Combiende parties?

@el payo
je vais essayer de faire court pour ne pas polluer outre mesure le topic 
 

el payo dit :Pingouin et aleph71, pourquoi vous dites que vous êtes “pas passionnés à proprement dit” ou “passionnés […] moins que certains” ?

Je veux dire, ici on vous connaît et on voit bien que vous êtes passionnés. Enfin moi je le vois bien.
Eh bien c’est une illusion d’optique. 
“Avant”, le jeu était une occupation parmi d’autres pour moi. Il a pris une place plus importante pour combler un vide, et peut-être une angoisse. Mais c’est, si l’on veut, “assumé” : à tout prendre, c’est moins ennuyeux qu’une psychanalyse, moins cher et moins dangereux que les drogues dures et intellectuellement plus stimulant que beaucoup d’autres choses. D’autant que c’est l’occasion d’échanges intéressants avec des gens que je n’aurais jamais croisés dans d’autres circonstances.
Et, donc, ce n’est pas une passion, ou alors une “passion triste” au sens spinoziste (mais je préfère ne pas le voir comme ça)

 
pingouin je serai bien curieux de connaître cette autre passion que tu as qui en comparaison fait passer ton amour des jeux de société pour autre chose qu’une passion.
Comme il y a des gauchers contrariés : je suis un littéraire contrarié.
Mais la philosophie, la littérature et l’écriture sont trop introspectifs, c’est une passion dangereuse - pour moi.

 

Surtout c’est ce “moins passionné que certains” qui m’interpelle. C’est mesuré comment ? Si c’est à la taille de la ludothèque ou au temps passé dans les festivals, je ne suis pas sûr d’être d’accord. 
A mes yeux c’est une question d’intensité dans l’investissement (investissement “temporel”, mais intellectuel aussi) et dans leur réflexion.
Je connais des personnes qui “vivent” leurs discussions sur le jeu, c’est assez fascinant - j’utilise ce mot un peu faute de mieux, il n’y a pas d’intention méprisante de ma part. Disons que je me sens très en retrait par rapport à ça ; tout comme je me sens très en retrait par rapport à beaucoup d’autres gens passionnés pour des sujets très différents.

300 jeux, quelques uns non joués bien sur, quelques uns sous cello (dont un zangho acheté pas trop cher à Essen, en attente d’un échange peut être).
Le jeu au delà de la passion, il y a pour moi aussi l’idée de la collection (restreinte du coup, j’ai des amis qui en ont 2500).
Une notion à laquelle aussi je suis sensible et que je n’ai pas vu apparaitre ici est celle de l’intemporalité. Pour moi, bon nombre de jeux sont indémodables (ça veut pas dire qu’ils ne le seront pas un jour). Je rejoue volontiers à Tigre et Euphrate et Java par exemple. Ils sont réédités d’ailleurs, preuve qu’on compte encore sur leur succès. Donc je n’y joue pas souvent, mais une fois par an ça suffit à me dire que la boite a toute sa place dans ma ludothèque. De ce raisonnement, je me dis alors qu’un jeu peu joué le sera un jour davantage, donc je garde, pour mon plus grand plaisir
Pas mal de jeu que j’ai peu sortis, mais encore une fois, ils me plaisent et sont loin d’avoir pris un coup de vieux, donc je sais que je les sortirai un jour pour quelques parties, ce qui à titre personnel, suffit à justifier leur achat (Lewis & Clarke, Snowdonia, etc…)

Pour répondre plus précisément au topic, les jeux revendus joués une fois ou deux sont davantage des erreurs de casting, des jeux qui ne m’ont pas passionné et qui ne passeront pas la barrière du temps

el payo dit :Pingouin et aleph71, pourquoi vous dites que vous êtes "pas passionnés à proprement dit" ou "passionnés [...] moins que certains" ?

Je veux dire, ici on vous connaît et on voit bien que vous êtes passionnés. Enfin moi je le vois bien.
aleph71 tu n'es pas passionné mais tu as genre 700 jeux, l'été y'a un genre de mini festival chez toi avec du monde sur plusieurs tables et 300 parties jouées...
pingouin je serai bien curieux de connaître cette autre passion que tu as qui en comparaison fait passer ton amour des jeux de société pour autre chose qu'une passion.
.

Passionné ? je trouve simplement le terme un peu fort.
Une passion signifie que cela est exclusif hors j'ai aussi d'autres hobbies.
Cela sous-entend aussi une certaine forme d'addiction : le passionné ne s'arrêtera que quand il connaitra totalement le sujet.
Certes j'aime jouer et il est rare que je refuse de faire une partie. Je suis même souvent l'initiateur ... mais le jeu est avant tout pour moi un moment de repos et de convivialité tout en permettant une certaine émulation intellectuelle (on pourrait croire que je suis collectionneur mais en réalité je suis plutôt un accumulateur : j'ai du mal à me séparer des choses).
Je ne suis pas insatiable : j'achète un jeu pour changer, par plaisir de la découverte et surtout parce qu'il me parait intéressant, différent et peut m'apporter un plus. Si deux jeux sont trop proches, c'est rare que j'investisse. 
De même je n'éprouve aucun plaisir à avoir un exemplaire numéroté ou « deluxe » : l'essentiel est le plaisir ludique plus que l'objet en soit.
J'ai aussi d'autres hobbies : la lecture (environ 10 000 livres à la maison dont 4 000 BDs), le jardinage, la cuisine, mes « bestioles » (balade avec mes ânes, mes chiens, mon cochon nain, élevage de poules, brebis, pintades, poulets et lapins, caresser mes chats le soir devant un bon livre et aussi « cajoler » mes serpents), l'origami : je plie depuis presque 40 ans du papier (je crée mes pliages et fabrique mes papiers, malheureusement cela fait bientôt cinq ans que je ne pratique plus guère : plus trop le temps), la chasse aux girolles, pied de mouton, et autres champignons.
Ma femme étant agoraphobe, mis à part les petites fêtes de village nous ne sortons que très peu.
Le JDS correspond finalement bien à notre mode de vie : la campagne, pas de télé ni de tablettes, juste un vieux PC, la recherche d'une vie plus saine, plus calme. 

