[Talisman][Talisman : Le Donjon]
Games Workshop, fabriqueur de légendes
Talisman est la quintessence du talent de Games Workshop : créer un truc pour le grand public mais sans fâcher le puriste. Talisman n’est pas le meilleur jeu de « donjons », il n’est pas le plus riche, pas le plus intelligent. Mais c’est simplement le meilleur. C’est le fruit d’une sorte d’accouplement contre-nature entre Dungeons & Dragons et le jeu de l’oie (non, je ne veux vraiment pas savoir qui a fait la femme).
Et le résultat, dans sa dernière mouture (la 4eme quand même), est un fort beau bébé : matos au top, plateau lisible et coloré, règles claires. On peut toujours objecter que la partie traine souvent en longueur et que tout ça n’est qu’une question de bol. Et c’est vrai. Mais c’est ça qui est bon. Ce jeu fleure bon le dimanche après-midi pluvieux avec chat trempé derrière la porte-fenêtre et chocolat chaud préparé par Maman. Pas de Drucker, pas de Rick Hunter, mais des trolls, des fées et de la magie. Et surtout cette satané couronne de commandement qu’il faut trouver pour mettre à mal ses adversaires.
Le principe du jeu est simple. Chaque joueur incarne un personnage définit par deux caractéristiques : la force et l’intellect et une poignée de capacités spéciales (le guerrier est balaise en combat, l’elfe se la donne en forêt, etc.). A chaque tour, le joueur jette un dé et avance sur le plateau du nombre exact indiqué. Il peut aller à gauche ou à droite ce qui lui donne un choix parmi deux cases. Arrivé sur la case, il lui arrive quelque chose (un monstre apparaît, un trésor est découvert, un événement a lieu). Et voilà. C’est tout. Enfin, c’est à peu près tout. En fait le reste est tellement évident qu’un rôliste ne fera que survoler les règles : on a des points de vie (et quand on en a plus, on est mort), des sous (quand on en a plus, on est pauvre) et on peut trouver du matos qui améliore votre personnage. C’est en fait la variété des cases et des cartes qui fait la richesse de Talisman. Il peut arriver des choses hallucinantes. On peut trouver une princesse, être transformé en crapaud ou même agresser ses petits camarades.
Le plateau de jeu comprend 3 pistes, chacune plus complexe que la suivante. On peut donc se rendre compte visuellement qui est en avance selon l’endroit où il se trouve. Pas de montée de niveau donc mais un véritable sentiment de puissance au fur et à mesure que son personnage se rapproche de la zone finale (mortelle) et de la case finale, là où se trouve la couronne de commandement, but final du jeu.
La force du jeu est, comme je l’avais dit, de fédérer les rôlistes et les autres, les civils comme on les appelle par chez nous. Le civil y trouvera les créatures des contes de fée qu’il connaît ou des rares films qu’il aime bien dans le genre (Harry Potter par exemple). Et le rôliste pourra prendre un personnage obscur (genre un troll ou une goule) et pourchasser ses petits camarades pendant toute la partie. Talisman, on joue comme on aime.
Et comme si le bonheur contenu dans la boîte de base ne suffisait pas, Edge nous a déjà livré un bon paquet d’extensions que je me permets de détailler maintenant. Histoire de vous rafraichir la mémoire !
La marche du froid
C’est une petite extension. Elle contient 4 personnages (leprechaun, démoniste, chef ogre et nécromancien) et des cartes (sort et aventure comme de bien entendu). Mais la vraie nouveauté ce sont les quêtes du démoniste : elles sont au nombre de 24 et remplacent le bête jet de dé de la case du démoniste. Et on peut dire que ces quêtes mettent un sacré peps au jeu étant donné qu’elles donnent aux joueurs de nouveaux buts que le simple gain d’objets et de caractéristiques. Certains auront rendez-vous sur une case précise, d’autres devront céder un point de caractéristique. Et le gain de ces quêtes est toujours un des précieux talismans qui ouvre la voie vers la victoire. Cette extension contient aussi 3 fins alternatives (la version normale, la reine de glace et les quêtes du démoniste).
La faucheuse
C’est une petite extension. Elle contient 4 personnages (chevalier, marchand, sage, adepte des ténèbres) ainsi que la terrible faucheuse (et encore quelques quêtes pour le désormais célèbre démoniste). La faucheuse, donc, qui donne son nom à son extension, est une figurine qui se déplace chaque fois qu’un joueur fait 1 à son dé de déplacement. Comme ses effets sont généralement négatifs, elle va pourchasser un de ses adversaires. Et elle bougera ainsi au fur et à mesure de la partie, ajoutant mort et désolation à une partie déjà très dangereuse !
Le donjon
Un peu comme les hautes terres présentées il y a quelques jours, le donjon propose un rajout de plateau qui incite les joueurs à se rendre dans les sombres cachots de ce labyrinthe afin d’y affronter le seigneur des ténèbres et de dégoter un ou deux trésors très utiles pour remporter la victoire. Evidemment, l’extension contient aussi son lot de nouveaux personnages (gladiateur, bretteur, philosophe, bohémienne et amazone) de sorts et de cartes aventure.
Les hautes terres
Bon là faut suivre, j’ai fait un article y’a pas si longtemps que ça quand même !
Talisman et toute la gamme
Edité en français chez Edge
Pour 2 à 6 aventuriers en herbe
Tout est dispo là maintenant
Jeu de base 60 euros
Grosse extension 35 euros
Petite extension 25 euros