[Cinéma] Snowpiercer, Le Transperceneige

Je trouve qu’il parle très bien de ce film : En revenant du Cinéma

Mirmo dit:L'erreur à ne pas commettre en voyant Snowpiercer, c'est d'y chercher de la cohérence !
Snowpiercer doit être vu comme une vision allégorique de notre société. Et en aucun cas comme un film d'anticipation.

Le problème pour moi justement qui dès le début n'ai pas réussi à rentrer dans ce film malgré des qualités indéniables, est qu'il ne reflète en rien aucune société basée sur une structure hiérarchique pyramidale, comme évoquée dans le film.
En effet dans ce type de société, on s'arrange toujours pour avoir la masse, la base, non pas seulement à sa botte mais surtout dans sa poche, ce qui permet de dégager des ressources considérables pour éviter les contrôles et la répression, et surtout pour avoir un soutien de poids face à ses rivaux réels, à savoir ses semblables qui ambitionnent de devenir calife à la place du calife.
Le problème de Louis XIV, ça n'est pas le peuple, c'est la noblesse dissidente. On pourrait multiplier les exemples à l'infini, et dans tous les systèmes politiques de type absolutistes.
Or là dans le film on a un point de départ qui est foireux, qui ne peut partir qu'en couille, à savoir que l'économie du train repose en grande partie sur une classe, nombreuse, qui non seulement est exploitée, mais humiliée, et touchée dans ce qui peut lui paraître le plus cher, ses propres enfants qu'on lui enlève. Dès le départ, c'est évident que ça ne peut pas tenir. Qui penserait à bâtir un système censé perdurer (après tout il s'agit là des derniers surivivants supposés de l'humanité), avec des fondations aussi fragiles? Le peuple pour accepter d'être gouverné et supporter le poids d'inégalités importantes, doit être acheté, c'est un principe connu depuis la grèce antique (je pense notemment aux Tyrans).
Finalement on se retrouve avec des révoltes régulières, somme toute logiques, qui trouveraient leur utilité dans le contrôle de la population. Un peu risqué comme type de contrôle, non?
Bref, on est bien face à une fable, mais une fable à laquelle quiconque s'intéresse un minimum aux systèmes politiques, aux organisations sociales, à l'histoire, voire même à l'anthropologie, ne peut pas adhérer une seule seconde.