Waritori, le bandit pingouin

[Cappuccetto Rosso non dorme mai][Pingouins - Version de luxe][ワリトリペンギン - Waritori Penguin]

Waritori, le bandit pingouin

Publié initialement l’année passée (2013), ce Waritori Penguin est un jeu de monsieur Junichi Sato (sans doute un lointain cousin de Kim) que les amateurs de jeux asiatiques connaissent déjà pour son Eat me if you can qui va voir bientôt le jour dans une version française chez l’éditeur Purple Brain.

Alors pourquoi retourner à la pêche sur la banquise alors que la première édition japonaise non traduite est déjà épuisée ? D’abord parce que je ne vous en avais pas encore parlé même si monsieur Izobretnik c’était fendu d’un agréable papier depuis l’île du soleil levant, ensuite parce que le jeu reprend de son actualité avec une nouvelle édition qui sera proposée en japonais et en anglais au prochain salon d’Essen en Allemagne. Et puis pompon sur notre cornet trois boules, la famille Athimon nous offre une traduction française du jeu que vous pourrez télécharger ici même. Cette fois plus d’hésitation, il est temps de briser la glace.

Default

La première chose qui peut nous venir à l’esprit quand on découvre Waritori Penguin (devenu également Click & Crack dans sa nouvelle version) ce sont les similitudes avec le célèbre Pingouins de monsieur Günter Cornett (de glace, évidemment). D’abord par le thème et les turbulents mais adorables pingouins mais également par le fait que dans les deux jeux, le plateau va diminuer au fur et à mesure.

Seulement les similitudes, bien que frappantes s’arrêtent là. Chez les Waritori (te salutant) on ne cueille pas de poissons. Et surtout il va être ici question de programmation et de résolution simultanée. Si la carrosserie est similaire, le moteur est bien différent.

Le plateau de jeu, représentant un bout de banquise est constitué de 25 tuiles que l’on assemble en un carré de 5 sur 5.

La première chose qu’il faut savoir est que nos pions Pingouins ne vont pas se promener SUR les cases mais sur les bords des cases. Tous comme les route de Catane.

Chacun des joueurs aura deux pions Pingouin et puis c’est tout !

Notre objectif est de gagner le plus de points. Pou gagner des points, comme nous sommes de petites teignes, nous allons piétiner la glace pour que la banquise se brise. Chaque morceau (Tuile) qui se détache nous rapportera 1 point. On peut bien entendu faire en sorte que les copains pingouins se trouvent sur les morceaux qui partent à la dérive mais c’est quand même super mal vu et nous perdrons alors des points. Sans compter que si nous détachons des trop gros morceaux, nous allons partir à la baille aussi…

Default

Tout commence paisiblement avec notre petit carré de banquise de 5 sur 5. Chaque joueur va alors poser son premier pingouin à tour de rôle puis le second de la même manière. Là on peut déjà entendre quelques gloussements et ricanements.

Pour agir, chacun dispose de 2 Tuiles Action. D’un côté l’action Bouger, de l’autre l’action Sautiller comme un imbécile. Les tuiles actions possèdent une flèche qu’il faudra bien orienter pour résoudre l’action.

Le tour de jeu est simple, chacun choisit ses deux actions en secret en les cachant avec sa mimine et quand tout le monde est prêt : on révèle. Le premier joueur résout une action puis chacun et on refait un tour avec la seconde action.

  • Marcher est une chose assez simple même en se dandinant sur comme un pingouin. Le pion choisit avance d’un bord de tuile dans la direction indiquée.

Oui mais si un autre pingouin me bloque le passage. La glace c’est glissant, il va se décaler d’une tuile et c’est tout. Et si deux ou trois pingouins bloquent le passage ? Et bien la glace ça glisse donc tout le monde va se décaler en râlant !

Par contre les Pingouins ne sont pas non plus complètement stupides, il ne tombent pas à l’eau en bout de banquise : ils se déplacent de côté (dans le sens choisi par le joueur actif).

  • Sautiller comme un imbécile, en plus de donner un air cool, permet de fissurer la glace. Le pingouin saboteur ne bouge pas mais on pose un pion fissure dans la direction indiquée par la tuile action.

Une petite fissure ne pose pas de souci. On peut même marcher dessus. Mais qu’une ligne de fissures délimite un morceau entier de banquise et hop ! le morceau se détache !

Alors ça, c’est le truc qui fait marrer les pingouins ! Pour chaque morceau (Tuile) qui part à la dérive, le joueur responsable marque 1 point. Le responsable étant celui qui a créé la dernière fissure provoquant le cassage. Tant pis pour les autres !

Parfois, il arrive que des copains pingouins se retrouvent du mauvais côté. Ils sont définitivement perdus mais le remord vous prend au bec et nous perdrons autant de points que de pingouins perdus. Un peu de morale quand même !

Et puisque nous abordons le sujet de la morale, sachez que l’exagération est aussi punie. Si plus de 3 tuiles Banquise partent ainsi à la dérive, le pingouin responsable perd l’équilibre et tombe lui aussi à la flotte. Heureusement, ce pingouin ne compte pas dans les points retranchés. Pas de double peine.

Alors comment va se terminer tout cela ?

Plusieurs conditions peuvent mettre fin à la partie.

  • Un joueur atteint le premier 7 points. C’est vraiment le plus malin, il remporte la partie avec brio.
  • La banquise ne fait plus que 6 tuiles ou moins de surface. Le joueur avec le plus de points remporte la partie.
  • Il ne reste plus que 3 pingouins ou moins sur la banquise. Greenpeace intervient pour stopper le massacre et la encore le joueur le plus riche en points remporte la victoire.

Vidéo de présentation du jeu par l’auteur (japanese)

► Lire l’article de monsieur Izobretenick sur Waritori
Télécharger les règles en français

Default


ワリトリペンギン - Waritori Penguin : Click & Crack
Un jeu de Junichi Sato
Illustré par Osamu Inoue
Publié par Junias
3 à 4 joueurs
A partir de 6 ans
Langue de la règle: Anglaise
Durée: 20 minutes
Prix: 14,00 €


1 « J'aime »

Subtil le titre... ^_^

bien vu cher Docteur!

Et comment on pourra se procurrer cette petite merveille si on ne va pas au salon d'Essen?

Vivement la version française! Je sens qu'on va bien se faire plaisir par chez nous