[Star Wars - Epic Duels][Tannhäuser][Unmatched: Battle of Legends - Volume One][Unmatched - Cobble & Fog][Unmatched : Combats de Légende Volume 2]
2002, Rob Daviau (Heroscape, Risk et Pandemic Legacy) et Craig Van Ness sortent Star Wars : Epic Duels. Une boite contenant 31 personnages pour 12 groupes de combat différents et pas moins de 31 cartes de combats par groupe. De quoi se lancer et refaire les plus épiques duels (oh tiens, le titre !) de la saga, à 2, 4 ou 6 joueurs.
Bien qu’Hasbro ne juge pas utile d’en faire une version française, quelques boites nous parviennent et les joueuses et joueurs de Tric Trac reconnaissent là un bon format de jeu avec une moyenne de 8,35/10 et 40 avis.2003, ils remettent le couvert avec Transformers Armada : Battles for Cybertron mais la transposition de la mécanique fonctionne moins bien !
Il faut attendre 2019 pour que l’éditeur Restoration Games, dont Rob Daviau est partie prenante, pour transformer et re-proposer le jeu. Dehors les Jedi, bienvenue aux héroïnes et champions légendaires de tous horizons, bienvenue à Unmatched : Combat de légende.
Cette fois, grâce à Iello, nous pouvons jouer en VF. Aussi, rappelons un peu les bases du jeu :Chaque joueur se munit d’un héros qui évoluera sur un plateau dont le système de cases aux multi-couleurs, hérité de feu Tannhauser, permet de régler les lignes de vue aisément si ce n’est pas toujours du plus bel effet visuellement. Au moyen de son paquet de cartes individualisées, il se déplacera, attaquera, esquivera, se transformera, lancera des sorts… pour amener son (ou ses) adversaire(s) à tourner la roue de ses points de vie sur zéro.
A son tour, deux actions à choisir, pour chaque, parmi 3 : Pioche et déplacement ; Jouer une carte ; Attaquer. Et puisqu’il n’y a pas de pioche « automatique » et que votre paquet ne se renouvellera pas, gérer ses cartes et le tempo du jeu pourraient bien être la clé du succès.
Crédit Photo : Hadoken
Système d’icônes claires et simples, tours de jeu rapides (lorsqu'on connait bien ses cartes), multiples possibilités tactiques, gestion de la ressource « cartes en main » fine… Et renouvellement fort puisque les différents personnages, aux profils et pouvoirs bien caractérisés, demandent de s’adapter aux spécificités de chacun.
Bref ! Vous l’aurez compris, pour ceux qui ne sont pas réfractaires aux jeux d’affrontement direct, en un contre un ou en équipe, et pour ceux qui ne sont pas contre le mélange des genres qui verra s’affronter une Alice au pays des merveilles survitaminée contre le Big Foot tout autant que le Roi Arthur contre Sherlock Holmes seront ravis et comblés par cette petite merveille.
