Ouverture et présentation rapide du dernier né de la gamme Pub Battles, de chez CommandPost Games.
1 mois de transport par USPS en ce moment… Ca va encore par ces temps troublés.
Pas de boîte : un tube et la carte est roulée à l’intérieur.
Le contenu :
- un livret de règles 3.1 (la dernière version)
- une règle de mouvement
- 3 sachets d’unités
- des cavaliers / caches de corps d’armée à découper
- un livret de bataille
- une carte bien sûr qui reprend une carte du début XIX sème siècle.
- Des dés verts et bleus
- un dé de tour : dé de 8
A moi de jouer : il faut coller l’ensemble des autocollants sur les blocs : environ 90. Le temps de siroter 3 whiskys… (heu vaut mieux pas en fait sinon ça va coller de travers) et d’écouter la symphonie héroïque.
C’est fait : voilà les ordres de bataille.
Les couleurs de blocs sont conformes aux uniformes de l’époque.
En vert, les russes
En blanc, les autrichiens
En bleus, les français
C’est net, conforme, lisible, pratique.
Le doré correspond aux unités d’élite (gardes)
Les jetons ronds sont les jetons de tirage.
Les cubes sont les QG qui permettent de modifier les tirages
Les blocs rectangulaires sont les divisions et brigades d’infanterie, de cavalerie, les rassemblements d’artillerie et les trains de bagages.
Les indications restent simples : le numéro de corps, le nom du divisionnaire, éventuellement l’indication de brigades. Pour la cavalerie, un signe conventionnel indique la présence de dragons, cuirassiers, hussards/chasseurs (avec effets sur les combats).
Un symbole à boite de l’autocollant indique la qualité de l’unité : Elite - réguliers- miliciens.
La carte d’époque, comme d’habitude chez pub battes, représente la partie où ont eu lieu les combats. On ne trouve pas le village d’Austerlitz, plus à l’est.
Je suppose qu’une carte plus étendue posait des problèmes pour le rangement dans le tube en préservant l’échelle. Après tout, le village d’Austerlitz même n’est pas utile ici.
On voit bien les villages, bois, étangs, chemins, routes. Les reliefs également même si là, il faut bien lire la carte.
Je trouve que le rendu est quand même en deçà des cartes Pub Battles habituelles : Brandywine, Gettysburg, Antietam… Elle ressemble plus à Marengo. Largement jouable mais moins nette. J’en saurai plus en testant la première bataille.
Je mets en place rapidement selon le livret fourni afin de vous donner une idée générale.
Il faudra vérifier l’historicité des positions avec le livre d’Hourtoulle sur Austerlitz, le soleil de l’Aigle ou un tradition magazine.
Ici, j’ai placé les unités face visible. En jeu, il faudra les pivoter pour dissimuler les unités présentes et ainsi simuler le brouillard de guerre.
Vous remarquez que chez les français, le corps de cavalerie de Murat, le Ier corps de Bernadotte, le corps de la Garde ne sont pas positionnés. J’en reparle après.
Pour le III Corps de Davout, c’est normal, il arrive au 2ième tour.
Enfin, pour les photos, un petit comparatif avec le livre d’Hourtoulle sur la bataille.
Mais l’échelle n’est pas la même : le régiment pour Hourtoulle, la brigade ou la demi division pour Pub Battles.
Quelles sont les subtilités de Pub Battles pour simuler / jouer cette bataille particulière de l’Empereur ?
- le brouillard : jusqu’au tour 3, on ne voit qu’à 1/3 de mouvement à pied, ce qui empêche les bombardements d’artillerie.
- Les unités d’élite (infanterie ou cavalerie) qui peuvent “charger”, c’est à dire bouger et attaquer immédiatement sans attendre la phase de combat.
- le niveau des commandants français : largement supérieur aux russes et aux autrichiens. 4 contre 2. 5 pour Napoléon. Un parti pris justifié.
Ce qui se comprend quand on sait le “bazar” évoqué par Langeron des colonnes austro-russes, les ordres donnés aux derniers moments, les changements de commandants d’unité… Et j’en passe. CE n’est pas lié intrinsèquement à la qualité d’un commandant de corps, c’est plus lié à la désorganisation d’ensemble, je suppose.
En face, la magnifique mécanique huilée par des hommes d’expérience et l’Empereur. FOrcémemnt, ça devait se faire voir.
Suis impatient de tester ce différentiel de commandement.
- Et surtout, une idée sur laquelle s’appuie ce jeu : Comment rejouer Austerlitz et faire en sorte que ce jeu vale le coup, hors simple simulation ?
Pourquoi les austro-russes iraient se faire botter les fesses en descendant du plateau ?
C’est là qu’interviennent les corps non placés : le français peut choisir de placer les 3 corps, 2, 1 ou aucun des 3 corps d’armée restant.
Ils sont optionnels.
Ce qui fait que l’armée française peut être faible…ou pas. Ce que Weirother ignore.
Pour vaincre, les austro-russes doivent mettre en déroute l’armée française avant la fin de journée , si les français n’utilisent pas ou une seule de leurs forces optionnelles (le corps de Murat par exemple) : il leur faut donc attaquer et quitter leurs belles positions.
Sinon, ce sont les conditions habituelles qui fonctionnent.
Cela signifie que les autrichiens et les russes doivent forcer les français à dévoiler leurs unités de réserve.
Si lees français sont réellement faibles : (pas de corps optionnels), alors il sera possible de vaincre.
Si les français sont “forts”, il faudra alors tenter de se désengager et adopter une posture plus défensive.
L’art de Napoléon serait de dissimuler ses forces/faiblesses réelles aussi longtemps que possibles, amener l’ennemi à descendre de ses positions, puis frapper / ou résister du mieux possibles.
C’est tout le sel de cette bataille mythique et toute l’ingéniosité de Pub Battles de formuler la bataille sous cet angle.
Tout ce que voient les russes et les autrichiens sont les QG… et leur ligne de vue ne dépasse pas un mouvement à pied. Avec le brouillard, 1/3 de ce même mouvement, c’est à dire 4,5 cm… Bref une division russe peut se trouver face à rien ou face à toute la Garde impériale… Ca peut piquer. (Un pion QG sur la carte, lorsqu’il est repérée par l’ennemi, on doit poser sur la carte les unités rattachées… ou rien… s’il est un leurre).
J’espère avoir été assez clair dans cette première présentation. Comme dit plus haut, je n’ai pas encore testé le jeu.
Pour ceux qui ne connaissent pas le système de règles, je renvoie à mes autres posts sur Pub Battles.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’éditeur, c’est CommandPost Games, un petit éditeur américain.
Un petit compte-rendu de test suivra.
J’éditerai en cas de fautes retrouvées.
HS Prix : Ce n’est pas un jeu fabriqué en masse, en carton, en Chine. Alors, c’est plutôt un jeu qu’on s’offre, pas un jeu d’achat mensuel/bimensuel… Le jeu est vendu à 80 euros environ sur le site. Comme dit l’adage, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Je me contente de présenter ce jeu parce que c’est mon coup de coeur et qu’il est rare que cet éditeur soit évoqué, surtout en français. Fin du HS.