Best of musique classique

La musique classique, j’ai beau aimer ça, je peux aussi m’y ennuyer fermement. Je trouve qu’il y a énormément de déchets. Même mon compositeur préféré va, en moyenne, m’ennuyer profondément si j’écoute l’une de ses œuvres au hasard.

C’est pourquoi je vous propose de citer ici les œuvres de musique classique les plus belles que vous connaissiez.

Si vous citez une œuvre comportant plusieurs parties ou mouvements, vous devrez citer les parties/mouvements que vous voulez mettre en avant, même si vous pensez qu’ils sont tous over-the-top-moumoute (par exemple : symphonie XXX, mouvements 1-2-3-4).

Je commence :

Chopin
concerto pour piano n°1, mouvements 1-2-3 (surtout le 1)
concerto pour piano n°2, mouvements 1-2
polonaise pour piano et orchestre opus 22

Hummel*
concerto pour piano n°2, mouvement 1
concerto pour piano n°3, mouvements 1-3

Mozart
concerto pour piano n°20, mouvement 1
concerto pour piano n°23, mouvement 2
symphonie n°40, mouvements 1-4

*Maître et source d’inspiration de Chopin. Très peu connu, mais le peu que j’ai écouté de lui m’a très agréablement surpris.

Super idée que de parler musique classique sur ce forum, ce sujet m’intéresse grandement. Je plante un petit drapal ici le temps de réfléchir à un Top et je reviens.

Juste pour préciser : c’est totalement normal de ne pas tout aimer dans la musique classique, et même de ne pas tout aimer d’un compositeur.
À l’époque de Mozart & Cie, compositeur c’était un métier, et il y a du coup un bon nombre d’oeuvres “alimentaires”, composées à la chaîne parce qu’il faut bien manger. Il y a clairement un côté artisan, alors que plus tard le compositeur sera vu comme un Artiste. Donc voilà, il ne faut rien sacraliser.
Sans compter que le style d’un compositeur évolue, entre ses compositions d’étudiant et ses oeuvres de fin de vie, il y a souvent un monde. Même Mozart, tout précoce qu’il était, n’est pas né Mozart. Ses compositions de jeunesse sont bien troussées mais pas d’un fol intérêt musical. Et il met beaucoup de temps à retrouver l’art du contrepoint, qui s’est bien perdu depuis Bach. Les premières tentatives de Mozart pour composer des fugues sont assez maladroites (et touchantes en même temps). Alors qu’à la toute fin de sa vie, il se permet de caser une fugue absolument incroyable dans l’ouverture de la Flûte Enchantée, c’est dire le chemin parcouru.

Bref, je m’en vais écouter du Hummel et après je reviens par ici…

je  plante un drapeau, et je réfléchis à un top:
de toute façon il y aura du Rachmaninoff, du Shubert et Camille Saint-Sens.


Sabotage, des Beastie Boys, est mon morceau de musique classique préféré (la preuve que c’est du classique : https://www.youtube.com/watch?v=AmWLaFQNwVE ).

Plus sérieusement, j’aime beaucoup le concerto pour flute et harpe de Mozart (K. 299).

beri dit :
Hummel
Maître et source d’inspiration de Chopin. Très peu connu, mais le peu que j’ai écouté de lui m’a très agréablement surpris.

Surtout connu pour son concerto pour trompette.
Avec celui de Haydn ce sont les deux pièces classiques pour trompette.

Je peux pas dire que j'aime, mais forcément c'est connu quand on apprend cet instrument.

Chakado dit :Super idée que de parler musique classique sur ce forum, ce sujet m'intéresse grandement. Je plante un petit drapal ici le temps de réfléchir à un Top et je reviens.

Juste pour préciser : c'est totalement normal de ne pas tout aimer dans la musique classique, et même de ne pas tout aimer d'un compositeur.
À l'époque de Mozart & Cie, compositeur c'était un métier, et il y a du coup un bon nombre d'oeuvres "alimentaires", composées à la chaîne parce qu'il faut bien manger. Il y a clairement un côté artisan, alors que plus tard le compositeur sera vu comme un Artiste. Donc voilà, il ne faut rien sacraliser.
Sans compter que le style d'un compositeur évolue, entre ses compositions d'étudiant et ses oeuvres de fin de vie, il y a souvent un monde. Même Mozart, tout précoce qu'il était, n'est pas né Mozart. Ses compositions de jeunesse sont bien troussées mais pas d'un fol intérêt musical. Et il met beaucoup de temps à retrouver l'art du contrepoint, qui s'est bien perdu depuis Bach. Les premières tentatives de Mozart pour composer des fugues sont assez maladroites (et touchantes en même temps). Alors qu'à la toute fin de sa vie, il se permet de caser une fugue absolument incroyable dans l'ouverture de la Flûte Enchantée, c'est dire le chemin parcouru.

