Après un billet un peu plus global sur les jeux à campagne et Legacy, on revient cette semaine à un sujet bien plus centré sur Dized, et qui n’intéressera peut-être que nos contributeurs les plus impatients, ou les curieux de design graphique… Et si les coulisses de notre projet ne vous passionnent pas plus que ça, un peu de patience : on a encore “quelques idées” d’articles un peu moins narcissiques, ainsi que des choses plus concrètes à annoncer.
Pour Dized, l’année 2017 restera synonyme de longues soirées de travail, d’un bon paquet de salons ludiques, et d’une belle campagne de financement participatif. Mais c’est aussi au fil de ces derniers mois que nous avons réalisé que notre projet partageait une problématique avec la réalité virtuelle ou augmentée (et peut-être même avec la plupart des technologies innovantes) : il est assez compliqué de faire comprendre l’intérêt et la valeur de l’application tant que nos interlocuteurs n’ont pas eu l’occasion de l’essayer par eux-mêmes. Si 5 minutes d’utilisation en situation suffisent généralement à séduire les joueurs, nous devons sans cesse redoubler d’imagination pour retranscrire fidèlement le concept et ses avantages dans notre communication.
Ces pauvres gens n'avaient aucune idée de ce qui les attendaient avant d'enfiler un casque de réalité virtuelle...
Faire comprendre exactement ce qu’est Dized et quel est son intérêt n’est en effet pas une mince affaire. Ce que nous voulons faire, c'est créer une plateforme qui pourra héberger tous types d’utilitaires et de modules au service de l’apprentissage des règles et de l’expérience ludique. Ce que les joueurs voient pour le moment, c’est juste une application compatible (ou non) avec leur jeu favori, et la possibilité d’éviter à avoir à lire des règles de jeux.
Pour que notre communication soit claire, il est important pour nous de construire une marque bien identifiable et de faire en sorte que les différents principes sur laquelle elle repose s’articulent de façon harmonieuse. On vous propose donc aujourd'hui de jeter un œil sur la façon dont nous avons conçu l’identité visuelle actuelle, et par quelles étapes nous sommes passés pour en arriver là. On a pu profiter de l'excellente mémoire de notre directeur artistique pour repartir du tout début.
Rêves électriques
Le premier logo de Dized était l’association assez rudimentaire des deux concepts fondamentaux : les jeux de société et le numérique (notre directeur artistique insiste bizarrement sur le fait qu’il ne nous avait pas encore rejoint au moment de ces premiers designs…). Le résultat était un peu trop figuratif, et très… comment dire… survolté ! La combinaison d’un dé (avec une face à deux points à gauche) et d’un écran d’appareil mobile (à droite) était censée représenter cette nouvelle entité encore à imaginer. Ce fut la base pour commencer à parler de notre projet, et certains éléments ont survécu jusque dans notre logo actuel.
On ne peut pas dire qu’on regrette vraiment d’avoir abandonner ce logo, même s’il était assez rock’n roll.
Ce logo parvenait juste à faire passer le message principal, et il avait encore besoin de beaucoup de travail. Sans parler des éclairs, il était assez compliqué de deviner de quoi il s’agissait en le voyant sans connaître le contexte. Il y avait bien un appareil mobile, mais il s’est finalement avéré impossible de combiner l’écran avec la face du dé sans que ça ne ressemble trop à un vieux téléviseur en 3D, plutôt qu’à un simple d6. Surtout qu’il fallait prendre en compte les contraintes de tailles d’affichage et de police : on a bien essayé d’ajouter des points sur la face de gauche pour rendre le dé plus reconnaissable, ça ne rendait pas grand-chose lorsque le logo était affiché en tout petit.
Rendu néon de l’ancien logo
Pour résumer, le design est perfectible, le logo pas très équilibré, la typo ne fonctionnait pas vraiment, et la représentation de l’appareil mobile semblait un peu risquée, trop proche des technologies actuelles alors que nous espérons bien être là pour un petit moment.
Retour vers le futur
Comme vous vous en doutez sans doute, on est assez fans du look un peu rétro des années 1980, lorsque le numérique était représenté sous forme de grille et de lasers. Bon, peut-être pas autant que les gars qui ont pondu Kung Fury, mais suffisamment pour privilégier cette piste afin de symboliser le passage au numérique, et plus globalement un futur fun et rassurant. On était bien conscients que l’hexagone a été décliné à toutes les sauces ces dernières années, mais on n’a préféré ne pas non plus réinventer la roue : c’était clairement la forme la plus naturelle pour représenter un dé (à moins de partir sur un carré en perdant la troisième dimension dans l’opération).
Comparaison de l’ancien et du nouveau logos
Le nouveau logo réussit ainsi à véhiculer les mêmes concepts que l’ancien, tout en étant plus pro, plus souple en terme de positionnement et de redimensionnement, et sans être directement rattaché à un type de supports ou à une génération d’appareils.
Le site Internet
Le site Internet utilisé pendant notre campagne Indiegogo a toujours été, à nos yeux en tout cas, un site temporaire, le strict minimum pour avoir une présence en ligne acceptable. Un bouche-trou, mais pas beaucoup plus que ça. Il a plutôt fait son office, même s’il manquait pas mal d’infos et qu’il est devenu complètement obsolète une fois la campagne terminée, vue l’évolution gigantesque de l’application pendant ces quelques semaines riches en annonces et en événements.
Ce que vous pouvez voir aujourd’hui sur dized.com est le fruit de notre réflexion sur ces différentes questions, et il y a maintenant au moins assez d’infos pour que quelqu'un qui n’a jamais entendu parler de Dized puisse comprendre ce qu’on a l’intention de faire. On a également anticipé les futures évolutions de cette page, qu’il s’agisse d’annonces de nouvelles fonctionnalités, ou de la bascule progressive de Dized vers une plateforme de contenu (on vous en dira plus à ce sujet dans un prochain billet).
Capture d’écran de notre site actuel
50 nuances de Dized
Spotify, c’est vert ; Netflix, c’est rouge : quelle couleur voulons-nous que les joueurs associent instinctivement à Dized ?
Comme nous sommes une petite équipe, on a dû être réactifs et s’adapter en permanence. On n’a pas les moyens de mener des études de plusieurs mois pour tester la meilleure palette de couleurs. On ne peut que s’en remettre à nous-mêmes et essayer de faire le meilleur choix sur ce qu’on pense être le plus approprié.
Au départ, Dized s’affichait en bleu (pour être précis, du bleu sarcelle - le canard, pas la ville), en noir et en rose fluo ; des choix peut-être un peu surprenants… Puis début juin, il y a eu la UK Game Expo, pour laquelle nous avons imaginé un stand avec un petit côté “labo secret”. On a sorti le rose de notre palette de couleurs pour le remplacer par du jaune, couleur des chantiers et des expériences en cours. On a ensuite dû se préparer pour la campagne Indiegogo. La plateforme de financement participatif utilise une nuance de rose très spécifique, qui seyait parfaitement à notre logo. On avait plus l’impression d’une évolution naturelle que d’un retour en arrière nostalgique à notre ancien nuancier. Le bleu canard est aussi devenu légèrement plus bleu, pour un rendu un peu plus propre. Depuis, nous avons réalisé qu’avec l’immense librairie de titres que nous prévoyons sur Dized, il nous faudrait également intégrer les couleurs de chacun de ces jeux (ou au moins des couleurs complémentaires) au site web et à l’interface de l’application. À titre d’exemple, le tutoriel pour Blood Rage utilisera le rouge, le marron cuir, et d’autres couleurs fidèles au jeu, plutôt que le bleu et le noir de Dized.
Tout ça pourrait encore changer avec le temps, surtout lorsque nous aurons du contenu disponible pour plusieurs dizaines de titres. Pour le moment, on en profite pour s’amuser encore un peu avec toutes ces couleurs : après tout, Dized se doit avant tout de rester fun !
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