[CR] Cedar Mountain (Vae Victis n° 153)

Frapattoni dit :Bonjour,

MERCI pour ce passionnant compte-rendu, hâte de lire la suite ! 
Serait-il possible d'avoir s'il-vous-plaît une explication/précision sur les tests de moral notamment concernant l'artillerie et les effets des terrains sur ces tests ? Après deux parties, je ne suis pas sûr de les réaliser correctement.

Je vous remercie.

Cordialement.

Content que cela vous plaise (je pense envoyer le tour suivant demain... c'est que ça prend un peu de temps à rédiger !).

Pour les jets de moral, il n'y a pas de différence entre l'artillerie, l'infanterie ou la cavalerie; c'est la même valeur pour les trois armes ! Donc, dès qu'il y a un test de moral à réaliser (tout résultat de combat autre que "-"), il faut faire 5 ou moins pour les unités au moral "verts" (ici, il n'y a que la Brigade Garnett), 7 ou moins pour les unités au moral "noir", et 9 ou moins pour les unités au moral "or" (ici, la Brigade Stonewall).

Si un officier est empilé avec l'unité, il donne un -1 à ce jet de dé.

C'est tout ce qu'il y a savoir pour Cedar Mountain. Dans la série, il y a certains terrains qui donnent un bonus à ce jet de moral (on peut penser à une position retranchée par exemple), mais il y en a pas dans ce scénario.

Est-ce plus clair ?

Ma question concernait surtout la suite d’un échec à un test de moral concernant l’artillerie car un copain avec qui j’ai joué hier après-midi trouvait bizarre que l’artillerie puisse battre en retraite ou être en déroute aussi rapidement/facilement dans le jeu.

Si j’ai bien compris les règles :
- lorsqu’une UC d’artillerie bat en retraite elle perd 1 FC en plus des pertes dues au combat, s’attèle puis se déplace de 2 hexagones, elle fait alors un test de moral et si elle échoue elle déroute de 3 hexagones en direction de l’hexagone de sortie, 
- lorsqu’une UC d’artillerie déroute directement après une attaque, elle perd 1 FC en plus des dégâts dus au combat, s’attèle et se déplace de 3 hexagones en direction de l’hexagone de sortie. 
Est-ce correct ?

Concernant les terrains qui modifient le moral, ne trouvant rien dans le livre de règles, je pensais que les niveaux 1 et 2 ainsi que les bois et les fermes apportaient un bonus pour les tests de moral (voir côté droit du plateau de jeu) mais en fait il ne s’agit que de la légende et des effets du relief sur les déplacements yes. Votre réponse m’a donc beaucoup éclairé sur ce sujet, ce jeu n’est donc pas concerné, il s’agit des autres jeux de la série dans lesquels on trouve des terrains avec effets sur le moral.

Je pense acheter Antietam 1862 ainsi que Shiloh 1862 si j’arrive à les trouver, il me tarde aussi la prochaine sortie concernant cette série évoquée par M. Pascal Toupy dans ce forum me semble t-il.

Je vous remercie beaucoup.

Cordialement.

Frapattoni dit :
- lorsqu'une UC d'artillerie bat en retraite elle perd 1 FC en plus des pertes dues au combat, s'attèle puis se déplace de 2 hexagones, elle fait alors un test de moral et si elle échoue elle déroute de 3 hexagones en direction de l'hexagone de sortie, 

- lorsqu'une UC d'artillerie déroute directement après une attaque, elle perd 1 FC en plus des dégâts dus au combat, s'attèle et se déplace de 3 hexagones en direction de l'hexagone de sortie.
 
Est-ce correct ?
Alors, la Déroute et la Retraite sont deux choses différentes, mais elles peuvent en effet se cumuler. Les quelques différences sont les suivantes:

- La Retraite est automatique et résulte d'un jet de combat (R sur la table). La Déroute résulte d'un test de Moral raté.

