parmi quatre que l’on complètera avec la série du moment.
Bien sûr, à terme, chaque mission devra avoir des cartes affectées, aucune décision ne pourra être précipitée. La montée du risque, aussi, avec l’accumulation de points de popularité, mais ! Point trop n’en faut, car un espion ne cherche la gloire que lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite… Kompromat a définitivement pulvérisé la barrière du Ok-game à mes yeux, et il entre toutes trompettes sorties dans mon panthéon des jeux définis par leur élégance.
Girl Dot Game, alias Tatiana (ou bien était-ce l’inverse ?) m’avait communiqué en amont du Spiel son envie de nous présenter Au creux de ta main. Une grille de programmation plus tard, je me retrouvais en sa compagnie ainsi qu’en celle de Monsieur Guillaume, pour découvrir ce jeu.
Sachez tout d’abord que je fais partie de la team « pas tellement tactile », plus coucou de loin que gros câlin – sans que ça ne soit une tannée sociale absolue, je ne suis pas super à l’aise avec le contact physique. À priori pas très attirée par le concept de faire retrouver une image parmi d’autres via le sens du touche. Mais allez, tout pour Tric Trac, j’y vais !
Première surprise : le contact direct de la main à la main n’est pas autorisé : toute l’information devra être transmise via des objets aussi divers qu’un cerceau de plastique, un petit morceau de tissu ou bien un bout de ficelle. Tatiana me fera donc deviner les deux images qu’elle a sélectionnées dans sa main de cartes en manipulant ces petits objets au creux de ma main, sous les yeux narquois du maléfique Monsieur Guillaume, qui représente le chien de la vieillesse dans le jeu de quilles de mes souvenirs vacillants. Une fois la manipulation effectuée, il sélectionnera dans sa main des cartes pouvant correspondre aux mouvements qu’il a observé. On retournera au total 8 cartes : les deux cartes originelles, les deux cartes « polluantes » choisies par l’esprit malin de la table, et quatre cartes aléatoires pour compliquer un peu le tout.
On pense bien sûr à Dixit, on pense aussi à When I dream qui a son lot d’esprit farceurs. Ma froideur originelle à ce jeu venait tout particulièrement de cet aspect « énième déclinaison » : Ben oui, et puis après, même qu’on ferait deviner des images en léchant des cartes goût vanille fraise ou bien en lançant 2 chansons parmi 5 dans une playlist prédéfinie, et aussi qu’on pourrait même mettre des cartes contraintes, genre « Tubes des années 80 »… Merci mais non merci, laissez moi avec mes pions lapin, on s’en sortira très bien eux et moi. J’ai beau avoir pas tant que ça d’ans et toutes mes dents, j’ai un côté vieille c*nne que je bichonne tendrement...
Je me suis donc sentie bien sotte quand j’ai factuellement passé un excellent moment, et que tous les enseignements de mauvaise foi transmis par Monsieur François (#VadeRetroCarnetNoir) n’ont été suffisants pour contrer mon sourire béat et mon émerveillement. « Mais… Ça marche ! » m’exclamais-je immédiatement ! J’arrête les rimes, ce n’est plus le moment. Je dois dire que l’utilisation d’un nouveau sens donne une toute nouvelle tournure au jeu, et il n’a pratiquement plus rien à voir en termes de sensations ludiques, du moins lors de la recherche de la carte avec ses adelphes cités précédemment. Il s’agit au contraire d’une nouvelle pierre dans cette catégorie de jeux, qui a toute sa place : beau, bien édité, agréable et très surprenant : donnez sa chance au jeu de Timothée Decroix chez La boîte de jeu, dont Gaël Lannurien, Sabrina Miramon, Pauline Détraz et Sylvain Sarrailh ont su définir et affirmer la patte artistique toute particulière, l’expérience vaut le détour, foi de parfois je pars dans les tours !
Concerto de Mammouths aux roucoulades de Pigeons par Monsieur François
Cette année, le Spiel, ou Essen comme l'appellent familièrement la plupart des francophones faisant le déplacement outre Rhin,était digital. Pas de divagations et autres papillonnages au sein des interminables halls, pas de discussions animées avec le simple quidam, l'auteur célèbre ou la talentueuse illustratrice, pas de soirées au bar de l'Atlantic où apprendre les rumeurs qui feront l'info fracassante dans 6 mois.
