Je crée un post pour les CR du system Pub Battles afin d’éviter d’inonder le forum avec les CR divers.
Aujourd’hui 14 mai : le 14 juin 1800 !
CR de Marengo Pub Battles system en ce 14 mai « 1800 ».
En mode solo, les unités sont visibles : ce qui fait perdre en tension car je connais les unités avant de les aborder… Ce qui facilite le processus décisionnel mais en même temps éloigne le brouillard de guerre où doit germer la décision tactique en mode pédagogique.
Contexte historique rapide : l’armée autrichienne occupe l’Italie du nord, a repoussé les français de Asséna et Suchet, menace d’envahir le sud de la France. Bonaparte à la tête d’une armée de réserve bondit par les Alpes, se retrouve sur les lignes de communication de Mélas et force ce dernier à combattre pour sortir de la nasse. Pour Mélas : s’il ne force pas l’armée française, il est perdu.
Les forces autrichiennes
Les forces françaises
Le plan de franchissement de Mélas.
7h00 - 8h00
Les 3 têtes de l’armée autrichienne ont franchi la Bormida et le Tanaro conformément aux ordres reçus.
T1 8h00 - 09H30
O’Reilly se déploie au sud. Gardanne, Victor aperçoit les canons autrichiens et autorise Gardanne à reculer de 400 mètres. A ce moment là, les grenadiers en tenue blanche d’Hadik sortent des vignes et se dirigent vers Chambarlac, au sud de Marengo.
Au Grand Quartier Général Consulaire, on s’affole. Les estafettes galopent en tous sens, déposent leurs courriers et repartent avec leurs ordres. Berthier et Bonaparte savent désormais que Mélas va forcer le passage. Et Desaix qui a été envoyé au sud… Un courrier est envoyé avec consigne de forcer sa monture. Il faut parer au plus presser : Murat et sa cavalerie est envoyée s’intercaler entre Lannes et Victor où il cherchera à employer sa cavalerie pour ralentir Mélas. La Garde consulaire et Marmont commandant l’artillerie se portent au centre. Monnier et sa brigade couvre le nord du dispositif.
Lannes n’est pas du genre à se laisser faire : ordre est donné de contre-attaquer les chasseurs qui lui font front et de les jeter à l’eau si possible.
Les Jagers reculent devant Lannes mais une brigade de Chambarlac reflue également…
T2 09h30 - 11h00
Victor cherche à se réorganiser et reflue. Marengo est perdu. Ce qui place Lannes sous la menace nouvelle de l’artillerie autrichienne. Lannes se replie donc aussi… Mais Bonaparte continue d’y croire. Murat prend position sur l’aile sud. Monnier tente de gagner les hauteurs de Castel-ceriolo. Marmont pousse son artillerie pour la mettre en position avant l’approche autrichienne.
A l’opposé, le général Mélas commence à sourire. Son plan fonctionne et l’armée française décroche devant son armée. La route de Plaisance s’ouvre devant lui. Sera -t-il le nouveau Moïse ?
T3 11h00 - 12h30
L’étau se resserre autour des français.
Sur ordre, les Jägers de l’aile sud sous la direction de O Reilly chargent une brigade de Watrin… qui recule. Castel-Ceriolo est pris par l’avant garde de Ott, le détachement français qui couvrait le village était en large infériorité.
Du côté français, Bonaparte mise sur le plateau central pour s’opposer à Mélas. On se reforme comme on peut. Une bonne nouvelle : la brigade de cavalerie légère de Rivaud arrive sur le champ de bataille. Une estafette lui ordonne de couvrir les routes du nord. Les combats décisifs vont commencer. Et Desaix qui n’arrive toujours pas…
T4 12h30 - 14h00
Murat charge l’infanterie de O Reilly et en disperse en partie.
Pendant ce temps là, c’est l’offensive générale de Mélas. Les masses autrichiennes abordent partout les brigades françaises. Une brigade de Chambarlac cède à la panique et disparait.
Les canons de Marmont ouvrent le feu à mitraille au dernier moment et pulvérise les colonnes de l’infortuné Kaim.
Monnier en revanche est détruit définitivement , ce qui ouvre le plateau aux autrichiens.
