[ciné] La vie de David Gale (spoiler inside)

[Inside]

J’ai vu “La vie de David Gale” cet aprem…

(oui, je sais, c’est pas tout jeune…)



Et donc, je voulais discuter avec les gens qui l’ont vu de la fin du film…



Donc, si vous n’avez pas vu le film, N’ALLEZ PAS PLUS LOIN !!!


(oui, ça serait dommage de gâcher le plaisir… Je vous conseille vivement de voir ce film…)







--------ATTENTION-------SPOILER---------DANS LE PROCHAIN POST…-----






hop hop hop

Donc, ce que je voulais savoir, c’est comment vous voyez la fin du film, parce quelque chose me dérange.

Il me semble évident qu’ils (Constance Harraway, David Gale et Dusty Wright) ont monté ce plan pour démontrer l’absurdité de la peine de mort, et créer un précédent d’une condamnation à tort.

Or, ce plan découvert, ils offrent aux partisans de la peine de mort une occasion de les discréditer par leur “folie” de se “suicider”. (d’ailleurs on voit un peu comment ça va tourner dans les déclarations post-éxécution…)

Ce n’est pas une faille sérieuse dans le plan, ça ?..

je l’ai vu à sa sortie et j’avais adoré (comme pas mal de films avec Kevin Spacey).

A mon souvenir le plan c’est de prouver l’innocence de Gale notamment par l’existence du 3ème larron. Ils ne condamnent alors pas la bonne personne.

A la fin, la journaliste reçoit la cassette, pour qu’elle sache la “vraie” vérité, en pensant qu’elle ne s’en servira pas. Juste pour être honnête avec elle.

ben seule la journaliste sait que david gale aussi s’est suicidé…
et puis les suicides plus ou moins spectaculaires interviennent souvent dans la défense des grandes causes : le jeune qui s’est mis le feu en public en république tchèque (vers la fin du régime communiste si je me souviens bien), je cherche d’autres exemples mais ils ne viennent pas, même si je suis à peu près sure qu’il doit en exister d’autres…
il me semble que la “folie” d’un tel acte ne discrédite pas une cause mais au contraire prouve la détermination de ses partisans…
En bref c’est plus un sacrifice qu’un suicide.

effectivement, la fin du film, pour la journaliste, ne sera pas publique.

Mais il reste néanmoins le suicide maquillé en crime de Constance. Se sacrifier pour la cause, oui, mais là, il y a quelque chose qui me gêne dans la révélation du suicide… ça vient contredire le discours… non ?

ça veut surtout dire que les gens se servent des circonstances pour leur faire dire ce qu’ils veulent.

J’ai vu le film mais il y a déjà quelques temps et je ne m’en rappelle plus… En tous cas,

le poney dit:ça veut surtout dire que les gens se servent des circonstances pour leur faire dire ce qu’ils veulent.


est une vérité vraie…

Tu as oublié un film racontant comment un militant contre la peine de mort se retrouve lui-même condamné à mort pour viol et meurtre ?

(tu devais être fatiguée, alors…) :mrgreen:

En effet, c’était une période où j’étais pas mal fatiguée, je me demande même si je ne m’étais pas endormie avant la fin… :oops: Mais c’est pas grave parce que je l’ai en DVD… On se regardera ça un de ces quatre et je reviendrai t’en causer :wink:

Bon, je l’ai vu 2 fois, et si je me rappelle la fin effectivement, je me rappelle peu du reste (et pourtant j’ai bien aimé).
Mais l’impression à la fin du film, une fois passé le “ouch, ils ont fait fort là”, c’est justement le ils ont peut-être fait un peu trop fort. A force de chercher une fin inimaginable pour le spectateur, on risque justement de faire apparaitre trop de contradictions… Des fois, même si finalement ça démonte tout le film (Usual Suspects pour moi par exemple), des fois un peu moins (David Gale)
Dans le genre, tu peux regarder Memento ou Swimming with Sharks qui devrait te plaire avec K. Spacey également.

Et surtout (pas forcément ici, hein), je crois que les producteurs/réalisateurs pensent que le spectateur ne veut pas être laissé dans l’ignorance (a t’il tué ou non ?), quitte à tout vouloir expliquer en une scène de 2 minutes.

Fadest dit:Et surtout (pas forcément ici, hein), je crois que les producteurs/réalisateurs pensent que le spectateur ne veut pas être laissé dans l'ignorance (a t'il tué ou non ?), quitte à tout vouloir expliquer en une scène de 2 minutes.

c'est le principe de Colombo, foutre en l'air le mystère de l'identité de l'assassin en 2 mn et passer le reste à attendre qu'un p'tit gars en imper un peu minable démasque un arrogant bourgeois criminel.

Je reste persuadé que c'est tout de même un risque incroyable qu'on prit les producteurs à l'époque, la base de toute histoire policière étant d'ignorer l'identité du criminel.

je m'éloigne non ? :oops:

On avait eu un sentiment de malaise devant ce film, qui retrace finalement une tentative assez perverse de la part des personnages principaux de dénonciation de la peine de mort. Tentative très cérébrale d’ailleurs (comme le film dans son ensemble).

Ce registre “intellectualiste” est à double titre en décalage avec le vrai sujet du film. D’abord parce qu’être contre la peine de mort, ça devrait avant tout être une histoire de coeur, et pas simplement de raisonnement. Ensuite parce que la démarche des personnages principaux est sacrément tordue : on ne peut pas à la fois éprouver de la compassion pour une personne mourante qu’on aime et en même temps instrumentaliser sa mort dans un sens militant.

Donc du coup je rejoins l’ami Deckard : scénario totalement artificiel (et j’ajouterais, comme souvent dans le cas des films de Parker).