Mais 4 jours de direct avec une équipe de folles et de fous, qui ont tout donné pour vous offrir, dans la mesure de nos moyens, un éventail des sorties et autres nouveautés que nous aurions pu ramener si le COVID n’avait pas gagné à Pandemic.
Malgré ce contexte, j’aimerais quand même mettre en avant deux coups de coeur :
Dinner in Paris, des Trolls Associés, illustré par Alain Boyer et édité par Funnyfox. Un jeu qui possède toutes les qualités que l’on demande à un jeu moderne aujourd’hui : règles simples, rapidité du tour, matériel très agréable et durée d’une heure. Et le tout avec un thème qui ne peut qu’attirer les amateurs de bonne chère que nous sommes toutes et tous. Le plus plaisant est de démarrer sa première partie légèrement blasé (« J’ai déjà vu ça, ça ressemble à… ») pour se rendre compte au fur et à mesure de la partie, que le cocktail est aussi inédit que savoureux.
Paleo, de Peter Rustemeyer, illustré par Dominik Mayer, et édité par Z-Man Games. Avec lui, on ne partait pas sur de bonnes bases tous les deux. A quelques (très) rares exceptions près, je fuis comme la peste noire ce qui ressemble à un jeu coopératif. Je déteste l’effet leader qui s’en dégage souvent, je les trouve souvent trop « gentils » voire niais. Bref, beurk !
Autant vous dire que quand Guillaume nous a présenté le proto, avant de nous laisser essayer le premier niveau avec Mathilde, je calculais déjà par quelle pirouette je pourrais m’échapper de ce piège d’ennui qui se tenait devant moi.
Au bout de 5 minutes, j’étais complètement happé par l’histoire, et 40 autres plus tard, je n’avais qu’une envie : rejouer ! Ce jeu est beau, le matériel est magnifique et abondant, et la narration, malgré l’absence de texte sur les cartes, est absolument prenante. Et pas d’effet leader, mais des discussions prenantes entre les joueuses et joueurs.
Enfin, comme à chaque Essen, il y a les regrets de ne pas avoir eu le temps de tout essayer. Sur mes tablettes, Lost Ruins Of Arnak (Exploration + deckbuilding + placement d’ouvriers = Miam !), Alma Matter , (par la dreamteam des auteurs italiens !), et Pandemic Saison 0, qui constitue une exception à mon propos sur les jeux coopératifs (voir plus haut).
Sonographe aux comptines enfantines par Julien
Ces quatre jours de live, je les ai passé en régie et sur plateau pour m’occuper de toute la partie son. Le challenge pour moi a été de jouer avec les conditions des nouveaux locaux, dans le peu de temps qui nous était imparti, d’assumer l’acoustique et essayer de capter au mieux les voix.
Ce que j’ai aimé pendant le Spiel Digital ? Le live en général était au top, niveau technique et présentation, l’audio qui s’améliore petit à petit, ça c’est plutôt perso mais j’en suis content, et le nombre de jeux intéressants même si, honnêtement, il est très compliqué de ne pas perdre le fil quand on a de la technique à gérer… bon ok, faire couler un café toutes les dix minutes n’aide pas non plus...
En tout cas, il y a bien des jeux qui ont retenu mon attention mais, pour la plupart, je ne suis pas le mieux placé pour en parler. Les jeux sur lesquels éventuellement je peux l’ouvrir, ce sont ceux destinés aux enfants. Pour ceux-là, j’ai un cobaye plus fiable que moi, que j’ai appelé Victor… 3 ans, et très demandeur en terme de jeux… Euh ! Pardon Victor ! Oui, 3 ans ET DEMI !
Un bon jeu (qui sent le poisson pourri) pour les 3 ans !
Donc, on va dire que j’ai eu un vrai coup de coeur pour un jeu pourtant hyper simple. D’ailleurs, je l’ai remarqué dès qu’on a reçu au bureau le méga-colis-géant-dla-mort-qui-tue de DJECO ! Un immense merci à eux d’ailleurs parce que ça faisait longtemps, je crois, qu’on avait pas reçu autant de jeux pour enfants, et, dans ce créneau, on est vraiment à la ramasse chez Tric Trac.