Bref, je m'en vais écouter du Hummel et après je reviens par ici...

sans compter les oeuvres de commande qui ne correspondaient pas à la réelle envie des compositeurs.

Ok je comprends mieux. Mais je me souviendrai longtemps de ma prof de musique de chambre, qui s’extasiait sur des trucs qui me laissaient froid.

J’ai ajouté des liens dans mon post initial, pour vous faciliter la tâche. Et je suggère que les contributeurs en fassent autant, nous faisant ainsi partager les meilleures interprétations trouvables des œuvres recommandées.

beri dit :Ok je comprends mieux. Mais je me souviendrai longtemps de ma prof de musique de chambre, qui s’extasiait sur des trucs qui me laissaient froid.

J’ai ajouté des liens dans mon post initial, pour vous faciliter la tâche. Et je suggère que les contributeurs en fassent autant, nous faisant ainsi partager les meilleures interprétations trouvables des œuvres recommandées.

En même temps, c'est tellement subjectif… Et les profs de musique n'ont pas du tout le même background que tout un chacun. La fugue et le contrepoint, ça m'a laissé froid pendant très longtemps avant de commencer à m'intéresser. De même pour les compositions contemporaines d'ailleurs, voire le post-romantisme.

La période classique proprement dite (XVIIIe siècle, en gros), ça reste trop cadré, voire scolaire à mon gout, je préfère ce qui s'est fait après. Même Beethoven commence à me gonfler, alors que je ne jurais que par lui il y a quelques années. La 23e sonate est franchement romantique, ça me plait déjà beaucoup plus. De même que la toute dernière, la 32.

Chez Chopin, quand même, il n'y a pas grand chose à jeter.

scand1sk dit :
Chez Chopin, quand même, il n'y a pas grand chose à jeter.

Chopin a beau être mon compositeur préféré, quelques valses, de nombreux nocturnes et presque toutes les mazurkas m’emmerdent. Et d’autres.

Mais les concertos pour piano, là, c’est du concentré de génie (avec quand même quelques moments de faiblesse).

D’ailleurs, en parlant de moments de faiblesse, j’ai tendance à tiquer quand, au beau milieu d’un morceau absolument sublime, le compositeur insère une partie bien moins magistrale. Exemples : jazz suite, fantaisie-impromptu.
Souvent, c’est quand ça passe en majeur après avoir tout déchiré en mineur.

Ça me frustre parce que je suis obligé d’écouter le moins bon pour écouter le meilleur.

Han, mais je trouve ça sublime, moi, la partie centrale de la Fantaisie-Impromptu ! broken heart
Le majeur qui succède au mineur, j’adore ça chez Schubert par exemple (spoiler alert: y aura du Schubi plein mon top). Il réussit à rendre le majeur plein de mélancolie déchirante, alors que son mineur est beaucoup plus “terrestre”.

scand1sk dit :
 

La période classique proprement dite (XVIIIe siècle, en gros), ça reste trop cadré, voire scolaire à mon gout, je préfère ce qui s'est fait après. Même Beethoven commence à me gonfler, alors que je ne jurais que par lui il y a quelques années. La 23e sonate est franchement romantique, ça me plait déjà beaucoup plus. De même que la toute dernière, la 32.

Chez Chopin, quand même, il n'y a pas grand chose à jeter.

L'appasionata interprétée par Wilhelm Kempff est un bijou de nuances romantiques; interprétée par Stephen Kovacevich est son rythme fou dans le final c'est une épreuve épuisante.
 

Je trouve qu’il n’y a pas grand chose à jeter dans toutes les oeuvres de Mahler et Sibelius. Mais j’adore le symphonique d’une manière générale.

J’y connais pas grand chose en classique, j’en ai une approche “tout public”.
Rien de bien original, l’adagio du concerto pour clarinette de Mozart me fait toujours planer.
Le Samson & Delilah de Camille St Saens, j’ai beaucoup écouté l’interprétation qu’en avait faite Klaus Nomi.

