Un jeu de cartes avec des orcs crétins dedans
Difficile de savoir si les orcs fêtent Noël. A priori, ils préfèrent continuer à sa taper dessus gaiement parce qu’un orc digne de ce nom ne sait faire que cela. C’est en tout cas ce qu’on peut déduire d’une partie de
“Chaos Marauders”. Et si les orcs ne fêtent pas Noël, les amateurs de ce vieux jeu Games Workshop de 1987 pourront le faire, eux grâce à Edge et FFG.
Les autres aussi d’ailleurs car ce jeu a su garder tout son humour. C’est typiquement le genre de jeu qui devrait plaire aux amateurs de “Munchkin” et autres jeux où il ne faut pas trop se prendre au sérieux. Parce que le jeu est surtout une parodie de l’univers de Warhammer en général et des bestioles à peau verte en l’occurrence. Très simple dans son fonctionnement, drôle dans les caractéristiques des créatures, il crée de nombreux gimmicks au fur et à mesure des parties. La règle du jeu entretient cet esprit potache avec de l’humour à tous les paragraphes et une certaine façon d’apostropher les joueurs.
Le but de ce jeu de cartes est d’arriver à créer trois lignes de combats avec des troupes hétéroclites qui ne pensent qu’à se battre, voire à s’enfuir avec plus de couardise que de courage. Chacune doit être composée d’au moins quatre unités dont un musicien et un étendard (vieux restes de Warhammer le jeu de batailles). Pour le reste… Archers, espions, trésors bien entendu, machines de guerre, dragon, etc. Tant qu’une ligne de combat n’est pas terminée, il est possible d’aller y piquer du matériel, en particulier les trésors, source de points de victoire, et les machines de guerre. A son tour, un joueur pioche et pose des cartes jusqu’à ce qu’il tire une carte qu’il a déjà en jeu ou une carte spéciale.
Une fois une ligne achevée, c’est à dire avec son musicien, son porte-étendard et les rangs bien serrés, il est possible de l’envoyer friter celle d’un autre joueur. Une incomplète et plus faible évidemment, la couardise n’est pas absente. Il faut alors jeter un dé en espérant juste ne pas tomber sur le signe du Chaos qui fait fuir toutes ses propres troupes ! Dans le cas contraire, on récupère ce que les adversaires ont laissé en plan en s’enfuyant pour le mettre dans une autre ligne inachevée.
La partie s’arrête lorsqu’un joueur a fini ses trois lignes. Il faut alors faire le total des points de victoire (toutes les cartes en rapportent un minimum plus quelques bonus de bon aloi comme finir le premier ou avoir des lignes de combat très longues) et celui qui en a le plus peut éructer aussi fort et faux que possible. Parce qu’il le vaut bien. Foi d’orc.
> Le mini-site “Chaos Marauders”
“Chaos Marauders”
un jeu de Stephen Hand
pour 2 à 4 joueurs
édité par FFG et Edge en français
disponible en boutique