Donc, parmi toutes les références DJECO, j’avais remarqué la boîte rectangulaire de Sweet Monster, avais lu le pitch au dos, et m’étais noté dans ma todo liste, juste en dessous de “Penser à dormir”, qu’il fallait que je suive la partie parce que je trouvais ça original.
Et de fait ça l’est ! De pas grand chose, mais ça l’est, original.
C’est tout bête mais, le système de double memory, dans lequel il faut se rappeler des deux faces des tuiles, amène un vrai plus, le hasard avec les deux dés complète le système memory, et le thème monstres et bonbons colle parfaitement.
Bien sûr il y a la petite touche “crotte de bique” comme on pourrait l’appeler, ce sont des “Poissons pourris” sur lesquels il ne faut pas tomber. “Caca boudin” ou “Poisson pourri” = drôle.
Un jeu hyper accessible, que l’on peut jouer avec son enfant, qu’il peut jouer avec d’autres enfants, les grands-parents, etc.
C’est bien simple, avec Victor, on le fait jouer sur toutes les tables depuis que je l’ai volé au bureau.
Qui c’est qu’a éteint la minuterie ?
Pendant le live, il y a eu une séquence animée par Guillaume et Tatiana, dans laquelle nous avions coupé les projecteurs pour voir la lumière du jeu, l’éclairage dans la Maison des Souris.
Le fait d’observer au travers des fenêtres, de chercher les objets dans les pièces avec la seule lumière de la maison, ça me semblait vraiment drôle.
Du coup, vous pensez bien que j’ai essayé ça à la maison, bon par contre je ne suis pas fou, je n’ai pas un mioche sur chaque tranche d'âge, donc j’ai testé avec le seul que j’avais sous la main, qui n’avait pas les 5 ans prérequis pour ce jeu.
Donc nous avons cherché les objets dans les pièces de la maison, sur les 30 secondes de temps de lumière imparti, les souris font vachement gaffe avec leur facture EDF visiblement, et puis nous avons répondu aux questions en fonction de ce que j’avais vu, de ce que Victor avait vu.
Le côté coopératif “on se tape dans la main parce qu’on est trop forts” fonctionne très bien, le système de réponse aux questions est original et bien fait, et le système de regarder par les fenêtres est tout aussi amusant que ce que j’avais pu imaginer !
Bon après deux tours, j’ai eu le droit à un “Papa, il est trop long ce jeu !”... Genre, le mec met un quart d’heure à mettre ses godasses le matin, mais mon jeu, lui, il est trop long… Je vous rassure, avec le temps d’attention d’un enfant de 3 ans… euh oui, mince ! Pardon ! 3 ans ET DEMI… et les deux autres jeux qu’on avait fait avant, c’est bien normal que Victor en ait eu marre au bout d’un moment. Mais pour les enfants un peu plus grands, c’est parfait !
Voila !
En plus de ces deux jeux, il y a bien sûr le fameux Attrape Rêves dont on a, je pense, largement assez parlé sur Tric Trac, et qui est un Must Have parce qu’original, beau et mignon, en tout cas c’était ma petite sélection extraite de notre Spiel Digital, et j’espère qu’elle vous servira pour remplir la nouvelle KALLAX que vous venez d’acheter, ou pour faire plaisir à petits neveux et nièces à Noël… Bon, si ça leur plait pas, vous pouvez toujours rejeter la faute sur le Père Noël, c’est ça qui est pratique.
Polyphonie normande et à la loupe, Tante Hacule et Dean O'Saur en duo !
Un de ces coups de coeur de ce Spiel Digital, anticipé même, tellement la proposition ludique nous avait chatouillé lors du festival de Vichy, fût le MicroMacro - Crime City.