Profitons de la sortie de Cobble & Fog pour faire le point sur les différentes boites et personnages :Boite de base : Batailles de légendes – Volume 1
Le Roi Arthur est un personnage résistant (18 points de vie, le maximum actuellement) qui booste ses attaques s’il le souhaite. Au prix de sa réserve de cartes, il peut donc faire très mal (attaque à 9 max) mais pourrait vite s’épuiser sur le long terme, quitte à user d’un « Noble sacrifice ». Armée d’ « Excalibur », qu’il pourra jouer deux fois grâce à la « Dame du Lac », heureusement que la « Saint Graal » est là car souvent, faute de cartes, il encaisse dur. Merlin, mobile et attaquant à distance, l’accompagne et le complète. (Notez l’errata de la carte de Merlin « Esprits agités ») La méduse est une rapide (déplacement 3) qui colle 1 dégât direct en début de tour à qui se trouve dans sa zone. Si ses trois harpies sont faibles, elles permettront néanmoins d’aider à défendre et limiter les déplacements adverses pour les clouer sur place, entre autres, grâce à « Frénésie Ailée » qui, en plus de traverser les adversaires en se déplaçant, ramène une Harpie en jeu. Ses trois cartes « Regard de Pierre », redoutables avec leurs 10 dégâts potentiels devraient persuader tout adversaire à conserver des cartes de défense en permanence. Distance et contrôle de zone au menu donc. Alice est une des personnages avec le moins de vitalité (13). Heureusement, son allié Jabberwocky a 8 points de vie. Tous deux adepte du combat au corps-à-corps, Jabberwocky peut coller quelques belles mandales avec sa « Gueule qui mord » (-6 PV max) ou les « Griffes qui happent » (-5 PV max). Alice et sa maxi-épée-pelle-à-tarte demande une gestion de timing attentive dans le jeu des cartes. Entre petite (bonus en défense) et grande (bonus en attaque), ses changements de taille dus aux cartes devront optimiser tout ça. A l’aide de son « Miroir », elle pourra adapter son timing sans oublier « Ennemi Manxiquais » qui lui permettra de booster sa frappe pour du -7 PV grâce à des valeurs de boost de 4. Terminons cette première boite avec Sinbad l’aventurier qui demande une construction de jeu plus maitrisée. Sa « Richesses sans pareilles » ou son portefaix lui permettront de piocher rapidement des cartes avec ses « Par Chance et Providence ». L’objectif : Voyager. Chaque carte « Voyage » dans sa défausse lui rapporte un +1 en déplacement et un +1 en attaque. Autant dire qu’après 3 ou 4 voyages joués sur 7, il n’y aura plus un endroit pour se cacher de sa lame.Que vous souhaitiez démarrer avec une plus petite boite pour jouer seulement à deux ou que vous la preniez comme une extension, cette extension-standalone et ses deux nouveaux combattants en ont à vous montrer :
Big Foot et le liève-antilope Jackalope ne font pas vraiment dans la dentelle. Avec 11 cartes sur 30 qui attaquent de base à 4, ça peut dérouiller. Sans compter les trois « Plus grand que nature » du Big Foot (-6 PV) et les trois « Jackalope » à -2 PV direct après déplacement… Crash, Boum, Vlan ! Et « Sauvagerie » permettra même au Big Foot de coller -1 PV automatique à tous les combattants adjacents après le combat s’il le remporte. Pas de quartier, vous dis-je ! Robin des bois devra, quant à lui, tirer profit de sa capacité spéciale à se déplacer de deux cases après chaque attaque. Plutôt faible avec 13 PV, il faudra également utiliser ses joyeux compagnons (4 hors-la-loi) pour rester toujours en deuxième ligne. Mais ses tours pendables harcèleront sans cesse votre adversaire : « Embuscade » pour faire défausser une carte à l’adversaire tout en profitant de son boost, « Vol de grand chemin » pour non seulement annuler l’effet de la carte de défense mais aussi de sa valeur ou « Tir désarmant » pour piocher autant de cartes que de dégâts infligés. Et puis sinon, un « œil du chasseur » dans les dents à -5 PV pour finir.
La dernière boite sortie, Cobble & Fog, ne se contente pas d’apporter quatre nouveaux combattants mais se permet également quelques nouveautés sur le plateau avec des passages secrets.
