Bonjour,
Hier soir, première partie de Bruxelles et nous avons trouvé le personnage du Prince Albert très puissant !
Je m’explique :
Il est arrivé au tout début. Du coup, à chaque tour, en se positionnant sur la Grand-Place, le joueur en sa possession pouvait gagner une possibilité de plus de ‘taper’ un personnage et activer les +5FB (ce qui alimente bien la caisse pour se payer plein de persos).
Ainsi, assez rapidement, il est arrivé à 6 personnages activés à chaque tour et donc 6 bonus qui se cumulent à chaque fois.
Vous avez déjà constaté ça vous aussi ? On a loupé un truc ?
Merci
Bah…
Tous les personnages ont plus ou moins d’impact en fonction du moment ou ils arrivent. C’est d’ailleurs une des richesses du jeu, un personnage n’a pas de puissance “fixe” mais une puissance variable en fonction de l’état de la partie, les stratégies en jeu, etc…
Par exemple, lors de ma partie, c’est en acquérant Charles de Buls que j’ai pu rapidement monter sur l’échelle de l’hôtel de ville et faire une dizaine de points chaque tour…
Est-ce que ça en fait un personnage surpuissant ? Bah non…
Je plussoie Brokoli.
Les personnages sont forts dans un contexte donné. Le prince Albert est fort dans une stratégie orienté personnages, oui clairement.
Vandevervelde est puissant lorsque l’on souhaite abuser du plateau Bruxelles dont les actions sont assez puissantes également.
Idem pour Van De Velde dans une optique construction : on s’affranchit des luttes pour les cartes bonus Architecte.
Un Maeterlink précoce ? C’est tout de même 25 points, ce qui est tout de même assez juteux. On peut même monter à 35 points si on la bonheur de choper les 2 autres exemplaires.
etc…
Je suis d’accord que chaque personnage a son intérêt. Cela étant, Albert permet justement de quasi tous les utiliser à chaque tour et donc de bénéficier de l’ensemble de ces bonus. Avec deux assistants on va : prendre un nouveau personnage au moment opportun + activer la grand Place et avec les 3 autres on maximise les points en fonction de ces bonus.
Je vais y rejouer quelques parties pour infirmer / confirmer mon impression mais nous avions globalement des stratégies tranchées s’aidant d’un ou deux personnages et nous nous sommes pris un vent de la part de celui qui a maximisé ses persos et leur utilisation à chaque tour.
Kapharnaum dit:Bonjour,
Hier soir, première partie de Bruxelles et nous avons trouvé le personnage du Prince Albert très puissant !
Je m'explique :
Il est arrivé au tout début. Du coup, à chaque tour, en se positionnant sur la Grand-Place, le joueur en sa possession pouvait gagner une possibilité de plus de 'taper' un personnage et activer les +5FB (ce qui alimente bien la caisse pour se payer plein de persos).
Ainsi, assez rapidement, il est arrivé à 6 personnages activés à chaque tour et donc 6 bonus qui se cumulent à chaque fois.
Vous avez déjà constaté ça vous aussi ? On a loupé un truc ?
Merci
La stratégie "Notable" est effectivement plus efficace si elle se joue avec un prince Albert rapidement piochée. Plusieurs remarques à ce propos:
- C'est uns stratégie qui demande beaucoup d'argent en fin de partie. Or, garder de l'argent ne permet pas d'être efficace sur les enchères aux cartes Bonus. Or cette stratégie, même si elle soutient d'autre stratégie, n'est pleinement rentable que si on glisse des cartes bonus dans la ligne Notable de son plateau individuel. J'ajouterai que cette stratégie en soutien d'autres mais qu'il est très difficile de rester efficace en se dispersant de trop...
- Bruxelles 1893 est un jeu extrêmement interactif. Il y'a plusieurs façons de ne pas laisser faire sans pour autant mettre sa stratégie à mal ( empêcher le recrutement de cartes notables supplémentaires, jouer la Grand-Place avant pour obliger le joueur à placer 2 ou 3 assistants, délimiter un plateau Art-Nouveau avec moins d'action Théâtre Royal, créer des pièges dans les enchères qui visent ce joueur,...). Ces interactions peuvent rapidement obliger ce joueur à perdre des assistants sur le plateau Bruxelles.
- Les autres stratégies peuvent être tout aussi fortes si on laisse les joueurs les dérouler (j'ai lu que la stratégie oeuvre était trop forte ainsi que la construction des maisons, le gain d'argent excessif,....). J'aime beaucoup ces jeux qui permettent de créer de vrais écarts au profit des jeux qui mettent tout le monde dans un mouchoir quoiqu'on on fasse.
- Le jeu ne dure que 5 tours. Il est quand même difficile d'avoir 6 cartes avant le 3-4ème tour. Et donc quand tu dis qu'un joueur bénéficie de 6 cartes à chaque tour, c'est à pondérer...
- les cartes bonus permettent aussi de monter sur l'échelle Palais Royal.