Réussir à donner à la fois ces sentiments forts d'enquêtes et de réflexions pour comprendre ce qu'il s'est passé, tout autant que cette impression délicieuse de remonter dans le temps tout en lisant une bande-dessinée... Vraiment ce petit Objet Ludique Non Identifié (oui, oui, un OLNI) de Johannes Sich est un plaisir ! De retour à la maison, les loulous ont enchaînés les enquêtes avidement... et le simple fait de savoir, comme pendant notre live, qu'il suffit d'une phrase comme "Hey, et le gars, à côté de la marina, pourquoi il se fait frapper ?" Et hop, te voilà avec une petite enquête supplémentaire, pas immédiatement prévue et directement jouable avec le grand poster. Bref ce jeu mâtiné d'Où est Charlie est une petite perle et il est excellent de le voir arriver en novembre via Blackrock. S'il n'est pas, comme n'importe quel jeu, pour plaire à tout le monde, nous n'avons, comme vous le lirez plus bas aussi, aucun doute sur le carton, la pépite ludique qu'est cette boite ! Un cadeau de noël parfait ! Un jeu excellentissime !
Cthulhu : Death may die, je ne le présente pas car notre Rafpark l'a déjà fait et très très bien en plus. Juste là, sous la tentacule pas fraîche ! Mais nous avons eu la chance avec Cool Mini Or Not de pouvoir recevoir rapidement (mais ce fût une aventure à la Indiana Jones, voir l'introduction de Mathilde) un Zombicide : Night of the Living Dead (yummy yummy) et l'attendue saison deux de C:DMD. Et nous voilà reparti à l'aventure à rejouer les six épisodes de la première saison avec quelques investigateurs parmi les 10 supplémentaires, très typés. Mention spéciale à la touche qu'ils ont donné à la prêtresse vaudou Adilah, à Sam le fermier et son histoire perso ou encore la bouchère Margarethe et son background "non, mais, whaaat ?" :D
De plus, sortir des cryptes et autres maisons abandonnées pour se retrouver dans un casino ou un tournage de film, éléments scénaristiques de cette saison 2, sont véritablement appréciables et apporte un vent frais à l'oeuvre ludique "jeu de société" lovecraftienne. Là encore, un excellent jeu pour une excellente extension.
Vivement les grands anciens suivants pour recommencer, encore et encore, en se balançant sur soi-même avant de prendre ses cachets !
Bon, je vais me faire taper par les collègues, parce que j'ai le coup de coeur facile. Mais sincèrement, des dinosaures, avec de la pose de tuile, du chafouinages et couinages (regardez donc la partie que nous avons faites pendant le Spiel digital, on me vole carrément la victoire... Spoiler aler... Non, même pas, vous l'aviez déjà deviné, en fait) : Ce Gods love Dinosaurs, chez Pandasaurus Games, est un vrai petit plaisir aussi. Simple dans son jeu : Prendre une tuile et augmenter son "monde", y poser éventuellement proies et prédateurs et éventuellement déclencher une phase de reproduction ou de chasse.
Et pourtant l'équilibre de la chaîne alimentaire ressenti est plus que plaisant. Ces moments où les proies pullulent et où l'on se dit que les prédateurs vont se régaler pour finalement se rendre compte que la disette qui s'installe ensuite parce que ces lourdauds se sont bâfrer et que nos dinosaures ne vont pas rapporter tant d'oeufs-points que ça sont une régalade. Et comme en plus, on peut être méchant à déclencher trop tôt des naissances qui n'auront pas lieu chez les démiurges voisins ou à les forcer à faire manger leurs prédateurs/dinosaures sans qu'ils ne puissent en retirer bénéfices... Gniark gniark gniark !... Ou ouin ouin ouin si c'est vous le voisin, bien sûr ! Bref, hâte d'avoir vos retours également sur ce jeu mais ce fût un coup de coeur !
Inflexibles Normandie... Bigre de fichtre qu'il sera long d'attendre la VF en mars 2021 mais quel plaisir de pouvoir y jouer et y rejouer. Nous avons déjà fait une vidéo avec CROC bien sûr, mais Nuts Publishing mérite qu'on le redise : Ce warteau-card driven (avec une pointe de deckbuilding) est une réussite ! Bien que dépendante d'un hasard via ses jets de dés pour la réussite des attaques, il n'en demeure pas moins que vos escouades bougeront, tenteront des résistances héroïques ou des attaques éclairs après avoir lancé vos éclaireurs sur le terrain, bref, des tas de petites histoires intenses autour de ce débarquement qui se joue à merveille et facilement sans être dénué d'une certaine profondeur. Certes, ce n'est pas Combat Commander mais le ratio investissement temps/plaisir ludique est là encore très clairement positif !
