[ASL SK] Premier contact à Vierville

Ces pauvres gars auront ils une trêve pour Noel ?

jmguiche dit :Ces pauvres gars auront ils une trêve pour Noel ?

Malheureusement pour ces "pauvres gars", comme toute série qui se respecte, il nous faut un épisode de Noël ; donc, pas de trêve !

Je vous propose l'intégralité du Tour 2 allemand en ce jour de fête !

***

Freitag s’appuya contre un mur, haletant, et prit le temps de contempler un instant son bras gauche ensanglanté ; la douleur était diffuse, probablement que la balle n’avait pas profondément pénétré ses chairs. A moins que ce ne soit l’adrénaline qui lui permit d’oublier, un peu, la souffrance. Autour de lui, le groupe de combat qu’il avait mené jusqu’aux premières maisons du village normand reprenait difficilement ses esprits, "choqué" de la fulgurante riposte des paras américains alors même que ces derniers avaient été surpris à découvert. Par la fenêtre du corps de ferme dans lequel ils s’étaient réfugiés, l’Oberleutnant et ses hommes pouvaient à présent observer leurs adversaires prendre position dans les bâtisses de l’autre côté de la rue. Il ne serait pas simple de les en déloger et pourtant, il fallait reprendre le centre du bourg et son important carrefour !

De l’agitation derrière lui tira le sous-officier de ses sombres pensées et un soldat vint l’avertir de l’arrivée imminente d’éléments du 6ème Fallschirmjäger Regiment. Quelle aubaine ! La compétence des parachutistes allemands n’était plus à démontrer et avec leur aide, la perspective de repousser les américains se faisait un peu plus concrète. Freitag se redressa et se fendit d’un pâle sourire pour remobiliser ses hommes. Non, Vierville n’appartenait pas encore aux "aigles" !


Tour 2, allemand : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Les paras allemands sont enfin là ! Ils arrivent par l’est sous la forme de trois groupes de combat E(lite) menés par un leader 9-1. Plutôt du solide donc ! Comme pour les éléments du 1058ème Grenadier Regiment, ils avanceront derrière le bois pour éviter les tirs américains pendant leur approche ; ils sont prépositionnés pour rentrer par la route en I10.

Mais sans doute le plus important pour le moment, il est temps pour l’allemand de tenter de rallier ses troupes ! Et tout d’abord, les "self-rally".

L’Oberleutnant Freitag, dont la valeur de moral est encadrée sur sa face "broken", peut tenter de s’auto-rallier. Problème ; cela ne va pas être simple ! Le leader a un moral de 8, mais étant blessé, ce dernier tombe à 7. Il est en situation de "Desperation Morale" (+4) et le "self-rally" induit un modificateur de +1 également. Seul petit bonus, un modificateur de -1 au jet du fait qu’il se trouve à l’abri (dans un bâtiment). 2d6+4 pour faire 7 ou moins... je laisse les plus "matheux" faire le calcul de proba ! Sans surprise, le test est un échec et le leader reste "brisé".

Le joueur allemand étant dans sa phase "d’attaque", il peut également choisir un, et un seul, squad "brisé" pour tenter un "self rally" alors qu’il n’en a normalement pas la capacité. C’est l’unité de 2ème ligne "brisée" au premier tour qui bénéficie de cette tentative car elle n'est plus sous "DM" (et donc qu'elle n'a plus le malus de +4 pour ce jet) ; elle dispose d’un moral de 7, et le malus d’auto-ralliement (+1) est compensé par le fait qu’elle soit dans une maison (-1). Malheureusement, la tentative échoue !

Les allemands ont raté leurs six derniers tests de moral ! La Wehrmacht, ce n'est plus ce que c'était !

L’unité américaine démoralisée n’a pas de capacité de "self-rally" ni d’officier empilé avec elle. Comme le joueur américain est Défenseur pour le moment, il ne peut pas tenter de la rallier gratuitement... elle perd néanmoins son marqueur "DM" à la fin de la phase, tout comme les unités allemandes qui en possédaient.

Tour 2, allemand : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

D’une façon ou d’une autre, les allemands vont devoir avancer pour reprendre Vierville, mais il serait bon de bousculer un peu les américains avant de se risquer à tout mouvement dans leurs lignes de vue.

Pour tenter de dégager un peu l’approche est du village, un squad de 1ère ligne prend pour cible un groupe de combat américain protégé dans une maison (en K6) ; le FP est de 4 et le TEM de +3, sans autre modificateur. Pas de résultat !

Un autre groupe de combat allemand (en L7) tente la même opération dans des conditions similaires. Pas de résultat !

Certes, les probabilités n’étaient pas fameuses (3/36), mais que les allemands "roulent" haut depuis quelques temps !

Ce sera donc tout pour cette phase qui n’aura pas vraiment mis en difficulté les américains.

Tour 2, allemand : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

Premier mouvement à l’ouest ; menés par leur leader (7-0), un groupe de combat du 919ème Grenadier Regiment tente de traverser la route pour trouver refuge dans une petite maison de pierre tout proche de l’objectif en L3. Sur leur chemin, ils sont pris pour cible par le demi-squad de parachutistes U.S qui a une vue dégagée entre deux bâtiments... mais tire au-delà de sa portée normale ; FP 3, divisé par deux (1,5), mais -2 au jet (FFMO et FFNAM)... 7 pour un résultat final de 5. C’est un PTC, un résultat que nous n'avons pas encore vu et qui signifie "Pin Task Check". En d’autres termes, l’unité doit réussir un test de moral ou être "pinned" (clouée !) ; un état qui lui interdit tout mouvement pour la suite du tour et divise son FP par deux.

Le leader rate son test et se couche étrangement au milieu de la route alors que ses hommes, eux, continuent leur mouvement... pour se faire cueillir à destination par un squad de paras ; le FP est de 7, le DRM est de -1 pour le FFNAM, mais +3 pour le bâtiment (qui annule aussi le FFMO). Les dés donnent un double 3, jet qui signifie un "cower" (même pour les troupes d’élite) ; ce décalage d’une colonne en défaveur de l’attaquant entraîne un tir sans résultat.

Toutefois, les allemands ayant dépensé 2 MF pour atteindre leur position et étant la cible la plus proche de ce groupe de combat américain, ce dernier peut ouvrir à nouveau le feu à demi FP (3,5). Les modificateurs n’ont pas changé. Les dés donnent un 4, pour un résultat final de 6. C’est un nouveau PTC... que cette brave unité de 2ème ligne passe à nouveau. Enfin (presque) du positif pour les allemands !

Le half-squad U.S ne peut tirer sur cette unité (en "Subsequent First Fire") dans sa position finale malgré la ligne de vue dégagée car elle n’est pas la cible la plus proche. Le groupe de combat américain protégeant l’accès est du village décide de réserver son feu défensif pour les assaillants qui arriveraient de son côté.

Tric Trac
Au sud, un squad de 2ème ligne effectue "un saut" dans le bâtiment voisin pour tenter d’isoler le groupe de parachutistes au sud-est de Vierville ; comme il s’agit d’un déplacement d’un seul hexagone, les allemands effectuent un mouvement d’assaut. Les américains décident de ne pas tirer défensivement, la cible n’étant pas forcément intéressante et ne présentant aucun bonus (pas de FFMO, pas de FFNAM).

Au tour des Fallschirmjägers !

Le squad U.S en protection de l’axe est et qui a retenu son feu défensif est très clairement une menace, mais les allemands doivent avancer ! Aussi décident-ils de faire progresser deux groupes de combat à l’abri dans la forêt alors que le troisième groupe mené par le leader tentera d’atteindre l’abri de la maison de pierre en K8 ; oui, ce stack va essuyer des tirs mais l’idée est de pouvoir l’envoyer en "Advance Phase" au secours de Freitag et de ses hommes pour les rallier à la prochaine "Rally Phase".

Sitôt dit, sitôt fait !

Bien évidemment, les paras U.S guettaient cette opportunité et déclenchent un premier tir défensif ; ils ont un FP de 7, et bénéficient en DRM d’un -1 (pour le FFNAM) et d’un +3 (pour le TEM), soit un +2 final. Les dés donnent un 9, pour un résultat final de 11. Pas d’effet (si ce n’est le "Residual FP").