- La Retraite est de deux hexagones. La Déroute, de trois. En cas de résultat "R" sur la table des combats, l'unité retraite de deux hexagones, puis fait son test de moral. Si elle le rate, elle recule encore de trois hexagones (pour un recul total de cinq hexagones).

- Une unité qui retraite reste organisée (pas de marqueur). Une unité qui déroute reçoit un marqueur "Déroute" et doit être ralliée.

Voilà en gros les petites subtilités entre les deux process.

Pour le cas particulier de l'artillerie, en effet, si elle n'est pas attelée au moment où elle subit une Retraite et/ou une Déroute, elle perd -1 FC supplémentaire, passe sur sa face attelée, et fait son mouvement de recul. Si elle est attelée, on suit le process normal.

Je n'ai pas les note du designer sous les yeux mais on peut supposer que cette perte supplémentaire de Facteur de Combat symbolise les pièces d'artillerie abandonnées sur place alors que les servants réattellent à la hâte sous le feu de l'ennemi.

Dans tous les cas, vos deux exemples sont corrects.

Quant à votre adversaire, vous pouvez lui rappeler qu'un tour de jeu à Cedar Mountain correspond à 40 minutes (et une heure dans les autres jeux de la série); il y a le temps pour qu'il se passe des choses !
 

Votre réponse m'a donc beaucoup éclairé sur ce sujet, ce jeu n'est donc pas concerné, il s'agit des autres jeux de la série dans lesquels on trouve des terrains avec effets sur le moral.

C'est bien cela. Pascal Toupy l'avait d'ailleurs préciser sur un autre forum. Donc pas de modificateur au jet de moral dû au terrain sur cet opus.
 
Je pense acheter Antietam 1862 ainsi que Shiloh 1862 si j'arrive à les trouver, il me tarde aussi la prochaine sortie concernant cette série évoquée par M. Pascal Toupy dans ce forum me semble t-il.

 

Shiloh et Antietam devraient revenir en boutique; je guette moi aussi ce réapprovisionnement ! Quant à l'avenir de la série, probablement d'autres "petites" batailles dans Vae Victis et effectivement, Pascal Toupy travaille a priori sur un opus qui contiendra plusieurs batailles s'étant déroulées à proximité d'Atlanta.

C'est clairement un bon système pour aborder la guerre civile US et ses particularités, sans rentrer dans des systèmes trop complexes.

MERCI,

Nous allons pouvoir nous y remettre en étant sûrs des règles maintenant !

Après une petite pause liée à divers évènements (festifs) familiaux, la suite de mon CR.

Tour 6, 18h20

Voilà deux heures désormais que confédérés et unionistes s’affrontent pour emporter les hauteurs de Cedar Mountain. Malgré l’arrivée des renforts sudistes, Nathaniel Banks poursuit son effort; il veut sa revanche sur “Stonewall” Jackson !

L’artillerie yankee s’acharne une nouvelle fois sur la Brigade Early, couchant pas moins d’une centaine d’hommes supplémentaires. La brigade déroute à nouveau et Jackson peste ! Early doit aider à tenir la crête mais pour le moment, elle ne fait que reculer sous la pluie de boulets qu’elle reçoit chaque fois qu’elle se positionne ! En revanche, à l’opposée, la Brigade Thomas, toujours au prise avec la Brigade Prince, tient malgré le feu des artilleurs adverses.

Le principal mouvement des “bleus” voit la cavalerie de Bayard rompre le contact avec la Brigade Stonewall; le Brigadier général a compris qu’il ne serait pas celui qui mettra en déroute cette solide unité rebelle ! Dans les faits, la forêt et le Facteur de Combat des deux unités se neutralisent; elles pourraient passer l’après-midi à se tirer dessus sans que cela fasse quelque chose ! L’action de Bayard ne fut pas inutile pour autant; il a fixé suffisamment longtemps cette dangereuse unité pour qu’elle ne vienne pas renforcer le centre du dispositif. Bayard et ses hommes tournent donc derrière les Brigades Crawford et Gordon pour débouler sur le flanc de la batterie Walker déjà bien entamée.