Et dire qu'il faut attendre encore plus pour se retrouver dans le désert d'Afrique du Nord... AAaarrrghh ! Je veux "jouer" avec les trucks, les chars, les oueds et le sable.... Hum ! Pardon !
1(2)ème Interlude du Très-coeur Florian
Ma découverte du plaisir du Flip&Write sur Welcome To, me voilà en train de vouloir faire des chaines de plus en plus longues et de remplir les objectifs afin d'ouvrir de nouvelles enveloppes du jeu sur du Roll&Write. Trek12, un jeu à découvrir pour jouer intensivement avec des règles simples, pour des personnes joueuses ou débutantes. Deux dés, cinq opérations pour créer des suites de chiffres croissants et/ou des zones du même numéro ou nombre. Tout cela couplé à quelques cartes qui changent ponctuellement certaines règles.
Un plaisir pour moi et ma famille.
Ode à la mer et choeur offert au voyage nautique
Imaginez, on vous appelle en septembre pour savoir si vous aimeriez rejoindre le navire Tric Trac 4 jours durant.
Votre âme de marin d'eau douce vogue déjà sous les feux des projecteurs alors que vous acceptez. Votre soif de découvertes n'a d'égal que votre appréhension et pendant que vous vous laissez porter par le courant, en sous-marin s'organise un voyage fantastique.
À la barre un bicorne : Mathilde et Flo pensent destination, cadre, organisation, chacun à son poste et chaque chose à sa place. C'est qu'il nous faudra, 4 jours durant, faire de nombreux tours et détours, des escales, se ravitailler de mandarines et de twix, et surtout garder le cap vers la réussite d'un ambitieux tour des nouveautés en seulement 4 fois 12 heures.
Heureusement, l'équipage a de la bouteille. Si nous essuyons bien quelques grains, aucune tempête, l'ambiance est au beau fixe et l'expérience précieuse de ceux qui ont vu pire nous rassure. Nous passons en revue les trésors que nous avons dénichés. Ici, un Gods love dinosaurs, là un Paleo, plus loin un MicroMacro ou encore un Au creux de ta main et autant vous dire que lorsque l'on s'arrête à la taverne de la libre antenne pour parler de nos trouvailles, la foule est en délire.
François fixe son œil avisé sur une babiole et son expertise nous révèle un trésor, Guillaume passe autant de temps à perdre ses cartes qu'à s'enthousiasmer sur une pépite, Mathilde tient la barre et mène tout ça de main de maître pendant que dans la cale Florian, Julien et Olivier s'échinent à faire avancer ce bâtiment, même quand il n'y a pas de vent. C'est que nous sommes attendus !
Pendant ce temps, Fannyfique et moi faisons de notre mieux pour mériter notre place de second tout en découvrant un océan de possibilités et je pense pouvoir dire sans fausse modestie qu'on a plutôt bien mené notre barque.
Quoi le Spiel digital ? Qu'est-ce que vous croyez que je viens de vous décrire !
Vous pensiez que je parlais de La croisière s'amuse ?
Eh, on a bossé dur hein !
Sérénade aux diapasons des "anecdotes de Fanny"
Je suis vraiment contente d’avoir fait mes premiers pas au Spiel aux côtés de la team Tric Trac ! Depuis le temps que j’en entends parler ! Je suis la joueuse relax du vendredi soir avec la pinte pêche et les copains, ou du dimanche avec la tisane et la famille, et je suis ravie d’avoir découvert qu’il y a de la place pour tous les types de joueurs à des événements comme celui-ci. On est tous différents dans notre manière de jouer et d’appréhender le monde ludique mais notre but à tous... c’est de s’amuser !
De la team TT, aux co-animatrices invitées trop chouettes, en passant par les éditeurs jusqu’aux personnes qui nous ont soutenus sur Twitch (même à 9h du mat, les grands fous !), je retiens une ouverture d’esprit, une bonne humeur générale et surtout... des jeux pour tous les goûts ! Qui feront passer des bons moments à mes potes gros joueurs mais aussi à ceux qui jouent bien moins. Parmi mes coups de cœur, il y a MicroMacro Crime City qui m’a donné suuuuper envie de me la jouer Sherlock de canapé. J’adore son côté ludique, ultra simple à expliquer et super enthousiasmant quand même. Dinner in Paris m’a beaucoup plu aussi : la mécanique offre plein de possibilités différentes et le jeu apporte un peu de « Ratatouille », de magie et juste ce qu’il faut de clichés parisiens ! Je suis contente de pouvoir me rendre dans un Paris onirique bien au chaud depuis chez moi.