Sans y connaître forcément grand-chose, j’admire de plus en plus la période baroque. Lully et son cérémonial grandiose, Marin Marais, les imperceptibles variations de thèmes propices à une curieuse version occidentale de la transe, les envolées quasi heavy-metal des folies et puis le son de la viole de gambe (un gros big up à Jordi Savall, au passage !)… Un de mes morceaux préférés, toutes époques confondues : https://www.youtube.com/watch?v=Bng6P118R48
Je me découvre un petit faible également pour les “Soviets”, mélange de grosse tambouille pompière, de valse imparable et d’un génie mélodique presque swing - ce qui explique peut-être pourquoi tant de pubs se sont servies dans ce répertoire. Ex : Khatchatourian (https://www.youtube.com/watch?v=YCoLUMURunQ), Prokofiev (https://www.youtube.com/watch?v=bBsKplb2E6Q), Chostakovitch (https://www.youtube.com/watch?v=mmCnQDUSO4I) ou le plus cérébral Rachmaninov (https://www.youtube.com/watch?v=dbbtmskCRUY)

Ah par contre ce serait cool si tu pouvais rendre tes liens cliquables. (Utiliser le petit bouton “lien” quand tu copies-colles une URL).
Personnellement, je n’arrive pas à être sensible à la musique baroque, c’est bien dommage car ça me semble un domaine passionnant, mais rien à faire, ça ne me touche que très peu.
Par contre je suis bien d’accord avec toi, gros gros love pour les Russes post-romantiques.

Bon, promis il arrive mon top, mais je n’ai vraiment pas eu le temps de m’y atteler pour l’instant.

Argl, oui, je vais tenter de rendre tout ça cliquable !

Edit : Ayé :wink:

Pour le baroque, je te donnerais bien des pistes, mais je suis loin d’être un expert. Je pourrais seulement te conseiller, si tu apprécies la mélodie des Folies d’Espagne, de dégoter la version de Jonathan Dunford (la seule version que j’ai trouvée sur le net, mais sur deezer, donc que 30 sec… : http://www.deezer.com/album/387219). Il arrive à rendre à merveille le côté lancinant et progressif du thème, jusqu’au délire.

Edit : un curieux mélange de baroque (enfin, de folia) et de post-romantique, avec les variations sur les Folies d’Espagne de Rachmaninov : https://www.youtube.com/watch?v=vgu7hOBQ-M0
Il détricote toute la structure des Folies au point où on dirait du Satie (lui aussi, un de mes chouchous, mais est-ce qu’on peut encore parler de musique “classique” à son sujet ?)

Ah pis, pour la fin de l’époque baroque, je suis tombé il y a peu sur la Sonate des trilles du Diable de Tartini qui, en reprenant certaines structures baroques, opère un pont incroyable avec le romantisme à venir : https://www.youtube.com/watch?v=z7rxl5KsPjs

Chakado dit :Ah par contre ce serait cool si tu pouvais rendre tes liens cliquables. (Utiliser le petit bouton "lien" quand tu copies-colles une URL).
Personnellement, je n'arrive pas à être sensible à la musique baroque, c'est bien dommage car ça me semble un domaine passionnant, mais rien à faire, ça ne me touche que très peu.
Par contre je suis bien d'accord avec toi, gros gros love pour les Russes post-romantiques.

Bon, promis il arrive mon top, mais je n'ai vraiment pas eu le temps de m'y atteler pour l'instant.

le répertoire baroque est le mal aimé des pianistes qui lors de leurs études au conservatoire sont plus attirés par le brio et les morceaux héroïques qui n'existent vraiment qu'à partir de Chopin et surtout de Lizt. Dans le baroque le clavier fait souvent office de section rythmique. Pour apprécier le baroque il faut un effort d'écoute, il n'y a pas l'immédiateté des évocations romantiques. Pour moi c'est Schubert, ce génie à l'ombre de Beethoven qui fait le lien entre baroque, classicisme et romantisme. 
Quant aux russes, je suis d'accord avec Chakado (dont j'attends le top avec impatience, mais ce n'est pas facile de se limiter j'imagine).

oh les am(i)es… vous vous égarez , le baroque c’est Bach et puis c’est tout !!!

non, le baroque c’est pour les autres et pis c’est tout ! :stuck_out_tongue: