Contrats d'éditions et droits d'auteurs

Groddur dit:L'avance, c'est bien. Ca tranquillise l'auteur (enfin moi ça me tranquilise... :mrgreen: ). J'en demande une à chaque fois (enfin ça se chiffre pas en dizaine de fois hein :mrgreen: )


quelques fois ça gêne et tique de trouver les bonnes idées à développer...

Groddur dit:L'avance, c'est bien. Ca tranquillise l'auteur (enfin moi ça me tranquilise... :mrgreen: ). J'en demande une à chaque fois (enfin ça se chiffre pas en dizaine de fois hein :mrgreen: )


L'avance doit être systématique. Un éditeur qui dit qu'il ne peut pas verser une avance, cela laisse présager le pire pour le futur aussi bien en terme de fabrication que de règlement des royalties.

Je conseille également aux auteurs qui ne touchent pas leurs royalties de manière régulière de simplement casser leur contrat avec l'éditeur initial. Si tout le monde faisait cela, je crois que cela aurait le mérite d'assainir un peu le marché.

Raisonner en pourcentage n'est pas parlant, il est plus judicieux de raisonner en termes de gain par boîte. On multiplie par le tirage et on voit tout de suite ce que ça donne, hors impôt bien sûr.
Pour l'auteur comme pour l'éditeur le plus important c'est le nombre de boîtes vendues au final, pas le gain par boîte. 10 % gagnés sur 1000 jeux c'est moins bien que 3 % gagnés sur 100 000. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille renoncer à un bon pourcentage.
En règle générale, un auteur va commencer à pouvoir gratter quelques dixièmes quand il a déjà bien vendu d'autres jeux, je pense.
Pour le reste et en ce qui me concerne, je n'ai jamais reçu aucun état de ventes détaillé, états stipulés au contrat, je n'ai jamais été réglé dans les délais et seul Libellud m'a versé une avance. Cela ne me dérange pas plus que cela parce que les revenus du jeu restent marginaux pour moi et même si je préfèrerais que les éditeurs soient plus stricts sur ces points. Les rapports auteurs-éditeurs doivent être basés sur la confiance. Je pense que les éditeurs se disent que les auteurs ne vivent pas du jeu et donc ils s'affranchissent avec eux des règles contraignantes.
Peut-être faudra-t-il un jour monter un collectif d'auteurs pour avoir sur ce point une véritable reconnaissance et pour rendre les pratiques plus transparentes.

Matthieu.CIP dit:
Groddur dit:L'avance, c'est bien. Ca tranquillise l'auteur (enfin moi ça me tranquilise... :mrgreen: ). J'en demande une à chaque fois (enfin ça se chiffre pas en dizaine de fois hein :mrgreen: )

L'avance doit être systématique. Un éditeur qui dit qu'il ne peut pas verser une avance, cela laisse présager le pire pour le futur aussi bien en terme de fabrication que de règlement des royalties.
Je conseille également aux auteurs qui ne touchent pas leurs royalties de manière régulière de simplement casser leur contrat avec l'éditeur initial. Si tout le monde faisait cela, je crois que cela aurait le mérite d'assainir un peu le marché.


Qu'est-ce que tu appelles "de manière régulière" ?

L'homme de la pampa dit:plein de trucs


ouf, tu me rassures, je commencais à croire que j 'étais le seul pour qui le contrat n'était pas respecté. (en gros la paye une fois / an alors que sur le contrat c est écrit par trims ou semes)

mrf

Misterfourmi dit:
L'homme de la pampa dit:plein de trucs

ouf, tu me rassures, je commencais à croire que j 'étais le seul pour qui le contrat n'était pas respecté. (en gros la paye une fois / an alors que sur le contrat c est écrit par trims ou semes)
mrf


Pourquoi tu ne la réclames pas + régulièrement ? Un contrat c'est un contrat, l'éditeur ne peut pas prendre que ce qui l'arrange.

