VICOMTES DU ROYAUME DE L’OUEST : À l’assaut de la motte castrale !

[Architectes du Royaume de l’Ouest][Paladins du Royaume de l’Ouest][The West Kingdom Tomesaga][Vicomtes du Royaume de l’Ouest]

ENFIN ! Après Architectes du royaume de l’Ouest et Paladins du royaume de l’Ouest, le troisième et dernier volume de la trilogie occidentale de Shem Phillips, Vicomtes du royaume de l’Ouest, sort en décembre dans les boutiques ludiques ! Après avoir bâti une cathédrale, recruté des artisans et extrait des ressources du sol fertile dans Architectes, après avoir converti des barbares, embauché des ouvriers et conquis des terres dans Paladins, voici venu le moment de rédiger des manuscrits, de construire des bâtiments et d’asseoir votre domination sur le château !

Chaque joueur incarne un influent vicomte confronté à l’émiettement du royaume jadis florissant, essayant tant bien que mal de maintenir la prospérité et la loyauté de ses sujets tout en étendant son influence. Il dispose pour cela d’ouvriers qu’il va pouvoir lancer à l’assaut du château, de bâtiments qu’il va pouvoir construire et d’un vicomte qui le représentera sur le plateau central pour les actions à réaliser. Les joueurs ont également un plateau personnel sur lequel ils placent leurs bâtiments à construire, leurs marqueurs de vertu et de corruption, et qui leur rappelle les différentes phases de leurs tours. Enfin, ils disposent d’un deck de cartes villageois (identique pour tous les joueurs) auquel ils vont ajouter une carte héros choisie en paire avec une carte joueur, cette dernière octroyant à chacun des ressources et un lieu de départ sur le plateau central (asymétrique cette fois).

Sur le plateau central sont disposées des piles de cartes villageois, des piles de manuscrits et une élévation en 3D du château au centre. À proximité se trouvent les réserves de ressources et les piles de cartes de dettes et d’actes de propriété, au sein desquelles une carte de fin de partie a été glissée à un endroit dépendant du nombre de joueurs. Lorsque l’une de ces cartes (ou les deux) est révélée, les joueurs disposent d’un dernier tour avant que la partie ne se termine.

Le plateau personnel des joueurs

Les tours des joueurs s’enchaînent de la façon suivante. Les joueurs ont au préalable mélangé leurs cartes villageois et en ont pioché trois. Parmi ces cartes, le joueur dont c'est le tour va en jouer une sur la gauche de son plateau personnel. Certaines offrent un bonus au moment où elles sont posées, d’autres un bonus permanent, ou encore un bonus au moment où elles quittent la file de trois cartes villageois du plateau personnel. Puis, le joueur déplace son vicomte sur le plateau central d’autant d’emplacements dans le sens horaire (et en suivant la direction des flèches) que la valeur en pièces indiquée sur la carte qu’il vient de jouer. Il peut à ce moment payer des pièces d’or pour se déplacer d’autant d’emplacements supplémentaires. S’il s’arrête au même endroit qu’un autre vicomte, ce dernier peut réarranger ses cartes villageois sur son plateau (bien pratique pour gagner rapidement l’effet d’une carte qui quitte la file ou au contraire garder plus longtemps une autre carte).

Le joueur réalise alors son action principale parmi 4 possibles. Chacune a le même fonctionnement : vous allez compter le nombre d’icônes de l’action que vous possédez sur les cartes villageois de votre plateau (les icônes crânes comptent comme un joker) auxquelles vous pouvez ajouter celle de la carte à côté de laquelle se trouve votre vicomte en payant son coût en pièces d’or et en la défaussant, ainsi qu’un certain type de ressource (différent pour chaque action) que vous pouvez défausser pour augmenter votre total. Les actions possibles consistent à commercer (réaliser l’échange indiqué sur l’emplacement où se trouve le vicomte tant que vous pouvez payer le coût), construire un bâtiment (chacun dispose d’un coût propre et doit être placé sur le côté du plateau où se trouve le vicomte), placer des ouvriers sur le château (poser un nombre d’ouvriers correspondant au coût payé sur le premier niveau du château à côté de votre vicomte) ou transcrire des manuscrits (payer le coût du manuscrit à côté de votre vicomte et gagner sa récompense immédiatement).

Ruée sur le château !