Meeple Land a fait chavirer mon cœur aussi et remplit à 100% ma jauge de satisfaction de placement de meeples mimis (et l’immersion au parc d’attraction fonctionne au top) (sans les longues files d’attente) ! Et enfin, mon chouchou : Parks !Le jeu de collecte de ressources le plus poétique et apaisant de l’année, ultra contemplatif, qui fait voyager dès l’ouverture de la boîte dans les grands parcs américains. Le tout sans effort sportif et sans se soucier des ampoules aux pieds ou de si notre gourde est vraiment remplie !
Merci à tous pour l’accueil, la rigolade et les découvertes, en ligne ou IRL.
J’ai hâte qu’on se retrouve pour jouer (avec une bonne tisane) !
Signé : Mamie Fanny
Roulement de tambours et tambourins sur la barrique à dés
Le Spiel Digital chez Tric Trac, c’était un peu Disneyland, sans la musique qui reste en tête. Ce qui reste en tête finalement ce sont les rires de Guillaume, la force tranquille de François et l’énergie de Mathilde. Mais aussi et surtout : l’organisation aux petits oignons, la bonne humeur, les coulisses et la régie qui ré(a)git au quart de tour aux moindres exigences du plateau !
Le Spiel Digital chez Tric Trac, c’était une fourmilière peu peuplée mais super active, ça bouge sans cesse, ça échange sans cesse, ça rit sans cesse, et ça s’adapte sans cesse. Il faut chercher les fiches de Guillaume, gérer le tchat, chercher les fiches de Guillaume, surveiller l’heure, chercher les fiches de Guillaume, admirer Fanny et Tatiana dans leur élément, chercher les fiches de Guillaume, éplucher les résultats des cadeaulympiades, et s’il reste un peu de temps, chercher les fiches de Guillaume...
Le Spiel Digital chez Tric Trac c’était aussi faire semblant d’être détendue face à la caméra, allumer le micro pour répandre la voix du peuple, penser à l’éteindre - parce que ce qui se dit en régie reste en régie-, barrer les plannings, réentourer ce qu’on vient de barrer sur les plannings, et vivre bien plus d’émotions que ce qui se retransmet à l’écran.
Mais ne vous faites pas d’illusions, tout n’est pas rose lors du Spiel Digital chez Tric Trac. C’est dur de ne pas pouvoir faire passer tous les messages du Tchat. C’est dur de ne pas pouvoir jouer des parties entières de tous les jeux. C’est dur de voir tous ces jeux, et de ne pouvoir en voler aucun. - Pardon, je m’égare. - C’est dur de ne pas pouvoir montrer plus de jeux. C’est dur de ne pas pouvoir faire gagner tout le monde aux cadeaulympiades. C’est dur de vivre masqués et éloignés les uns des autres mais surtout, surtout, c’est dur quand ça se termine.
Comme l’émotion me revient en pleine face, je terminerai simplement par dire merci. Merci TT pour cette invitation, merci Florian et Julien pour le « Off », merci Fanny et Tatiana pour l’inspiration, et surtout, merci les tchatcheurs super actifs : j’ai été ravie de vous "rencontrer".
Il m'est foncièrement impossible de terminer un article du Spiel sans faire du name dropping, sans donner des noms de jeux qui nous ont fait baver (en tout cas, au moins moi) et que j'attends de voir en VF ou non, de connaître leur destin ludique après un brève moment d'exposition.
Par exemple, nous savons déjà que l'attendu Les Ruines Perdues de Narak arrive prochainement chez Iello d'ici la fin de l'année si tout se passe bien. Avoir du deckbuilding et du placement d’ouvriers avec de l'exploration et de la gestion de ressources, c'est ambitieux. À vous donc l'exploration pour avoir plus d'actions disponibles, à vous la gestions des actions nécessitants des ressources (et donc un "moteur" performant), et tout ça, grâce à votre deck de cartes !