T5 14h00 - 15h30
Bonne nouvelle, Desaix et sa division sont annoncés. Bonaparte sentait l’ombre de la défaite. L’espoir renait. Il faut vite se réorganiser, faire donner sa cavalerie et occasionner des pertes aux autrichiens : en d’autres termes, contre-attaquer.
Pour Mélas, comme les français semblent fuir, la route de Plaisance s’ouvre toujours.
Toutefois, l’étalement de son armée le préoccupe : il faut se rétablir et disperser cette cavalerie française.
La Garde Consulaire repousse l’avant garde de Ott. Marmont fait donner le canon sur son opposante autrichienne qui désorganisée, reflue. O Reilly, effrayé par la cavalerie de Murat prend l’initiative d’envoyer son train de bagages sous la protection de Mélas. Victor, sa tenue débraillée, couvert de poudre, magnifique, hurle des encouragements en parcourant les lignes.
Hélas ordonne à sa cavalerie de charger les dragons et cuirassiers français par le flanc… Il lance également ses réserves sur le centre pour en finir avec Victor.
Les Dragons de Champeaux chargent à fond et disloquent les rangs des Jägers. Par contre les cuirassiers de Kellerman, surpris au détour d’une ferme sont ramenés en arrière.
T6 15H30 - 17h00
La Garde consulaire charge Schelenberg…. mais celui ci préfère retraiter sans attendre son reste. Mais Ott est un manoeuvrier aussi : il cerne la Garde Consulaire par 3 côtés et fracasse ses combattants.
Les pertes augmentent et aucun ne semblent prendre l’ascendant nettement.
T7 17h00 - 18h30
Il est 17h00. Le front français n’est toujours pas percé mais Mélas compte sur la lassitude de Bonaparte.
Murat aperçoit le flanc d’une brigade désorganisée, il charge malgré l’état pitoyable de ses cuirassiers. Il veut croire en la Furia Franscese. Il pulvérise cette brigade. Champeaux, assigné à la protection arrière des cuirassiers, sort son sabre et ordonne de le suivre… fondant sur une brigade de Dragons autrichiennes ‘les dragons de l’Empereur. Le choc est si brutal que les autrichiens éclatent en tous sens… fuyant vers Alexandrie. Desaix avance son dispositif dans le dos des plus avancés des autrichiens.
Fin de la bataille.
Mélas abandonne. On sonne la retraite dans Alexandrie.
Les pertes autrichiennes se montent à 6 brigades d’infanterie et 2 brigades de cavalerie.
Les pertes françaises se montent 5 brigades d’infanterie et la Garde Consulaire.
Les 2 armées sont « broken », exténuées et vidées par les pertes.
Cependant, Mélas n’a pas pu rétablir ses communications : il est donc coincé dans Alexandrie, sans espoirs d’être secouru, sans forces et sans ravitaillement. Pour lui, la bataille est perdue. Bonaparte peut compter sur des renforts dont Suchet.
Donc, on peut considérer cette bataille comme une victoire à la Pyrrhus où le 1er Consul, s’il s’est employé à résister aux autrichiens, n’a pas fait preuve d’un génie manoeuvrier particulier.
Murat et sa cavalerie se sont bien conduits.
Victor et Lannes se sont battus comme des lions. Desaix par son coup de boutoir arrache la victoire mais au prix de sa division (2 brigades…). C’est trop cher payé.
Marengo a un gout amer cette fois.
Il y a eu des Marengo plus manoeuvrant : pas cette fois. Desaix ne peut intervenir efficacement que dans les 2 derniers tours. Il faut donc essayer de retarder le combat décisif jusque là et retraiter davantage que je ne l’ai fait.
Je remercie les 2 balles de calibre .69 qui permettent de caler la carte lorsque celle ci souhaite s’enrouler.
Je remercie la batterie de l’appareil photo qui a tenu jusqu’au bout.
Je remercie le directeur photographie dont le talent est criant
Je remercie les autocollants qui sont restés en place,
Je remercie ce jeu qui - malgré une bataille qui s’est trop embourbée à mon gout - donne vraiment envie.
Je remercie les ponts du mois de mai qui autorisent les mises en place de jeu.
Je remercie les lecteurs qui trouveront un intérêt à parcourir ce CR.
Prochain CR : Waterloo. Préparez vos bières belges, je sors les bretzel.