[CR] Le Grand Chemin

[Old School Tactical]

6 juin 1944. Les premières lueurs de l’aube éclairent la campagne alors que sur les plages de Normandie se joue le sort de la France occupée… et bien plus encore ! Pour les parachutistes de la 101st Airborne, cette bataille décisive a commencé quelques heures plus tôt, lorsque, au coeur de la nuit, ils se sont élancés depuis la porte de leurs C-47 au-dessus de cette terre inconnue et hostile ! La zone de largage Charlie, située entre Hiesville et Sainte-Marie-du-Mont, a ainsi été attribuée au 506th PIR mais des conditions de largage rendues difficiles par la météo et la densité de la flak ont entraîné une grande dispersion des troupes. Il faudra plusieurs heures pour que les hommes “de Currahee”, du nom de ce mont qu’ils ont gravi au pas de course de si nombreuses fois durant leur formation, parviennent à se regrouper… et à progresser vers la batterie du manoir de Brécourt qu’ils ont pour mission de neutraliser. Sur leur route se trouve le hameau du Grand Chemin où se sont installés les soldats de la 91ème Division d’Infanterie allemande (Artillerie-Regiment 191). Bien qu’en infériorité numérique, les paras ne tardent pas à se déployer et à donner l’assaut…

Un petit compte-rendu d’une partie d’Old School Tactical qui met en scène les parachutistes américains au matin du d-day. Le scénario se nomme Drop Zone Charlie et est issu de l’extension fort justement nommée Airborne pour le Volume II de la série. La partie s’est déroulée en deux soirées de jeu avec un ami qui découvrait le système (donc pas mal d’échanges qui ont “allongé” le temps de jeu; le scénario tient, je pense, en une soirée).


Bonne lecture.


Quatre objectifs (cerclés de rouge) sont présents sur la carte et rapportent 3 Points de Victoire chacun à la fin de la partie à celui qui les contrôle (ils commencent tous sous contrôle allemand). Deux objectifs sont des carrefours, et les deux autres sont dans des bâtiments à plusieurs hexagones; il faut non seulement contrôler l’hexagone où se trouve l’objectif mais également que l’intégralité du bâtiment soit vide de toute présence ennemie pour marquer les PVs associés.

Une petite force allemande est d’ors et déjà déployée en défense. A l’ouest, une MG-34 couvre l’approche sur l’un des objectifs. De la même manière, un groupe de combat installé dans une grande maison à l’entrée du village couvre les deux carrefours. Mais le gros des défenseurs (deux escouades placées sous le commandement du Sergent Bohn) est positionné dans un bâtiment au coeur même du hameau. Les allemands ont également installé des barbelés (deux pions “Wire”) pour protéger leur périmètre.

Les américains jouent de malchance car le Sergent Vogel, un vétéran du front de l’est, est arrivé quelques jours plus tôt en Normandie (carte chance “Leading from the Front” qui permet d’ajouter un Sergent au début de la partie); l’officier est “empilé” avec la MG-34 afin de lui faire bénéficier de son +1 au tir.

De leur côté, les parachutistes sont emmenés par le Lieutenant Forte et son subordonné, le Sergent Hicks. Les deux hommes ont sous leur responsabilité sept groupes de combat et deux snipers. Ils disposent également d’un peu de matériel; un mortier de 60mm, deux Browning Automatic Rifle et une charge de démolition (Satchel).

Ils peuvent arriver par les deux côtés du hameau…

Tour 5:

… et c’est exactement ce que Forte ordonne à ses hommes !

Le Sergent Hicks et une escouade équipée d’un BAR courent derrière les premières maisons du Grand Chemin pour s’approcher du village par l’ouest sans être vus des servants de la MG-34.

A l’est, un premier groupe déploie le mortier et envoie un obus fumigène pour couvrir la progression du Lieutenant Forte à la tête de deux groupes de combat; une tactique payante car si les allemands réagissent, les tirs de ces derniers sont gênés par ce brouillard artificiel et manquent leurs cibles.

Alerté par les premiers coups de feu, le Sergent Bohn et ses deux escouades abandonnent précipitamment leur petit déjeuner et quittent leur casernement pour se diriger vers l’est, là d’où venaient les premiers échanges de feu. Ils se positionnent dans un verger pour mieux observer la situation.

