Le premier jeu de la plateforme Witty Games
Il aura fallu 5 mois à My Witty Games pour réussir à trouver les fonds auprès d’édinautes afin de lancer la production de leur premier jeu. Quoi ?! Comment donc de qu’est-ce qu’un édinaute ? Un édinaute, c’est vous, c’est lui, ou même lui… C’est quelqu’un qui passe par là et qui décide de croire dans un projet en mettant un tout petit peu d’argent ou un peu plus s’il en a envie. En achetant des « parts » vous devenez éditeur de jeux de société. Oui. Et si le jeu est un succès, vous rentrez dans vos sous. Et si c’est un très gros succès, vous gagnez un peu d’argent. Oui. Et si le jeu reste dans les hangars, et bien vous avez perdu un peu d’argent. Ou un peu plus qu’un peu, mais pas énormément. C’est un peu comme « My Major Compagny » qui elle fait ça, mais dans la musique, par exemple.
Lancé en aout 2010, My Witty Games voit donc l’un des jeux proposés à l’édition communautaire atteindre les 100 % de financement. Ce jeu est “Witty Pong” et il est signé Antoine Bauza et Bruno Cathala. Quand on observe la jauge des autres jeux en lice pour une édition, on se dit que les édinautes misent d’abord sur le nom des auteurs. Sur le nom des auteurs, et leur expérience, car ces deux-là ne sont pas les premiers venus. Lors du lancement de la plateforme, le premier jeu mis en avant était « Witty Bananas » de Loic Lamy, et seulement 10 % de la somme demandée a été atteinte à ce jour. L’édinaute est-il frileux ? L’édinaute est-il optimisateur ? Sans doute.
Il faut dira aussi que My Witty Games a apprit, a étudié, a travaillé. Ils ont réussi à baisser les coûts de fabrication de “Witty Pong”, divisant le minimum à atteindre par deux. Si au moment de la mise en ligne il fallait 20 000 € pour faire un premier tirage, ils ont réussi à obtenir 5000 exemplaires pour 11 460 €uros (frais d’illustration et autres bricoles comprises). Ce qui, vous en conviendrez, est plus facile à réunir que le double. Le montant a été levé avec des participations de particuliers, 130 exactement, et de boutiques. Oui, des boutiques ont mis des billes dans le processus. Comme elles sont au plus prêt du futur acheteur, on se dit qu’elles voient là une belle opportunité de participer encore plus au succès d’un jeu.
Donc, “Witty Pong” est parti en fabrication. Mais de quoi donc il s’agit. Nous sommes dans le récréatif d’amusement rapide avec du réflexe dedans. Le jeu est composé de cartes avec des lettres dessus. Des P et des T qui peuvent être bleus ou rouge. En gros, il y a un paquet au centre de la table, quatre cartes faces visibles, à son tour le joueur actif retourne la carte du dessus de la pioche et la pose sur l’une des cartes visibles et il doit prononcer un son. Du coup, on se retrouve avec une combinaison de lettres et de couleurs. S’il y a majorité de T le son à prononcer commencera par T, s’il y a une majorité de P, le son commencera par… P. S’il y a au moins deux cartes bleues le son se terminera par ong, et s’il y a au moins deux cartes rouges il se terminera par ing.
Donc, on retourne une carte et on doit dire Ping ou Pong ou Ting ou Tong. Et sans se tromper. Rajouter là dessus des finesses comme par exemple le fait qu’une des quatre cartes est « annulée » par un jeton qui va bouger en fonction de l’apparition d’une balle sur les cartes que l’on pioche et des variantes, comme celle qui vous amène a devoir dire King ou Kong, et vous voyez de suite à quel type de jeu vous avez à faire et à quel type de public il s’adresse. On est dans le familial d’entre amis, facile, rapide, avec de la prise de tête, mais pour de rire. Un jeu pour toucher un très très large public. Et c’est normal quand on analyse le « business plan ».
Économiquement, le jeu sera trouvable en boutique pour un prix qui tournera autour de 15 €uros. Les édinautes, une fois les 5000 exemplaires écoulés, toucheront une part de leur mise (un tiers si vous avez 3 parts et la moitié si vous avez 6 ou 10 parts). Un nouveau tirage sera alors effectué avec les bénéfices, et ainsi de suite. En gros, vous êtes remboursé à 20 000 unités ayant trouvé acquéreurs si vous avez misé 45 € (soit 3 parts) et à 10 000 unités si vous avez misé 90 € ou 150 € (respectivement 6 et 10 parts). Après, disons au-delà de 20 000 ventes, c’est que du bénéfice que vous déclarerez aux impôts parce que vous serez devenu un vrai éditeur. Oui. Sans les inconvénients puisque c’est My Witty games qui gère tout. À vous la belle vie parce qu’à 2 millions d’unités vous serez à la tête de 4500 € ! Pas mal. Bon 900 € si vous n’avez que 3 parts. C’est moins… Mais c’est tout de même un placement à 2000 % ! Mais bon, on sait bien que ce qui compte, ce n’est pas l’argent. Non. C’est la joie d’avoir participé à un projet et de voir un jeu exister, de pouvoir y jouer. De pouvoir y jouer en sachant, en plus, qu’il existe grâce à soi. Et ça, ça n’a pas de prix. Non.
D’ailleurs, si le principe vous plait, sur My Witty Games il y a des jeux qui n’attendent que vous.
Pour les autres, les joueurs, le jeu arrivera normalement en février si tout va bien, juste pour le festival international des jeux de Cannes. Mais ça, c’est si tout va bien.
La règle complète : cliquez ici !
La plateforme My Witty Games : cliquez là !
Comment ça marche Witty Games : cliquez ici !
“Witty Pong”
Un jeu de Antoine Bauza et Bruno Cathala
Illustré par Alex A
Pour 2 à 10 joueurs
à partir de 8 ans
chez Witty Editions
Prix : autour de 15€
Sortie prévue : février 2011 si tout va bien.