Ensuite, le joueur peut recruter le villageois se trouvant à côté de son vicomte en payant son coût en pièces d’or et l’ajouter à sa défausse de cartes. Si durant son tour ses deux marqueurs vertu et corruption se sont retrouvés sur la même case, le joueur résout alors une collision qui lui fera gagner des pièces d’or, des cartes dettes et des actes de propriété et apporte également des effets aux autres joueurs en fonction de la position des marqueurs sur la piste. Enfin, le joueur refait sa main jusqu’à sa limite (3 cartes en début de partie) et c’est au joueur suivant de jouer jusqu'à ce qu'une carte fin de partie soir visible. Les joueurs marquent des points grâce à leurs bâtiments construits, leurs ouvriers sur le château, les manuscrits qu’ils ont transcrits, leurs actes de propriété et en perdent avec leurs dettes non retournées. Le joueur ayant le plus de points gagne la partie.

La qualité du matériel est, comme toujours avec les gammes du royaume de l’ouest ou des Vikings, au rendez-vous. La boîte est bien pleine et contient du beau matériel : cartes toilées, cubes de ressources en bois aux formes sympathiques, château en élévation au centre du plateau, plateaux modulables pour renouveler l’expérience de jeu, … Et si vous aimez le style du Mico, vous allez être servis ! Vous voulez vraiment un point négatif ? Bon alors parlons des lingots d’or qui ne sont pas jaunes mais orange, du coup on a eu tendance à les appeler mimolette au cours du jeu… Mais en fait ce n’est même pas un point négatif et ça nous a bien fait rigoler (et donné faim) !

Le fonctionnement du jeu est très plaisant. On essaie de recruter des villageois pour leurs capacités mais aussi pour leurs icônes d’actions, de réaliser des combos entre les trois villageois présents simultanément sur notre plateau individuel, de tirer le meilleur parti du nombre de cases que l’on peut avancer (avec parfois des crises de rage à la clé en mode "qui peut le plus peut le moins normalement !") tout en surveillant l’épuisement des cartes dettes et actes de propriété annonçant la fin de la partie. Comme dans son grand frère Paladins, on retrouve un peu de deckbuilding bien qu’ici il soit plus complet puisque l’on peut choisir les cartes à ajouter et qu’on peut également en retirer afin d’optimiser au maximum sa main.

Vicomtes du royaume de l'ouest

Quelques belles cartes villageois

Je n’ai pas expliqué toutes les mécaniques dans les détails, mais sachez qu’il en est pour ce jeu comme pour les opus précédents, à savoir que vous allez réellement devoir vous focaliser sur certains points pour espérer l’emporter. Ce que j’aime particulièrement avec cette saga, c’est que vous pouvez essayer de multiples stratégies et qu’il n’y a pas une seule et unique manière de gagner. Que vous axiez votre stratégie sur la construction de bâtiments, la conquête du château ou encore l’accumulation de dettes, vous avez toutes les chances de l’emporter (pour peu que vous réussissiez à retourner vos dettes !). Le plateau de jeu est composé de 5 parties à agencer selon votre bon vouloir lors de chaque partie ce qui modifie l'enchaînement des actions et le chaînage des bâtiments construits, augmentant encore la rejouabilité. De plus, ces morceaux de plateau sont recto-verso pour s'adapter au nombre de joueurs.

Pour conclure, Vicomtes du royaume de l’Ouest couronne magnifiquement la série occidentale de Shem Phillips. Vous en voulez plus ? La saga des tomes du royaume de l’ouest permettant de jouer les trois jeux en campagne ou en coopératif sort également en décembre ! Encore plus ? Une nouvelle extension pour Architectes et la première pour Paladins ont d’ores et déjà été annoncées ! Besoin d’un coup de main pour compter vos points en fin de partie ? Il existe désormais une application gratuite pour cela, le Garphill Games Companion !

Fiche technique

Éditeur : Pixie Games

Auteur : Shem Phillips et S. J. Macdonald

Illustrateur : Mihajlo Dimitrievski (The Mico)

Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs

Âge : 14+

Durée : 60 à 90 minutes

Et pour rester dans l’ambiance : on se passe la chanson Carolus Rex de Sabaton, voire tout l’album !

10 « J'aime »

Alors là ils sont forts pour nous faire acheter les 3 jeux avec le mode campagne! :wink: qui plus est avec un mode coopératif possible. en tout cas que ce soit pour les vicomtes ou la saga des tomes, j’ai hâte de voir ça! (pas pu tester vicomte à Cannes)

2 « J'aime »

je n’ai pas encore essayé la saga des tomes mais à la lecture ça donne bien envie !

1 « J'aime »

Texte qui donne envie, même s’il a été écrit par une espionne du Bhoukistan…

2 « J'aime »

Bonsoir.

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