Le groupe de Fallschirmjägers étant la cible la plus proche et ayant dépensé 2 MF pour pénétrer dans le bâtiment, les américains enchainent avec un "Subsequent First Fire" à demi FP ; là encore, sans résultat... les soldats U.S, sentant l’étau se resserrer autour d’eux, préfèrent se mettre à couvert plutôt que de s'exposer pour tirer efficacement ("cower" suite à un double 3).


Tour 2, allemand : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Les américains ont déjà consommé pas mal d’opportunités de tir durant la MPh, mais l’escouade (oui, je sais, faux amis, mais je suis à court de synonymes !) menée par O’Brien peut néanmoins tenter quelque chose sur le bâtiment où se sont abrités Freitag et ses hommes. Ce serait même une bonne idée avant que l’arrivée des Fallschirmjägers ne rebooste le moral des troupes ! C’est, qui plus est, une belle pile avec un leader (blessé), un half-squad (brisé) et un squad "tout neuf".

Les paras américains tirent à "full FP" (7) avec un DRM de +2 (+3 pour le bâtiment, -1 pour le leadership d’O’Brien). C’est un 10 aux dés, pour un résultat final de 12 ; bien évidemment, c’est sans effet... ou presque !

En effet, se faire tirer dessus est rarement une expérience très agréable, surtout quand on n’est déjà pas très vaillant ! Bien que l’attaque n’ait pas produit d’effet, le simple fait qu’elle aurait pu potentiellement infliger un NMC (même avec un "cower") à Freitag et son half-squad "brisé" suffit à leur plomber à nouveau le moral ; ils reçoivent un marqueur "DM" !

Tour 2, allemand : Phase de Feu Avancé (Advancing Fire Phase, ou AFPh)

Au tour des allemands de riposter, à demi FP pour les unités n’ayant pas fait feu durant la "Prep Fire Phase". Un seul tir est véritablement dangereux ; celui des Fallschirmjägers tout juste arrivés et empilés avec un leader (-1) sur le groupe U.S protégeant le carrefour est.

Les parachutistes allemands ont un FP de 5, ce qui signifie qu’ils disposent, comme leurs homologues américains, du tir d’assaut. Le FP est donc divisé par deux (2,5), puis reçoit un bonus de +1 (3,5) avant d’être arrondi au supérieur pour un FP final de 4. Le tir est commandé par le leader (-1) et la cible bénéficie du couvert du bâtiment (+3) ; résultat après DRM, 9... le tir ne donne rien !


Tour 2, allemand : Phase de Déroute (Rout Phase, ou RtPh)

Bien que le demi-squad allemand et le leader aient de nouveau hérité d’un "Desperation Moral", ils ne sont ni adjacents à une unité ennemie, ni en terrain découvert et à portée de tir d’une unité ennemie ; ils peuvent donc rester dans le bâtiment qu’ils occupent actuellement.

Tour 2, allemand : Phase d’Avance (Advance Phase, ou APh)

Comme initialement prévu, les Fallschirmjägers et leur leader viennent au contact de Freitag et de ses hommes (2 squads, 1 half-squad, 2 SMC... le "stacking" est respecté). Les deux squads de paras allemands "glissent" quant à eux dans le bâtiment tout juste libéré par leurs petits camarades.

Tour 2, allemand : Phase de Close Combat (Close Combat Phase, ou CCPh)

Il n’y a, pour le moment, toujours pas de corps-à-corps à résoudre ; le(s) marqueur(s) "PIN" est (sont) enlevé(s).

La main passe aux américains pour leur deuxième tour.

Un lecteur attentif m’a signalé à raison une erreur de règle, et comme le but de ce CR est de partager avec vous ma découverte du système, mais également d’apprendre à y jouer, je me dois de la signaler.
 

Le leader rate son test et se couche étrangement au milieu de la route alors que ses hommes, eux, continuent leur mouvement… pour se faire cueillir à destination par un squad de paras ; le FP est de 7, le DRM est de -1 pour le FFNAM, mais +3 pour le bâtiment (qui annule aussi le FFMO). Les dés donnent un double 3, jet qui signifie un “cower” (même pour les troupes d’élite) ; ce décalage d’une colonne en défaveur de l’attaquant entraîne un tir sans résultat.

Toutefois, les allemands ayant dépensé 2 MF pour atteindre leur position et étant la cible la plus proche de ce groupe de combat américain, ce dernier peut ouvrir à nouveau le feu à demi FP (3,5). Les modificateurs n’ont pas changé. Les dés donnent un 4, pour un résultat final de 6. C’est un nouveau PTC… que cette brave unité de 2ème ligne passe à nouveau. Enfin (presque) du positif pour les allemands !

 

Le premier tir du squad américain ayant produit un “cower”, il passe immédiatement en “Final Fire” et ne peut donc pas délivrer ce deuxième tir. Une erreur sans conséquence puisque les allemands ne subissent aucun dégât, mais… zut ! Cela ne pouvait être parfait du premier coup ! En plus, je l’avais bien appliqué au tour d’avant !

Le Sergent O’Brien jeta un rapide coup d’oeil par la fenêtre de son abri et poussa un juron ; ce qu’il vit ne lui plaisait guère ! Les allemands regroupaient un grand nombre de forces de l’autre côté de la rue, juste en face de sa position. Nul doute qu’ils ne tarderaient pas à donner l’assaut ! Même si la position défensive de ses “aigles” était plutôt bonne, celui que ses hommes surnommaient affectueusement “le colosse du Massachusetts”, eu égard à sa carrure et ses origines, n’était pas certain de pouvoir tenir longtemps. Il fallait que les renforts arrivent… et rapidement si possible !

Tour 2, américain : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Deux nouveaux groupes de combat américains menés par un leader (8-0) arrivent sur site par le nord. Ils sont prépositionnés sur la route nord-ouest afin d’éviter le gros des forces allemandes à l’est. Le leader aura pour mission de rallier le squad précédemment “brisé” lors de son approche, si ce dernier ne se rallie pas de lui-même bien évidemment.

C’est d’ailleurs ce que nous testons de suite ; cette fois-ci, l’américain étant l’Attaquant, il peut tenter ce “self-rally” gratuitement même si l’unité n’en est normalement pas capable. Les dés donnent un 8, ce qui, avec les deux modificateurs qui s’annulent (+1 pour un “self-rally” / -1 pour le bâtiment), est suffisant pour rallier cette unité.

Du côté des allemands, même avec l’arrivée du leader des Fallschirmjägers, l’affaire reste “tendue”.

Freitag a toujours son moral réduit à 7 à cause de sa blessure, mais son “DM” (+4) est à moitié compensé par le terrain (-1) et la présence de son collègue parachutiste (-1). Malheureusement, les dés donnent un 6, pour un résultat final de 8. Sans sa blessure, cela passait !

Imitant son leader, le demi-squad ne se rallie pas !

Le marqueur “DM” est ôté, mais peut-être pas pour très longtemps si les américains reprenaient pour cible ces unités avec suffisamment de FP pour potentiellement infliger un NMC.

Tour 2, américain : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

Les américains ont peu de mouvements à faire, du moins pour les unités déjà au contact de l’ennemi.

Isolé, encerclé, et probablement le premier à “subir la foudre”, le squad au sud-est tente un tir sur deux groupes de Fallschirmjägers qui lui font face ; ce sont eux qui cumulent la plus grande puissance de feu et surtout, ils sont au centre d’une potentielle chaine pouvant réaliser un “groupe de feu” dévastateur. Les américains ont un FP de 7, les allemands sont dans un bâtiment en pierre (+3 aux dés) ; les tirs ricochent sur la façade de la ferme normande !

Le squad le plus à l’ouest ouvre quant à lui le feu sur une unité de 2ème ligne ; les paramètres de l’attaque sont exactement les mêmes (FP 7, DRM +3)… et le résultat tout aussi inefficace !

Voyant que leurs adversaires sont pour le moment trop abrités pour espérer être efficace par le tir, le demi-squad et la troupe du Sergent O’Brien décident de ne pas tirer pour se mettre à l’abri… un petit “trick” autorisé par le jeu et que nous allons détailler ci-après.