Beewiz dit:
Misterfourmi dit:
L'homme de la pampa dit:plein de trucs

ouf, tu me rassures, je commencais à croire que j 'étais le seul pour qui le contrat n'était pas respecté. (en gros la paye une fois / an alors que sur le contrat c est écrit par trims ou semes)
mrf

Pourquoi tu ne la réclames pas + régulièrement ? Un contrat c'est un contrat, l'éditeur ne peut pas prendre que ce qui l'arrange.


Oui je pourrais.
Comme le précise LHommedelaPampa, c'est une question de confiance donc je peux attendre qqmois, et il est vrai que cela ne me dérange pas plus que ça; tant que je suis payé :)
Ce que je fais souvent c'est que je relance léditeur pour avoir qq chiffres d'implantation, de boites vendues etc... histoire d'avoir une idée de l'impact du jeu; plus par curiosité qu'autre chose.

mrf

Ce n'est jamais facile de bousculer les habitudes. Je présume qu'un auteur qui ne vit que du jeu (il y en a quelques-uns) est payé rubis sur l'ongle car on rentre dans un rapport professionnel, comme pour les illustrateurs. Nos rapports sont plus du domaine de l'affectif, l'éditeur est celui qui nous a fait confiance, qui nous donne une chance, du coup les relations sont moins réglées. Mais ce serait plus simple en effet si tous les éditeurs étaient attentifs à payer dans les délais et à fournir scrupuleusement les états de vente, sans qu'il faille les relancer régulièrement.
Pour les éditeurs, nous sommes des acteurs parmi d'autres de la chaîne du jeu et des acteurs amateurs. Or, être auteur cela prend beaucoup de temps, d'autant plus de temps que l'on commence à être édité régulièrement. En somme, nous restons les seuls amateurs dans un univers qui est de plus en plus professionnalisé.

L'homme de la pampa dit:En somme, nous restons les seuls amateurs dans un univers qui est de plus en plus professionnalisé.
D'après ce que je sais, il y a aussi beaucoup de bénévoles/passionnés qui présentent les jeux avec les éditeurs lors des salons et festivals. Leur rôle est aussi important pour la promotion des jeux.

Pour ce qui est du respect des contrats, c'est rassurant de voir que je ne suis pas le seul à faire preuve de souplesse.

J'ai le sentiment que de plus en plus d'auteurs cherchent à se professionnaliser, ça va peut-être faire bouger les lignes...

En tout cas, voilà un partage d'expériences très intéressant :)

L'homme de la pampa dit:Peut-être faudra-t-il un jour monter un collectif d'auteurs pour avoir sur ce point une véritable reconnaissance et pour rendre les pratiques plus transparentes.

Je ne sais pas s'il y a lieu de "rendre les pratiques plus transparentes" parce que l'on est sur de l'intuitu personae c'est à dire sur une relation entre l'auteur et l'éditeur et tant que les deux parties respectent leurs engagements respectifs il n'y a pas de problèmes.

L'homme de la pampa dit:Qu'est-ce que tu appelles "de manière régulière" ?


Tous les 6 mois ou tous les ans suivant ce qui est prévu dans ton contrat.

Je suis pour la relation de confiance Matthieu et c'est comme cela que je procède toujours. Le seul point de friction possible une fois le jeu sorti c'est la régularité du paiement des droits d'auteurs et des états de vente. Pour nous auteurs ne vivant pas du jeu c'est juste une question de principe. Je n'aime pas devoir dire plusieurs fois pense à mon chèque, ça devrait être automatique.
Mais je vois que je ne suis pas le seul à connaître ces désagréments.

Il faut signer des jeux chez nous. :P

Plus sérieusement, tous les 6 mois, on prépare les droits d'auteurs et on envoie dans un premier temps un relevé et dans un deuxième les chèques correspondants s'il y a lieu. En principe, tout est fini fin janvier-début février et fin juillet-début août.

Aujourd'hui je suis en train de faire une quarantaine de chèques de droits et demain les virements pour les auteurs à l'étranger.

Matthieu.CIP dit:...je crois que cela aurait le mérite d'assainir un peu le marché.