Sherlock et son fidèle Watson sont suffisamment malin pour que leurs cartes personnelles ne puissent être annulées. Si « La partie est lancée » et « Révolver » sont des attaques puissantes à 5, ce sont surtout les plans d’Holmes qui changeront la donne : Avec « Méthodes d’analyse » ou « Eliminer l’impossible », vous regardez la main de l’adversaire (voir défausser une carte pénible) et hop, « Elémentaire » pour deviner et annuler l’attaque ou « Confirmer les soupçons » : Défausse d’une carte adverse de la valeur annoncée et dégâts égaux à la valeur de boost. Double effet kiss cool (référence de vieux) ! Pendant ce temps, Watson, avec « Porter secours » et « Point fixe dans un monde en mouvement » soignera votre équipe déjà résistante : 16 PV pour Holmes et 8 PV pour Watson (24 au total là où la moyenne usuelle est à 21) Dracula n’a pas une santé de fer, croix de bois ! Il lui faut jouer le placement adéquat, à la fois pour lui et pour ses trois Sœurs. Car s’il est adjacent à un adversaire en début de tour, c’est un coup de dent pour 1 dégât et 1 carte piochée… D’autant que sa « Forme éthérée » lui permet de se déplacer où il veut… Et de gagner une action supplémentaire ! Vif, le vampire ! Ses trois sœurs, en « Femme Fatale » ou par l’ « Elixir vital », lui permettront d’être souvent au bon endroit, et même, renforceront sa « Soif frénétique ». Pour finir, ses pouvoirs psychiques lui permettront de se défendre et sa « Forme animale » d’attaquer fort. Et si ça se passe mal, d’autres cartes enfin lui permettront de récupérer de la vie. Un dur à cuire, ce Dracula… Mais qui demande à bien connaître et maîtriser les cartes, placements et combos. Autre londonien célèbre, le docteur Jekyll ne vient pas tout-à-fait seul. Mr Hyde n’est jamais loin, et en début de tour, vous choisirez votre personnalité. Le « bon » Docteur soigne, défend et récupère des cartes. Le « démoniaque » Mr Hyde frappe fort, et encore plus lorsqu’il joue « Le Mal incarné » ou « Le cas étrange » (révèle une carte, inflige autant de dégâts que la valeur de boost, puis la prend en main). Cette « Dualité de l’homme » (carte de valeur 6 en défense pour l’un ou 6 en attaque pour l’autre) est à l’image du jeu : Bien passez de l’un à l’autre. Gardez donc le bon tempo parce que Mr Hyde, lorsqu’il manœuvre, subit 1 dégâts. Il faut jouer finement dans le bon ordre. Terminons ce tour d’horizon par l’homme invisible et sa figurine amusante. Une fois n’est pas coutume, il n’a pas d’alliée mais ce serait compter sans le brouillard (3 jetons) qui lui permettent de se déplacer entre eux sans tenir compte de la distance et renforce sa défense. Forcément, nombre de ses cartes lui permettront de tirer profit de ces jetons Brouillard en les déplaçant, en faisant des dégâts (« Règne de la terreur »)… Vos adversaires doivent apprendre à les craindre. Et si « Indécelable » ne suffit pas, quelques « Volutes de brume » vous feront gagner une action en plus de déplacer un jeton Brouillard… Sinon, vous pouvez toujours jouer « Disparu » pour… Disparaître du plateau… Et y revenir à votre prochain tour pour repartir du bon pied… Invisible, bien sûr ! Pour cette année 2022, parce qu’il n’y a aucune raison que ça s’arrête et que, quand c’est bon et bien, nous en voulons toujours plus, sont annoncés en français par Iello une boite de deux avec Le petit chaperon rouge contre Beowulf suivi un peu plus tard du Volume 2 des combats de légende avec Achille, le Roi-Singe, Bloody Mary et la princesse Yennenga.Alors bien sûr, du côté de Buffy (Buffy, Willow, Spike et Angel) ; du côté de Bruce Lee ou Deadpool (extension avec un seul personnage) ; du côté de Jurassic Park (« Robert Muldoon vs 3 Raptors » ou « Dr Ellie Sattler vs T-Rex) ; du côté super héros (« Daredevil, Elektra, Bullseye » ou « Luke Cage, Ghost Rider, Moon Knight » ou « Black Widow, Black Panther, Winter Soldier » ou « Ms. Marvel, Squirrel Girl, Cloak & Dagger »)… Nous rêverions également de les voir traduit en français, mais comme il s’agit de licence, les tractations sont plus longues (et peut-être les droits à verser différents) et pour l’instant n’ont pas abouties.
Croisons les doigts parce que dans ces mélanges d’univers que l’on peut apprécier pour ces duels improbables, ça nous ferait marrer de pouvoir qui s’en sortirait le mieux dans un match opposant une équipe formée des trois raptors avec Buffy contre Le petit chaperon rouge épaulé par le génie de la lampe !
Top délire !