Par curiosité, quel est le coût en CO2 d’une production d’un jeu ?
Un kilo plastique ? Un euro game avec un plateau, 3 planches de punch et une centaine de cartes ? Un jeu de cartes ?
Produit en chine et livré par containers ou fabriqué en Europe ou aux Usa (et livré pour moitié en container, mais moitié seulement et de moins loin).
Les matières premières (bois de pâte à papier principalement) produit dans quelle condition et venant d’où par rapport au lieu de production ? Les chaîne de sous traitance organisée comment ? (C’est bien de fabriquer en Europe, mais si le carton vient de Chine…)
Le coût écologique d’un jeu de société est à mon avis très variable et pas très visible dans le prix d:achat.
Avec une bonne grosse query sur la BDD on pourrait le calculer sur un échantillon d’un an sur les 1500 jeux sortis.
Faut bien réfléchir à l’algo, prendre en compte la taille de boîte et le matériel inclus (qui doit être bien renseigné). Avec l’éditeur/distributeur on pourrait projeter où ça a été fabriqué et par où ça a transité. On pourrait éventuellement faire l’impasse sur les derniers km entre l’entrepôt et les boutiques (c’est calculable mais chiant si on a l’adresse des entrepôts ce qui n’est pas facile à estimer. À la limite on peut calculer depuis le centre de la France où Paris à la grosse louche et avec une carte des boutiques bien remplie (dans le futur) on pourrait estimer le kilométrage).
Tiens mais ça ferait une sacrée feature !
Oui, un coût moyen quoi…
Le bilan carbone …
Super intéressant merci.
Le chiffre qu’avance Simon du Passe-temps dans le podcast est l’équivalent de 41km en voiture. Si on prend une 20aine de kg pour 100km pour une voiture, ca fait donc un gros 8kg de CO2 pour un jeu.
Avec les ordres de grandeur pour de la nourriture issus d’un Monde sans fin de Blain et Jancovici (ci-dessous, l’image), on est donc dans un truc comme :
- 1 jeu = 1 steak de veau de 200g
- 1 jeu = 2 steaks de bœufs de 200g
- 1 jeu = 1kg de beurre
- 1 jeu = 2,5kg de porc
- …
Edit : ces ODG ne sont pas les mêmes que ceux de l’Ademe.
Autrement dit, si vous jouez, mangez vegan !
Après avoir dégusté de merveilleuses joues de bœuf à la Guinness mitonnées ce matin, je m’en vais pledger pour un kilo plastique fabriqué en Chine cet après midi.
…
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Burp… zut, encore de co2. (Pour les gaz à effet de serre proute aurait été plus juste, mais cela aurait pu passer pour une attaque personnelle et ce n’est pas l’idée.)
Disons plutôt qu’un repas de viande rouge à deux équivaut à un nouveau jeu dans la ludo ! Tu sautes un repas carné, t’as un nouveau jeu !
Je laisse juger si c’est beaucoup ou non, acceptable ou pas. Ça permet simplement d’avoir une équivalence concrète.
Je n’ai pas bien compris 2 steaks de bœuf = 1 steak de veau.
Si tu regardes l’abaque que j’ai copié, c’est ça.
Après une rapide recherche, et ça me semble être plus vraisemblable (d’où ma question initiale) :
Oui ce n’est pas logique qu’un veau représente plus de CO2 qu’un boeuf. Il doit y avoir une erreur dans le livre (ce n’est pas la seule d’ailleurs même si je trouve ce livre intéressant pour prendre une meilleure connaissance du problème de la crise climatique).
En effet, en cherchant sur la base de l’Ademe,, on est entre 18 et 25 kgeq CO2 pour le veau et entre 28 et 35 pour le boeuf.
Par ailleurs, pour un jeu on serait plutôt autours de 4 kgeq CO2 pour un gros jeu importé de Chine d’après une étude de l’UEJ reprise par Ludovox.
Et donc, on arrive à 1 jeu = 1 steak de 120g.
@proute, encore plus de raison d’être veggie !!
Ou de ne plus acheter de jeux et de jouer à ceux que l’on a.
Je pense qu’il s’agit essentiellement des ateliers d’engraissement “à l’américaine” (modèle intensif).
Un boeuf nécessite un temps plus long d’engraissement qu’un veau et le rendement avec l’âge est moins bon (la capacité d’ingestion augmente proportionnellement plus que le GMQ, il est donc plus énergivore).
Mais il y a de très grandes différences selon les types d’élevage bovins.
On ne retrouve pas cela chez les espèces monogastriques, les élevages quel que soit leurs modalité ont peu ou proue le même bilan carbone.
Il existe des cercles vertueux élevage/culture, c’est cela qu’il faut favoriser selon le GIEC (ce modèle est encore présent en France) et l’élevage bovin peut s’averer être l’un des modes d’élevage les plus vertueux.
Par exemple le boeuf Aubrac de 4 ans en full grass : pas de monoculture, entretien d’un environnement et captation de CO2 par enfouissement (enrichissement des horizons du sol), chargement à l’hectare est faible (un boeuf sur 1 à 1.5 ha), sur des terres pauvres inaptes à la culture.
Mais c’est de plus en plus rare (pas assez valorisé).
Traditionnellement dans le Nord de la France on engraissait aussi beaucoup de boeufs (charolais entre autre).
Cela permettait un recyclage des résidus de culture (pulpes et drêches de céréales, betteraves, paille, etc.) ainsi que de fournir de la fumure.
C’était un cercle assez vertueux.
Actuellement ces résidus vont dans des méthaniseurs et les digestats qui en ressortent sont une catastrophe écologique MAIS ça rapporte plus et on a remplacé les fumures par des engrais.
Sans élevage pas de fumure et donc pas d’agriculture biologique (culture) et la production d’engrais consomme 4 % des énergies fossiles tout de même.
Vouloir diminuer l’élevage bovin (et autres ruminants) est une chose mais vouloir s’en passer est impossible si on veut vraiment avoir une démarche écologique (entretien d’écopâturage, fumure)
C’est un résumé très succinct.
Y a un jeu de fumier qui va sortir et je ne suis pas au courant ?
On parle de moyenne et un boeuf a besoin d’être engraissé sur une plus longue période qu’un veau. Cela ne reste pas logique. Si c’est vrai, c’est contre-intuitif en tout cas.
Mais pourquoi pas les deux ?
il faudrait déjà donner une définition de veau parce qu’entre un veau sous la mère et un veau d’Italie c’est assez différent …
L’un est abattu très jeune et est quasiment un monogastrique (6-7 ième mois environ), l’autre passe en atelier d’engraissement et est polygastrique (11 mois).
Sinonune carcasse de boeuf est beaucoup plus riche en graisse qu’une carcasse de veau : d’un point de vue énergétique ce n’est pas la même chose (et ça se retrouve dans le bilan carbone).
Un veau est tué sans un engraissement poussé dès qu’il a atteint une taille suffisante. La viande de boeuf nécessite un travaille d’engraissement (pour avoir un persillé de la viande suffisant).
Dans le classement EUROP on est souvent sur un niveau d’engraissement 4-5 pour un boeuf, ce n’est pas le cas des veaux.
Faire du gras ça coûte cher (du temps et de l’aliment … et du CO2 en plus).
Mais là encore d’un mode d’élevage à l’autre l’impact écologique varie énormément.
La viande de veau est une production totalement anecdotique, que deux pays en consomme et c’est en forte régression.