Tour 4:

L’officier allemand aurait sans doute mieux fait de rester à l’abri; avant même qu’il n’ait pu comprendre véritablement ce qui se passait, un obus de mortier tombe sur sa position, le jetant à terre et secouant fortement ses troupes (une escouade est “réduite” et “Shaken”, la deuxième escouade est “Shaken”… seul le Sergent réussit à garder son calme -il passe son “Gut Check”-).

Voyant leur officier menacé, les allemands tentent de riposter sur ces paras qui se prennent pour des artilleurs; ces tirs ont au moins le mérite de faire baisser la tête aux américains et le deuxième obus (du tour) se perd dans la nature sans faire plus de dégât (le mortier s’avère redoutable contre les “stacks” car il touche toutes les unités présentes dans l’hexagone).

Une autre escouade de parachutistes se présente par l’ouest; la MG-34 les prend pour cible mais les américains parviennent à se réfugier sans dommage derrière un bâtiment. Profitant de cette diversion, le Sergent Hicks et ses hommes s’élancent à découvert et parviennent à pénétrer dans une maison accolée à celle occupée par les allemands; malheureusement, l’officier ne peut que constater que les deux habitations ne communiquent pas et que les parois entre les deux sont trop épaisses pour attaquer par là (règle des “Row Houses”).

Pour autant, la menace se précise pour les défenseurs; le Sergent Vogel n’est pas revenu vivant des steppes de Russie pour mourir dans ce village normand ! Sûrement a t’il perçu le mouvement des parachutistes, à moins que ce ne soit le traître reflet de la lumière sur la lunette du sniper US qui vient de prendre place dans le petit bois, dans l’axe des fenêtres… toujours est-il que l’officier allemand ordonne à ses hommes de se replier dans une maison plus au coeur du village, de l’autre côté de la route. Ni une, ni deux, la HMG déménage… accompagné du Sergent !

Sur le flanc opposé, Bohn fait de même avec les survivants de l’attaque du mortier. Il laisse derrière lui une poignée de fantassins trop choqués pour retraiter.

Bien que l’effet de surprise soit passé, le Lieutenant Forte espère sans doute que les défenseurs allemands soient désorganisés par cette attaque venant de tout côté. Il s’élance avec deux groupes de combat en direction du carrefour à l’entrée du Grand Chemin pour prendre d’assaut le premier bâtiment gardé par les allemands. Malheureusement, les soldats de la 91ème Division d’Infanterie s’attendaient à cette manoeuvre; ils laissent s’approcher les américains et ouvrent le feu au dernier moment avec une précision diabolique (+1 au “Firepower” pour un tir sur un hexagone adjacent). L’escouade du Lieutenant Forte est mise hors de combat, et l’officier est lui-même gravement blessé ! Le deuxième groupe de parachutistes réussit néanmoins à pénétrer dans la maison et une violente mêlée s’engage.


Note: J’ai essayé d’améliorer la représentation de l’action sur les screenshots en utilisant un logiciel un peu plus évolué que le traditionnel Paint. Je ne suis pas encore certain du résultat, notamment sur les textes (je voulais conserver une couleur de police distincte pour chaque camp -vert pour les US, gris pour les allemands-, mais au final je me demande si cela ne nuit pas à la lecture). N’hésitez pas à me dire. C’est en tâtonnant qu’on devient tatillon, ou un truc dans le genre…

Test…

Image

Edit: Bon, vraiment désolé. Je n’arrive pas à poster une image sur le forum à partir d’un hébergeur extérieur. Hors, le fofo de TT compresse trop l’image et rend le texte illisible. Pour la suite, je vous mettrai la “miniature” TT et un lien vers une copie avec une meilleure résolution. Sauf si quelqu’un a une meilleure solution à me proposer. heart

Tour 3:

Peut-être est-ce d’avoir vu leur officier tomber durant l’assaut qui les perturbent, ou bien sont-ce les allemands qui se révèlent plus pugnaces que prévu; toujours est-il que les parachutistes ne parviennent pas à prendre le dessus sur leurs adversaires dans la mêlée, malgré leur compétence en la matière ! (les paras US sont des troupes d’élite et bénéficient d’un +1 aux dés pour la résolution des mêlées). Une deuxième escouade pénètre dans le bâtiment pour épauler la première, et tenter d’en déloger une bonne fois pour toute les défenseurs (lorsqu’une mêlée est “non résolue” au bout d’un tour, des renforts peuvent être amenés dans l’hexagone en respectant les règles d’empilement). Cela sera-t’il suffisant ? Nous le saurons… un peu plus tard, la phase de mêlée intervenant après les activations !

