L’anoure ! Toujours l’anoure !
“Water Lily”, sa mare bucolique, ses grenouilles bondissantes, son fond d’étang et ses nénuphars viennent d’arriver (ou ne devraient pas tarder) dans les boutiques qui vendent du plaisir dans des boîtes.
Le petit dernier de Dominique Dominique Ehrhard paru aux éditions Gameworks est un jeu familial avec de l’intelligence et de la poésie dedans.
Après avoir pris secrètement connaissance de la couleur que vous allez jouer, chacun va pouvoir déplacer les charmants batraciens pour aller plonger au bout de l’étang.
Vous pouvez évidemment bouger vos pions mais également les autres.
Pourquoi donc ? Le but d’une course n’est-il pas d’arriver premier ?
Et bien non ! (C’est là que se situe l’intelligence.)
Au bout de l’étang, sur le plateau, se trouve une fente qui va voir le pion qui s’y engouffre disparaître comme par enchantement (poésie). Cette grenouille arrivée première sera donc en bas de la file d’arrivée choisie. Il en existe plusieurs (intelligence).
Sauf que le deuxième marquera plus de points, la troisième aussi et la quatrième encore plus. Et les suivantes ? Elles ne marqueront rien les pauvres (intelligence).
Comme tout ceci se passe sous le plateau, il faudra un peu (juste un peu) de mémoire pour se souvenir où sont arrivées les premières.
Et comment bouge t’on les grenouilles ? Et bien en sautant bien sûr.
Au départ, pour une raison obscure (poésie ?) les grenouilles sont entassées les unes sur les autres sur la ligne de départ. Par la suite, ces farceuses peuvent se poser sur une congénère (euh… Poésie !). On ne peut bouger que la grenouille en haut d’une pile et celle-ci peut (mais ce n’est pas obligatoire) bouger d’autant de cases que la hauteur de la pile où elle se trouve. Une histoire d’élan sans doute (mais plus sûrement d’intelligence).
Voilà pourquoi mieux vaut ne pas trop se précipiter et faire en sorte que les autres ne repèrent pas trop vite la couleur que vous jouez sous peine de vous faire arriver très vite pour marquer peu de points.
Quand une équipe complète de grenouilles a disparu dans l’étang, on découvre la face cachée du jeu en soulevant le plateau d’arrivée, dévoilant ainsi les scores de chaque équipe (intelligence++). Le joueur au score le plus élevé remportant évidemment la partie.
Sacrées bluffeuses les grenouilles !
Et puis pour ajouter à la liesse que ne manquera pas de provoquer cette annonce élogieuse sachez que c’est monsieur Vincent Dutrait qui a mis ce petit monde en image (poésie) avec la maestria qu’on lui connaît.
Si vous voulez en voir plus chez monsieur Dutrait : Cliquez donc ici
“Water Lily”
Un jeu (intelligent et poétique) de Dominique Ehrhard
Pour 2 à 4 joueurs
A partir de 7 ans
Edité chez Gameworks
Sortie prévue : Là! Hop! Hop!