Tour 2, américain : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

En effet, plutôt que de lancer les dés avec une très faible probabilité d’impacter l’adversaire et s’exposer ainsi à un gros “feu défensif” lors des prochaines phases (l’arrivée des Fallschirmjägers ayant donné un avantage aux allemands en matière de puissance de feu autour des objectifs à l’est), les américains ne tirent pas pour conserver leur potentiel de mouvement ; le squad et le leader se retirent d’un hexagone (mouvement d’assaut) et ce sans s’exposer à un “Defensive First Fire”, les lignes de vue adverses étant bloquées par les maisons du village.

Bien évidemment, il peut paraître contre-intuitif de libérer ainsi volontairement un hexagone de victoire (le bâtiment gardé par O’Brien et ses gars faisant partie des objectifs allemands), mais nous sommes dans la séquence du joueur américain, ce qui signifie que les allemands ne bougeront pas et que O’Brien et sa bande pourront s’avancer sans risque à la fin du tour (en APh), pour sécuriser à nouveau leur position. Cette pratique s’appelle le “skulking” ; on aime… ou pas !

Narrativement, on peut imaginer que les parachutistes de la 101st s’abritent derrière les murs et se retranchent dans la ferme plutôt que de s’exposer aux fenêtres en essayant de tirer vainement sur l’ennemi !

L’affaire est un peu plus compliquée pour le demi-squad qui tente la même manœuvre, s’évitant le gros des tirs allemands mais s’exposant tout de même à un tir défensif d’un groupe de combat du 919ème Grenadier-Regiment ; le FP est de 4, le TEM de +3 et s’agissant d’un mouvement d’assaut dans un terrain “couvert”, il n’y a pas de FFNAM ni de FFMO. Le tir est sans effet (à part le “résiduel”). A noter que bien que l’unité américaine ait dépensé 2 MF pour son mouvement, le squad allemand ne peut effectuer un deuxième tir défensif car elle a en ligne de vue une unité américaine plus proche (qui elle ne se déplace pas !).

Pendant ce temps, les renforts U.S se rapprochent rapidement du secteur, utilisant à leur avantage les maisons et les vergers pour éviter de s’exposer aux tirs allemands. Seul un groupe de combat mené par son leader voulant rejoindre le demi-squad précédemment visé par un tir défensif s’expose au “residual” laissé sur l’hexagone ; la probabilité d’être affecté est faible (3/36), et les américains prennent le risque… les dés donnent un 4, pour un résultat final de 6 (avec le -1 du FFNAM). C’est un PTC ! Les troupes d’élite américaines parfaitement menées par leur chef ne tremblent pas !


Tour 2, américain : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Enfin ! Enfin les allemands vont pouvoir (peut-être !) se faire plaisir ! Objectif prioritaire ; faire sauter le squad isolé au sud-est pour pouvoir resserrer l’étau vers les objectifs !

Pour ce faire, ce ne sont pas moins de cinq squads (dont trois de Fallschirmjägers) qui s’unissent pour former un “firegroup” (FG) ! Ce type d’attaque groupée est possible si toutes les unités participantes ont une LoS sur la cible (ce qui est le cas ici) et si elles se trouvent dans le même hexagone ou dans des hexagones adjacents. Malheureusement, le leader arrivé avec les paras ne pourra pas diriger le tir ; il aurait fallu pour cela qu’il y ait un leader dans chaque hexagone prenant part au tir, et c’est le bonus de leadership le moins avantageux qui aurait alors été pris en compte.

Toujours est-il que l’attaque cumule une puissance de feu de 23 !? La protection du bâtiment (+3) sera-t-elle suffisante ?

Oui ! Incroyable ! Malgré le déluge de feu qui s’abat sur leur position, les parachutistes de la 101st tiennent bon !

Le jet d’attaque a pourtant donné un “bon” 4, transformé en 7 par le TEM ; les parachutistes ont été forcés à un jet de moral avec un malus de +2… qu’ils ont réussi ! Waoh ! Sacrés “Eagles” !

En désespoir de cause, un groupe de 2ème ligne ayant vu sur le même bâtiment tente sa chance (FP 4) ; il force les américains à un PTC qu’ils réussissent une nouvelle fois. Inébranlables !

Tric Trac
Tour 2, américain : Phase de Feu Avancé (Advancing Fire Phase, ou AFPh)

Au tour des américains de riposter mais peu d’opportunités se dessinent, les paras ayant fait le choix de se reculer pour éviter de trop “subir”.

Seul le groupe de combat mené par son leader et qui a avancé vers le coeur de Vierville peut, avec l’aide du demi-squad qui a reculé lors de la Phase de Mouvement, retourner le feu sur les allemands qui les ont pris pour cible. Les parachutistes américains bénéficient de leur capacité de “tir d’assaut” (pour un FP final de 5) auquel s’ajoute le FP divisé par deux du demi-squad (1,5). Le modificateur final est de +2 (+3 de bâtiment, -1 du leader).

Les allemands, bien à l’abri derrière les murs de leur couvert, ne subissent aucun effet.

Tour 2, américain : Phase de Déroute (Rout Phase, ou RtPh)

Aucune unité n’a à dérouter durant cette phase.

Tour 2, américain : Phase d’Avance (Advance Phase, ou APh)

Comme annoncé, les unités américaines utilisent ce mouvement pour reprendre leurs positions initiales à l’est de la ville ; par ce petit tour de passe-passe, ils n’ont pas perdu les objectifs et se sont évités un tour de “feu défensif”.

Les renforts U.S se rapprochent de la zone des combats.

Tour 2, américain : Phase de Close Combat (Close Combat Phase, ou CCPh)

Toujours rien de ce côté-là, les belligérants n’ayant pas envie de se lancer dans une charge frénétique… et risquée vu les découverts à traverser pour en découdre au corps-à-corps.

Freitag serra soudainement la mâchoire en une grimace peu engageante. Peut-être était-ce l’effet de sa blessure, bien qu’il en ait vu d’autres ? A moins que ce ne soit cette situation qui échappait à ses hommes qui le contraria ? Une trentaine d’américains occupaient désormais les deux bâtiments face à lui, gardant l’accès est du bourg, sans compter la poignée de paras de l’autre côté de la rue qui refusaient de reculer malgré l’intensité des tirs concentrés sur leur abri. Approcher par cet axe serait inévitablement une boucherie… et sans aucune garantie de succès ! Il fallait pourtant faire vite ; d’autres “aigles” approchaient, “vomis” par la campagne normande qui en était infestée depuis la nuit précédant “l’invasion”. Debout devant lui, avec un calme impassible, son homologue du 6ème Fallschirmjäger Regiment portait son regard un peu plus loin ; l’ouest de Vierville semblait bien mois défendu. Peut-être était-il possible d’envelopper l’adversaire en contournant par les bois au sud et ainsi l’enserrer dans une “pince” ? Le gros des troupes allemandes étant massé à l’est, il ne fallait pas perdre de temps si une telle option était choisie !

L’Oberleutnant Praun sortit de sa réflexion et hocha la tête avec détermination, ayant tranché unilatéralement la question. Il échangea quelques paroles avec Freitag, lequel n’était pas vraiment en position de protester, et les deux hommes tombèrent rapidement d’accord ; ils allaient tenter la manœuvre et les Fallschirmjägers seraient en première ligne !


Tour 3, allemand : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Il va être compliqué de faire reculer les américains désormais solidement positionnés à l’est ; quatre squads et un demi-squad, menés par deux bons leaders (8-1), gardent les objectifs ! En revanche, les deux objectifs à l’ouest sont bien moins défendus (un seul squad pour le moment), mais ils sont à l’opposé du gros des forces allemandes.

Les derniers renforts allemands (deux squads de Fallschirmjägers et un leader 9-1) arrivant à ce tour par l’est, ils vont tenter un large mouvement de contournement par le bois au sud pour finalement repiquer vers l’ouest une fois à l’abri des bâtiments. Le squad de 2ème ligne et son officier tenteront quant à eux d’occuper (et de tenir) l’objectif en L3, le temps que ces renforts arrivent. Les troupes à l’est vont essayer de “préparer le terrain” en faisant baisser la tête aux yankees !