Pourtant, malgré cette nouvelle menace, les artilleurs de Walker s’acharnent sur la Brigade Geary qui subit de nouvelles pertes (-2 FC). La Brigade Taliaferro continue d’user la Brigade Gordon (-1 FC) mais cette dernière ne recule pas, au grand dépit de Charles S. Winder qui aimerait bien que l’on vienne le soulager (et ce d’autant plus que les Brigades Crawford et Gordon abattent 200 “gris” en retour; -2 FC).

A l’opposé du champ de bataille, la batterie Courney et la Brigade Thomas coordonnent leurs efforts sur la Brigade Prince… sans succès.

Seule “petite” victoire des confédérés dans cette phase de tir défensif; la batterie Dement, qui avait dérouté au tout début de la bataille, s’est repositionnée sur les hauteurs et ouvre le feu sur la Brigade Greene qui y a pris position. Les “bleus” perdent 100 hommes dans cette affaire (-1 FC) et bien plus important, ils déroutent ! Il n’y a plus de soldat de l’Union sur le plateau de Cedar Moutain; la Star-Splangled Banner n’aura flotté que quelques dizaines de minutes au sommet… insuffisant pour crier victoire !

Au centre, les Brigades Geary (épaulée par Bayard) et Prince continuent d’user respectivement les batteries Walker et Courtney (-1 FC). Mais aussi solides que les cèdres qui couvrent les flancs de la montagne, les artilleurs sudistes restent ancrés sur leurs positions ! Leur résistance est sans doute la meilleure définition du mot courage !

Car grâce à ces deux unités (et bien que leur phase de tir suivante ne donne aucun résultat; leur Facteur de Combat a été plus que sérieusement entamé !), les confédérés ont le temps de réorganiser leur ligne.

Les Brigades Stonewall et Garnett viennent au contact de la Brigade Crawford pour épauler la Brigade Taliaferro. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la Brigade Branch commandée par Ambrose Powell Hill en personne les rejoint pour former une solide ligne sur la gauche des sudistes. Voilà enfin les renforts attendus par Winder !

Sur les arrières, les Brigades Pender et Archer ne sont plus très loin de la ligne de front; ce ne sont pas moins de 3.500 hommes qui arrivent en renfort.


La Brigade Crawford se retrouvent en mauvaise posture et ciblent les jeunes soldats de la Brigade Garnett pour soulager sa position; la tactique est efficace puisque les jeunes sudistes reculent à nouveau après avoir perdu 200 des leurs (-2 FC). La Brigade Gordon s’en prend à la toute fraîche Brigade Branch… sans succès. En retour, elle subit le feu croisé de sa cible et de la Brigade Taliaferro (-1 FC).

Et c’est alors que…

Le centre sudiste s’effondre ! Après avoir si longtemps résistées, et dans la même phase (tir défensif de l’Union), les batteries Walker (-2 FC) et Courtney (-1 FC) sont annihilées ! Les efforts des officiers yankees finissent par payer mais le prix est élevé, les “rebs” ayant préféré mourir sur place plutôt que de reculer. Ce sacrifice a permis aux renforts confédérés d’arriver mais seront-ils suffisants pour combler la plaie béante qui vient de s’ouvrir au coeur des lignes de Jackson ?


Et oui, cela devait arriver ! Après avoir incroyablement tenu (bien mieux même que je ne l’aurais pensé), les deux points de résistance à la progression nordiste “craquent” au même moment. Ce tour voit une nouvelle fois l’Union accroître son avance au score; 10 points contre 5, soit un différentiel de +5 sur ce tour et de +19 PVs au “général”. Mais, la seule unité nordiste ayant réussi à mettre le pied sur l’objectif a été repoussée, et la victoire est donc encore dans le camp des confédérés !

Le prochain tour sera probablement décisif !

Excellent CR !

Uphir est un si bon conteur, que je viens d’acquérir le jeu. Il est arrivé hier soir, les pions sont découpés, il ne me reste plus qu’à vivre l’Histoire.

Merci, merci… mais vous me rappelez par la même que je dois finir ce CR ! (j’ai toutes les photos, la trame, mais je manque de temps pour le rédiger).

Vivement la suite, il est clair que tu fais bien vivre l’Histoire.
Ce jeu est top a tous les niveaux : durée de jeu, accessibilité, niveau de règles, quantité de matériel, jouabilite en solo

Ma première partie a vu les confédérés mettre en déroute le gros des troupes de l’Union. Le Nord n’est jamais parvenu à tenir une des positions nécessaires pour l’emporter, ni même à vraiment s’en approcher, alors en occuper 4 semble relever de l’utopie.

Merci pour ce compte rendu.

J’achète Vae Victis depuis des années (en fait, il m’en manque 2 entre les n°90 et 102 je crois.

J’ai connu la période où il fallait coller et découper à la main. Je ne la regrette pas car c’était vraiment trop fastidieux. Et j’ai d’ailleurs une bonne partie encore intacte (au-delà du n°40 je crois jusqu’aux premiers pions prédécoupés)


Je n’ai en fait jamais vraiment eu l’occasion d’y jouer. Faute de partenaire pour les wargames.

Après avoir lu ton CR, je vais quand même m’en faire une partie solo.

Merci pour vos commentaires. Désolé de vous avoir fait attendre aussi longtemps, mais voici la suite (et bientôt la fin) de cette partie… en espérant que vous n’ayez pas tous décroché !

Tour 7, 19h00

Une clameur s’élève des rangs unionistes alors que les soldats s’élancent pour gravir les pentes de Cedar Moutain. La ligne des confédérées commencent à craquer malgré la mise en branle des troupes commandées par le Major général Richard S. Ewell qui arrivent sur l’aile gauche des nordistes; mais n’est-ce pas déjà trop tard ?

L’artillerie de l’Union coûte encore 200 hommes (-2 FC) à la Brigade Thomas qui cette fois-ci part en déroute et recule, libérant l’accès au plateau. La Brigade Crawford inflige elle aussi près de 200 pertes à la Brigade Taliaferro (-2 FC); en première ligne depuis le début de la bataille, la brigade a perdu la moitié de ses effectifs (éprouvé).

La cavalerie menée par Bayard, la Brigade Geary menée par Nathaniel Banks en personne, et la Brigade Prince avec Christopher C. Augur à sa tête, prennent pied sur les hauteurs tenues jusqu’ici par les “rebs”. Le centre sudiste est complètement enfoncé !

Seules satisfactions côté “gris”, une attaque coordonnée des Brigades Taliaferro et Branch sur la Brigade Gordon met en déroute cette dernière, soulageant quelque peu la pression sur l’aile gauche, et le tir de la Batterie Dement dégarnit les rangs de la Brigade Prince (-1 FC) qui passe à demi effectif (éprouvé).


Malheureusement, ces efforts paraissent dérisoires, le momentum étant clairement du côté des forces de l’Union.

La toute fraîche Brigade Archer, qui vient d’arriver au front pour tenter de repousser les “bleus” du plateau, subit un feu croisé de la Brigade Geary et de la cavalerie de Bayard et déroute aussitôt (-1 FC) malgré la présence de Hill non loin de là (jet de déroute raté… relancé, pour un nouvel échec !). Les 1.900 hommes de la Brigade Pender venus relever la Brigade Taliaferro au contact de la Brigade Crawford subisse le feu de cette dernière et perdent 100 des leurs (-1 FC). La Brigade Prince contre-attaque la batterie Dement qui l’a précédemment “arrosé”; les artilleurs sudistes doivent reculer (déroute), laissant derrière eux plusieurs morts et quelques pièces (-3 FC).