ElGrillo dit :
Une notion à laquelle aussi je suis sensible et que je n'ai pas vu apparaitre ici est celle de l'intemporalité. Pour moi, bon nombre de jeux sont indémodables (ça veut pas dire qu'ils ne le seront pas un jour). Je rejoue volontiers à Tigre et Euphrate et Java par exemple. Ils sont réédités d'ailleurs, preuve qu'on compte encore sur leur succès. Donc je n'y joue pas souvent, mais une fois par an ça suffit à me dire que la boite a toute sa place dans ma ludothèque. De ce raisonnement, je me dis alors qu'un jeu peu joué le sera un jour davantage, donc je garde, pour mon plus grand plaisir

Je plussoie ce côté "ludothèque idéale", qui fait qu'on garde amoureusement certains jeux pour des raisons objectives... ou  totalement subjectives : grand classique dans un genre donné, jeux qui fonctionnent à peu près à tous les coups avec tout le monde, titres avec une élégance particulière, premiers émois ludiques, auteurs qu'on affectionne, beau matériel, etc.

aleph71 dit :
Passionné ? je trouve simplement le terme un peu fort.

Une passion signifie que cela est exclusif hors j'ai aussi d'autres hobbies.

Ah bon ? J'ai rouvert mon vieux Larousse (2007) pour l'occasion. L'une des définitions dit : "Inclination très vive". Quant à Linternaute, le premier sens est le suivant : "Affection, intérêt très vif pour quelque chose".

Cela n'interdit donc pas d'autres hobbies. D'ailleurs, n'est-il pas possible d'avoir plusieurs passions ?

Bande de pervers polymorphe inorganisée. surprise

Skinner dit :
aleph71 dit :
Passionné ? je trouve simplement le terme un peu fort.

Une passion signifie que cela est exclusif hors j'ai aussi d'autres hobbies.

Ah bon ? J'ai rouvert mon vieux Larousse (2007) pour l'occasion. L'une des définitions dit : "Inclination très vive". Quant à Linternaute, le premier sens est le suivant : "Affection, intérêt très vif pour quelque chose".

Cela n'interdit donc pas d'autres hobbies. D'ailleurs, n'est-il pas possible d'avoir plusieurs passions ?

Le prisme Tric tracien est peut-être à l'origine de mon opinion : certains consacrent tant de temps et d’énergie aux JDS (j’en serais incapable, j'en n'éprouve ni l’envie ni l’intérêt) ... 
C'est le côté "très vif" qui me convient moyennement : ma vie à la campagne et l'agoraphobie de ma femme fait que le JDS est finalement l'activité idéale pour entretenir les liens familiaux, les liens sociaux. Le JDS est donc avant tout un moyen plus qu'une fin.
Il ya chez le passionné une forme d'exaltation, un côté émotionnel important : ce n'est pas vraiment mon cas (quoique parfois ... !).
Je me suis rarement laissé porter par mes émotions et la (les) seule(s) fois où c'est arrivé je l'ai finalement regretté. Par exemple l'achat en KS du 7ème continent : ce jeu ne me convient guère : investir autant de temps pour une partie n'est pas ma tasse de thé d'autant plus que les jeux coop ont souvent tendance à laisser sur la touche les joueurs qui ont du mal à imposer leurs idées. Il y a finalement bien plus de compétition et de tension (reproche quand un participant joue mal) dans un jeux coop que dans un jeu de compétition (où on peut aider le joueur qui a du mal sans que cela influence sa façon de jouer). Enfin la durée des parties interdit de le sortir occasionnellement (pas adapter à l'activité JDS recherchée dans notre maison).
Mais bon, je chipote peut-être …
En réalité tout est une question de curseur et où on le situe !

 

aleph71 dit :

(...)
Mais bon, je chipote peut-être …
En réalité tout est une question de curseur et où on le situe !

Tout a fait, à toi de savoir où se situe le tien...

En te lisant, il m'est venu une idée sans doute un peu bébête, mais le JdP, dans le fond, c'est pas vraiment ton truc hein ?
Il y en a ici qui ne supportent pas les jeux compétitifs, d'autres les jeux coopératifs, et toi j'ai l'impression que tu n'aimes pas les deux... 
Pour les hobbys, je vais (peut-être) te rassurer, je connais beaucoup de joueurs qui ont plein de jeux chez eux, mais j'en connais pas un seul ayant que le Jeu, plateau, rôle ou autres comme centre d'intérêt... pour un ça va être la BD, un autre la varappe et les randonnées, un autre la culture japonaise, un autre le cinéma et l'informatique, un autre l'Histoire de l'Antiquité Greco-latine un autre la littérature-Cinéma SF, etc...

