[Cinéma] Le jeu des captures (partie 1)

Je ne la connais que de ce film … tu parles de ses éventuelles autres activités ou de ses autres tenues dans ce film ?

Sacré Sanjuro, l’art de donner la réponse sans la donner vraiment. :lol:

Oui, ça a été un peu dur de trouver une bonne image tout public. :mrgreen:

Ca ne serait pas le nanar Starcrash ?

Un peu de tenue, évitons les grossièretés.

Jer dit:Ca ne serait pas le nanar Starcrash ?


Non. :P
C'est le film Starcrash qui aurait gagné à ce que l'actrice principale ne soit pas choisie en fonction des coucheries de je-sais-plus-qui et à ce que l'action soit recentrée ou développée (avec les fragments mal assemblés, on pourrait faire un film de 3-4 h au montage clair je pense).
Xahendir dit:C'est le film Starcrash qui aurait gagné à ce que l'actrice principale ne soit pas choisie en fonction des coucheries de je-sais-plus-qui

Faut dire qu'elle incite à la coucherie, non ? :mrgreen:

Je ne saurais trop vous inciter à lire la critique sur Nanarland
http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-starcrash-starcrash.html
Allez puisque vous êtes gentils je vous en livre un best of

Nanarland dit:
Il est des moments d’émotion culturelle qui marquent la vie de tout homme à la fibre artistique un tant soit peu développée. La lecture d’ « Ulysse » de James Joyce pour le lettré; la découverte de Vermeer pour l’amateur de peinture ; la chronique de « Starcrash, le choc des étoiles » pour le nanardeur ! L’angoisse étreint alors l’âme de l’esthète : serai-je à la hauteur du Grand Œuvre qui se présente à moi ? Car « Starcrash » de Luigi Cozzi, c’est… comment dire ? Ce n’est pas n’importe quoi ! […] « Starcrash » représente le moment précis où l’imagination du bis italien commença à se casser les dents sur les nouveaux standards du divertissement cinématographique.
Le résultat qui se présente à nos yeux ébahis est… tout simplement d’un ridicule galaxique, cosmogonique, stratosphérique, d’une kitscherie à fracasser tous les mètres-étalons connus du grotesque ! Rien n’y échappe : ni les effets spéciaux (oh ces peintures sur verre aux couleurs criardes censées représenter l’espace !) ni les costumes (dignes d’une opérette de Francis Lopez) ni l’interprétation, ni surtout les dialogues! La vision de ce « Choc des étoiles » suffit à plonger le spectateur dans une sorte de béatitude heureuse : à ce niveau d’absurdité, on ne compte pas, on visite !
La tragédie commence dès les premières images, où l’on se rend compte que « Starcrash » entend rivaliser sérieusement avec son modèle. Un vaisseau spatial parcourt l’espace : plan très long sur l’objet, pour nous faire admirer l’effet spécial. Mauvais point, c’est un jouet en plastique totalement raté. Suit l’attaque du vaisseau par des tâches de couleur (de la peinture rouge qui flotte dans l’huile, rajoutée ensuite sur l’image) ! Suit un texte défilant sur l’écran, exactement à la manière de « Star Wars » (mais moins réussi car sans l’effet de perspective), […qui] malmène orthographe et syntaxe (encore que le distributeur français soit en cause là-dessus). La suite sera à l’avenant… Le générique nous apprend que la musique est de John Barry, qui, à écouter le résultat, a dû apparemment croire qu’on lui avait commandé un générique pour une émission de variétés style Maritie et Gilbert Carpentier, ou un « Noël en Bavière avec André Rieu ». La mise en scène est signée « Lewis Coates ». HE LUIGI COZZI, ARRÊTE DE NOUS JOUER DU PIPEAU !!
Nous entrons ensuite directement dans le vif de l’action : un vaisseau « spacial » (ben oui je m’adapte à l’orthographe nanarde) fend l’espace. A son bord, deux « contrebandiers galactiques » : Akton (Marjoe Gortner) et Stella Starr (Caroline Munro). Et autant dire que nos deux héros, ou plutôt leurs interprètes, font beaucoup pour le succès de l’œuvre. Marjoe Gortner […]est une sorte de bellâtre hippie blondasse nanti d’une improbable chevelure bouclée à la Jimmy Hendrix, d’un menton prognathe « François Léotard » et d’un immuable sourire « Patrick Sabatier ». Et surtout d’un regard halluciné et d’une mâchoire perpétuellement crispée qui nous laissent subodorer un enthousiasme délirant pour son rôle ou une absorption inconsidérée de psychotropes. Caroline Munro… ha, Caroline Munro ! Autant le dire tout de suite, elle constitue l’un des principaux atouts esthétiques du film. Le costumier ne s’y est pas trompé, qui l’a affublée d’une sorte de costume pour partouze sado-maso qui la laisse aux trois quarts nue et qu’elle portera les deux tiers du film. On saluera donc le perspicacité de l’équipe du film qui a tout de suite saisi là où se situait le talent de la dame.
[…]passons à la base interstellaire de l’affreux Zarth Arn. On sait qu’on est chez les méchants, car ils portent tous des uniformes noirs… Arrive Zarth Arn, joué par Joe Spinell. Et là, la berezina du casting continue : Spinell, bon comédien, fut fort convaincant en serial killer (« Maniac »), en tueur de la mafia (« Le Parrain ») ou en imprésario véreux (« Rocky »), bref en méchants glauques et terre-à-terre. Mais lui faire jouer un tyran galactique de type Ming aux accents “shakespeariens” dans le registre “Je serai le Roi de l’Univers ! MOUHAHAHAHAHAHA !!!”) revient à demander à un boxeur de faire des entrechats. Il faut dire que ce pauvre Spinell n’est pas aidé par un abominable costume de vinyle noir qui le boudine jusqu’à le faire ressembler à une andouillette sur pattes, ni par une coiffure qui annonce Mathieu Chédid avec vingt ans d’avance ! Bref, chacune des apparitions de Zarth Arn contribuera à faire s’enfoncer un peu plus le film dans la mélasse du ridicule.
