Salut tout le monde, c’est mon premier message sur ce site vraiment cool.
Je voudrais savoir, j’ai inventé un jeu de cartes avec un pote et on aimerait le commercialiser.
1ère question : est-il OBLIGATOIRE de créer une entreprise ?
(Je pense que la réponse est oui, mais mieux vaut en être sur)
2ème question : Quel type de société créer ?
On est au courant que le statut d’auto-entrepreneur est très avantageux, mais comme son nom l’indique il ne concerne qu’UN SEUL individu. Or, nous sommes deux.
On nous a proposé le statut de SARL, mais à ce qu’il parait il y aurait plein de paperasse à remplir, des comptes à faire chaque fois, rendre des bilans et je ne sais autre truc, dont nous ne voulons pas nous encombrer.
Merci d’avance les membres tric trac !
Sujet abordé à de nombreuses reprises, la fonction recherche peut vous aider.
Ainsi que les questions :
Que comptez-vous faire exactement avec votre jeu ?
Pourquoi ne pas chercher un éditeur dont c’est le métier ?
etc …
Le problème du statut “autoentrepreneur” c’est que tout le monde se dit “allez zou, moi aussi j’ai droit à ma place au soleil”.
Sauf que cela ne marche pas exactement comme çà…
Pour monter une boîte qui dure dans le temps, il faut à mon sens :
1) une idée forte qui se distingue des autres et pas le xème projet de boutique en ligne qui va vendre exactement la même chose que les autres en apportant aucun service ou idée en plus, ou le yème jeu de poussage de pions qui marche mais n’a pas le petit truc en plus qui fait qu’on dit waouh ;
2) Des fonds propres qui permettent de financer 2 ou 3 tirages ;
3) Et enfin une bonne dose de volonté…
Ce qu’il y a c’est que le statut d’autoentrepreneur à été largement détourné de sa fonction . Car il était à la base destiné aux activités de service. C’est un statut qui n’est intéressant que si ton activité génère peu de charges.
Ensuite il faut penser à la confiance que tu inspirera à tes fournisseurs. Et avec un statut d’autoentrepreneur c’est moyen.
Sinon moi ce que j’en pense c’est qu’auteur et éditeur sont deux “métiers” distincts et ne saurais trop te conseiller d’essayer avant tout de te faire éditer par un vrai éditeur. Et si personne n’est intéressé par ton jeu, tu peux reconsidérer ton projet, mais à mon sens c’est une raison de plus pour t’interroger sur l’opportunité de créer une société pour investir en tant que personne qui n’y connait pas grand chose sur quelque chose dont quelqu’un qui en connais un bout sur le métier n’a pas voulu. Je sais avec des règles de conduites telles que celles là on n’avance pas. Mais les coups de poker sont quand même rare d’autant qu’il est difficile d’être objectif lorsqu’il s’agit de juger son propre travail. Jette un coup d’oeil à ce forum et tu verra qu’en grossissant un peu le trait, on s’est tous pris à un moment ou un autre pour des génies en puissance charriant l’idée du siècle.
Les avantages du statut auto-entrepreneur :
Fiscalité et démarches ultra simplifiées !
Desavantages :
- Pas de récupération de la TVA sur tes achats et investissements (soit 20% de perdu).
- Pas le droit de facturer avec de la TVA. Si tes clients sont des pros ils ne pourront pas récupérer la TVA, ce sera donc 20% plus chère pour eux !
- Impôt su le CA de 13%, c’est simple mais tu payes en fonction du CA global, même si tu n’as aucune marge !
Après une SARL c’est pas si compliqué que ça à monter, en une journée et avec un euro tu peux monter une SARL.
Maintenant je suis un peu d’accord avec FOX62, il faut peut être déjà voir avec un editeur. J’imagine que dans ce metier l’important est d’être distribué, un editeur en place aura toutes les relations qu’il faut, une jeune SARL aura du mal à faire distribuer son jeu si c’est le premier.
Enfin je suis pas un expert non plus !
Bon courage en tout cas, l’important est surtout de croire en ce que tu fais !
Yoann
Je comprend les envies de tellement de gens de se lancer, pour ma part, ce qui me motive c’est essentiellement le besoin d’exprimer ma créativité à mon compte. Bosser pour moi dans le domaine qui me passionne.
C’est aussi une réorientation face à un métier qui ne m’intéresse plus, mais “malheureusement” m’a offert une vie agréable financièrement. Et là c’est le grand saut, quelle attente peut-on avoir vis-a-vis d’un métier d’éditeur en terme de flexibilité de travail (ok pour bosser quand il faut, mais ok pour stopper aussi et vivre avec ses proches), et en terme de revenus…
Le statut d’auto-entrepreneur, au delà d’être simplifié m’intéresse pour ma part puisqu’il est ouvert à un salarié. A moins que je ne me trompe ce n’est pas le cas d’une création classique SARL ou autre.
Le pas est moins grand à franchir, on peut y aller en passant au 4/5e dans son job historique… ?
Bref que de questions qui me taraudent.
Pour ce qui est de la solidité de son propre projet (le 1e jeu je veux dire), je peux aussi comprendre que les démarches nécessaires pour avoir un OK d’un éditeur existant sont décourageantes.
