Tout cela me fait songer… Y a-t-il un jeu qui utilise la possibilité de bluffer sur son décompte final (au-delà du simple fait d’avoir des points cachés) ?
Je sais pas si c’est ce que tu veux dire, mais il y a des jeux où les objectifs sont cachés, des jeux où on ne sait pas qui joue quelle couleur… Dans lesquels un peu de bluff est possible.
El comandante dit:Tout cela me fait songer... Y a-t-il un jeu qui utilise la possibilité de bluffer sur son décompte final (au-delà du simple fait d'avoir des points cachés) ?
Je pense à Clans de Colovini...tout le monde peut voir les marqueurs de scores et où ils sont positionnés...mais personne ne sait (enfin si les joueurs se sont montrés malins) à qui appartient le jeton de score bleu ou vert par exemple. Le bluff, c'est de faire croire que ta couleur est celle dont le jeton de score est le plus mal placé...ou au milieu pour faire moins suspect...a ce petit jeu là d'ailleurs, je me souviens d'une partie où on a été à un point près faillit être battu par une couleur....qui n'appartenait à personne .
Moi j’aime bien les scores cachés, pour les raisons sus-citées (l’incertitude qui fait qu’on reste mobilisé jusqu’au bout. Qui n’a jamais frémi au moment des révélations de paravents à Modern Art ou Tigre & Euphrate ? Hmm ? Ca c’est vivre). Mais les jeux à scores visibles me gènent pas (j’aime beaucoup Caylus et Amyitis par exemple).
En fait ce que j’aime le moins, ce sont les jeux à scores visibles et exponentiels. C’est à dire que les premiers décomptes ne vont rapporter que des cacaouettes, et tout va se jouer sur le dernier. Je trouve que ça donne aux premières moitiés de parties de Kahuna ou Alhambra (pour citer les 2 premiers qui me viennent en tête dans le genre) un coté très vain, du genre “tout ça pour ça”. Et j’ai beau avoir de la bouteille, j’aime pas le vain.
Très bon post. Je ne suis pas un très ancien pratiquant des jeux de société mais je me faisais la même remarque avec un de mes jeux préférés du moment (Age of Empire III) où 80% des points sont marqués au dernier tour. Là, le problème n’est peut-être pas tant le fait que les scores soient masqués que l’attente assez pénible que provoqueront des joueurs essayant d’estimer qui est le vainqueur en puissance et quoi faire pour le contrer. Soit on décide de la jouer au feeling pour être agréable à ses adversaires soit on décide de la jouer rigoureux et arythmétique au risque de ralentir considérablement la partie.
LeRefuseur dit:En fait ce que j'aime le moins, ce sont les jeux à scores visibles et exponentiels. C'est à dire que les premiers décomptes ne vont rapporter que des cacaouettes, et tout va se jouer sur le dernier. Je trouve que ça donne aux premières moitiés de parties de Kahuna ou Alhambra (pour citer les 2 premiers qui me viennent en tête dans le genre) un coté très vain, du genre "tout ça pour ça". Et j'ai beau avoir de la bouteille, j'aime pas le vain.
C'est exactement pour ça que j'ai pas du tout aimé ma seule et unique partie des Piliers de la Terre Par contre j'ai trouvé ça bien moins gênant à Alhambra. Y'a progression mais elle m'a semblé bien moins exponentielle.
Dans la plupart des jeux que je connais avec des comptages, ces derniers sont exponentiels. Pour kahuna l’échelle est tout de même réduite. Mais c’est tout à fait jouable en appliquant le scoring de la 3eme manche aux 2 premières.
Ted Lapinus & Phoenix dit: Mais si je fais un coup non optimal pour moi qui nuit directement à quelqu’un : ooops !
Si c’est volontaire, je trouve ce comportement assez détestable. Je n’apprécie pas bien les gens qui joue, non pas pour essayer de gagner ou de prendre plaisir en jouant tout simplement, mais (presque) uniquement pour être devant une tierce personne, ou faire en sorte qu’elle ne gagne pas (quelque soit sa propre place finale). Bien sûr ça dépend de la façon dont c’est perçu et effectué et également du jeu (genre Pagamas, c’est un peu le but). Mais je n’irai pas râler. C’est leur problème après tout.
Mon problème avec les jeux ayant un décompte final (ouvert ou caché), c’est qu’il faut plus d’une partie pour comprendre les enjeux, et qu’il faut avoir le jeu “frais” en tête pour optimiser ses tours.
C’est le type de jeu difficile à sortir de manière ‘casual’ à la fin d’un repas de famille. Exemple simple (exagéré?) avec les Aventuriers du Rail: les objectifs cachés qu’on révèle en fin de partie chamboulent le score suivant l’expérience de chaque joueur. Le neveu en tête toute la partie se fait piler aux objectifs. “Ha ouais d’accord alors en fait c’est important les objectifs, tu m’avais pas dit.”
Dans le genre qui prend la poussière sur mon étagère: Mykerinos. Difficile de savoir quoi faire et de calculer à l’avance qui joue bien ou pas bien. Le placement des cubes sur les sites de fouille, le placement au musée, etc. Après quelques parties, ca va mieux, mais ca demande à ressortir souvent. L’âge de pierre, pareil. Il sort plus souvent, mais rien n’est joué avant le décompte final, qui peut engendrer de sacrés écarts (merci les cartes civilisation). Il faut vraiment investir dans le jeu pour en apprécier ses mécanismes, ce qui crée tout de suite un fossé entre joueurs confirmés et nouveaux joueurs.
Globalement j’ai plus de mal à sortir un jeu au décompte final alambiqué, sauf avec madame avec qui je peux jouer plus souvent.