Si tu as des difficultés à ressentir des choses un tant soit peu passionnelles pour une activité ou un domaine particulier, je sais pas si c'est ici que tu trouveras des réponses à tes interrogations...

Le Zeptien dit :
aleph71 dit :

(...)
Mais bon, je chipote peut-être …
En réalité tout est une question de curseur et où on le situe !

Tout a fait, à toi de savoir où se situe le tien...

En te lisant, il m'est venu une idée sans doute un peu bébête, mais le JdP, dans le fond, c'est pas vraiment ton truc hein ?
Il y en a ici qui ne supportent pas les jeux compétitifs, d'autres les jeux coopératifs, et toi j'ai l'impression que tu n'aimes pas les deux... 
Pour les hobbys, je vais (peut-être) te rassurer, je connais beaucoup de joueurs qui ont plein de jeux chez eux, mais j'en connais pas un seul ayant que le Jeu, plateau, rôle ou autres comme centre d'intérêt... pour un ça va être la BD, un autre la varappe et les randonnées, un autre la culture japonaise, un autre le cinéma et l'informatique, un autre l'Histoire de l'Antiquité Greco-latine un autre la littérature-Cinéma SF, etc...

Si tu as des difficultés à ressentir des choses un tant soit peu passionnelles pour une activité ou un domaine particulier, je sais pas si c'est ici que tu trouveras des réponses à tes interrogations...

Un passionné c'est quelqu'un qui éprouve de la passion pour une activité, une personne, un objet ... la passion n'est autre qu'un amour intense engendrant un état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale

A vrai dire mon métier est pour moi une véritable passion car la charge émotionnelle (sauver des vies) est tout autre. Cela n'est pas un loisir pour autant et le stress, la fatigue et la tension sont permanents ... Je n'éprouve aucun plaisir à prendre mon bistouri et à trancher des chaires vivantes (je ne suis pas un psychopathe) mais j'aime mon métier profondément, c'est un quasi sacerdoce.

Pour moi le curseur est surement plus haut et il m'est impossible de mettre sur le même registre ce que je ressens dans mon boulot et ce que je ressens dans le JDS.

L'investissement n'est pas le même, la dévotion n'est pas la même, les sacrifices consentis ne seront jamais les mêmes ... Mon métier est une passion, le JDS est un loisir (telle est la hierarchie que je me fixe).

Je suis amateur de JDS mais passionné par mon travail !

Après c'est mon opinion, d'autre ont une conception différente, une définition différente, des curseurs différents ... 

En ce qui concerne les jeux coopératifs, ce qui me déplait c'est d'avoir un objectif commun qui implique que la défaite est collective ... Malheureusement dans mon cercle de joueur très vite quand un joeur a des choix tactiques peu judicieux il est mis à l'écart (et ce sent inutile) et c'est ce côté là qui me dérange ... Autant dans mon boulot la collégialité n'engendre pas de frustration et cela ne me gêne pas, au contraire, autant dans le JDS (peut être aussi parce que inconsciemment cette collégialité me renvoie à mon boulot et le stress de celui-ci hors c'est justement l'inverse que je recherche dans le JDS : décompresser) cela me dérange ... Pour moi le JDS doit servir de détente, j'ai suffisament de stress dans mon travail (et je suis suffisamment nerveux comme ça, pas la peine d'en rajouter !).

Après à chacun son avis et je conçois parfaitement que les sentiments des uns soient différents des miens, que d’autres aient des gouts opposés …
Pour ma part il est hors de question de faire des gros sacrifices pour mon activité JDS à contrario de ma famille, mon travail, mon alimentation, etc. 
Pour moi le JDS est une de mes activités que je qualifierais de plutôt secondaire, non primordiale, tandis que d’autres revêtent une importances bien plus grandes à mes yeux … Même si je lui consacre beaucoup de temps !

Mais je crois que l’essentiel de ce qui nous oppose est avant tout un problème de définition du terme “passionné” !

Si cela froisse certains à ce point (je suis plutôt une personne pacifique !), pour les apaiser, je veux bien dire tout haut que oui, je suis un passionné de JDS !


aleph71 dit :

(...)

A vrai dire mon métier est pour moi une véritable passion car la charge émotionnelle (sauver des vies) est tout autre. Cela n'est pas un loisir pour autant et le stress, la fatigue et la tension sont permanents ... Je n'éprouve aucun plaisir à prendre mon bistouri et à trancher des chaires vivantes (je ne suis pas un psychopathe) mais j'aime mon métier profondément, c'est un quasi sacerdoce.

Pour moi le curseur est surement plus haut et il m'est impossible de mettre sur le même registre ce que je ressens dans mon boulot et ce que je ressens dans le JDS.

L'investissement n'est pas le même, la dévotion n'est pas la même, les sacrifices consentis ne seront jamais les mêmes ... Mon métier est une passion, le JDS est un loisir (telle est la hierarchie que je me fixe).

Je suis amateur de JDS mais passionné par mon travail !

(...)