Seule la Brigade Branch tient son rang en repoussant les cavaliers nordistes hors des hauteurs (-1 FC et déroute), mais c’est insuffisant !

“Stonewall” Jackson quitte alors son poste d’observation pour venir rallier la Brigade Thomas mais il sait que la bataille est perdue… le Major général Nathaniel Banks tient sa revanche !


Ce tour scelle définitivement l’avantage des nordistes au “tableau d’affichage”. En effet, les “bleus” inscrivent pas moins de 15 points de victoire (dont 4 d’objectifs contrôlés) contre 4 aux “gris”, soit un différentiel de +11 points qui porte leur avance à +30 PVs. Surtout, ils gagnent les 2 PVs d’occupation d’hexagones “étoilés” qui leur manquaient pour remplir les conditions de victoire.

Côté sudiste, ce qui fait surtout mal, c’est la déroute immédiate de la Brigade Archer; une grosse force (16) qui aurait pu (aurait dû) aider à repousser les nordistes de l’objectif. Malheureusement, un jet de déroute manqué malgré la relance vient briser les espoirs des confédérés. Sans doute le tournant de la partie, même si la situation était déjà mal engagée !

Le Tour 7 voit donc les nordistes prendre définitivement l’ascendant mais, comme je l’expliquais en préambule, n’utilisant pas la piste pour compter les points de victoire directement (encore une fois, sans que je sache vraiment pourquoi !), je suis à ce moment-là de la partie “dans le flou”. Et même si je sens bien que les Yankees ont l’avantage, je n’imagine pas l’écart aussi grand et crois encore qu’une victoire du sud est possible en réduisant l’écart sous la barre des 5 points de victoire (condition de victoire pour l’Union). Les confédérés vont donc se battre jusqu’au bout !

Tour 8, 19h40

L’artillerie nordiste enlève une centaine d’hommes à la Brigade Branch (-1 FC), désormais seule à tenir le centre sudiste. Et comme si cela ne suffisait pas, Hill voit la Brigade Gordon, qui s’est remobilisée, venir le menacer sur sa gauche… flanc que la Brigade Archer aurait dû protéger ! Les Brigades Gordon et Geary prennent donc les confédérés sous un feu croisé et 200 rebs supplémentaires s’effondrent. Pourtant, les “gris” ne reculent pas ! Ils ripostent sur la Brigade Gordon mais cette dernière reste au contact (test de moral réussi).

Pendant ce temps, les Brigades Stonewall et Pender infligent une centaine de pertes à la Brigade Crawford qui tient toujours son rang (-1 FC).


Pour tenter de soulager son centre, du moins ce qu’il en reste, “Stonewall” Jackson envoie alors toutes les troupes qu’il lui reste pour combler la brèche béante face à lui; les survivants des Brigades Garnett, Archer et Thomas sont renvoyés en première ligne, reconstituant un front solide, mais quelques 200 yards en retrait des positions d’origine.

Sur le flanc droit, les Brigades Forno et Trimble viennent prendre en étau les troupes de l’Union.

La manoeuvre est belle et montre une nouvelle fois tout le talent de Thomas J. Jackson, mais elle intervient presque une heure trop tard.

L’artillerie de l’Union et les Brigades Gordon et Geary s’acharnent sur la Brigade Branch située à l’extrême gauche de la nouvelle ligne confédérée (tir défensif); ce sont 300 hommes (-3 FC) qui viennent s’ajouter aux pertes précédentes ! En l’espace de 40 minutes, cette brigade a perdu 600 combattants… et même si elle fait preuve de courage (test de moral réussi), elle doit retraiter !