J’ai tenté un début de cette aventure, mais j’en ai conclu que c’est un vrai métier de commercial, envoyer un proto est apprendre que 2 ans après il est toujours emballé décourage. La concurrence fait rage chez les éditeurs qui sont débordés de produits de qualités diverses, qui sont eux-mêmes pour la plupart des créatifs qui à mon avis ont des projets personnels qui se développent (doucement surement) et qu’ils favorisent naturellement, il y a aussi les grands noms de la création qui sont des valeurs sures et naturellement compliquent la vie des jeunes créateurs. Reste les concours…
Quitte à se battre je préfère orienter mes forces pour couvrir la prestation de fabrication après m’être assuré que le projet est solide, un pied dans l’étrier tentant, dangereux, casse gueule ou suffisant financièrement dans un marché qui nous apparaît en essort. Mais excitant. Orienter les choix graphiques, la qualité du matériel…
Plutôt que de me battre pour trouver un OK d’un éditeur et attendre de voir son nom sur la boite, entendre dire que l’auteur a la meilleure place parce qu’il a juste “eu” l’idée et il engrange les dollars… alors que la ratio heures passées / revenu doit être de loin le plus insignifiant de la profession… contre partie du risque nul de sa position.
Alors la question est “risque” ou pas ?
Croire a la qualité de son travail ou pas ?
@Mr Warnier :
nous en avons abondamment parlé ces derniers jours sur deux topics :
—l’auto-édition
—rémunération de l’auteur
Tu as de la chance moi il m’est revenu car le délais d’instance a été dépassé en dépit de mes avertissement. Je l’ai rééxpédié et depuis silence radio…
Je vais me répéter mais le statut d’auto-entrepreneur n’est pas du tout adapté à l’édition car il a été créé pour des activités de service initialement même je crois que s’était exclusivement du service à domicile si je ne me trompe pas. Par ailleurs, je pense qu’une structure juridique fiable et un minimum de capital ça fait plus sérieux aux yeux des fournisseurs. Après pour ce qui est de la compatibilité avec le boulot. Je crois que les conventions collectives prévoient des congès ou des temps partiels pour la création d’entreprise. Ca présente un double avantage te libérer du temps pour te consacrer à ton entreprise car je te vois mal faire une seconde journée après le boulot. Surtout si tu veux faire du travail de professionnel qui demande un certain investissement temporel je présume. Second avantage c’est que tu peux prolonger ou annuler ces congès si ça ne fonctionne pas et reprendre ton poste (à confirmer quand même). Avec le statut d’auto-entrepreneur, attention si tu es fonctionnaire car il y a certaines restriction genre, si j’ai bonne mémoire, au bout de deux ans faire un choix entre tes deux activités et en abandonner une.
J’ai longtemps été moi même tenté par ce genre d’aventure mais vu l’évolution actuelle du marché, j’en reviens de plus en plus. Car j’ai le sentiment que très vite il n’y aura plus assez de place pour tout le monde et j’ai le sentiment que l’euphorie actuelle ne va pas durer. Il va se passer quelquechose et ce sera probablement les plus petits qui vont avoir à en souffrir. Par ailleurs, s d’aventure je venais à changer à noueau d’avis et à me lancer, ça ne serait janmais dans l’optique d’éditer mes propres créations car j’estime qu’en tant qu’auteur on n’a pas suffisamment de recul sur nos création pour se permettre ce genre de risque.
FOX62 dit:Je crois que les conventions collectives prévoient des congès ou des temps partiels pour la création d'entreprise.
En fait c'est même dans le code du travail, cf ici pour le congé : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/i ... ,1169.html
et là pour le temps partiel : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/i ... ,1170.html
Je cite "Afin de faciliter la création ou la reprise d’entreprise par les salariés, ou leur permettre d’exercer des responsabilités au sein d’une « jeune entreprise innovante » (JEI), une possibilité de passer à temps partiel a été mise en place. Pour en bénéficier, le salarié doit remplir une condition : justifier de 24 mois d’ancienneté dans l’entreprise (ou dans une entreprise du même groupe), consécutifs ou non."
La demande s'effectue 2 mois avant la date effective du temps partiel demandé, l'employeur a 30 jours pour répondre, sans quoi la demande est considérée comme acceptée. L'employeur peut refuser si l'entreprise fait moins de 200 salariés et s'il justifie que ça la mettrai en péril. Sinon il peut juste décaler le début du temps partiel. Le temps partiel dure 1 an, renouvelable une fois.
Pour ce qui est du statut autoentrepreneur, il y a une contrainte sur le CA, pour du service c'est de l'ordre de 32 000 euros annuel, par contre pour de la vente, c'est dans les 80 000 (à vérifier), donc si on calcule bien les charges, il est possible d'en tirer un revenu, encore faut il arriver à ce CA

Et puis il ne faut pas oublier tout ses petits à-coté qui nous paraissent élémentaires quand on est salarié : la cotisation à la sécu, une bonne mutuelle, les congés payés, les cotisations retraite et complémentaire, etc...bref, plein de petites choses à calculer !
Et pour la question initiale, dans le cas d'une SARL, il faut surtout faire une simulation des charges à payer. Il me semble que c'est différent du statut d'autoentrepreneur, où les charges sont calculées sur le CA (pas de CA, pas de charge). Pour une SARL (ou une EURL) il y a un minimum pour les charges (du style 2500 euros mini par an...), ce qui peut représenter un sacré trou dans le budget !