Le plan théorique (qui ne peut pas échouer !) :


Comme vous pouvez le constater, les renforts ont été prépositionnés, et l’on va croiser “les effluves” ; je sais, c’est mal, c’est très mal (les cinéphiles reconnaîtront !), mais il faut absolument neutraliser le “carré d’irréductibles” pour assurer le passage par la route (plus rapide que par le bois !). Et si vraiment cela ne fonctionne pas, alors il sera peut-être temps de tester les fumigènes !

Mais avant d’envisager les mouvements, qui dit Phase de Ralliement dit ralliement !

Les allemands étant les Attaquants durant cette phase, ils bénéficient d’un “self-rally” gratuit ; ce sera pour le squad “breaké” depuis le départ et isolé dans un bâtiment. Le +1 de “self-rally” est annulé par le -1 de bâtiment ; 7 ! Ca passe tout pile, et cela arrive au bon moment !

Concernant Freitag, blessé et “breaké”, il ne tente pas de “self-rally” pour bénéficier du bonus de leadership du leader des Fallschirmjägers (-1) empilé avec lui. Son moral de 8 est toujours réduit à 7 par sa blessure, -2 au jet (-1 du leader, -1 du bâtiment) ; 10 ! Mein Gott !

Imitant son leader, le dernier squad de la pile ne se rallie pas non plus ! Les parachutistes allemands ne peuvent compter que sur eux-mêmes !

En face, tout va bien pour nos amis américains !

Tour 3, allemand : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

Phase ô combien importante pour les allemands ! Idéalement, il faudrait neutraliser le 7-4-7 U.S en M4, pour éviter un tir défensif à bout portant sur les troupes en charge de prendre l’objectif en L3, et le 7-4-7 en K6 pour permettre aux paras de courir sur la route sans se faire allumer.

Pour traiter la première cible, j’avais un temps pensé employer les deux squads de Fallschirmjägers en K8 mais leur FP aurait été divisé par deux du fait de la distance. Je n’étais pas certain que le “stack” en L7, beaucoup plus intéressant en termes de puissance, avait une LoS… et pour rappel, on ne peut vérifier avant de déclencher le tir.

J’ai réfléchi… je me suis contorsionné devant l’écran… et finalement, j’ai décidé d’y aller…

Tric Trac
Ca passe ! Tout juste, mais ça passe ! Reste à produire un effet !

Le “firegroup” cumule une puissance de feu de 9, le leader apporte son bonus (-1), et le bâtiment protège les gars de la 101st (+3). Le jet donne un 6, pour un résultat final de 8. Les américains doivent tester leur moral… et craquent ! Un premier bon point pour le plan allemand.

Le deuxième “firegroup” cumule quant à lui une puissance de feu de 14 mais n’a pas de leader pour diriger le tir. Le résultat force les américains à un jet de moral avec malus (+1) ; ça “break” aussi !

Les allemands ne pouvaient espérer mieux !

Tric Trac

@Uphir j’adore te lire, j'apprécie tes analyses et l’éclectisme de tes choix de wargames.

Sache que tu as au moins un fan sur ce site.

Le début de la postérité ?

J’ai un fan ! J’ai un fan !

Merci à toi Nissa, et content que cela te plaise.

Concernant l’éclectisme de mes choix, je ne te cache pas que j’accroche pas mal avec ASL, mais que cela risque de “nuire” à mon ouverture vers d’autres wargames. C’est que la bête demande un peu d’investissement pour être maîtrisée.

Tour 3, allemand : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

Bien que les tirs préparatoires aient été efficaces, il reste bien évidemment des squads américains en position d’effectuer des tirs défensifs. Mais deux grosses menaces ont été écartées, et il est donc temps de manoeuvrer !

Un premier groupe de soldats allemands s’élancent vers le bâtiment en L3 au pas de course ; en termes de jeu, le squad décide de faire un “Double Time”, une option que nous n’avons pas encore vu. En pratique, ce squad va gagner 2 MF au prix de malus en combat jusqu’à sa prochaine Phase de Mouvement (je ne rentre pas dans les détails).

Malheureusement, alors qu’il passe entre deux bâtiments, il est pris pour cible par les parachutistes U.S ; un squad (FP 7) plus un demi-squad (FP 1,5 à cause de la distance), le tout dirigé par un leader (-1), en terrain découvert (-1) et sur un “non assault movement” (-1) ; la sanction est immédiate… “break” ! (cela aurait pu être pire ceci dit, et c’est au final un tir défensif consommé pour la pile U.S).

Un deuxième groupe de combat de 2ème ligne tente à son tour de prendre le manoir tant convoité ; plus proche, il n’a pour ce faire qu’un hexagone à parcourir et exécute donc un mouvement d’assaut. Les Screaming Eagles tirent à nouveau (en “Subsequent First Fire” cette fois, ce qui est possible car il s’agit de la cible ennemie la plus proche) ; le tir est sans effet… et les américains ont consommé leurs tirs défensifs.

Le leader (7-0) coincé au milieu de la route et qui a vocation à venir diriger la défense de l’objectif ne bouge pas pour le moment (pour éviter d’encaisser un tir “résiduel”). Les derniers éléments du 919ème Grenadier-Regiments se rapprochent eux aussi de l’objectif mais sans y pénétrer pour les mêmes raisons (ils s’y rendront lors de l’APh).

On notera d’ailleurs que j’aurai pu (m’)éviter un tir défensif avec le deuxième squad si je n’avais pas bougé d’un hexagone et attendu sagement la Phase d’Avance pour faire ce mouvement ; dans ce cas, c’est probablement le troisième squad, qui s’approche à son tour de l’objectif, qui aurait subi le “Final Fire” américain, et ce avec le bonus du “FFNAM”. Un mal pour un bien donc… mais cela démontre les choix subtils à faire parfois, tant en attaque qu’en défense !

Il reste le gros mouvement de contournement des renforts allemands… et il reste un “stack” U.S en possibilité de leur tirer dessus (et possiblement à découvert selon la route choisie). Après moult tergiversations et réflexions sur le meilleur usage à faire des MF (fumigènes ou pas fumigènes ?), les Fallschirmjägers décident de courir “tout droit”, le long de la lisière des bois pour bénéficier du couvert. Un compromis entre rapidité et sécurité !

Les hommes de l’Airborne font feu en direction de ces silhouettes camouflées qui se faufilent entre les arbres et manquent de peu de stopper leur progression ; grâce au commandement énergique de leur leader, les Fallschirmjägers évitent de rester “cloués” sur place (un PTC passé brillamment par les soldats allemands !).


Tour 3, allemand : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Les américains ont épuisé toutes leurs possibilités de tir défensif pour tenter de contrer les mouvements adverses. Pas d’opportunité durant cette phase.

Tour 3, allemand : Phase de Feu Avancé (Advancing Fire Phase, ou AFPh)

Les allemands n’ont pas non plus beaucoup de choses à faire durant cette phase, mais il y a quand même un coup à tenter histoire de mettre la “cerise sur la Forêt Noire” comme on a coutume de dire à Berlin !

Deux squads de 2ème ligne, dont un adjacent à la cible (FP doublé donc), tentent un tir sur un squad U.S déjà “breaké”. Le FP de ce “groupe de feu” est de 6, le DRM est de +3. C’est un excellent 3 aux dés (résultat final 6) qui forcent les américains à un 1MC ; les paras U.S serrent les dents et s’en sortent !

Ach ! C’est dommache !”… mais cela reste néanmoins un excellent tour pour les allemands.

Tour 3, allemand : Phase de Déroute (Rout Phase, ou RtPh)

Il va y avoir un peu de mouvement durant cette phase, les dernières attaques ayant quelque peu ébranlé les combattants.

Les allemands commencent ; le groupe de combat qui se trouve à découvert au milieu de la chaussée est en ligne de vue et à portée du squad américain qui l’a “brisé”. Il a deux destination possible pour ne pas se rapprocher de cet ennemi et opte pour le bâtiment en J3 qui lui permet de maintenir la distance avec ses bourreaux tout en étant du “bon côté” de la route en prévision des futurs combats.

Pour les américains, la situation est plus complexe.

Le groupe à l’ouest est adjacent à une unité ennemie en bon ordre et doit dérouter. La maison la plus proche est en N5 mais elle n’est pas éligible car elle rapprocherait nos paras d’une unité ennemie connue au début de leur mouvement. De plus, les deux potentiels premiers hexagones de déroute sont soumis à une interdiction. A contrecoeur, les “aigles” évacuent leur position en rampant (Low Crawl), ce qui leur permet d’échapper à une élimination pour “failure to root” mais les laissent dans une position très défavorable !

Le groupe au sud-est étant déjà dans un bâtiment n’a pas à dérouter (et le peu de destinations possibles ne l’invitent pas à le faire !) ; les paras U.S se terrent donc sur place avec le maigre espoir de se rallier avant l’assaut allemand qui ne manquera probablement pas d’arriver.

Tric Trac
Tour 3, allemand : Phase d’Avance (Advance Phase, ou APh)

Les allemands profitent de cette phase pour prendre possession des deux objectifs situés à l’ouest de Vierville. Le leader (7-0) rejoint l’unité démoralisée pour essayer de la rallier (n’ayant aucun bonus de leadership, il ne sert à rien de l’exposer en première ligne ; en revanche, avoir un maximum d’hommes en état de combattre risque de s’avérer décisif dans les minutes à venir).

Les Fallschirmjägers continuent leur mouvement tournant par le bois au sud ; ils sont certes loin des combats mais qui sait si une “poussée” dans les derniers tours ne pourrait pas s’avérer décisive.

Tour 3, allemand : Phase de Close Combat (Close Combat Phase, ou CCPh)

Toujours pas ! Verrons-nous un engagement au corps-à-corps d’ici la fin de ce scénario ? Moi-même, je n’ai pas la réponse au moment où j’écris ces lignes !

« Non mais ça va pas ça ! 
vous allez me les foutre par cul dessus tête ces sales boches ! »
jmguiche leader 10-3  en k6. 

Sonné au parachutage, il a été caché dans la cave du bâtiment par des résistants. Il émerge juste de sa perte de connaissance et, ayant vite compris la situation, sort de la cave en haranguant la petite troupe.

Ces braves paras auraient en effet bien besoin d’un solide leader. Si leur position a tenu bon, il semblerait que les tirs à répétition commencent à venir à bout de leur moral. Vont-ils réussir à se reprendre ? La suite au prochain épisode.

Encore une petite erreur relevée par un “ASListe” (si, si, ça se dit !) expérimenté…
 

Un deuxième groupe de combat de 2ème ligne tente à son tour de prendre le manoir tant convoité ; plus proche, il n’a pour ce faire qu’un hexagone à parcourir et exécute donc un mouvement d’assaut. Les Screaming Eagles tirent à nouveau (en “Subsequent First Fire” cette fois, ce qui est possible car il s’agit de la cible ennemie la plus proche) ; le tir est sans effet… et les américains ont consommé leurs tirs défensifs.
Erreur ! Le “SFF” n’est pas possible car le(s) squad(s) U.S ont une unité ennemie visible plus proche… les allemands dans le bâtiment en L7 (2 hexagones de distance contre 3 pour le groupe ciblé). Cachés sous le marqueur “Prep Fire”, je les avais “oublié”. Il faut être attentif à tout à ASL !

Bon, heureusement, pour le moment, rien qui n’ait de conséquences irréversibles sur le déroulement de la partie.

En quelques minutes, la situation s’était inversée ; malgré un indéniable courage, les Screaming Eagles, qui tenaient jusque-là solidement le centre du village, commençaient à céder sous le feu nourri des soldats allemands, renforcés par ces diables de Fallschirmjägers. Le momentum avait changé de camp, O’Brien le sentait, et probablement que ses supérieurs aussi ! Le 506th P.I.R jetait toutes ses forces dans la bataille…

Tour 3, américain : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Les américains reçoivent leurs derniers renforts ; et quels renforts ! Deux groupes de combat au complet, deux demi-groupes, et un excellent leader (9-2). Le souci est qu’ils arrivent une fois de plus par le nord et qu’il leur faudra au moins une phase de mouvement complète avant d’être en position de combat ; et le temps presse ! Qui plus est, le retrait du squad à l’ouest de Vierville permet désormais aux allemands de couvrir la route nord-ouest, empêchant d’y débouler à grandes enjambées comme les paras l’ont fait jusqu’ici.

Cet important groupe va donc progresser par les vergers et les bâtiments environnants le village pour éviter de s’exposer inutilement, et tant pis si cela ralentit leur progression. Mieux vaut arriver en état de se battre !

En ce qui concerne les ralliements, les américains ne peuvent tenter de “self-rally” qu’un unique squad sur les deux “brisés”, et ce sont les hommes au sud-est qui vont tenter le jet (ce sont eux qui disposent des meilleures chances d’y parvenir grâce à l’abri du bâtiment, même si le “desperation morale” est très handicapant) ; malheureusement, ils échouent !

Côté allemand, à l’ouest, le squad “brisé” en situation de “DM” dispose d’un leader pour essayer de se rallier, et même si il ne lui confère aucun bonus pour ce faire, il lui permet au moins de tenter. C’est également un échec !

A l’est, l’Oberleutnant Freitag et son équipe tentent également de se rallier avec l’aide de l’autre leader présent dans l’hexagone (-1) ; ils seraient inspirés d’y parvenir car nul doute que ce joli “stack” va finir par attirer l’attention des américains ! Cela passe pour Freitag qui retrouve des couleurs malgré sa blessure. En revanche, son groupe de combat reste “brisé”.

Tour 3, américain : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

Les tirs d’appui (terme sans doute plus approprié que “tir préparatoire” comme me l’a fait remarquer un ami) américains risquent d’être d’une importance capitale à l’heure où la poussée allemande bouscule fortement leurs positions.

On commence par un squad de parachutistes (FP 7) qui ouvre le feu sur les éléments du 919ème Grenadier-Regiment qui occupent l’objectif en M4. Il y a malheureusement un verger sur la ligne de tir (+1 de “gêne”) et la probabilité d’obtenir un résultat est mince, surtout avec la protection du bâtiment (+3). Cela ne passe pas loin (à “1” près), mais le tir est sans effet, ce qui oblige…

… les parachutistes en M6 à ouvrir le feu sur la même unité ; l’idée étant tout à la fois de couvrir l’approche des renforts et la retraite des copains “breakés”. Avec un FP de 10 et un excellent 3 aux dés (pour un résultat de 5 après modifications), les allemands sont contraints à un jet de moral avec un malus de +2 ; c’est un échec, sans toutefois perdre en qualité (mais de peu !).

L’objectif principal est atteint même si il aura fallu pour cela “sacrifier” deux attaques.

Reste O’Brien et les deux groupes de combat sous ses ordres qui ne vont pas se priver d’allumer la jolie pile en face d’eux (la cible est bien trop “tentante” pour exécuter un mouvement de retrait puis d’avance comme je l’ai fait précédemment ; encore une fois, le “stacking” est tout à la fois une force -concentration de “puissance de feu”- et une faiblesse -un tir affecte toute la pile- à ASL). Ce groupe de tir a un FP de 14, avec un modificateur de +2 grâce au bonus de leadership d’O’Brien qui compense en partie le TEM. Les dés donnent un 4, pour un résultat final de 6 : c’est un 2MC pour toutes les unités allemandes !

Le meilleur leader allemand (9-1) teste en premier pour savoir s’il pourra appliquer son bonus de leadership à ses petits camarades (en sachant qu’il ne peut l’appliquer à lui-même) ; il réussit ! Freitag, lui, échoue malgré la présence de son collègue et est à nouveau “brisé”.

Le squad de Fallschirmjägers échoue à son tour à son test, mais le squad de 1ère ligne tient le choc. Le demi-squad déjà “brisé” échoue quant à lui et subi donc une “Casualty Reduction” ; étant déjà en demi-groupe, il est tout simplement éliminé ! C’est la première perte “sèche” de la partie.

Enfin, à noter que la nouvelle défection de Freitag face au feu ennemi n’entraîne pas d’autres effets négatifs, les unités en bon ordre empilées avec lui ayant un moral égal ou supérieur (seules les unités ayant un moral inférieur à “leur” leader doivent se tester quand ce dernier défaille ou est éliminé). L’Oberleutnant ferait bien de prendre exemple sur ses hommes !

Tric Trac
Tour 3, américain : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

L’appui feu a plutôt bien fonctionné et les parachutistes américains se ruent à l’assaut pour tenter de reprendre les bâtiments perdus. Cependant, la rue principale de Vierville qu’il faut traverser pour atteindre les objectifs reste un no man’s land dangereux, car encore couvert par le feu allemand.

Un groupe de combat mené par son leader s’approche de la dite rue, masqué par les maisons du centre-ville, et tente de placer un fumigène pour leurs camarades. Un tel process coûte 2 MF pour un hexagone adjacent (1 MF si placé dans le même hexagone) et requiert un jet (1d6) sous l’exposant accolé à la FP du squad (3 pour les paras U.S) ; c’est un 6 qui, non seulement ne déploie pas le fumigène espéré mais met fin également au mouvement de l’unité (bon, elle n’avait plus rien à faire, ça va !).

Cet échec ajourne l’assaut ; hors de question pour le moment de risquer des hommes à découvert. Les américains tenteront de faire reculer les allemands par le feu. Le squad initialement dédié à l’attaque sur l’objectif rejoint sagement les copains dans le verger qu’ils occupent.

Les renforts (le “stack” mené par le 9-2 sur la droite de l’illustration) se rapprochent des combats en évitant les lignes de vue allemandes, même si les potentiels tireurs sont assez éloignés.


Tour 3, américain : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Les mouvements de troupes U.S n’ont pas offert d’opportunité de tir aux allemands, mais il est temps de remédier à cela.

On commence à l’est où le leader arrivé avec les Fallschirmjägers tente de coordonner un tir du squad de 1ère ligne encore en état de se battre sur les positions américaines ; sans effet !

En revanche, les deux groupes de Fallschirmjägers, assistés d’un squad du 1058ème Grenadier-Regiment, prennent pour cible les parachutistes déjà “breakés” face à eux ; les “aigles” encaissent des pertes (suite à un 2MC raté, le squad est réduit en “Half-squad”) ! Qui plus est, ils repassent en “Desperation Morale”.

Des soldats allemands de 2ème ligne tentent également un tir sur cette unité dans l’espoir de l’éliminer définitivement, mais cette tentative échoue.

Combien de temps cette poignée d’hommes tiendra-t’elle encore ?

Tour 3, américain : Phase de Feu Avancé (Advancing Fire Phase, ou AFPh)

Côté américain, les paras qui devaient monter à l’assaut de l’objectif en M4 se “contentent” d’ouvrir le feu sur les allemands déjà éprouvés dans le bâtiment. Malgré leur capacité de “tir d’assaut”, le tir ne produit qu’un “Pin Task Check” ; sans effet sur une unité déjà “brisée” !


Tour 3, américain : Phase de Déroute (Rout Phase, ou RtPh)

A ce stade de la partie, la Phase de Déroute commence à être mémorisée et sa logique fait vraiment sens… une fois passé l’inutile complexité de son écriture (je pense vraiment que c’est le chapitre d’ASL SK qui est le plus “pénible” à lire alors qu’il pourrait être simple à synthétiser).

Nous commençons donc par vérifier les unités “menacées” et susceptibles de passer sous “DM” ; il s’agit des unités “brisées” qui sont soit adjacentes (ou dans l’hexagone) à une unité ennemie en bon ordre, soit à découvert, à portée normale, et en LoS d’une unité ennemie pouvant lui interdire l’hexagone où elles se trouvent.

Ce deuxième cas s’applique aux américains “brisés” au milieu de la rue principale de Vierville qui se trouvent dans un “Open Ground”, en vue et à portée d’un squad allemand de 1ère ligne. Les paras U.S reçoivent donc un marqueur “DM” et doivent dérouter ! Le bâtiment le plus proche (N5) est ignoré (car cela les rapprocherait de l’unité qui les menace), et ils profitent de l’abri des maisons pour se reculer dans le village sans subir d’interdiction.

Le désormais demi-squad de la 101st sévèrement ébranlé pourrait dérouter (il est en situation de “Desperation Morale”) mais sortir du bâtiment les exposeraient inévitablement à un feu nourri des allemands. Il n’y a pas d’échappatoire et malheureusement, cette bande de braves, sauf miracle, semble condamnée !

Bien qu’il ne soit pas contraint de le faire, le squad allemand sur l’objectif en M4 retraite dans le bâtiment à côté, s’éloignant ainsi de la menace ennemie. Certes, cela libère un hexagone d’objectif mais les allemands n’en ont besoin que d’un seul pour contester le village et il est inutile de sacrifier ces hommes pour le moment.


Tour 3, américain : Phase d’Avance (Advance Phase, ou APh)

Les renforts pénètrent dans Vierville par le nord et le leader (8-0) se décale d’un hexagone pour tenter, lors de la prochaine Phase de Ralliement, de remotiver le groupe de paras qui a reculé.

Tour 3, américain : Phase de Close Combat (Close Combat Phase, ou CCPh)

Non, toujours pas ! Mais cela c’est joué à un fumigène près !

Bien que les parachutistes américains arrivaient toujours plus nombreux des champs environnants, la manoeuvre allemande avait parfaitement fonctionné, repoussant l’ennemi dans la partie nord du village. En accentuant encore la pression, il était peut-être même possible de le chasser hors de Vierville, maintenant ainsi la route ouverte pour les troupes se dirigeant vers les plages pour repousser le débarquement allié. Les minutes à venir allaient être décisives !

Tour 4, allemand : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Les deux camps ont envoyé tout ce qu’ils avaient pour prendre et tenir le village. Il n’y aura plus de renfort et les hommes déjà déployés ne pourront compter que sur eux-mêmes.

Les allemands, attaquants sur cette séquence, peuvent tenter un “self-rally” sur le squad “DM” qui s’est retiré de la première ligne (en L3) ; il échoue de peu ! Le deuxième groupe “brisé” n’est quant à lui plus en situation de “DM” et peut essayer de se remobiliser grâce à la présence d’un leader (7-0) ; il y parvient !

A l’est, l’Oberleutnant Freitag serre à nouveau les dents et tente de reprendre ses esprits (toujours avec l’aide du leader en bon ordre pour s’éviter le malus de “self-rally”) ; il échoue de 1 ! Sa blessure est décidément bien handicapante ! Le groupe de Fallschirmjägers ne parvient pas non plus à se rallier.

Ces unités perdent leur marqueur “DM” car elles se trouvent dans un bâtiment, et j’avoue que cela n’arrange pas les affaires des allemands ; j’aurai préféré les maintenir volontairement en “Desperation Morale” comme il est possible de le faire pour les unités sous “DM” qui ne se trouvent ni dans des bois ni dans des bâtiments. L’intérêt me direz-vous ? Eh bien j’aurai pu les “forcer” à évacuer ma première ligne à la prochaine Phase de Déroute ; actuellement, elles sont un handicap à un possible futur assaut !

“Reprends-toi ou recule de là !” grogne le sous-officier des Fallschirmjägers à l’attention de son homologue blessé. L’homme au regard acier semble perdre patience ; Praun sait qu’il va avoir besoin d’un maximum de soldats motivés et combatifs pour emporter la décision…

Côté américain, le demi-squad retranché au sud-est ne peut tenter de se rallier seul ; il n’en a pas la capacité et le joueur américain est Défenseur sur cette séquence. Le leader (8-0) tente de rallier le squad qui a reculé lors de la dernière déroute, et cela fonctionne ; les “aigles” sont de nouveau d’attaque.