Car pour les américains, le temps presse ! Alertés par les bruits de combat, des renforts allemands cantonnés au manoir tout proche arrivent sur site.

Un groupe de combat équipé d’une MG-42 rejoint la grande maison où s’est réfugié le Sergent Vogel, et ce malgré le tir d’opportunité des hommes du Sergent Hicks. Ces derniers manoeuvrent et s’emparent de l’objectif précédemment gardé par Vogel et la HMG en contournant le bâtiment par derrière.

Une autre escouade allemande (équipée d’un “bundle” de grenades) vient rejoindre la position du Sergent Bohn qui s’est mis à l’abri dans une maison à l’est du village… à raison par ailleurs car couché dans un verger à quelques 350 mètres de là, le deuxième sniper américain scrute la moindre fenêtre pour expédier le sous-officier ad patres.

Enfin, le Lieutenant Kraus et deux groupes de combat accourent eux-aussi au Grand Chemin et prennent place dans la grande demeure au centre du hameau (et accessoirement objectif du scénario).



A l’entrée du village, les allemands engagés au corps-à-corps et désormais en sous-nombre finissent par céder sans infliger de perte à leurs adversaires (en sous-nombre, une unité peut “cibler” une unité adverse pour maximiser ses chances de faire un peu de dégât avant de craquer… bon, là ça n’a pas marché !); les “Screaming Eagles” tiennent désormais le carrefour nord et le bâtiment ouest !


Image tour 3

Tour 2:

Le mortier US expédie un nouvel obus sur l’abri du Sergent Bohn; décidément, il l’a pris en grippe ! Les murs de la maison tremblent sous l’impact précis du projectile et une escouade allemande est “secouée”. Mais au final, plus de peur que de mal malgré tout !

A l’ouest, le Sergent Vogel coordonne ses unités; la MG-34 et la MG-42, ainsi que le “squad” tout juste arrivé, crachent une pluie de plomb vers le bâtiment où se tient le Sergent Hicks et ses hommes; l’escouade de paras subie de nombreuses pertes, puis est finalement mise hors de combat. Le sous-officier échappe miraculeusement à la mort (deux tests de perte de Leader passé !) mais doit abandonner la position devenue intenable; il retrouve une escouade restée en retrait à l’arrière du bâtiment.

A l’entrée du hameau, les parachutistes se déploient dans la bâtisse tout juste prise aux défenseurs et s’approchent du carrefour central; problème, cet objectif est sous le feu de toutes les troupes allemandes… et d’ailleurs le Lieutenant Kraus ne se prive pas d’ordonner un tir groupé sur les “aigles” un peu trop téméraires; une escouade est “secouée” mais la deuxième parvient à renforcer la position (mise en place d’un “Cover”).

Enfin, à l’est, un coup de feu claque et un éclat de mur vole à quelques centimètres de la tête du Sergent Bohn. “Verdammter Scharfschütze !” peste le sous-officier.


Image Tour 2

Il reste un tour à jouer (plus un éventuel tour supplémentaire); les deux camps tiennent deux objectifs chacun (6 PVs), et les allemands ont une légère avance au niveau des pertes (5 contre 3). Le “score” est donc de 11 à 9 (on cumule les Points de Victoire liés aux objectif aux pertes infligées); les paras de la 101ème vont-ils échouer à prendre Le Grand Chemin ? Réponse… demain !

Tour 1:

C’est la lutte finale, comme diraient les camarades du front de l’est ! A moins que le hasard ne décide d’un tour supplémentaire qui viendrait remettre en cause les acquis des deux camps, nous sommes dans la dernière ligne droite; les américains poussent, les allemands tiennent… qui l’emportera ?

Hicks et ses hommes ayant été repoussés par les mitrailleuses allemandes, un groupe de combat (et sa LMG) s’avance pour reprendre la position abandonnée par les américains. Le bâtiment ouest repasse sous le contrôle des défenseurs (dès lors qu’une unité en “bon ordre” -entendre ici ni “Shaken”, ni “Broken”- passe sur un objectif, elle en prend le contrôle). Sauf que…

Comme l’aurait dit un célèbre Amiral dans une non moins célèbre bataille d’une galaxie lointaine, très lointaine; “it’s a trap !