Hou lala...! pardon, mais je crois  que tu es en train de tout mélanger là : tu voudrais redéfinir le terme de "passion", tu voudrais hiérarchiser les passions entre elles, tu viens nous titiller mine de rien en demandant si cela a bien un sens d'aimer les jdp à ce point là, d'y consacrer autant de temps et de moyens, que c'est pas vraiment une passion, ou qu'en tout cas la vraie passion c'est pas ça, puis tu nous parles de sacerdoce (ce qui est encore autre chose hein...) et blabla... d'abord, ce discours un chouïa moraliste sur une activité qui est toujours jugée infantile  (et c'est très franco-français concernant le jeu d'ailleurs), je pense que beaucoup ici l'ont déjà entendu. Alors recadrons un peu les choses :

Tu sauves des vies ? Tu ressens ton métier comme une vraie passion ? Et bien félicitations, tant mieux pour toi... et surtout tant mieux pour nous d'ailleurs.
ça, c'est ok,  et cela se comprend parfaitement bien.
Des personnes de ma famille ont travailler dans le domaine médical, et je sais que des fois, il faut vraiment aimer cela pour tenir la route...
Maintenant parmi les joueurs que je fréquente ou que j'ai fréquenté, il y a des gens passionnés aussi par leur métier : deux pilotes de ligne, un infirmier (ils participe à sauver des vies aussi), une journaliste, un biologiste, une archiviste,  un prof d'informatique dans le supérieur, un prof de math, une prof de français, quelques informaticiens, un éducateur social, un gendarme et même un gardien de prison.
Mais quand ils viennent au club, ils sont d'abord joueurs, ils aiment les jeux, certains en achètent même beaucoup et ils ne minorent pas du tout cette activité culturelle (et oui), qui participe à sa petite échelle à une vie paisible en société.
Après, il y a une très grosse majorité de gens qui ont une activité professionnelle qui leur permet de gagner leur vie, qui les occupe, les structure, mais qui les passionnent pas... tout le monde n'a pas eu la chance de choisir vraiment son métier, ou de faire quelque chose de réellement excitant ou valorisant (en tout cas ils le ressentent comme ça), et les passionnés de leur métier ont une fâcheuse tendance à l'oublier. Aussi, il arrive que les gens aillent chercher ailleurs une activité qui va les faire vibrer... et ils la ressentiront comme une passion.

Tu sous-entends qu'on galvaude ce terme d'ailleurs et tu mets en balance l'activité ludique avec le fait d'être en bonne santé, de bien manger, la famille, tout ça... mais quel rapport là ? On a le sens des réalités aussi, on est pas des débiles, je te rassure encore.

Par contre, si tu mesures tout à l'aune de ton métier, alors là, évidemment, on ne peut même plus discuter. 

Une personne qui a une connaissance encyclopédique dans un domaine et une activité, qui y consacre tu temps et des moyens, qui a les yeux qui brillent quand elle  en parle,  qui en éprouve un certain bonheur et qui a envie de partager cela, si bien entendu cela nuit à personne, que se soit dans un cadre professionnel ou de loisir, et bien c'est une passion parfaitement respectable, qu'elle soit  pour le cyclisme, la médecine, la menuiserie, l'archéologie, la couture ou les mots croisés. Hiérarchiser les passions, les goûts pour les choses, c'est aussi hiérarchiser les gens (cf P. Bourdieu).
Tu penses pas que nous sommes dans des sociétés qui le font déjà suffisamment comme ça ?
Le Zeptien dit :
aleph71 dit :

(...)

A vrai dire mon métier est pour moi une véritable passion car la charge émotionnelle (sauver des vies) est tout autre. Cela n'est pas un loisir pour autant et le stress, la fatigue et la tension sont permanents ... Je n'éprouve aucun plaisir à prendre mon bistouri et à trancher des chaires vivantes (je ne suis pas un psychopathe) mais j'aime mon métier profondément, c'est un quasi sacerdoce.

Pour moi le curseur est surement plus haut et il m'est impossible de mettre sur le même registre ce que je ressens dans mon boulot et ce que je ressens dans le JDS.

L'investissement n'est pas le même, la dévotion n'est pas la même, les sacrifices consentis ne seront jamais les mêmes ... Mon métier est une passion, le JDS est un loisir (telle est la hierarchie que je me fixe).

Je suis amateur de JDS mais passionné par mon travail !

(...)

Hou lala...! pardon, mais je crois  que tu es en train de tout mélanger là : tu voudrais redéfinir le terme de "passion", tu voudrais hiérarchiser les passions entre elles, tu viens nous titiller mine de rien en demandant si cela a bien un sens d'aimer les jdp à ce point là, d'y consacrer autant de temps et de moyens, que c'est pas vraiment une passion, ou qu'en tout cas la vraie passion c'est pas ça, puis tu nous parles de sacerdoce (ce qui est encore autre chose hein...) et blabla... d'abord, ce discours un chouïa moraliste sur une activité qui est toujours jugée infantile  (et c'est très franco-français concernant le jeu d'ailleurs), je pense que beaucoup ici l'ont déjà entendu. Alors recadrons un peu les choses :

Tu sauves des vies ? Tu ressens ton métier comme une vraie passion ? Et bien félicitations, tant mieux pour toi... et surtout tant mieux pour nous d'ailleurs.
ça, c'est ok,  et cela se comprend parfaitement bien.
Des personnes de ma famille ont travailler dans le domaine médical, et je sais que des fois, il faut vraiment aimer cela pour tenir la route...
Maintenant parmi les joueurs que je fréquente ou que j'ai fréquenté, il y a des gens passionnés aussi par leur métier : deux pilotes de ligne, un infirmier (ils participe à sauver des vies aussi), une journaliste, un biologiste, une archiviste,  un prof d'informatique dans le supérieur, un prof de math, une prof de français, quelques informaticiens, un éducateur social, un gendarme et même un gardien de prison.
Mais quand ils viennent au club, ils sont d'abord joueurs, ils aiment les jeux, certains en achètent même beaucoup et ils ne minorent pas du tout cette activité culturelle (et oui), qui participe à sa petite échelle à une vie paisible en société.
Après, il y a une très grosse majorité de gens qui ont une activité professionnelle qui leur permet de gagner leur vie, qui les occupe, les structure, mais qui les passionnent pas... tout le monde n'a pas eu la chance de choisir vraiment son métier, ou de faire quelque chose de réellement excitant ou valorisant (en tout cas ils le ressentent comme ça), et les passionnés de leur métier ont une fâcheuse tendance à l'oublier. Aussi, il arrive que les gens aillent chercher ailleurs une activité qui va les faire vibrer... et ils la ressentiront comme une passion.

Tu sous-entends qu'on galvaude ce terme d'ailleurs et tu mets en balance l'activité ludique avec le fait d'être en bonne santé, de bien manger, la famille, tout ça... mais quel rapport là ? On a le sens des réalités aussi, on est pas des débiles, je te rassure encore.

Par contre, si tu mesures tout à l'aune de ton métier, alors là, évidemment, on ne peut même plus discuter. 

Une personne qui a une connaissance encyclopédique dans un domaine et une activité, qui y consacre tu temps et des moyens, qui a les yeux qui brillent quand elle  en parle,  qui en éprouve un certain bonheur et qui a envie de partager cela, si bien entendu cela nuit à personne, que se soit dans un cadre professionnel ou de loisir, et bien c'est une passion parfaitement respectable, qu'elle soit  pour le cyclisme, la médecine, la menuiserie, l'archéologie, la couture ou les mots croisés. Hiérarchiser les passions, les goûts pour les choses, c'est aussi hiérarchiser les gens (cf P. Bourdieu).
Tu penses pas que nous sommes dans des sociétés qui le font déjà suffisamment comme ça ? 

Je pense que tu te méprends sur les propos d'aleph71 : A aucun moment il ne fait de ce qu'il dit une généralité, hiérarchise les passions ou sous-entend quoi que ce solt vis-à-vis de l'intérêt du jeu. Au contraire, je trouve qu'il exprime très bien que c'est ce que LUI ressent et que tout ceci est extrêmement personnel. J'y vois quelqu'un de très lucide quand à ce qu'il aime et ce qu'il priorise dans la vie.

J'adore jouer, c'est une activité sociale que j'estime être très enrichissante (en plus de répondre à un besoin, plus égoÏste, de challenge intellectuel), mais jamais je ne prioriserai le jeu par rapport à la qualité de ce que je mange, par exemple. Ca ne veut pas dire que je juge ceux qui le font. Bien au contraire. Je connais très peu de personnes qui comprennent ma passion profonde pour la lecture, presque aussi ancrée en moi que le besoin de manger, pourtant elle est pour moi des plus naturelle...

Chips dit :
Le Zeptien dit :
aleph71 dit :

(...)

A vrai dire mon métier est pour moi une véritable passion car la charge émotionnelle (sauver des vies) est tout autre. Cela n'est pas un loisir pour autant et le stress, la fatigue et la tension sont permanents ... Je n'éprouve aucun plaisir à prendre mon bistouri et à trancher des chaires vivantes (je ne suis pas un psychopathe) mais j'aime mon métier profondément, c'est un quasi sacerdoce.

Pour moi le curseur est surement plus haut et il m'est impossible de mettre sur le même registre ce que je ressens dans mon boulot et ce que je ressens dans le JDS.

L'investissement n'est pas le même, la dévotion n'est pas la même, les sacrifices consentis ne seront jamais les mêmes ... Mon métier est une passion, le JDS est un loisir (telle est la hierarchie que je me fixe).

Je suis amateur de JDS mais passionné par mon travail !

(...)

Hou lala...! pardon, mais je crois  que tu es en train de tout mélanger là : tu voudrais redéfinir le terme de "passion", tu voudrais hiérarchiser les passions entre elles, tu viens nous titiller mine de rien en demandant si cela a bien un sens d'aimer les jdp à ce point là, d'y consacrer autant de temps et de moyens, que c'est pas vraiment une passion, ou qu'en tout cas la vraie passion c'est pas ça, puis tu nous parles de sacerdoce (ce qui est encore autre chose hein...) et blabla... d'abord, ce discours un chouïa moraliste sur une activité qui est toujours jugée infantile  (et c'est très franco-français concernant le jeu d'ailleurs), je pense que beaucoup ici l'ont déjà entendu. Alors recadrons un peu les choses :

Tu sauves des vies ? Tu ressens ton métier comme une vraie passion ? Et bien félicitations, tant mieux pour toi... et surtout tant mieux pour nous d'ailleurs.
ça, c'est ok,  et cela se comprend parfaitement bien.
Des personnes de ma famille ont travailler dans le domaine médical, et je sais que des fois, il faut vraiment aimer cela pour tenir la route...
Maintenant parmi les joueurs que je fréquente ou que j'ai fréquenté, il y a des gens passionnés aussi par leur métier : deux pilotes de ligne, un infirmier (ils participe à sauver des vies aussi), une journaliste, un biologiste, une archiviste,  un prof d'informatique dans le supérieur, un prof de math, une prof de français, quelques informaticiens, un éducateur social, un gendarme et même un gardien de prison.
Mais quand ils viennent au club, ils sont d'abord joueurs, ils aiment les jeux, certains en achètent même beaucoup et ils ne minorent pas du tout cette activité culturelle (et oui), qui participe à sa petite échelle à une vie paisible en société.
Après, il y a une très grosse majorité de gens qui ont une activité professionnelle qui leur permet de gagner leur vie, qui les occupe, les structure, mais qui les passionnent pas... tout le monde n'a pas eu la chance de choisir vraiment son métier, ou de faire quelque chose de réellement excitant ou valorisant (en tout cas ils le ressentent comme ça), et les passionnés de leur métier ont une fâcheuse tendance à l'oublier. Aussi, il arrive que les gens aillent chercher ailleurs une activité qui va les faire vibrer... et ils la ressentiront comme une passion.

Tu sous-entends qu'on galvaude ce terme d'ailleurs et tu mets en balance l'activité ludique avec le fait d'être en bonne santé, de bien manger, la famille, tout ça... mais quel rapport là ? On a le sens des réalités aussi, on est pas des débiles, je te rassure encore.

Par contre, si tu mesures tout à l'aune de ton métier, alors là, évidemment, on ne peut même plus discuter. 

Une personne qui a une connaissance encyclopédique dans un domaine et une activité, qui y consacre tu temps et des moyens, qui a les yeux qui brillent quand elle  en parle,  qui en éprouve un certain bonheur et qui a envie de partager cela, si bien entendu cela nuit à personne, que se soit dans un cadre professionnel ou de loisir, et bien c'est une passion parfaitement respectable, qu'elle soit  pour le cyclisme, la médecine, la menuiserie, l'archéologie, la couture ou les mots croisés. Hiérarchiser les passions, les goûts pour les choses, c'est aussi hiérarchiser les gens (cf P. Bourdieu).
Tu penses pas que nous sommes dans des sociétés qui le font déjà suffisamment comme ça ? 

Bien au contraire. Je connais très peu de personnes qui comprennent ma passion profonde pour la lecture, presque aussi ancrée en moi que le besoin de manger, pourtant elle est pour moi des plus naturelle...

En même temps, quand on s'appelle chips...

smiley

Chips dit :

Je pense que tu te méprends sur les propos d'aleph71 : A aucun moment il ne fait de ce qu'il dit une généralité, hiérarchise les passions ou sous-entend quoi que ce solt vis-à-vis de l'intérêt du jeu. Au contraire, je trouve qu'il exprime très bien que c'est ce que LUI ressent et que tout ceci est extrêmement personnel. J'y vois quelqu'un de très lucide quand à ce qu'il aime et ce qu'il priorise dans la vie.

J'adore jouer, c'est une activité sociale que j'estime être très enrichissante (en plus de répondre à un besoin, plus égoÏste, de challenge intellectuel), mais jamais je ne prioriserai le jeu par rapport à la qualité de ce que je mange, par exemple. Ca ne veut pas dire que je juge ceux qui le font. Bien au contraire. Je connais très peu de personnes qui comprennent ma passion profonde pour la lecture, presque aussi ancrée en moi que le besoin de manger, pourtant elle est pour moi des plus naturelle...

Mais moi aussi j'exprime ce que JE (ça, c'est pour le LUI) ressens, c'est personnel aussi. Et moi aussi je sais prioriser : je ne suis plus un ado boutonneux depuis longtemps, j'ai une famille et les priorités, je connais merci. Je t'invite encore à relire son intervention et la mienne. De plus, dans ce que tu dis, en particulier à partir de "j'adore jouer", nous exprimons exactement la même chose. Je crois aussi que tu m'as lu un peu trop rapidement.

Tu dis que tu ne priorises pas le jeu par rapport à ce que tu manges... mais qui dit ça ? Je vois pas - du tout -  ce que ça vient faire là ça.... comme si je te demandais  "Et toi, la lecture par rapport à ce que tu manges ? j'espère que tu priorises l'alimentation..." Quelle rapport cela aurait avec ta passion (notion dont nous parlons ici)  pour la lecture ?

Bon, mais comme souvent sur internet et en particuliers sur les sites pas consacrés à cela, les débats sur les valeurs fondamentales ne mènent jamais nul part, et ne remplaceront jamais les vrais échanges entre gens civilisés autour d'une table. 

Aussi, je t'invites toi et aleph71 à venir parler sur d'autres topics des jeux que nous pratiquons. 

J'ai vu que tu venais de découvrir Brass, et tu m'as fait sourire d'entrée lorsque que tu écris que tu as trouvé les règles pas si compliquées ... ça se voit que tu n'as pas eu à te farcir le livret de règles qui étaient dans la boite de la première édition il  y a 10 ans... pour nous à l'époque ce fut une vraie galère ! C'est un très grand jeu, j'espère que tu sauras en profiter à fond et que cela t'incitera peut-être à découvrir d'autres jeux du Maestro Wallace...

En effet je hiérarchise mes activités (et c’est tout à fait normal en soit, ça permet de faire des choix). De là à extrapoler et dire que je fais des jugements de valeurs sur les gens, ce n’est pas le cas.
Pour moi le JDS est une activité secondaire en effet et je me répète, si je m’y suis intéressé c’est avant tout comme un moyen plus qu’une fin.
C’est le moyen idéal à la campagne quand on est nombreux d’occuper tout le monde. C’est le moyen idéal de renforcer les liens (et c’est l’essentiel à mes yeux, bien avant le plaisir ludique) : je ne verrais aucun intérêt à jouer avec des inconnus qu’on ne reverrait jamais, et ce quel que soit le jeu proposé. C’est aussi une activité qui a des vertus pédagogiques (émulation intellectuelle pour les enfants) et pour ma part me permet de décompresser, de me vider l’esprit (je suis très nerveux, seul le JDS et la lecture me reposent). C’est avant tout cela qui me fait apprécier le JDS ‘plus que l’objet en soit). Voilà en effet pourquoi je me qualifie plutôt comme un amateur que comme un passionné.
Si ma femme n’était pas agoraphobe, si je n’étais pas le seul à apprécier la cuisine et surtout l’origami à mon grand regret je jouerais probablement beaucoup moins et serait bien plus souvent derrière mes casseroles ou  dans mon atelier à faire des pliages … Du coup, mis à part le JDS , je n’ai pas trouvé beaucoup d’activité qui puisse nous réunir et soigner ma propension à m’isoler, à rester seul.
D’ailleurs je ne plie quasiment plus à mon grand regret mais c’est un sacrifice consenti pour passer plus de temps avec mes proches.
Je suis souvent aussi l’initiateur des parties (avec, ou encore plus souvent sans ma participation) car l’oisiveté (la mienne ou celle de mes proches) m’indispose, m’attriste (comme par exemple rester  lascivement devant un écran de télé)…  Parmi les phrases que je ne supporte pas à la maison : « j ‘sais pas quoi faire » et la réitération perpétuelle du « ça m’intéresse pas » …
 J’ai aussi des jeux que je n’aime pas (ghost stories, pandémie : jeux coopératifs) … Pire, il m’arrive d’y jouer pour faire plaisir à mon entourage (“s’il te plait, arrête juste une seconde de courir partout, viens t’assoir avec nous”). S’ils sont dans ma ludothèque c’est que d’autres les apprécient. Je peux même dire qu’une partie non négligeable des jeux que j’achète sont avant tout destinés à plaire à mon entourage (c’est d’ailleurs le principal critère retenu lors de mes achats). Mon entourage dit que les JDS permettent de calmer ma pseudo hyperactivité et m’encourage presque dans cette voie (à contrario de ma passion pour les cochons nains qu’ils trouvent ridicule !!!)
Alors oui, je suis amateur de JDS. Passionné ? Je ne sais pas, je ne le pense pas vraiment (mais je le deviens de plus en plus cependant).

Le Zeptien dit :
Chips dit :

Je pense que tu te méprends sur les propos d'aleph71 : A aucun moment il ne fait de ce qu'il dit une généralité, hiérarchise les passions ou sous-entend quoi que ce solt vis-à-vis de l'intérêt du jeu. Au contraire, je trouve qu'il exprime très bien que c'est ce que LUI ressent et que tout ceci est extrêmement personnel. J'y vois quelqu'un de très lucide quand à ce qu'il aime et ce qu'il priorise dans la vie.

J'adore jouer, c'est une activité sociale que j'estime être très enrichissante (en plus de répondre à un besoin, plus égoÏste, de challenge intellectuel), mais jamais je ne prioriserai le jeu par rapport à la qualité de ce que je mange, par exemple. Ca ne veut pas dire que je juge ceux qui le font. Bien au contraire. Je connais très peu de personnes qui comprennent ma passion profonde pour la lecture, presque aussi ancrée en moi que le besoin de manger, pourtant elle est pour moi des plus naturelle...

Mais moi aussi j'exprime ce que JE (ça, c'est pour le LUI) ressens, c'est personnel aussi. Et moi aussi je sais prioriser : je ne suis plus un ado boutonneux depuis longtemps, j'ai une famille et les priorités, je connais merci. Je t'invite encore à relire son intervention et la mienne. De plus, dans ce que tu dis, en particulier à partir de "j'adore jouer", nous exprimons exactement la même chose. Je crois aussi que tu m'as lu un peu trop rapidement.

Tu dis que tu ne priorises pas le jeu par rapport à ce que tu manges... mais qui dit ça ? Je vois pas - du tout -  ce que ça vient faire là ça.... comme si je te demandais  "Et toi, la lecture par rapport à ce que tu manges ? j'espère que tu priorises l'alimentation..." Quelle rapport cela aurait avec ta passion (notion dont nous parlons ici)  pour la lecture ?

Bon, mais comme souvent sur internet et en particuliers sur les sites pas consacrés à cela, les débats sur les valeurs fondamentales ne mènent jamais nul part, et ne remplaceront jamais les vrais échanges entre gens civilisés autour d'une table. 

Aussi, je t'invites toi et aleph71 à venir parler sur d'autres topics des jeux que nous pratiquons. 

J'ai vu que tu venais de découvrir Brass, et tu m'as fait sourire d'entrée lorsque que tu écris que tu as trouvé les règles pas si compliquées ... ça se voit que tu n'as pas eu à te farcir le livret de règles qui étaient dans la boite de la première édition il  y a 10 ans... pour nous à l'époque ce fut une vraie galère ! C'est un très grand jeu, j'espère que tu sauras en profiter à fond et que cela t'incitera peut-être à découvrir d'autres jeux du Maestro Wallace...

Je reprenais juste l'exemple donné par aleph "hors de question de faire des gros sacrifices pour mon activité JDS à contrario de ma famille, mon travail, mon alimentation", le terme 'prioriser' était en effet mal employé (encore que, je connais certains joueurs qui se serrent la ceinture pour augmenter un budget ludique déjà conséquent. Ca me rappelle mon meilleur ami qui n'avait pas mangé le midi pendant 3 mois au lycée pour pouvoir s'acheter une console avec l'argent économisé : un choix que j'ai du mal à comprendre mais que j'accepte totalement).

Ce qui me faisait réagir était simplement ta remarque sur le fait qu'il ne faut pas hiérarchiser les passions et ta montée au créneau suite aux propos d'Aleph qui ne me semble pourtant aucunement généraliser ce qu'il ressent. A aucun moment il ne pose de hiérarchie générale quand il fait part de ses préférences personnelles, ni ne demande "si cela a bien un sens d'aimer le jdp a ce point-là" ou autre.

C'est juste que pour une fois qu'on a quelqu'un qui n'érige pas son point de vue en vérité génrale, je trouvais ça dommage de lui prêter des propos qu'il n'a pas. Il explique juste comment il vit son intérêt pour le jeu, je trouve ça intéressant (d'ailleurs tes remarques aussi, je les trouvais juste un peu virulentes par rapport aux propos qui t'ont fait réagir).
Je n'y vois pas un débat, juste une exposition de la pratique de chacun. Bien que nous partagions tous une activité (j'évite le terme "passion" :p), chacun à sa manière de la vivre et tout le monde s'y retrouve, je trouve tout de même ça chouette.

Pour ce qui est de Brass, j'imagine en effet la galère à l'époque, il fallait être motivé ! Comme je l'ai écrit, j'aimerais vraiment un ravalement similaire pour A few acres of snow...

Cela s’est fait pour d’autres jeux de Wallace, car avant Brass, il y a eu aussi une belle réédition de Princes of the Renaissance et de London.  Alors pourquoi pas AFAOS en effet… si tu cherches un peu sur le net (mais peut-être l’as-tu déjà fait), tu verras que quelqu’un a rédigé  de gros guides stratégiques sur AFAOS.

En effet je hiérarchise mes activités (et c’est tout à fait normal en soit, ça permet de faire des choix). De là à extrapoler et dire que je fais des jugements de valeurs sur les gens, ce n’est pas le cas.
Pour moi le JDS est une activité secondaire en effet et je me répète, si je m’y suis intéressé c’est avant tout comme un moyen plus qu’une fin.
C’est le moyen idéal à la campagne quand on est nombreux d’occuper tout le monde. C’est le moyen idéal de renforcer les liens (et c’est l’essentiel à mes yeux, bien avant le plaisir ludique) : je ne verrais aucun intérêt à jouer avec des inconnus qu’on ne reverrait jamais, et ce quel que soit le jeu proposé. C’est aussi une activité qui a des vertus pédagogiques (émulation intellectuelle pour les enfants) et pour ma part me permet de décompresser, de me vider l’esprit (je suis très nerveux, seul le JDS et la lecture me reposent). C’est avant tout cela qui me fait apprécier le JDS ‘plus que l’objet en soit). Voilà en effet pourquoi je me qualifie plutôt comme un amateur que comme un passionné.
Si ma femme n’était pas agoraphobe, si je n’étais pas le seul à apprécier la cuisine et surtout l’origami je jouerais probablement beaucoup moins et serait bien plus souvent derrière mes casseroles ou  dans mon atelier à faire des pliages … Du coup, mis à part le JDS , je n’ai pas trouvé beaucoup d’activité qui puisse nous réunir et soigner ma propension à m’isoler, à rester seul.
D’ailleurs je ne plie quasiment plus à mon grand regret mais c’est un sacrifice consenti pour passer plus de temps avec mes proches.
Je suis souvent aussi l’initiateur des parties (avec, ou encore plus souvent sans ma participation) car l’oisiveté (la mienne ou celle des autres) m’indispose, m’attriste (comme par exemple rester  lascivement devant un écran de télé)…  Parmi les phrases que je ne supporte pas à la maison : « j ‘sais pas quoi faire » et la réitération perpétuelle du « ça m’intéresse pas » …
 J’ai aussi des jeux que je n’aime pas (ghost stories, pandémie : jeux coopératifs) … Pire, il m’arrive d’y jouer pour faire plaisir à mon entourage (“s’il te plait, arrête juste une seconde de courir partout, viens t’assoir avec nous”). S’ils sont dans ma ludothèque c’est que d’autres les apprécient. Je peux même dire qu’une partie non négligeable des jeux que j’achète sont avant tout destinés à plaire à mon entourage (c’est d’ailleurs le principal critère retenu lors de mes achats). Mon entourage dit que les JDS permettent de calmer ma pseudo hyperactivité et m’encourage presque dans cette voie (à contrario de ma passion pour les cochons nains qu’ils trouvent ridicule !!!).
Alors oui, je suis amateur de JDS. Passionné ? Je ne sais pas, je ne le pense pas vraiment (mais je le deviens de plus en plus cependant).

Il y en a qui ont du temps pour écrire des tartines pareilles lol…

Le jds c’est une soiree par semaine avec les copains et un samedi de temps en temps, la rigolade, détente, sortir du quotidien…stimuler son cerveau, tenter des stratégies improbables…sinon les News tous les jours …les salons quand pas trop loin de la maison…je considère que c’est une passion car j’ai les yeux qui brillent chaque fois que je depunche une nouvelle boîte…et Essen une fois tous les 5 ans piur retomber en enfance et s’émerveiller…