[CIV Carta Impera ] Kesako

Effectivement ton analogie avec une goupille est assez bien vue. Je cherchais une stratégie qui inclut ce pouvoir, mais ton message me fait prendre conscience que je cherchais inconsciemment à l’utiliser de nombreuses fois au cours de la partie. Du coup, je me dis que dans une partie où tous les joueurs cherchent le gain à l’hégémonie, ce pouvoir là peut peut-être t’aider à chercher le gain aux pv. T’a-t-il déjà été réellement utile dans une partie ?

Pour le côté civilisation, pas besoin de faire une tirade. Quand tu defausses un scientifique, il suffit d’annoncer par exemple qu’Aristote se fait assassiner (le nom du pouvoir militaire de niveau 1 s’appelle assassinat dans la règle, de mémoire). Chez nous ça marche vraiment bien et je pense que les différences à ce sujet dans les avis viennent de là, de cette capacité différente que nous avons à nous raconter une histoire.

Je m’en suis déjà servi effectivement, pas si rarement que cela, car j’y ai surtout joué à 2 joueurs, et dans cette configuration les duels de fin peuvent s’éterniser avec un joueur en marge de gagner et l’autre qui lutte contre : “la condition de victoire est de +1… au prochain tour tu ne pourras pas poser de carte de cette couleur… bon finalement défausse moi en une”

Mais j’avoue que le militaire n’est pas ma stratégie préférée, j’ai plus tendance à partir sur le religieux et les arts pour pouvoir copier le pouvoir du militaire sans m’y investir lourdement.

Pour ma part, j’y ai surtout joué à 4 et j’ai très rarement été menacé par une hégémonie. D’après ce que tu dis, le timing semble extrêmement important pour cette action et en général je préfère jouer un embargo(sacrifice économique) voire une inquisition(sacrifice religieux) jusqu’au 3e age et enchainer avec des démocraties(sacrifice utopique) pour empêcher les hégémonies car le coût me semble moins élevé en terme de score. Lors de mes prochaines parties (cad après le confinement car je suis loin de ma ludothèque pour l’instant), j’essaierai de l’utiliser pour faire perdre un pouvoir continu.

L’assassinat n’est pas si coûteux si tu n’es pas très dépendant du pouvoir permanent rouge et si tu es assez faible aussi dans la seconde couleur.

En effet, et donc si je comprends bien, un plan pourrait être de développer les domaines négligés par mes adversaires, et garder en main des cartes des domaines centraux adverses pour mener des attaques au moment opportun. Ca a l’air chaud comme plan quand même…

vr3h dit :En effet, et donc si je comprends bien, un plan pourrait être de développer les domaines négligés par mes adversaires, et garder en main des cartes des domaines centraux adverses pour mener des attaques au moment opportun. Ca a l'air chaud comme plan quand même... 

Pas exactement. Ca serait te développer sur les plans négligés par tes adversaires, mais te développer un minimum sur leurs plans à eux pour pouvoir réagir quand ils se rapprochent trop de l'hégémonie. 
En théorie. En pratique il te faut un peu de tout pour t'en sortir de la plupart des situations, et tu n'as pas toujours le choix en fonction de ta main.

Pas sûr que ça doive être vraiment délibéré, car de fait, si tu développes/pioches une poignée de cartes d’un domaine, ce sont autant de cartes que l’adversaire n’aura pas.

D’après les analyses qui se dégagent de nos échanges, c’est un pouvoir très situationnel. Et comme je n’ai jamais eu l’occasion de le jouer (ou en tout cas jamais ressenti le besoin d’y avoir recours tellement le coût me parait élevé), j’aimerais bien l’intégrer à un plan de jeu sans pour autant me tirer une balle dans le pied. Après tout, si ce pouvoir y est, c’est que l’auteur a dû y trouver un équilibre, mais là comme ça, “ça me pète pas à la gueule” (Alexandre ASTIER).

Après, son intégration peut se limiter à un seul usage par partie pour éviter de trop se pénaliser. C’est d’ailleurs un peu ce que je retiens, contrairement à ce que le nom peut laisser penser au premier abord, il ne permets pas de gagner de majorité et est donc uniquement là pour gêner davantage un adversaire que la perte occasionnée par la carte supplémentaire sacrifiée (donc un retard par rapport aux autres joueurs sur une majorité pour le décompte final). Du coup, son utilisation doit se préparer un minimum pour être le moins gêné par le coût, et le timing est capital pour son utilisation.

Sinon, en écrivant ces lignes, j’ai pensé au combo Attaque + Inquisition. Ca fait sacrifier 3 cartes, ce qui est beaucoup (et contraire à ce que je disais justement avant sur le fait d’y aller à l’économie de sacrifices) mais peut garantir un certain blocage de l’adversaire sur le domaine en question, et pour le timing, outre l’empêchement de la victoire hégémonique, il y a aussi l’annulation d’un pouvoir permanent mais pas sûr que le gain retiré soit vraiment intéressant. Par contre, j’ai quand même l’impression que jouer l’inquisition sur un joueur qui menace d’avoir un pouvoir en posant sa prochaine carte est tout aussi efficace et moins coûteux.

Le coût n’est pas plus élevé que les autres sacrifices : ça te coûte 1 carte de plus que les autres joueurs.

Justement ce n’est pas si évident à 3 ou 4. Il m’est arrivé plus d’une fois d’avoir à me protéger d’une hégémonie dans laquelle au moins un autre joueur n’avait rien investi.

Oui, il y a de ça aussi.
Après, pour moi c’est un jeu à 2 :slight_smile:

Une bonne dizaine de partie à notre actif uniquement en duo et je crois qu’il ne se passe pas une partie sans que l’on utilise le pouvoir du sacrifice du militaire mais permet vraiment de ralentir l’adversaire. 

Si en plus derrière vous pouvez sacrifier une carte religion pour prendre la main de carte de l’adversaire afin de lui prendre les cartes du domaine où il allait gagner clairement votre adversaire va râler! Comme mon chéri hier soir :joy:

J’ai hâte de pouvoir le tester à mon tour à ma table :grin:
Par contre, je me rends compte que la victoire par hégémonie ne menace réellement que le joueur qui précède dans l’ordre du tour.

Donc si je ne suis pas la personne menacée, j’ai juste à m’assurer que celle-ci a bien de quoi contrer l’hégémonie (via une inquisition par exemple). Je peux même utiliser une inquisition pour lui prendre ses cartes religieuses voire ne lui laisser que le pouvoir militaire.

Si je suis le joueur menacé par l’hégémonie, je peux avoir intérêt à ne pas avoir de quoi contrer l’hégémonie pour reporter la menace sur mon voisin de droite à mon tour et l’obliger à réagir. Donc j’ai intérêt à m’affaiblir dans le domaine que mon voisin de droite développe au delà du seuil d’activation du niveau 2 des pouvoirs continus.

Par contre, dans quelle mesure peut-on menacer d’hégémonie pour obliger les autres joueurs à s’affaiblir ?

Enfin, la dépendance au pouvoir continu du domaine militaire ou attaqué peut peut-être être compensée par une majorité dans les arts.

Sauf qu’il faut répartir les efforts. Si tu ne participes pas à l’effort collectif chez moi, tant pis pour toi, je laisse le mec gagner.

Ou si je suis mal barré et que tu peux prétendre à la victoire, je te laisse te débrouiller pour contrer ton rival, vu que de toute façon je suis à la traîne.

En effet, je n’avais pas pensé à cet aspect !
Du coup la réponse à apporter dépend du potentiel de gain de chaque joueur et de sa position par rapport à celui qui menace d’hégémonie.

Par contre, qu’entends tu par répartir l’effort ? Autant sur beaucoup de jeux, je vois. Autant là, j’ai l’impression qu’il suffit qu’un joueur fasse une action pour contrer la menace. Donc la répartition de l’effort, on n’y est pas.

Je veux dire qu’il peut y avoir plusieurs occasions où qqn doit contrer celui qui va gagner.
Ce qqn ne doit pas toujours être le même joueur (à moins qu’un seul joueur y ait intérêt).

Désolé pour le retard, merci pour les explications, effectivement là je comprends mieux ton propos de répartition des efforts.