- l'échelle palais royale ne donne pas d'autres points de victoire en fin de partie.
En terme de règles, 2, 3 choses à ne pas oublier:
- on ne peut activer qu'une fois chaque notable par tour, quoiqu'il arrive (même celui qui donne 5).
- le nombre de notables qu'on peut activer est déterminé avant qu'on commence les activations. Exemple: je suis à 3 sur l'échelle du Palais Royal, je peux activer 3 cartes. Même si dans ces 3 cartes, il y'a Albert qui me fait passer à 4, je reste limiter à 3 cartes.
- ne pas payer pour une carte notable fait perdre 5PVs en fin de partie.
- il est interdit de posséder 2 cartes Notable identiques.
Bonnes parties
Après, il faut peut être flinguer l’action Grand Place pour interdire ou rendre cher son activation par le joueur-aux-personnages-avec-Prince-Albert.
C’est un peu la même chose dans les autres compartiments du jeu :
- laisser seul un joueur sur les oeuvres d’art est dangereux
- laisser les cartes bonus Architecte au joueur-bâtisseur est dangereux
Il faut savoir renoncer à ses propres choix/priorités pour mieux savonner la planche aux autres.
C’est là que réside un des intérêts du jeu à mon avis.
En phase avec vos commentaires au delta près que, dans un jeu compétitif, il est toujours difficile de se désigner comme celui qui va mettre des bâtons dans les roues d’un autre. On attend toujours que ce soit celui d’à côté qui s’en charge ou que le jeu auto-régule cet aspect.
Par ailleurs, un des points de blocage de la Grand-Place est de jouer dessus avant mais comme nous sommes régulièrement 4 ou 5, il est deux fois de suite à 1 assistant.
Cela étant, je suis sûr qu’à ma prochaine partie, prévue après-demain soir, il y en aura au moins un qui va retenter le coup (car nous sommes nombreux autour de la table à avoir trouvé cela puissant) et, les joueurs ayant en tête (à tort ou à raison) que c’est puissant, il y aura forcément des tentatives de blocage.
Je viendrai rapporter mes observations.
Une question que je me pose: dans le cadre de l’évolution du jeu, a-t-il été testé de n’appliquer le pouvoir des personnages que si on les défausse et ne permettre l’application que via la Grand-Place quand ils sont conservés ?
Kapharnaum dit:En phase avec vos commentaires au delta près que, dans un jeu compétitif, il est toujours difficile de se désigner comme celui qui va mettre des bâtons dans les roues d'un autre. On attend toujours que ce soit celui d'à côté qui s'en charge ou que le jeu auto-régule cet aspect.
Sauf que dans Bruxelles 1893, comme je l'ai déjà dit, on ne se sacrifie pas réellement car on peut toujours tirer profit de l'action qui dérange l'autre joueur.
Pour la question sur le développement, tu n'as pas idée du nombres de choses qui ont été testées...Bien sûr que celle-là a été envisagée lors de nos centaines de parties...C'est bien trop faible.
Le Prince Albert c’est sans doute très puissant, mais ça fait un peu mal à mettre en place quand même,non? Ceux qui ont vu les 3 frères seront d’accord…
Personnellement, je trouve les notables très très faible. Sur ma dernière partie j’ai essayé une stratégie basée sur ces derniers et je me suis fait exploser contre un de mes adversaires qui collectait les oeuvres d’art (technique abusée pour ma part). J’avais pourtant 7 notables au final et le prince Albert dès le début, je les activais à tous les tours et j’avais placé 4 bonus en dessous de ma carte (ce qui fait au final seulement 35 points…).
Je trouve juste abusé qu’on doive payer au final pour ces notables, ça m’a en effet couté près de 25 pièces, au dernier tour j’ai donc été très limité en actions et les tours précédents je n’osais pas mettre de trop sur le plateau enchère de peur d’être juste au decompte final.
Pour moi les cartes notables sont assez useless contre une stratégie basée sur les oeuvres d’art…
Ou alors on se dit que le jeu est équilibré et tout dépend du contexte
Bruxelles 1893 est aussi un jeu d’adaptabilité. Il faut changer ses plans si on pas les opportunités pour les exécuter. Il faut aussi pourrir les adversaires.
Bref comme d’habitude je trouve les réactions : “telle stratégie est mauvaise, celle-là elle gagne” parfaitement inutiles.
Effectivement, le jeu est prévu pour permettre de changer ses plans fonction des autres joueurs et des grosses interactions existantes sur le plateau art nouveau.
En cela, il est moins “figé” en terme d’axe stratégique que russian railroads (autre très bonne surprise de ce Essen), car les actions des adversaires vont bien plus conditionner les nôtres. Il faut lever la tête, surveiller les édifices adverses pour ne pas être à traine dans ce domaine, et observer sans cesse l’évolution des cartes à pv placées sous les plateaux individuels des autres joueurs.
J’ai fait 161 points avec les notables (6) l’autre jour, ça me semble un bon score