Karis dit:soze dit:... et j'ai l'impression que le "jeu du moment" ne le reste pas très longtemps.
C'est vrai, mais il y a tout de même des valeurs sûres. Par exemple Agricola, clairement un jeu "ultra-buzzé", qui se vend toujours très bien
Pour l'anecdote, quand je vais au boulot, je passe souvent devant la devanture d'un magasin Lyonnais. J'aime bien, c'est joli, mais j'ai l'impression que les jeux mis en avant disparaissent très vite au profit d'autres. De l'extérieur, j'ai l'impression que ça contraint les éditeurs à un rythme forcé: on parle Bombay ou de Sylla presque comme de vieux jeux alors qu'ils ont quoi ? Et là, en quelques mois, Assyria, Endeavor, Asteroyds... Ce qui me fait venir une question: mais qui achète autant ? Autrement dit, est-ce que les acheteurs suivent ce rythme effrené ? Qui imprime le rythme ?
En fait, nous n'avons pas changé notre rythme de base depuis le début à savoir, un jeu à Essen et un jeu à Nuremberg (Assyria pour Essen, Asteroyds pour Nuremberg). La différence est que nous faisons à présent des "traductions" comme Endeavor ou Agricola, qui viennent s'ajouter aléatoirement à ce planning.
Maintenant ne rêvons pas, si jamais je ne traduit pas Agricola, RFTG, Le Havre ou Endeavor, cela ne veut pas dire que l'acheteur français aura moins de jeux dans sa boutique. Simplement c'est quelqu'un d'autre qui le traduira . Alors j'aime autant le faire moi-même vu que ce sont des jeux sur lesquels je "craque"...
Enfin, il est sûr que l'acheteur ne peut pas suivre parce qu'en plus de 3 ou 4 jeux annuels Ystari, il y a tous les autres jeux de tous les autres éditeurs (et en ce moment, on voit quasiment un nouvel éditeur par semaine). Cela ne fait que renforcer les dérives constatées plus haut et, de nos jours, un jeu se doit d'être exceptionnel pour faire carrière
Oui, j'avais oublié les traductions. Mais pour prendre l'exemple d'un autre éditeur, la sortie des extensions de Dominion est extrêmement rapprochée par exemple.
Il y a vraiment quelque chose que je ne comprend pas dans cet emballement. Même si le jeu est fait par des passionnés pour des passionnés, il n'en reste pas moins que c'est un marché. Et un marché très restreint même. Je ne m'y connais rien en économie, mais je me dis qu'à un moment, il ne peut que y avoir un ajustement. J'ai entendu sur la radio des jeux que tu étais pessimiste sur l'avenir du secteur, mais je me demandais comment tu analyses l'origine de cette profusion de jeu depuis quelque temps ?
Agricola et Dominion font figure d'exception quand même. A moins que je ne sois pessimiste.