Enfin eu le temps de me pencher sur ce jeu de simulation de l’attaque (hypothétique) par les Russes des forces de l’Otan en août 1985.
D’après un amateur éclairé, avec qui j’ai échangé, beaucoup d’erreurs historiques sur les capacités des forces et armements disponibles (je n’ai rien compris à ce qu’il m’a expliqué, je ne suis pas compétent, mais je lui fait confiance…)
J’ai été séduit au départ par les cartes magnifiques. Antonio Piñar est un graphiste de talent (la map de ‘‘High Frontier’’ quand même…)
Selon l’auteur là où « 1985 Under an Iron Sky » serait plus une simulation grande échelle (hex 5km vs 500m), Fulda gap serait plus ‘‘ludique’’ et plus simple à appréhender.
Alors, règles censées pas trop compliquées certes, mais il y a tellement d’erratas (et de modifications de l’auteur après publication) que l’on passe pas mal de temps avant de démêler ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Les principaux encarts d’exemples dans le livret de règles ont presque tous une ou plusieurs erreurs ! Ça n’aide évidemment pas. Oubliez l’idée de faire un premier scénario parfaitement dans les clous !
Pénible également, erreurs sur une trentaine de marqueurs…l’auteur vous propose gentiment d’acheter le second opus, à venir, de la série, pour récupérer les marqueurs corrigées. Sinon à vous les joies de l’impression couleur, du cutter et de la colle ! à plus de 120€ la boite je trouve ça un peu gonflé…
Bon, le jeu…
Le jeu fonctionne suivant le système CSS, pour ceux qui ont joué à ‘‘Montélimar’’ ou ‘‘Tinian’’, sauf que là, c’est la guerre moderne.
Les tours fonctionnent sur le principe de tirages de jetons d’activation ou d’évènements (chit pulled) , un système que j’aime bien, parce que ça donne de la variété aux tours de jeu, et ça marche plutôt bien en solo.
On active alors toute une division, une seule formation, avec la possibilité d’une seconde activation de quelques unités (commandements directs), suivant vos points disponibles (renouvelés si vous êtes chanceux à chaque tour).
Un de problèmes coté Russkof est de pouvoir acheter les jetons d’activation à mettre dans le gobelet pour les formations qui viennent en renforcement (1 jet de d10 ≤ 2 !). Un peu malchanceux et vous vous les garder sous le coude pendant plusieurs tours. Après plusieurs années de préparation de leur invasion, les Russes qui se retrouvent en panne de commandements après quelques heures d’offensive, ça paraît bizarre ! (J’opte pour une règle maison proposée par certains, qu’une formation arrivant en renforcement est automatiquement activée pour un tour, même avant qu’on ne puisse acheter son jeton d’activation).
Une originalité des règles est que lors du mouvement, les tirs opportuns de l’ennemi inactif se produisent seulement lorsque l’on quitte un hex en ligne de mire de l’ennemi (LOS). Moi j’ai bien aimé, parce qu’on peut s’amuser à chercher des chemins sur la carte (comptes d’épicier des points de mouvement) pour arriver au plus près de l’ennemi jusqu’à un hex où il est finalement visible (c’est réciproque) et en dépensant une seconde activation lui f… sur la g… avant qu’il ne réagisse.
Pour ce qui est de se taper dessus, il y a évidemment pléthore de moyens : attaquer une unité précise pour tenter de l’éliminer, frapper tout l’hex pour semer la confusion, préparer un assault avec toutes ses unités adjacentes, tirer à longue distance avec les unités longue portée (18 km, 36 hexs) guidées par une unité qui voit l’hex, et aussi utiliser, éventuellement, la frappe nucléaire à bon escient pour tenter de convaincre les Russes que ce n’est pas une bonne idée d’envahir l’Europe…
Les autres remarques majeures que j’ai lu (à part sur les règles) :
Les scénarios, pour beaucoup, semblent assez déséquilibrés, mais je n’ais pas assez joué pour dire si c’est le cas (je crois qu’il faut être deux à bien connaître le jeu pour se faire une idée)
Il y trop peu de scénarii (2/5) qui utilisent 1 carte et pas les 4 , seule configuration qui tient sur une table de dimension raisonnable.
En conclusion, je ne recommande que si vous êtes fan de la thématique, pas trop regardant sur la véracité historique des armements, et que vous appréciez jouer sur une très belle carte. Je vais le garder quand même encore quelques temps, mais probablement pas acheter les prochains opus de la série. Plutôt, essayer Montélimar, pour rentabiliser le temps investi dans le système CSS.
Au plaisir
Merci pour ce retour.
Pour la petite histoire, la CSS (de Compass) est l’héritière de la GTS (de MMP); une de mes séries préférées sur la seconde guerre mondiale.
Merci pour l’info. Je vais regarder les titres qui ont ce système.
Bonjour,
Ah aussi, après la prise de tête des règles que je me suis infligé,
je suis prêt à partager mes fragiles connaissances avec quelqu’un qui veut essayer via Vassal.
au plaisir.
Ca me tenterait bien. En général, je suis dispo le mardi soir et le vendredi soir, entre 21h00 et minuit. Et parfois le dimanche après midi. Je ne connais pas du tout la CSS, mais c’est le système désigné par Adam Starkweather, dans la continuité de la GTS chez MMP comme je le disais quelques posts plus haut. Je ne devrai pas être trop perdu.