auto-edition : bien ou mal ?

Juste une petite remarque subsidiaire : y a quand même des tonnes de jeux pouraves qui sortent tous les ans chez des éditeurs “de la place” (attention je ne cite personne en particulier :mrgreen: ), des jeux qui n’auraient aucune chance d’être vendu à plus de 10 exemplaires sur le marché de l’auto-édition :lol:

Oui ce sujet est tres interessant !

Et s’auto editer apparait un peu comme pouvant etre la pire ou la meilleure chose qui soit…

il faut savoir si on s’édite pour se faire plaisir, parceque ce n’était pas possible autrement, par rejet des structures existantes, pour gagner de l’argent, pour défendre des idées, …
Chacune de ces raisons demande une démarche différente, et amènera des contraintes et des réalités economiques et des niveaux de qualité de production différents.
Or souvent le gars qui s’autoédite ne mène pas cette réflection préalable et indispensable à son terme, et cela amène des déceptions, des malentendus, et des jeux qui se retrouvent sur un marché qui n’est pas le leur, sans informations de contexte et qui du coup tombent à plat.


Je suis assez d’accord avec toi, il faut bien peser ce qui nous pousse a s’auto editer et pour apporter ma petite experience a l’edifice:

Pour mon premier jeu: CARTAPING, un jeu de tennis de table, le public concerne etait assez restreint, et je me retrouvais un peu coince entre des editeurs qui ne voulaient pas se lancer dans cette “niche” commerciale et des retour de joueurs positifs qui me poussaient a le realiser. Il y avait egalement un probleme de cout, le materiel assez important rendant le jeu difficilement commercialisable…
J’ai donc decide de l’auto edite et avec le recul meme si c’est chronophage, que ca represente un investissement financier, je ne regrette pas du tout tant l’experience est enrichissante et les choses que l’on apprend sont nombreuses.

Pour le second jeu : MELI CADO il va bientot sortir alors on verra… mais le jeu est totalement different, le public beaucoup plus large et le cout beaucoup plus faible. Pourquoi l’auto editer alors plutot que de passer par un editeur ? Peut etre parce que les propositions des editeurs sont arrivees un peu trop tard…

Bonne journee a tous

lynkowsky dit:
Xav1er dit:Dire que les thèmes de mes jeux me fermeront les portes des éditeurs ne veut pas dire que je n'y crois pas. Cela veut juste dire que ces univers graphiques sont trop décalés en regard des étalages, donc du point de vu commercial des éditeurs, me semble-t-il.

Déjà, parlé d'univers grahique, c'est ne pas connaître le boulot d'éditeur : c'est lui qui se charge de définir l'univers graphique.


C'est exactement ce que je voulais dire : les éditeurs (en général) vont opter pour un graphisme grand public au détriment de l'univers du jeu...
Nono dit:@groddur : l'auto-edition c'est ce qui te va le mieux ;-)

Compliment ou boutade ?

L'édition pro est en train de m'aller aussi :D C'est carrément moins fatiguant...
Boule de cristal dit:
Tu vois olivier, tu es le bon exemple.
On n'en a pas vraiment parlé quand on s'est vu ce we, mais penses-tu qu'un jeu comme le tien, gros jeu qui aurait fait courir les geeks à Essen il y a quelques années, a encore du potentiel aujourd'hui ?
Il ne suffit pas de se dire "mon jeu est bon"... Est ce qu'il y a des acheteurs à mettre en face ?
Car une fois encore, si créer est un loisir, éditer est un business...
BdC


C'est effectivement pour "l'exemple" que je discute ici..
Boulogne et son déroulement m'ont aidé à avoir une vision plus précise de l'orientation que prennent nos joueurs.
Le Geek face à la concurrence cherche du condensé, du "plus de plaisir" en moins de temps.
C'est super salutaire pour moi de perdre cette finale, j'ai testé hier une version épurée de WT qui tourne mieux en 30% de temps en moins. Du condensé.
Oui je crois qu'il y a du potentiel pour des jeux gros joueurs on va dire, d'autant plus que cette frange de joueurs a de plus en plus de mal à trouver chaussure à son pied tant les éditeurs se ruent sur le casual. Les gros jeux sont demandés, mais plus sous la forme 2h30 ou même 2h00.
J'ai pris de la marge avec comme objectif de tenir en 1h20 à 4j.
Dans un an ce sera le grand max.