Ailleurs sur le champ de bataille, les (contre-)attaques des rebs rencontrent des fortunes diverses; les Brigades Stonewall et Thomas ne parviennent pas à bousculer respectivement les Brigades Crawford et Prince, tandis que la Brigade Garnett met hors de combat une centaine d’hommes de la Brigade Geary (-1 FC). En revanche, les toutes fraiches Brigades Forno et Trimble menées par Richard S. Ewel infligent de lourdes pertes à la Brigade Greene (-2 FC) qui perd encore une centaine d’homme durant sa retraite (-1 FC pour une retraite dans une zone de contrôle adverse).


Tour 9, 20h20

La nuit tombe désormais sur le champ de bataille. Les canons se sont tus faute de visibilité. Quelques échanges de feu déchirent la nuit naissante, ultimes soubressauts de cette sanglante journée.

Dans ces derniers combats, les Brigades Forno et Trimble fauchent encore 300 “bleus” de la Brigade Prince, l’obligeant à retraiter. Si seulement Ewell s’était mis en route plus tôt ! Mais il n’a fait qu’obéir aux consignes de “Stonewall” Jackson, n’osant sans doute pas contrevenir aux ordres alors que les confédérés étaient en difficulté.

Les positions finales montrent bien le recul des sudistes qui ont perdu le contrôle de Cedar Mountain.


Côté points de victoire, l’Union termine avec 70 PVs (dont 16 pour la présence sur les objectifs) contre 31 PVs aux confédérés. Soit un différentiel de +39 qui traduit une solide victoire des nordistes !



Comme je le disais précédemment, je n’ai pas tenu le compte des points de victoire en “temps réel”; ce fut donc une belle claque en constatant l’écart final, même si j’ai senti la partie basculer en faveur de l’Union lorsque les deux artilleries qui tenaient (miraculeusement !) les objectifs ont “sauté” au même tour. La résistance par ailleurs de ces deux unités a été un récit haletant et héroïque, faisant longuement douter les assaillants qui, notez l’ironie, les ont enlevé à l’usure… et sur un tir défensif !

La contre-attaque sudiste a quant à elle été contrariée par la déroute immédiate d’unités fraichement montées au front et sur lesquelles reposaient, comme historiquement, le sort des confédérés.

Ce fut une belle partie, bien plus serrée dans l’esprit que ce que laisse entrevoir le score final, d’où ma proposition initiale de compter les PVs liés aux pertes “en aveugle”. Il est évident qu’à +30 pour le nord à deux tours de la fin, je n’aurais même pas joué ces deux derniers tours !

Au final, j’aime beaucoup ce système, facile à appréhender mais néanmoins pas dénué de réflexions tactiques. Certes, le facteur dé est important, notamment sur les jets de moral, mais la (plus ou moins lente) attrition des unités est particulièrement bien rendue avec ce principe de puissance dégressive au fil des pertes; cela rend palpable l’érosion de nos forces au fil de la bataille et oblige à des décisions difficiles lorsqu’il s’agit de réorganiser sa ligne. Et puis il y a toujours ce mince espoir qu’une unité en grande difficulté va tenir “juste un tour de plus” ou cette terrible désillusion quand l’unité sur laquelle reposait notre plan déroute après “seulement” quelques pertes.

Cela rend le jeu particulièrement “vivant” et permet de s’enthousiasmer sur quelques actes de bravoure qui changent le cours de la bataille… et donc de l’histoire.


Quelle bataille !!!
Tu m’as donné envie de le ressortir.

Fais toi plaisir.

Le module vassal pour Cedar Mountain est désormais disponible.

merci à Pierre Bulle pour cette réalisation.

Uphir, te lire est un plaisir de gourmet. Bravo pour le boulot !

Merci. (et je te renvoie la pareil car j’aime beaucoup ce que tu fais sur les jeux Pug Battles)

Merci encore pour ce CR, j’ai réussi enfin à acheter ce numero de Vae Victis avec le jeu
D’autres CR sur la guerre de sécession ?

De mon côté, non pour le moment.