A mon avis, on peut apprécier un artiste “engagé” même si on n’est pas d’accord avec ses prises de positions.
Mais apprécier Doc Gynéco, là, je comprends pas…
Pour moi tout cela répond purement et simplement de la liberté d’expression. On aime pas on vient pas où même on bocoyte et on milite mais interrompre un concert par la force c’est une méthode que je trouve proche des nazillons. Après que tu le siffles que tu le hues c’est le jeu mais balancer des trucs sur scène jusqu’à ce qu’il parte c’est carrément limite surtout pour ceux qui auraient aimé qu’il reste…
Tout comme d’ailleurs le fait de foutre une tarte dans la gueule d’un type histoire de lui expliquer qu’il est pas bien malin. A ce rythme là après la tarte on passera à d’autres conneries comme la boule de merde, le poing dans la gueule et j’en passe et là chacun aura sa limite en disant non là c’est allé trop loin tandis que d’autres diront mais non c’est encore super raisonnable.
Donc puisque les gens se seront jamais d’accord autant ne pas commencer à mon sens.
A++ Stouf
limp dit:pas d'accord...
Pourquoi appuyez vous chacun sur un seul des deux termes ?
C'est un artiste ET une personne engagée.
Je pense qu'on ne doit pas géner le spectacle (car là, c'est l'artiste qui prime) mais dès la fin de ce dernier, on a totalement le droit de dire à la personne engagée qu'on est d'accord ou pas avec ses propos.
Et, une tarte explique bien si on est du même avis que l'autre
Je préfère juger sur la substance que sur l'attribut, c'est moins superficiel (le cheval blanc ou l'artiste engagé).
Philippe dit:
Je préfère juger sur la substance que sur l'attribut, c'est moins superficiel (le cheval blanc ou l'artiste engagé).
A ne regarder que la partie "essentielle" (qui est relatif), tu n'as qu'un jugement partiel.
Quand une personne médiatique se mêle à la politique, elle peut influencer certains de ses fans (puisqu'on parle d'artistes...)
Ce n'est pas anodin et il faut le prendre en compte.
Par contre, quand on va à une de ses manifestations d'artiste, il faut savoir faire la part des choses.
Ce n'est pas des propos philosophiques qui y changeront quelque chose.
De plus, je suis assez surpris de ta position, toi qui t'intéresse tant à la politique, car tu sais que dans cet univers là, rien n'est vraiment anodin...
limp dit:Philippe dit:
Je préfère juger sur la substance que sur l'attribut, c'est moins superficiel (le cheval blanc ou l'artiste engagé).
A ne regarder que la partie "essentielle" (qui est relatif), tu n'as qu'un jugement partiel.
D'accord avec toi. Mais je pense cependant que les "artistes engagés" sont d'abord des artistes, qui ont ensuite ou parallèlement décidé pour une raison ou plusieurs d'utiliser leur position. Dans le fond, ce sont d'abord des artistes. C'est surtout là-dessus qu'il faut les juger.
Quand une personne médiatique se mêle à la politique, elle peut influencer certains de ses fans (puisqu'on parle d'artistes...)
C'est le but, même.
Ce n'est pas anodin et il faut le prendre en compte.
Par contre, quand on va à une de ses manifestations d'artiste, il faut savoir faire la part des choses.
Oui, c'est aussi ce que je pense. A mon avis, il ne doit pas être trop difficile de venir à bout de Doc Gynéco dans une discussion politique. A quoi bon l'entarter ? Mieux vaut le démonter, mais en utilisant les outils de la démocratie, parmi lesquels le débat.
Ce n'est pas des propos philosophiques qui y changeront quelque chose.
Un des intérêts majeurs de la philosophie, c'est de réfléchir au sens des mots et des concepts. Cela peut donc changer pas mal de choses, si on débusque des erreurs dans des raisonnements, ou des manipulations - en jouant sur les sens variés des mots.
De plus, je suis assez surpris de ta position, toi qui t'intéresse tant à la politique, car tu sais que dans cet univers là, rien n'est vraiment anodin...
Comme tu le vois, ma position n'est pas loin de la tienne. Je l'ai exprimé un peu à la va-vite. En fait, si j'ai réagi ainsi, c'est parce que je me méfie des gens qui s'engagent pour se relancer quand leur carrière tourne en rond. Pour cela, je préfère renvoyer à leur compétence première : ici, le fait d'être un artiste. Que vaut son art ? Son engagement est peu important dans son cas parce qu'il ne développe pas d'argumentaire : Doc Gynéco, ce n'est pas Sartre !
Philippe dit:
D'accord avec toi. Mais je pense cependant que les "artistes engagés" sont d'abord des artistes, qui ont ensuite ou parallèlement décidé pour une raison ou plusieurs d'utiliser leur position. Dans le fond, ce sont d'abord des artistes. C'est surtout là-dessus qu'il faut les juger.
C'est l'un des rares points sur lequel nos avis divergent.