L’escouade de parachutistes restée en réserve et qui a rejoint le Sergent Hicks a plus d’un (mauvais) tour dans son sac; elle est équipée d’une musette remplie de charges de démolition (Satchel). Ni une ni deux, un para expédie le “cadeau” par une ouverture du bâtiment. La déflagration est terrible ! L’escouade allemande est pulvérisée et dans un grondement sourd, le centre de la grande bâtisse s’effondre ! Un gros coup dur pour les allemands !


Avec un cri de victoire, le Sergent Hicks et ses “aigles” s’avancent au milieu des décombres et de la poussière pour revendiquer définitivement cet objectif très disputé.

Le Lieutenant Kraus tente alors de remobiliser ses hommes au centre du village; les allemands font feu sur les escouades de paras qui se sont emparées de l’habitation à l’entrée du Grand Chemin. Malgré leur moral d’acier et leur position renforcée (Cover), un “squad” se retrouve “Broken” et incapable d’agir, le deuxième subit des pertes (Reduced).

A l’est du hameau, les parachutistes sont en train de déborder les hommes du Sergent Bohn !

L’escouade porteuse du mortier s’avance dans le verger qu’elle a précédemment pilonné; elle est immédiatement engagée en mêlée par les soldats ennemis (ceux-là même que le mortier avait blessé quasi en ouverture des hostilités). Les allemands sont en infériorité numérique et moins rompus au corps-à-corps que l’élite des forces US, mais il est hors de question de laisser le mortier frapper à nouveau.

Une deuxième escouade de parachutistes contourne par le même verger; à l’abri derrière un muret, elle laisse passer un groupe de combat allemand qui s’en va balancer un pack de Stielhandgranates sur la maison à l’entrée du village (sans résultat), avant de pénétrer en force dans le bâtiment où se trouve le sous-officier allemand !

Note tactique: bon, même si j’aime le narratif, il convient d’expliquer un peu le pourquoi des derniers mouvements. Jouant l’allemand, j’avais bien compris la manoeuvre de mon adversaire pour prendre d’assaut la position du Sergent Bohn. Mais à ce moment là de la partie, le score est de 12 à 11 en ma faveur (oui, c’est très serré !). L’idée derrière cette “sortie”, bien qu’elle fragilise la défense du bâtiment de mon Leader, était d’éliminer l’unité de paras “Reduced” susceptible de capturer le carrefour central, et ainsi de m’ôter 3 PVs tout en en rapportant 3 à son camp. Comme un dessin vaut mieux qu’un long discours…


Image du Tour 1

… comme vous le voyez, ce fut un tour assez dense !

L’attaque à la grenade des allemands échoue donc et le groupe de combat US, bien qu’amoindri, tente sa sortie pour revendiquer le carrefour au centre du village. Malgré les barbelés (qui gênent le mouvement et donnent une pénalité à la défense), malgré un ultime tir (d’opportunité) de HMG (sur mon dernier Point d’Impulse), les “Screaming Eagles” réussissent à enlever la position.

Le Sergent Vogel l’a compris; il faut savoir reconnaître quand la bataille est perdue ! C’est comme cela qu’il est revenu vivant de Russie, et c’est comme cela qu’il compte survivre encore aujourd’hui pour combattre un autre jour en Normandie, tant que cette guerre durera !



Il nous reste à résoudre les dernières mêlées;

Etonnament, l’escouade allemande déjà “réduite” qui s’est attaquée aux parachutistes équipés du mortier résistent au corps-à-corps et s’offre même le luxe d’infliger quelques pertes à leurs adversaires (Reduced). Dans la “forteresse” du Sergent Bohn, l’assaut tourne en faveur des américains; le sous-officier est tué et son escouade “réduite”.

A l’issue de la partie, les américains “scorent” 9 PVs d’objectif (ils en détiennent trois) et 8 PVs pour les pertes infligées, soit 17 points. Les allemands ne tiennent plus qu’un objectif (3 PVs) et ont infligé 7 points de “casualties” aux paras US, soit 10 points. Le score final est donc de 17 à 10 en faveur des hommes de la 101st (et on note que sans être décisive, la prise du carrefour central a creusé l’écart; le score aurait été de 14-13 autrement).

Les “Screaming Eagles” réussissent donc à s’emparer du Grand Chemin !

