Une partie à 2 hier soir.
J’étais hésitant à relancer ce jeu, et au final, nous nous sommes vraiment bien amusés à développer notre petit écosystème. La satisfaction de lancer son moteur, de faire pleuvoir les cubes et comboter les effets…
Plusieurs points en vrac :
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le plateau “terrain” reste relativement anecdotique. En tout cas à 2, il y a relativement peu de bagarre. Se batte pour un terrain “montagne” qui va scorer 2 PVs reste plus cher, il me semble, qu’aller poser une carte qui peu nous en apporter 7 ou 8. Pire : à la fin, j’avais moyen d’éjecter un pion en face, mais ça lui aurait été bien bénéfique, lui permettant de s’étendre encore un peu sur une région à points… je me suis donc abstenu. Mais ça reste rigolo pour figurer le territoire qui s’étend et c’est un excellent moteur de cubes dans les débuts.
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l’asymétrie, c’est top !. Nous avons joué en mode avancé avec les 4 cartes biotopes de départ en mode “pouvoir”, et donc asymétrique. Cela permet d’éviter le premier tour un peu plat et de démarrer direct des combos : “allez, je pose un animal de rivière… qui, oh ben ça alors, me permets d’aller repiocher un cube dans mon sac. Et tour suivant, je conquiert une montagne… ahlala comme je suis bon : je peux à nouveau piocher un cube…”
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La courbe de progression est folle. Il est bien loin le temps de mes premières parties, où j’avais l’impression de ramer à mort, et j’étais content d’avoir 16 points à la fin. Là, on a bien compris comment mettre en place un moteur d’action et une production de cubes variés, tout en gérant les “stocks de couleurs”. Ça donne une impression de maîtrise agréable, on gère bien mieux et on optimise, un vrai plaisir.
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Les prédateurs, c’est ultra-méchant. Clairement sur cette partie, je me suis fait exploser sur la toute fin. Car à la fin, ne restent en jeu (et comptent pour le score) QUE les cartes sur lesquelles il reste un cube dessus. Il faut gérer sa fin de partie en gardant ce détail en tête, car les tableaux bien construits donnent un beau bonus de score sur les colonnes. Mais mon adversaire avait 2-3 prédateurs dans sa manche, et alors que j’avais passé, attendant de scorer, il s’est mis à les poser, me bouffant à chaque fois un précieux cube et faisant ainsi disparaitre 3 cartes de mon tableau
Il y a bien des cartes qui permettent de s’en protéger, mais j’ai privilégié les cartes rapportant des PVs… cartes qui ont en partie été éliminées sur la fin, j’ai été un peu présomptueux et pas pensé à protéger mon domaine.
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Du draft dans Biotopes ? On a vu ça dans une mise en place avancée, qu’on utilisera à la prochaine partie. Il est possible d’afficher tous les biotopes de départ face avancée, et tour à tour en début de partie, au moment de poser un des 4 jetons de départ sur le terrain, on choisit un de ces biotopes. Entre ceux qui scorent et ceux qui donnent un pouvoir combo, il y a vraiment de quoi se construire son moteur au démarrage. Clairement, ça demande de connaitre un peu les différents pouvoir du jeu… mais après quelques parties, ça semble indispensable.
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Hier par exemple, certains des objectifs étaient “2 PV par cartes de la forêt” ou encore “2 PV par oiseaux”.
Après un début de développement un peu “parallèle” pour avoir des cubes de toutes les couleurs (et pas uniquement se spécialiser dans une, ce qui est un piège classique), mon adversaire a finalement bien foncé sur les objectifs en se spécialisant, sans forcément bien compléter ses colonnes. Voir la photo de son tableau que j’ai posté dans Une Partie une Photo une Phrase :
A un moment, privilégier quelques cartes à score (par exemple : un oiseau de forêt… qui correspond à 2 objectifs en même temps) peut être plus juteux que de faire de belles colonnes.
Après comme dit, je lui ai bien trop laissé le champ libre sur la fin, j’aurais du être bien plus attentif, voir agressif avec quelques prédateurs…
Je te rejoins sur le fait que c’est calculatoire. Malgré son aspect mignon, pour moi Biotopes est un jeu expert, bien plus aride qu’un Ark Nova où on aura sans cesse des petits bonus partout qui iront titiller notre dopamine.
Là, c’est concentration maximale pour finalement un plateau très sobre.
Mais perso, j’adore l’exercice : quelle satisfaction de voir un plan qui se déroule sans accrocs. Tu poses un insecte, tu enchaines avec un transfert (on déplace les cubes vers la droite façon Awale), on envoie une reproduction (partout où il y a 2 cubes, un 3ème nait) et hop, avalanche de cubes, t’as plein d’actions possible
Le jeu est très organique avec ses règles entremêlées, notamment avec les 4 couleurs des 4 biotopes, la conquête, les 3 niveaux de cartes animaux… miam. Un matériel modeste dans une boîte de taille réduite, mais avec les sensations riches d’un bon vieux Ystari ou Pearl Games à l’ancienne, et une direction artistique de bon aloi… en fait un phoénix des hôtes de mes étagères.