Qu'il serait étonnant que Bonfire, le "Stefan Feld de l'année" où il est question de puzzle de couleurs adjacentes et identiques les unes aux autres pour recevoir davantage d'actions du type de cette couleur. À vous ensuite de déplacer votre navire sur les différentes îles pour y récupérer des objectifs, améliorer votre cité pour que la procession des gardiens de la lumière vous apporte encore plus de ressources, le tout en recrutant et utilisant les capacités spéciales de vos gnomes à bon escient ! Et puis, ça tombe bien, c'est chez Matagot que ça devrait arriver !
Bon, je vous avoue, le dernier Rosenberg ne me fait pas le même effet. Est-ce encore une x-ième déclinaison d'un jeu de placement d'ouvrier utilisant la rotation culturale à deux champs autour d'Hallertau qui, en Bavière, est célèbre pour ses champs de Houblon. Uwe va-t-il réussir, au delà d'une thématique historique, à intégrer un plaisir de jeu en étant original dans la cuisine des mécanismes ludiques ? En tout cas, il y a de la gestion de cartes en main que l'on peut jouer quand on veut (?), il y a un village à développer avec ses différents corps de métier, gérer ses troupeaux de moutons pour du lait, de la laine, de la viande... et des PVs, et enfin les champs de houblon qui, lorsque vous plantez, vous rapportera mais épuisera les sols, et si vous les laissez en jachère, fait remonter son "multiplicateur". Jeu à tempo donc et à point de victoire, expert... Oh et puis zut, allez, jouons-y d'abord !
Un Martin Wallace, mesdames et messieurs, ça se respecte un tant soit peu et ça s'ausculte donc il faudra regarder du côté d'Anno 1800, le jeu tiré du jeu vidéo mais d'un autre côté, le dernier Pfister, Cloudage est plus attirant avec ses voyages dystopiques sur une piste qui n'est pas sans rappeler le jeu "Le Survivant". Soit ! Mais alors que dire du Under Falling Sky qui est chez CGE avec un look à la Alienoïd mais en jeu expert et en campagne et une base militaire à excaver à la XCom ? Ou encore du Richard Launius et Brandon Perdue avec XMen, Mutant Insurrection chez FFG ? Ou même d'un Roll&Write autour des flippers chez Wizkids au look étonnant ?...
Et ça peut se jouer en campagne et tout ? Mais... Miam ?!?
J'apprécie toujours les plateaux glissants comme dans Solenia ou Black Angel pour ne citer qu'eux !
Si vous voyiez les autres plateaux avec les autres flippers... What de mégawatt ?
M'en fiche, j'assume, je veux voir automatiquement !
Des monstres portugais qui doivent effrayer et capturer plus de villageois que vos adversaires...
De base, le pitch me fait sourire !
Non mais oO !... Sérieusement ?... Après Back to the Future, Ravensburger va tous les faire ?
L'extension avec du Rob Daviau et du Starsky et Hutch dedans... rhooooooo !
Bref, vous l'aurez compris, nous avons encore largement de quoi faire, et si certaines boites, là-dedans, seront oublieuses ou oubliées, nous n'avons pas fini de jouer avec vous...
Et ça, c'est chou-chou-chouette !
[[Au Creux de ta Main](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/au-creux-de-ta-main-1)][[Cthulhu: Death May Die](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/cthulhu-death-may-die)][[Cthulhu : Death May Die saison 2](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/cthulhu-death-may-die-saison-2)][[Dinner in Paris](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dinner-in-paris)][[Dixit](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/dixit-0)][[Kompromat](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/kompromat)][[La Maison des souris](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/la-maison-des-souris)][[Meeple Land](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/meeple-land)][[MicroMacro Crime City](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/micromacro-crime-city)][[Paleo](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/paleo-1)][[Parks](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/parks)][[Trek 12 - Himalaya](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/trek-12-himalaya)][[Welcome to ...](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/welcome)][[When I Dream](https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/when-i-dream)]
Exactement la même 
au pire je le prendrais en VO, vu que c’est moi qui vais lire la règle ce ne sera pas trop gênant!
!