[…], nos héros sont conduits devant le vaisseau amiral de la flotte impériale. Et voici que leur apparaît, sous forme d’hologramme « Sa Majesté l’Empereur du Premier Cercle de l’Univers » (Thor dixit) ! C’est Christopher Plummer, la guest star du film, engoncé dans une armure dorée récupérée du tournage de « La Fureur des gladiateurs ». Et là, nouveau coup de génie du casting : car le père Plummer ne fait strictement AUCUN effort pour masquer son désintérêt pour ce qu’on lui fait jouer. Et sous prétexte de prendre des airs de « père noble », il affichera jusqu’à la toute fin du film une tête pas possible de pointeur à l’ANPE déprimé par ses dettes de jeu (qui devaient certainement être considérables pour le faire échouer en ces lieux) et défoncé à la marie-jeanne.
[…]la planète des Amazones, lesquelles se montrent aussitôt hostiles. Après un combat de karaté parfaitement grotesque (des manchettes comme on en fait dans la cour de récré), Stella Starr est faite prisonnière […]. Précisons que cette scène est rendue d’autant plus agréable par le fait que les Amazones sont toutes quasiment à oilpé ; mais le plus drôle reste encore de voir cette grande cheminée de Caroline Munro simuler des scènes d’action en se tortillant dans son harnais. […]
Thor se révèle être un traître à la solde de Zarth Arn […] Akton intervient heureusement pour occire le traître en lui renvoyant les rayons lasers avec lesquels ce dernier tente de le foudroyer. (Précisons que les lasers sont manifestement dessinés à même la pellicule) Petite parenthèse pour souligner qu’Akton dispose apparemment de super-pouvoirs (prédire l’avenir, faire de jolis éclairs avec les doigts et, on l’a vu, renvoyer les rayons lasers) dont l’origine et l’étendue ne nous sera jamais révélée, pas plus que la nature exacte du bonhomme (apparemment un mutant, ou une sorte d’extraterrestre…). Le secret de ses pouvoirs se trouve sans doute dans sa moumoute…
Suite de la mission, et troisième planète (l’intrigue commence à faire un peu jeu de rôle) : en s’approchant de cette dernière Akton, Elias et Stella sont attaqués par les fameuses tâches de peinture de l’espace, mais en réchappent. Déduisant qu’il y a là anguille qui cloche, ils se atterrissent et Stella Starr en profite pour changer de costume et enfiler une combinaison néo-hippie criarde nettement plus couvrante, ce qui fait que son personnage perd tout intérêt !
Stella et Elias sont aussitôt attaqués par des hommes préhistoriques particulièrement mal maquillés […] le pauvre Elias, démonté, est envoyé à la ferraille et Stella destinée au sacrifice humain ! Fort heureusement, un homme revêtu d’un très seyant masque en carton-pâte doré met en fuite les troglodytes, qu’Akton, muni d’un sabre-laser (mais où vont-ils chercher ça ??), achève de disperser. L’inconnu se démasque alors et là, le spectateur entre en plein nirvana : C’EST DAVID HASSELHOFF !!! MERDE, QUOI, DAVID HASSELHOFF !!! YEAAAAH DUDE !!! (Bon, il faut que je reste calme… le casting s’améliore à chaque scène, c’est fou) Evidemment, coïncidence suprême, il s’agit là de Simon, le capitaine et unique survivant de la mission disparue, qu’Akton et Stella étaient censés rechercher.
[…]survient Zarth Arn qui coince nos héros dans la salle des machines, et les fait tenir en respect par ses « golems », soit des robots animés image par image. Le plan diabolique de Zarth Arn, qui lance l’autodestruction de la planète, est d’attirer dans un piège l’Empereur, qui est prévenu de la présence de nos héros et viendra donc à leur secours. Oui, parce que Simon est le fils de l’Empereur. Comment ça, vous vous en doutiez ?
Zarth Arn s’éclipse en laissant nos héros tenus en respect par les golems (« Tuez-les ! Et au besoin soyez impitoyables ! » Sic.) . Akton sort son sabre laser et les affronte vaillamment. Cependant, l’Empereur accourt à bord de son vaisseau vers ladite planète. Retour à la baston : grièvement blessé au bras, Akton s’écroule, mais Simon s’empare du sabre et défait les golems. (la vision de David Hasselhoff se battant au sabre laser est une sorte de nirvana du nanardeur, presque aussi émouvant que le costume ras-la-touffe de Caroline Munro !) Là, scène tragique : Akton meurt ! Rappelons qu’il a été blessé au bras. Oui, il résiste à des lasers à bout portant et il meurt d’une blessure au bras ! Cherchez pas, ses organes vitaux doivent se trouver dans son coude droit… « Je ne peux plus vous être d’aucune utilité. Je ne peux plus échapper à mon destin. Pour moi la mort ne signifie rien… » dit-il. Ca ne signifie rien non plus, mais bon…
[…], fini de rire car il s’agit désormais d’aller casser la figure à cette raclure de Zarth Arn. […] A partir de là, baston spatiale et effets spéciaux ratés non-stop pendant un quart d’heure. Deux idées assez intéressantes : la base interstellaire de Zarth Arn (qui a dit l’Etoile de la mort ?), en forme de main griffue, se referme comme un poing au moment de la bagarre, sans que ça serve d’ailleurs à grand-chose. Ensuite, les hommes de l’Empereur, à bord de mini-navettes, tentent de prendre l’assaut la base ennemie, et passent au travers des vitres de la station orbitale pour se jeter à l’abordage ! Rappelons que la base se trouve dans l’espace : on casse les vitres, et les occupants ne s’en trouvent pas incommodés… Certes…
[…]Forrt heureusement, l’empereur n’est pas à court d’idées, car, pour vaincre Zarth Arn, il reste l’arme ultime, le “Starcrash”. Nous vous laissons découvrir en quoi consiste la feinte, mais sachez simplement que le “choc des étoiles” en question achève de plomber la crédibilité du film en le faisant partir très loin sur le terrain de la BD la plus nimportequouesque. […]
Le mot de la fin revient à Christopher Plummer, qui de l’hébétude semble être passé à une sorte de coma post-éthylique tant il dit son dialogue avec conviction : « Voilà. Nous avons gagné. Les étoiles brillent, les planètes scintillent, tout est bien. Oh, je ne me fais pas beaucoup d’illusions. Les puissances maléfiques semblent exterminées. Comme le phénix elles renaîtront de leurs cendres. Pour l’instant tout est calme. Il en sera ainsi pendant quelques temps. La vie suivra son cours. » « Ouf, vivement que je touche mon chèque ! » semble se dire le malheureux acteur une fois sa tirade conclue.