Je le juge en tant qu'artiste d'un côté, puis ses opinions de l'autre.
Si tu apprécies un jeu pour son mécanisme principal, je pense que si tu donne ton avis sur le jeu, tu donneras une opinion sur un ressenti général.
Peut être préciseras tu "j'aime ceci, mais ce petit truc insignifiant me chiffonne", mais tu feras la remarque.
C'est la même chose ici: quel que soit l'importance qu'on lui porte, l'engagement de l'artiste doit être pris en compte pour juger l'homme.
Car il ne s'agit pas d'un artiste, mais d'un homme, à la fois artiste et personne engagée (juste que si on doit juger l'homme sur ces différents critères, il ne faut pas non plus trop les mélangés entre eux sans quoi cela ne veut plus rien dire...)
Philippe dit: A mon avis, il ne doit pas être trop difficile de venir à bout de Doc Gynéco dans une discussion politique. A quoi bon l'entarter ? Mieux vaut le démonter, mais en utilisant les outils de la démocratie, parmi lesquels le débat.
Parce que une discussion politique revient à venir à bout de quelqu'un ?
Le but ultime n'est pas d'avoir le dernier mot.
De plus je prend l'opinion de Gynéco tout autant à coeur que celle de n'importe quel "français d'en bas" ou académicien...
Philippe dit:
Un des intérêts majeurs de la philosophie, c'est de réfléchir au sens des mots et des concepts. Cela peut donc changer pas mal de choses, si on débusque des erreurs dans des raisonnements, ou des manipulations - en jouant sur les sens variés des mots.
C'est parfois aussi jouer avec les mots (comme on peut le faire avec les chiffres) pour s'éloigner d'un débat initial ou pour déformer un propos (ce n'est pas le cas ici, là on part sur un débat parallèle)
A chercher la vérité (mathématiques, philo...) on arrive parfois à proposer pour vraies de véritables aberrations.
Pour ce qui est de l'entartage, vu que c'est un signe, on peut y voir une démarche "politique".
J'avoue, peut être est-ce faussé par le côté encore marginal du geste, que personnellement, je trouve cette crème de très bon gout...
limp dit:
C'est l'un des rares points sur lequel nos avis divergent.
Je le juge en tant qu'artiste d'un côté, puis ses opinions de l'autre.
(...)
C'est la même chose ici: quel que soit l'importance qu'on lui porte, l'engagement de l'artiste doit être pris en compte pour juger l'homme.
Car il ne s'agit pas d'un artiste, mais d'un homme, à la fois artiste et personne engagée (juste que si on doit juger l'homme sur ces différents critères, il ne faut pas non plus trop les mélangés entre eux sans quoi cela ne veut plus rien dire...)
Moui, si tu veux, mais là je risque de m'arrêter, car je ne veux pas juger des hommes. Je préfère juger des points de vue, des attitudes, mais un homme, c'est trop complexe et trop riche. Après, si tu veux le juger en toute connaissance de cause, il va falloir te taper l'histoire de sa vie, etc. Et je ne veux pas devenir le biographe de toutes les personnes avec qui je compte débattre, quand même.
Philippe dit: A mon avis, il ne doit pas être trop difficile de venir à bout de Doc Gynéco dans une discussion politique. A quoi bon l'entarter ? Mieux vaut le démonter, mais en utilisant les outils de la démocratie, parmi lesquels le débat.
Parce que une discussion politique revient à venir à bout de quelqu'un ?
Le but ultime n'est pas d'avoir le dernier mot.
A mon avis, celui qui l'a entarté ne voulait pas dialoguer avec lui, mais s'opposer frontalement à lui : dans ce cas, autant le faire par la parole, par les idées. Après, s'il comptait échanger avec lui, il aurait choisi une autre méthode.
De plus je prend l'opinion de Gynéco tout autant à coeur que celle de n'importe quel "français d'en bas" ou académicien...
Moi aussi.
Philippe dit:
Un des intérêts majeurs de la philosophie, c'est de réfléchir au sens des mots et des concepts. Cela peut donc changer pas mal de choses, si on débusque des erreurs dans des raisonnements, ou des manipulations - en jouant sur les sens variés des mots.
C'est parfois aussi jouer avec les mots (comme on peut le faire avec les chiffres) pour s'éloigner d'un débat initial ou pour déformer un propos (ce n'est pas le cas ici, là on part sur un débat parallèle)
A chercher la vérité (mathématiques, philo...) on arrive parfois à proposer pour vraies de véritables aberrations.
C'est sûr, c'est déjà arrivé plus d'une fois, mais après ? Il ne faut quand même pas arrêter de chercher parce que certains dérapent...
Pour ce qui est de l'entartage, vu que c'est un signe, on peut y voir une démarche "politique".
J'avoue, peut être est-ce faussé par le côté encore marginal du geste, que personnellement, je trouve cette crème de très bon gout...