Je ne savais pas le marché mal sain ;)

De mon côté, je m'occupe de ça en ce moment également.

Nono.

Le marché est globalement assez sain, et transparent :^:
En tant qu'auteur, quand j'ai co-signé Batt'l Kha'os chez Z-Man games avec Fred Moyersoen, j'ai rapidement et facilement pu obtenir des modèles de contrats et des chiffres de différents auteurs.
Quelques années plus tard quand j'ai passé la barre de l'édition, j'ai aussi pu facilment obtenir des chiffres et modèles de contrats existants.
Chaque éditeur/auteur/illustrateur (ben oui ca les concerne aussi au premier plan) a ses petites demandes spécifiques, mais la plupart des contrats sont très proches en termes de contenu;
il y a déja eu ici même un sujet la-dessus avec des liens vers des modèles de contrats (mais j'ai la flemme de rechercher le lien.)

Oui mais les contrats en question sont très souvent assez mal rédigés car mélangeant allégrement droit de la propriété intellectuelle français (ou belge très proche) et droit du copyright, ce qui est assez problématique pour avoir une base juridiquement solide.

Sans compter effectivement comme le relève plusieurs auteurs sur le topic que les éditeurs (ce point ne concerne pas Matthieu) ont beaucoup de mal à respecter les clauses desdits contrats.

il ne s'agit pas ici d'une question de confiance mais simplement de respecter les clauses d'un contrat côté éditeur afin que l'auteur soit bien considéré par l'éditeur comme un élément important de la chaîne de l'édition (au même titre que l'illustrateur, l'imprimeur ou le distributeur).

C'est à ce prix et en ayant l'attitude adéquate que l'auteur de jeu pourra pleinement se revendiquer professionnel (même à temps partiel) dans son domaine.

Nous en sommes malheureusement souvent assez loin.

.. mais heureusement le Justicier masqué veille :D

... il ne dit pas que des bêtises :wink:

Effectivement les payements en temps et heures souffrent parfois d'un manque cruel de ressources et de temps pour gérer le tout.
Mais dans l'ensemble, ca roule quand même pas mal comparé à d'autres secteurs plus 'pro'.

ehanuise dit:... il ne dit pas que des bêtises :wink:

hé hé, disons que je doute qu'il est une vue globale sur le secteur et sur tout les contrats pour pouvoir ainsi distribuer les bons points et les mauvais.

Mon point de vu est que les maisons d'édition sont des entreprise à taille humaine (voir à la taille d'un humain :) ) et par conséquent il faut des rapports humains.

Il n'en reste pas moins que les bons comptes font les bons amis.

Les bons rapports humains que je prône également n'empêchent pas d'avoir juridiquement des contrats qui tiennent la route pour éviter des problèmes potentiels.

Pour avoir vu un certain nombre de contrats de diverses maisons d'édition plus ou moins importantes, je peux affirmer sans problème que la plupart sont du grand n'importe quoi, souvent en défaveur de l'auteur avec de nombreux points laissés sous silence ou des clauses très mal rédigées.

Et je ne suis pas là pour distribuer bons ou mauvais points, simplement pour faire le constat qu'il y a pas mal de lacunes juridiques (et c'est bien naturel) chez un certain nombre d'éditeurs qui se mélangent allégrement les pinceaux dans ce domaine.

Ce ne sont pas les seuls d'ailleurs à leur décharge.

Thot dit:
Pour avoir vu un certain nombre de contrats de diverses maisons d'édition plus ou moins importantes, je peux affirmer sans problème que la plupart sont du grand n'importe quoi, souvent en défaveur de l'auteur avec de nombreux points laissés sous silence ou des clauses très mal rédigées.

donc comme tu leur a signalé pour le bien de tous les contrat sont maintenant parfaits ;)
Thot dit:Et je ne suis pas là pour distribuer bons ou mauvais points

ben ne le fait pas alors (Ce point ne concerne pas matthieu).

Bon il n'y a pas de polémique, sache le, mais j'aime pas trop les généralité à l'emporte pièce même si le font n'est pas faux, d'où ma réaction.