Hein ? Hey ! Minute ! Et le tour supplémentaire alors ? Mon partenaire lance un dé et fait “1”. Je lance un dé et fait… “1” aussi ! La partie s’arrête donc là (il faut un jet de 7+ pour avoir un tour supplémentaire).

La victoire américaine est donc confirmée ! (bon, je ne suis pas certain qu’un extra-time aurait été favorable aux allemands qui commençaient à trop “encaisser”).

Conclusion:

Une superbe partie qui a été tendue jusque dans les derniers jets de dés; il y a eu de la surchauffe de matière grise dans le dernier tour, je peux vous l’assurer ! Je ne vais pas revenir sur les nombreuses qualités du système, je me suis déjà largement étendu dessus, mais vous constaterez qu’il permet quand même de faire pas mal de choses… et ce n’est, ici, qu’un “petit” scénario (mais je crois que je le garderai pour l’initiation, je le trouve vraiment bien !).

D’un point de vue purement tactique, il y a eu quelques erreurs des deux côtés;

Côté US, la charge “à la Pickett” du Lieutenant Forte et qui lui coûte la vie; mon adversaire y laisse un officier à 3 de rayon de commandement. Déjà que perdre un Leader limite les possibilités d’action groupée, mais perdre son meilleur Leader, c’est encore plus dur ! L’autre petite erreur, mais ça c’est un “tricks” qui vient quand on connaît un peu mieux le système; au tour 2, il aurait pu s’éviter une grosse frayeur (et des pertes !) en envoyant le Sergent Hicks en assaut sur la HMG. Il avait en effet l’initiative; cela aurait “figé” l’hexagone en “mêlée” et je n’aurai pas pu faire un tir groupé (et donc dévastateur) sur ses hommes.

Il faut savoir que dès lors que l’on effectue un mouvement d’assaut (déplacement d’une case pour pénétrer dans un hexagone où se trouve une unité ennemie), on positionne un marqueur Mêlée sur la pile et la situation est bloquée jusqu’à la résolution à la fin du tour. On ne peut pas tirer sur l’hexagone, on ne peut pas amener du renfort lors de cette mêlée initiale; si la mêlée est “non résolue” à l’issue de ce premier engagement (les deux camps ont encore des unités en “good order”), alors à ce moment l’hexagone redevient “accessible” pour amener du renfort.

Je pense qu’avec un “squad” de paras, dirigé par un Leader (le Sergent Hicks), il n’aurait pas eu de mal à éliminer la HMG, et peut-être même le Sergent Vogel par la même occasion. Mais bon, cela ne l’a pas empêché de rempoter la victoire au final !

De mon côté, LA grosse erreur a été ma précipitation à reprendre le bâtiment ouest au dernier tour, malgré la présence d’une escouade de paras équipée d’explosifs. Mais j’ai eu peur que mon adversaire soit le premier à y mettre une escouade et que je galère à l’en déloger (il faut savoir que j’étais un peu “léger” en Points d’Impulse au dernier tour et que je n’étais pas certain de pouvoir multiplier les tirs groupés, sans compter que je n’avais qu’une escouade à portée pour (re)prendre l’objectif). J’ai voulu envoyer cette première escouade, que j’aurai renforcé avec la HMG et Vogel… si elle avait résisté à la sacoche bourrée de TNT ! Vous connaissez la suite !

Enfin, un dernier mot pour dire que dans la plupart des jeux sur la seconde guerre mondiale (et même à des époques plus contemporaines), les parachutistes sont souvent des troupes mises en valeur par leurs statistiques et/ou des règles spéciales; une manière de refléter en jeu la grande compétence de ces hommes. Les paras US (pour le moment) d’OST ne font pas exception; une défense plus élevée que la moyenne (5) associée à un bonus au jet de ralliement (+1) les rend plus “tenaces” que les unités standards. Leur “gut check” (6 pour ce scénario, et je crois pour tous ceux de l’extension Airborne) est également un gage de solidité, les rendant difficiles à “secouer” ou “briser”. On peut donc compter sur eux pour “aller jusqu’au bout !”. Enfin, ils ont un bonus en mêlée plus anecdotique mais qui leur donne quand même de meilleures chances de l’emporter dans ces situations.

En d’autres termes, ils ont l’air d’avoir un gameplay bien à eux (il faudra confirmer ça sur d’autres parties) et d’offrir des sensations et/ou un challenge différent(es) que les unités standards. Comme souvent avec les paras, ils risquent de vite devenir les “chouchous” de bien des joueurs !