Vous l’aurez compris, « Starcrash » est une sorte d’eldorado du nanar, où le ridicule est si poussé qu’il n’y a littéralement qu’à se servir. Pousser plus loin l’énumération de toutes les grotesqueries du film – les décors, la musique, les couleurs criardes années 70 serait fastidieux : un seul conseil, si vous avez l’occasion de le voir, jetez-vous dessus. Starcrash, c’est la boîte de chocolat du nanar : on ne sait jamais sur quoi on va tomber, mais on est sûrs que ce sera bon !! Il est d’ailleurs injuste que « Flash Gordon » soit plus connu que « Starcrash » tant ce dernier le surpasse de très loin sur le terrain de la Science-Fiction ringarde. Le film de Luigi Cozzi fut d’ailleurs un succès au box-office à l’époque, contrairement à « Flash Gordon ».

Bon puisque personne ne relance et que j’avais trouvé, je vais me dévouer :


Facile…

https://www.youtube.com/watch?v=E0bs9ZvM8gQ

Je me suis fait un peu griller la main, moi.

Mmm j’aurais bien aimé une petite confirmation, mais on va dire que j’ai trouvé et que je relance, donc…
Je ne vais pas faire dans l’excessivement difficile non plus.

Un film de 1994 ? Pulp fiction ? :P

Trouver en 1994 des conserves qui périment en 1994 ? Ca ne pousse pas à avoir confiance en ton épicier.
Je pense que le film est un peu antérieur à 1994.

Jer dit:Trouver en 1994 des conserves qui périment en 1994 ? Ca ne pousse pas à avoir confiance en ton épicier.
Je pense que le film est un peu antérieur à 1994.

Quand je disais "pas excessivement difficile", je voulais dire que c'est évident quand on a vu le film ; sinon je veux bien concevoir qu'il y a peu d'indices :)
Vérification faite, le film est bien sorti en 1994 (et même 1995 en France).

C’est américain, c’est contemporain.
C’est un polar ?

Ce n’est pas américain du tout.
Il y a un côté polar très prononcé dans la première partie du film, mais dans la suite plus du tout. :)

Vous allez me trouver ça sinon ça va barder pour votre matricule.

Enpassant dit:Vous allez me trouver ça sinon ça va barder pour votre matricule.

♥♥♥
Allez, on va simplifier la tâche avec un plan plus large: voilà comment on faisait un selfie dans les 90's, les enfants.

Cette image me confirme que je n’ai pas vu ce film.