Tour 4, allemand : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

Même si la victoire va probablement se jouer à l’ouest, les allemands décident de ne pas rester inactif de l’autre côté du village ; qui sait ? Si l’enroulement échoue, une charge “de la dernière chance” sur la position gardée par le Sgt O’Brien et ses hommes pourrait être la solution ! Mais il faudrait pour cela faire baisser la tête aux Screaming Eagles.

Un groupe de Fallschirmjägers, épaulé par des soldats de 1ère ligne, tente d’en finir avec la poignée de paras qui les défient depuis trop longtemps, l’idée étant de libérer le bâtiment pour y positionner, si possible, un appui en prévision du dernier tour. Les “aigles” tiennent une nouvelle fois le choc (ils réussissent leur jet de moral, mais encaissent néanmoins un “Desperation Morale” pour cette nouvelle attaque sur leur position alors qu’ils sont déjà “brisés”).

Un deuxième tir d’appui est effectué sur les paras U.S gardant l’entrée est de Vierville ; sans succès là encore ! Cet accès est pour le moment bel et bien verrouillé grâce à l’incroyable résilience des hommes de la 101st.

Tour 4, allemand : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

A l’ouest, du nouveau, forcément !

Un groupe de soldats de 2ème ligne effectue un audacieux mouvement d’assaut en direction de l’objectif situé en M4. Mal lui en prend car les américains réagissent promptement et une pluie de feu s’abat sur les infortunés soldats allemands !

Le premier tir “brise” l’unité et la réduit même en qualité (le 4-4-7 de 2ème ligne devient un 4-3-6 de conscrits). Le deuxième tir réduit le squad en demi-squad. Le troisième tir l’élimine définitivement ! Un massacre… mais pas forcément inutile puisqu’il a consommé quelques tirs défensifs au prix d’une unité relativement “sacrifiable”.

Cela permet à un deuxième groupe du 919ème Grenadier-Regiment de contourner par l’ouest et de se positionner dans la grande maison (en L3) convoitée par les deux camps. Ils essuient au passage un tir défensif des hommes d’O’Brien mais cela ne les arrêtent pas pour autant. Leur leader suit mais ne pénètre pas dans le bâtiment pour éviter le “résiduel” assez violent (6) que le tir défensif a posé sur l’hexagone.

Les Fallschirmjägers fraîchement arrivés sortent du bois et pénètrent dans Vierville par le sud ; là encore, le tir défensif des paras U.S (très lointain et au travers de plusieurs vergers !) n’entrave pas leur avance.

Enfin, à l’est, profitant que les “aigles” aient concentré leur feu sur d’autres cibles, un groupe de combat du 6ème Fallschirmjäger Regiment traverse la rue pour en découdre avec leurs homologues américains, déjà réduits et “brisés”, avec l’espoir de réduire (enfin !) au silence cette poche de résistance.


Tour 4, allemand : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Les américains ont épuisé toutes leurs opportunités de tir durant les mouvements allemands. Il n’y a pas d’autre tir à cette phase.

Tour 4, allemand : Phase de Feu Avancé (Advancing Fire Phase, ou AFPh)

Les parachutistes allemands sont des spécialistes de l’assaut ; il est temps de nous le démontrer !

Le squad qui s’est approché de la “forteresse de l’est” tente un tir à bout portant sur les Screaming Eagles ; leur FP, divisé par deux dans un premier temps, est multiplié par deux du fait du tir à bout portant… et se voit incrémenter d’un +1 grâce à leur capacité “tir d’assaut”. 6 de FP en AFPh, c’est pas mal… mais cela sera-t-il suffisant pour venir à bout de ces solides adversaires ?

Les murs de la bâtisse normande, qui tiendraient plutôt du gruyère suisse désormais, protègent une nouvelle fois efficacement ses défenseurs.

Les deux autres groupes de Fallschirmjägers qui font feu à travers les vergers sur l’arrière de la maison n’obtiennent pas plus de résultat. Mais malheureusement…

Tour 4, allemand : Phase de Déroute (Rout Phase, ou RtPh)

… c’est la fin de la résistance de cette vaillante troupe de paras U.S.

L’unité est obligée de dérouter car elle ne peut rester adjacente aux Fallschirmjägers, et tous les hexagones éligibles pour ce mouvement la rapprocheraient d’une unité ennemie qu’elle peut voir. Ces soldats de la 101st n’ont d’autre choix que de sortir de leur abri en levant les mains (à ASL, ils se rendraient et seraient capturés, mais dans le SK, ils ont simplement éliminés) ; c’est la première perte encaissée par les américains !

Tric Trac
Tour 4, allemand : Phase d’Avance (Advance Phase, ou APh)

A l’ouest, le leader (7-0) allemand vient soutenir ses hommes sur l’objectif en L5 (en espérant réussir à les rallier à la prochaine RPh) et les parachutistes menés par leur leader (9-1) se positionnent dans la maison juste derrière, prêts à faire feu sur les américains qui approcheraient… ou à reprendre le bâtiment au corps-à-corps si il venait à tomber.

A l’est, les Fallschirmjägers prennent place là où quelques minutes auparavant se trouvaient encore leurs adversaires désormais éliminés. Le deuxième groupe rejoint la première ligne, prêt à donner l’assaut au dernier tour pour faire basculer la victoire si nécessaire…

Tour 4, allemand : Phase de Close Combat (Close Combat Phase, ou CCPh)

Eh non, toujours pas !

Salut cher Uphir

Je n’ai pas tous lu, loin de là mais chapeau bas.

Tu t’es lancé sans aucun doute, par passion, dans un roman ASL. Tu inventes un genre en fait !

Pour ceux que ça intéresse mais qui n’ont pas le coeur ou le temps  de tout lire il y a aussi les fameuses vidéo de Brazouc sur ASL. Elle sont très pédagogique et complémentaire du présent roman de guerre

cela commence là: https://www.youtube.com/watch?v=s30M5oCHSS8
Voir ça chaine ensuite pour les avoir dans l’ordre

ASL est un GRAND WARGAME avec plein de chrome  il a aussi ces petits travers comme tous les grands projets et quand on pense qu’il date des année 70 et reste d’actualité, c’est dire si le travail énorme de conception fût une réussite

On veut la suite !! 

Lucky30 dit :ASL est un GRAND WARGAME avec plein de chrome  il a aussi ces petits travers comme tous les grands projets et quand on pense qu'il date des année 70 et reste d'actualité, c'est dire si le travail énorme de conception fût une réussite

Et dire que je m'en rends compte seulement maintenant, après avoir si longtemps pensé que le jeu était daté. Il a en fait des mécanismes ultra bien pensés et plus que "modernes" au regard de ce que propose certains tacticals plus récents. Oui, clairement, je comprends mieux aujourd'hui sa popularité et sa longévité !

Flugubluk dit :On veut la suite !! 

Cela arrive demain dans l'après-midi normalement. J'ai pris un peu de retard à cause d'une part de la reprise du travail après la pause de Noël et d'autre part à cause d'un troisième piqure qui a eu un peu de mal à passer. Mais la suite (et la fin !) sont jouées et (quasi) écrites.

Uphir dit :
Lucky30 dit :ASL est un GRAND WARGAME avec plein de chrome  il a aussi ces petits travers comme tous les grands projets et quand on pense qu'il date des année 70 et reste d'actualité, c'est dire si le travail énorme de conception fût une réussite

Et dire que je m'en rends compte seulement maintenant, après avoir si longtemps pensé que le jeu était daté. Il a en fait des mécanismes ultra bien pensés et plus que "modernes" au regard de ce que propose certains tacticals plus récents. Oui, clairement, je comprends mieux aujourd'hui sa popularité et sa longévité !

C'est exactement ça ! 

Et c'est un jeu très « design for effect, » ce qui permet des parties au final assez narratives.  Les joueurs d'ASL ont tous des souvenirs de parties mémorables avec des événements très hollywoodiens.  Et une fois maîtrisé, ce jeu permet de simuler vraiment n'importe quel théâtre d'opération de l'époque, aucun risque de s'ennuyer, chaque scénario est vraiment une expérience unique.  Après plus de 300 parties au compteur, j'y prends toujours autant de plaisir sans avoir l'impression d'avoir fait le tour du sujet.  C'est rare !

Après une petite pause involontaire liée à la reprise après les vacances et à une troisième piqure que j’ai eu du mal à digérer, voici sans plus attendre le tour 4 des Screaming Eagles.



O’Brien assista impuissant à l’assaut allemand sur la position défensive toute proche de son propre abri. Il n’avait malheureusement rien pu faire pour sauver ses hommes, mais leur sacrifice n’avait pas été inutile ; le temps qu’ils avaient fait gagner à leurs camarades avait permis aux “aigles” de solidement se retrancher au nord-est de Vierville. Les allemands n’auraient probablement aucune chance s’ils attaquaient par là ! En revanche, ils tenaient désormais les maisons au sud-ouest et cela était préoccupant. Le colosse ne pouvait qu’espérer que les renforts conduits par le Capitaine Dunn parviendraient à repousser définitivement l’ennemi du village, lui-même ne pouvant abandonner le bâtiment dans lequel il s’était retranché !

Tour 4, américain : Phase de Ralliement (Rally Phase, ou RPh)

Les américains n’ont personne à rallier ; ils disposent de toute leur force à plein potentiel.

Côté allemand, le squad à l’ouest, sur l’objectif, tente de se rallier grâce à la présence d’un leader (7-0) ; manqué ! Dommage, cela aurait été utile pour sécuriser la prise !

A l’est, l’Oberleutnant Freitag reste “brisé” (décidément !) mais le squad de Fallschirmjägers, lui, reprend ses esprits ; et ça, c’est plutôt une bonne chose !

Tour 4, américain : Phase de Feu Préparatoire (Prep Fire Phase, ou PFPh)

Pour les Screaming Eagles, la tâche est “simple” ; tenir les objectifs à l’est, pousser et reprendre ceux à l’ouest. En cas d’échec, ce sera une défaite ! Les tirs d’appui vont donc avoir pour mission de “faire baisser la tête” aux allemands pour faciliter les mouvements, et permettre ainsi au(x) groupe(s) d’assaut de progresser sans essuyer (trop) de tirs défensifs.

O’Brien ? J’hésite encore entre un tir sur la pile qui lui fait face en espérant la désorganiser pour éviter un assaut final ou… le faire reculer pour le mettre à l’abri comme nous l’avons fait précédemment. Après tout, c’est aux allemands d’avancer pour sécuriser leur victoire !

Premier tir ; le squad et le demi-squad, mené par le leader 8-1, tentent un tir sur les Fallschirmjägers qui tiennent la rue principale sous leur feu. Le FP est de 10, le TEM de +3, le leader apporte son bonus ; c’est un PTC que les allemands passent brillamment ! Voilà qui commence mal !

Deuxième tir ; deux groupes de paras ciblent les deux squads de Fallschirmjägers et leur leader qui sont susceptibles de couvrir le même grand axe ; le FP est de 14, le TEM de +3. Le tir, qui provoque un “cower”, s’avère sans effet !

On arrête là les frais ! C’est malheureusement sous le feu que les gars de la 101st vont devoir avancer…

Tour 4, américain : Phase de Mouvement (Movement Phase, ou MPh)

Première étape ; le Sgt O’Brien et ses hommes se planquent pour éviter les tirs allemands lors de la prochaine phase ; ça, c’est la partie facile du plan !

Deuxième étape ; un groupe de combat U.S mené par son leader (j’ai besoin du bonus de MF qu’il apporte pour ma manoeuvre) s’avance au travers des maisons jusqu’au bord de la chaussée. Ils subissent un tir défensif de la part des Fallschirmjägers qui n’ont pas été neutralisés par les tirs d’appui, et qui peuvent compter sur leur leader (9-1), ainsi que sur le FFNAM, pour diminuer le malus lié au terrain (+3). Le “First Fire” ne fait que quelques trous dans le mur (et laisse un “résiduel” de 4). Le “Subsequent First Fire” ne fait pas plus d’effet !

Les américains ne sont pas tirés d’affaire pour autant car le but de ce mouvement est de déployer des fumigènes, ce qui signifie dépenser du “Movement Factor” et donc subir une attaque du “FP résiduel”. En effet, la dépense de nouveaux MF dans l’hexagone contenant un “résiduel” provoque une attaque par ce dernier ! Mais là encore, aucun effet ; malgré l’intensité du feu ennemi, les paras agissent avec sang-froid.

Reste à déployer le fumigène ; c’est un 4, et il fallait un 3 ou moins… jusqu’ici, c’était parfait !

Un autre groupe de paras quitte son abri pour tenter la même chose ; il s’avance précautionneusement à travers le verger, les allemands n’ouvrent pas le feu (incertains de leurs lignes de vue), et il tente de lancer des fumigènes sur la route… 4 encore ! Ce n’est pas possible ! Le stock doit être périmé !

Non seulement aucune fumée salvatrice ne vient couvrir l’assaut des parachutistes mais désormais, le verger est occupé par tant de soldats qu’il n’est plus possible d’y progresser (la limite d’empilement est atteinte !). Il va donc falloir progresser à découvert et sous le feu ! On ne pouvait rêver pire !

“Super !” grogna une voix. “Quelle merde !” répondit une autre. Le Cpt Dunn regarda ses hommes et annonça fermement : “Ecoutez les gars, ça m’enchante pas plus que vous mais c’est comme ça ! On ne peut pas laisser les boches tenir leurs positions, il faut avancer ! Les smokes n’ont pas fonctionné, tant pis ! On y va ! Let’s go !”

Un premier demi-squad s’élance… et subit un tir défensif à l’approche du carrefour ouest ; les paras sont stoppés net dans leur élan suite à un jet de moral (2MC) raté !

Voyant cela, Dunn et le reste de ses hommes tentent le tout pour le tout ; ils s’élancent à découvert et entament un large mouvement tournant pour arriver sur les positions allemandes. Mais alors qu’ils s’apprêtent à traverser la route, ils subissent un tir précis et mortel des Fallschirmjägers positionnés à l’autre bout du village !

Techniquement, un superbe 3 aux dés, transformé en 1 avec le FFNAM et le FFMO, même à FP 2, ça fait du dégât !

Un squad complet est immédiatement éliminé (1KIA, qui signifie une perte directe) et le reste des paras est tellement choqué par cette boucherie que leur moral est “brisé”, y compris pour leur leader.

Cet assaut est un désastre complet !

Tric Trac
Je ne sais pas si le schéma est très clair, mais les “!!” indique l’hexagone où les deux tentatives pour poser des fumigènes ont échoué ; et ça change tout !

Tour 4, américain : Phase de Feu Défensif (Defensive Fire Phase, ou DFPh)

Histoire de ne pas en rester là, le leader des Fallschirmjägers (9-1) dirige un groupe de feu à l’est sur les paras américains qui ne se sont pas reculés ; le “firegroup”, composé de deux unités de paras et d’une unité de 1ère ligne, affiche un FP de 14 ! Le résultat (7 après modificateurs) oblige les “aigles” à un 1MC ; le leader et le demi-squad “breakent”, le groupe complet tient… et est forcé à un “Pin Task Check” en voyant leur leader craquer nerveusement. Ils échouent, bien évidemment !

Portés par cet élan très favorable, le dernier groupe de combat allemand qui n’a pas encore tiré prend sa chance sur la même cible ; un modeste FP de 4… et un 3 !? aux dés (pour un résultat final de 6) force les américains à un nouveau jet de moral !

Cette fois, les hommes, qui avaient jusque-là résisté, craquent à leur tour… et le “Half-squad” est éliminé sur un 12 naturel !

Je ne suis pas certain que l’on ait pu faire pire…

Tric Trac
Avec une incroyable férocité, ceux qui seraient connus par la suite comme les “Lions de Carentan” venaient de renverser le cours de la bataille pour Vierville. Et bien que le courage des hommes de la 101st ne puisse être contesté, ils refluaient désormais en une masse chaotique vers leurs positions d’origine, sévèrement ébranlés dans leur tentative de repousser les allemands hors du village. De loin en loin, quelques gaillards qui n’avaient pas (encore) cédé à une légitime panique tentaient malgré tout de riposter !

Prenant comme un roman. Quel boulot !

CROC