Pour la réponse à ta question : acheteurs à mettre en face, personne n'a la réponse.
Faut être au bon endroit au bon moment, avec un peu de chance, et un peu de talent. Mais c'est le propre de toute création d'activité.

Xav1er : c’est aussi à toi d’adapter ton graphisme pour qu’il soit TRÈS séduisant quelque soit le thème. Tu peux réellement avoir de thèmes étranges voir dérangeant du moment que tu as le bon graphiste qui trempe son pinceau dans un pot de Rêve. De mon point de vue, ce qu’achètent les gens c’est d’abord du rêve même s’ils veulent aussi un excellent jeu avec.

Pour ce qui est de l’auto édition, honnêtement, je vois pas le problème. C’est surtout l’absence de contrôle qualité et de validation qui abouti sur l’amateurisme comme on l’a déjà très bien expliqué dans ce fil. Je n’imagine cependant pas un monde avec uniquement des validateurs et des contrôles qualités car ce sont des entrées rigides et si la porte est carrée et que tu es un peu rond… L’auto édition est une bonne huile dans les rouages de la presse à jeux.

Pour mémoire 2 excellent jeux en auto édition : Of the dead, Alien frontiers (chef d’œuvre même pour le coup).

Je rebondirais sur le post de ehanuise, Si tu t’auto édite, n’hésite pas à aller voir les distributeurs avant même de lancer l’édition, car ils seront force de conseilles pour certains choix, et cela t’évitera de devoir te distribuer toi même car tu as fait des choix qui t’ont fermé les portes des distributeurs.

@OlivierW : Ton jeu est typiquement le genre de jeu que je recherche, ainsi qu’un certains nombre de joueurs avec qui je joue en asso. On en a un peu marre des jeux qui sont tirés vers le causual. Après on est peut-être une minorité à pouvoir se lancer dans un Trône de fer ou un autre gros jeu à 3h du mat, et en en ayant rien à Foutre de l’heure à laquelle on va finir.
Cela dit comme tu le dis si bien, l’action d’achat dépendra du moment ou il sera en boutique, aurais-je déjà dépensé mon budget sur un autre gros jeu ? Et c’est là que l’on peut différencier l’édition d’un gros jeu à plus de 40 euros et l’édition d’un petit jeu à moins de 15 euros.

J’y ai pensé et puis, j’ai fait quelques demande de devis. Là, j’ai renoncé, vu les sommes à engagé pour produire 500 boites d’un jeu. Seul une entreprise pourrait le faire et ce n’est pas à la portée d’un simple “particulier” même avec une envie d’entreprendre de folie.

Pour ma part, l’initiative de l’auto-édition dépend aussi de ce que l’on veut être ou devenir.
Je veux être un auteur, et un auteur uniquement, car je souhaite que la majorité de mon temps soit consacrée à la recherche, à la création ludique et non au moyen de la produire et de la distribuer !
Cette recherche m’a amené à imaginer Serial Couleurs, qui est un jeu atypique. A un moment, l’auto-édition effleure donc l’esprit car on se dit qu’aucun éditeur sur le marché ne voudra se lancer.
A cela je répondrai :
- il faut laisser le temps au temps : faire connaître un jeu dans le réseau demande du temps, gagner des concours, réarranger les règles…
- il faut aussi “attirer” : on peut considérer que dans la notion d’auteur il n’y a pas que la création en tant que telle, mais aussi la manière de la présenter. Il faut essayer d’adapter son jeu au type du concours, à la gamme de l’éditeur que l’on interpelle etc…cela demande aussi du temps !
Être un auteur demande déjà moult dépenses d’énergies, pour être créatif, original et aussi présent à un rythme régulier.
Mes premières expériences montrent que cette recherche paye…pourvu que ça dure !
Sans parler de l’enrichissement lié à l’échange avec les autres métiers, même par le refus de notre projet.
En basculant dans l’auto-édition, ma crainte serait de devoir basculer dans d’autres considérations qui viendraient perturber mes choix premiers.