L'entartage se veut clairement un message politique, mais je trouve qu'il n'emploie pas les chemins de la politique, les moyens ordinairement admis, qui passent par la confrontation des idées. On pourrait aussi dire qu'un acte de violence est politique dans certains cas, mais pour en arriver à cela il faudrait que les libertés n'existent plus et que l'on en soit réduit à recourir à la violence. Dans une démocratie, aussi peu satisfaisante soit elle par rapport à la démocratie idéale que nous portons en nous, il faut essayer de jouer le jeu de la rencontre avec l'autre et du débat. Là, une tarte a rencontré un visage, c'est tout ; la parole échangée, où est-elle ?
Philippe dit:De plus je prend l'opinion de Gynéco tout autant à coeur que celle de n'importe quel "français d'en bas" ou académicien...
Moi aussi.
Tient, c'est le seul passage où tu ne reprends pas tes propos qui m'ont fait répondre cela...
Philippe dit:
Moui, si tu veux, mais là je risque de m'arrêter, car je ne veux pas juger des hommes. Je préfère juger des points de vue, des attitudes, mais un homme, c'est trop complexe et trop riche. Après, si tu veux le juger en toute connaissance de cause, il va falloir te taper l'histoire de sa vie, etc. Et je ne veux pas devenir le biographe de toutes les personnes avec qui je compte débattre, quand même.
C'est exactement ça que j'appelle "jouer avec les mots" en faisant de la philosophie.
Une sorte de tour de passe passe.
Allez, je passe...
Tiens, je pensais que tu me croyais de bonne foi !? Tu m’épates, là !! Le truc sur l’académicien et Doc Gynéco, je le dis sans arrière-pensée, mais je ne vois pas où dans mes propos il y a quelque chose qui s’oppose à cela !
Et ta deuxième remarque, j’y réponds aussi tout-à-fait sérieusement. Ce n’est pas un tour de passe-passe ! Tu me dis que tu veux juger l’homme… eh bien, pas moi, je ne veux pas juger l’homme, voilà. Où est la manipulation du langage de ma part ???
Chui ben déçu à c’t’heure…
8 pages sur l’entartrage.
Derrière cette apparence idiote et anodine, il y a finalement pas mal de profondeur intuitive/instinctive/inconsciente +/- voulue.
L’entartrage est une force qui nous dépasse et qui fait appel à la conscience collective, aux dérives de notre société.
Côté entartré :
Parfois il est victime, les hommes font des erreurs, mais en général il est coupable de son sort… mais ce petit doute mène l’entartré à se demander dans quelle catégorie il se place, s’il en a les capacités.
A la suggestion de limp, voici un échange de mp que nous avons eu :
Philippe a écrit:
Cher limp,
je ne sais pas ce qui se passe, mais j’ai l’impression que c’est le gros quiproquo dans la discussion autour de l’entartage… Je t’assure que je suis de bonne foi ! On ne se comprend pas, mais moi j’aimerais bien que l’on se comprenne et que la conversation ne se termine pas comme ça, avec ton départ.
Cordialement,
Philippe
je ne l’ai pas mal pris; de ce coté là, aucun soucis.
juste qu’il me semble qu’on tourne déjà autour du pôt.
Je vais relire ça ce soir et y retourner si tu veux.
Surtout ne pas croire que je cherchais l’agression ou que je me suis senti agressé.
C’est bête mais pour ce qui est des fameuses “pensées philosophiques” moi j’ai tjs été de ceux qui aiment parler avec un français assez commun; bref des mots simples.
Tu es de ceux (surement dû à d’importantes études) qui utilisent parfois un langage légèrement soutenu: il faut alors décortiqué chaque mot…
De plus, je préfère que l’on reprenne l’idée de l’autre, si il n’a pas utilisé le mot approprié, plutôt que le mot lui même, isolément.
Et j’ai eu l’impression que tu n’avais pris que le mot “homme”, changeant ce que j’essayais de dire, certes, maladroitement.
Une petite déception car j’ai pris ça pour une petite trhison entre deux gentlemen qui savent eux au moins, débattre.
Ps: ce mp aurait pû être posté dans le forum et tu peux l’y mettre si tu penses qu’il apporte de l’eau à notre moulin.
Cordialement,
Limp.
Conclusion : pffffiu ! C’est difficile de parler, même entre personnes qui essaient de bien faire !!!
bah, même si j’ai balancé mon mp d’une traite sans relire, je pense que sa place sur le forum est une bonne idée pour avoir un exemple à montrer sur les autres topics où on se prend la tête pour un mot ou deux mal placés, mal compris etc…
Par contre, je ne suis pas fan de Gynéco, j’aime bien l’idée des entartrages mais ça s’arrête là…
Bref, le sujet ne m’inspire pas tant que ça et c’est dommage: j’ai une personne face à moi qui sait bien argumenté, ce qui est plaisant.
Car je ne cherche pas à gagner, avoir le dernier mot etc… et là, au moins, une discussion avait lieu.
Mais nous sommes trop proches dans notre vision de la chose (pas sur tout, évidemment) pour vous livrer une joute digne de ce nom…